L’ACTU
L’ACTU HEBDOMADAIRE DES ENR
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Publié le 16/01/2025. L’aéroport de Bordeaux annonce un projet de géothermie sur nappe qui sera opérationnel dès le premier semestre 2025. Ce projet intervient dans le cadre de la stratégie de décarbonation et d’efficacité énergétique de l’aéroport. Le système exploitera la chaleur des calcaires oligocènes, situés à 140 mètres de profondeur, pour chauffer et refroidir l’aéroport grâce à une boucle géothermale opérant entre 17°C et 22°C. Cette solution couvrira 40 % des besoins annuels en chaleur et 63 % en froid, complétée par les installations existantes de chaudières gaz et groupes frigorifiques. Les travaux, débutés en 2024, ont confirmé la viabilité technique des forages. La mise en service et les essais finaux sont prévus pour le début de 2025. Cette installation permettra de réduire annuellement 486 tonnes de CO₂ et 1 058 MWhep d’énergie primaire, soit l’équivalent de la consommation de 235 foyers. Publié le 16/01/2025. Le projet DEZiR, porté par Verso Energy en collaboration avec RTE, vise à capturer du CO2 biogénique (carbone contenu dans la biomasse d’origine agricole ou forestière, émis lors de sa combustion ou dégradation) et à produire du carburant d’aviation durable (e-SAF) dans la région de Rouen. Avec un investissement de 1,3 milliard d’euros, ce projet sera implanté à Alizay et Petit-Couronne et devrait être opérationnel en 2029. Le CO2, capté auprès de la chaudière biomasse d’Alizay, servira à produire 81 000 tonnes d’e-SAF par an, permettant d’éviter plus de 5 millions de tonnes de CO2 sur 25 ans. En parallèle, RTE assurera le raccordement électrique du site. Ce projet créera jusqu’à 1 400 emplois pendant la construction et 250 emplois directs et indirects lors de son exploitation. La concertation préalable, organisée par la CNDP du 13 janvier au 15 mars 2025, permettra au public de s’informer et de contribuer via des réunions publiques, des rencontres de proximité et un site web dédié. Cette initiative s’inscrit dans les efforts de décarbonation du transport aérien, en alignement avec les objectifs climatiques de l’accord de Paris. Publié le 09/01/2025. Le 19 décembre, Brest métropole a inauguré le réseau de chaleur du Technopôle Brest-Iroise, un centre de recherche situé en périphérie de Brest en Bretagne. Après 10 mois de travaux, une chaufferie biomasse de 2,2 MW alimente désormais 1 500 équivalents-logements, avec une énergie renouvelable à 80 %, issue de 3 500 tonnes annuelles de plaquettes forestières locales. Sur 5 kilomètres avec 38 sous-stations, ce réseau dessert l’Ifremer, l’Université de Bretagne Occidentale, et l’école d’ingénieurs IMT Atlantique. Dotée de technologies innovantes comme des ballons de stockage thermique et un condenseur de fumées, la chaufferie optimise l’utilisation de la biomasse, réduisant les émissions de CO₂ de 2 500 tonnes par an. L’investissement total de 13,6 millions d’euros, cofinancé par Engie, Brest métropole et une subvention de l’Ademe de 4,8 millions d’euros, s’inscrit dans le plan climat de Brest métropole et a créé cinq emplois locaux. Le détail du projet est à lire dans notre numéro Le Journal des énergies renouvelables n° 269. Publié le 09/01/2025. Après cinq ans de travaux, le centre multifilière Run’Eva, situé à Saint-Pierre (île de La Réunion), a été inauguré le 18 décembre. Ce projet, répond à la saturation des capacités d’enfouissement des déchets sur l’île et s’inscrit dans les objectifs nationaux de transition énergétique. Déployé sur 7 hectares, le site regroupe 39 ouvrages, incluant des unités de tri des matières recyclables, de méthanisation des biodéchets et de valorisation énergétique des combustibles solides de récupération (CSR), avec une capacité de traitement de 145 000 tonnes de déchets par an. La turbine à vapeur installée produira 15 MW d’électricité, contribuant à l’autonomie énergétique de l’île et à la réduction de son empreinte carbone. Run’Eva a mobilisé jusqu’à 250 travailleurs et emploiera plusieurs dizaines de personnes à long terme. Publié le 20/12/2024. Le 6 décembre 2024, la ville de Toul (Meurthe-et-Moselle) a inauguré la chaufferie biomasse de son nouveau réseau de chaleur. Ce réseau de 12,5 kilomètres, alimenté par une chaufferie biomasse de 8,5 MW, fournira une énergie renouvelable et locale à 2 400 équivalents logements, ainsi qu’à une cinquantaine de bâtiments publics et privés, dont l’hôpital, des écoles et des résidences. Le projet, réalisé et exploité par Engie Solutions via la société Toul Énergie, permettra de maîtriser durablement les coûts énergétiques en les décorrélant des fluctuations des prix des énergies fossiles. Le réseau sera totalement opérationnel au printemps 2025 et pourra être étendu pour accueillir de nouveaux raccordements. Chaque année, 10 250 tonnes de bois-énergie provenant d’un rayon de 120 kilomètres autour de Toul alimenteront la chaufferie. Publié le 20/12/2024. Waga Energy va valoriser le biogaz produit par le site de stockage des déchets (30 000 tonnes par an) de l’Albié à Monflanquin (Lot-et-Garonne) en biométhane via une unité de méthanisation capable de produire 12 GWh de biométhane par an. Cette production, équivalente à la consommation annuelle de 3 000 foyers, sera injectée dans le réseau de gaz naturel local, alimentant particuliers et entreprises. Prévue pour fin 2025, cette unité réduira de 2 400 tonnes par an les émissions de CO₂. Outre l’alimentation en énergie propre du territoire, le biométhane pourra également desservir, sous forme de bio-GNV, des flottes de poids lourds via des stations Témob, soutenant la décarbonation de la mobilité lourde dans les agglomérations locales comme Villeneuve-sur-Lot et Agen. Publié le 12/12/2024. L’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) dédié à la gazéification hydrothermale suscite un vif intérêt, avec 24 projets identifiés en France. Cette technologie innovante vise à transformer les déchets industriels, urbains et agricoles en gaz renouvelable injectable dans les réseaux. Répartis sur 10 régions, ces projets pourraient valoriser annuellement 1,25 million de tonnes de déchets, contribuant à l’économie circulaire. En complément, des ressources telles que l’eau, l’azote et les minéraux sont récupérées, réduisant l’impact environnemental. Les projets visent une capacité d’injection de 2 TWh/an d’ici 2030, équivalente aux besoins de chauffage de 175 000 foyers. Cette solution intéresse particulièrement les industriels, notamment dans la chimie, pour réduire leur dépendance au gaz fossile. La gazéification hydrothermale apparaît comme une alternative aux méthodes traditionnelles telles que l’incinération, réduisant l’empreinte carbone de 80 % et les impacts environnementaux jusqu’à 100 %. Publié le 12/12/2024. Dans son dernier baromètre dédié aux énergies renouvelables dans les transports, EurObserv’ER estime que la consommation d’énergies renouvelables dans ce secteur au sein de l’Union européenne a atteint environ 20,9 Mtep en 2023, enregistrant une progression de 6,3 % par rapport à 2022. Partant de 9,6 % en 2022, la proportion des énergies renouvelables dans les transports devrait ainsi dépasser largement les 10 % en 2023. La consommation de biocarburants s’est établie à 18,5 Mtep, après une relative stabilité observée en 2021 (17,1 Mtep) et 2022 (17,4 Mtep). Parallèlement, la consommation d’électricité renouvelable, majoritairement utilisée dans les transports ferroviaires, a augmenté de 6,7 %, atteignant 2,4 Mtep (27,5 TWh) en 2023. Cette progression s’explique par le développement des véhicules électriques dans les transports routiers. Publié le 06/12/2024. Le 18 novembre, France Chaleur Urbaine a lancé un outil numérique pour aider les élus à identifier le potentiel de création de réseaux de chaleur dans leur commune. Cet outil permet de localiser les zones d’opportunité et les bâtiments pouvant être raccordés, en s’appuyant sur les modélisations réalisées par le Cerema. Les réseaux de chaleur, alimentés par des énergies renouvelables et de récupération comme la géothermie ou la biomasse, constituent une solution clé pour réduire les émissions de carbone des bâtiments. En moyenne en France, ils sont alimentés à hauteur de 66,5 % par ces énergies. La programmation énergétique nationale ambitionne de tripler la chaleur livrée par ces réseaux d’ici 2035, tout en portant le taux d’énergies renouvelables et de récupération à 80 %. En parallèle, un réseau de soutien aux collectivités, piloté par l’Association Amorce et ses partenaires, offre outils, ressources et retours d’expérience pour faciliter la création et le développement des réseaux. France Chaleur Urbaine accompagne également les collectivités pour optimiser l’extension des réseaux existants, grâce à des services gratuits et des campagnes de sensibilisation. Ces initiatives visent à accélérer la transition énergétique et à soutenir les élus dans leurs démarches pour une meilleure gestion des ressources locales. Publié le 06/12/2024. Pour Propellet, l’association nationale du chauffage au granulé de bois, il était urgent de remettre quelques pendules à l’heure. Lors d’une conférence de presse organisée le jeudi 5 décembre, l’association est revenue sur le thème majeur du lien entre chauffage au bois et qualité de l’air. C’est désormais l’un des marronniers de fin d’année, dès la montée en puissance des systèmes de chauffage dans le pays. L’augmentation des émissions de particules dans l’air sont trop souvent principalement associées à l’utilisation de combustibles bois. Chiffres à l’appui, Éric Vial, délégué général de Propellet, est venu rappeler les réalités d’un secteur qui n’a eu de cesse de progresser au cours des vingt dernières années. Grâce à la mise en place du label Flamme Verte et de la réglementation européenne Ecodesign, les appareils de chauffage à bûches ou à granulés ont grandement progressé dans leur efficacité énergétique et environnementale. Ainsi entre 2008 et 2022 les niveaux d’émissions de particules fines des appareils neufs mis sur le marché ont diminué de 250 à 40 mg par Nm3 pour les appareils à bûches et 20 mg par Nm3 pour les appareils à granulés en 2022. Associés à l’amélioration de la qualité des combustibles bois eux-mêmes (là aussi à travers la mise en place de labels), le secteur a vu sur la période 2000-2023 réduire de 38 % les volumes de combustibles bois consommés chaque année en France et ce, malgré une augmentation de 25 % du parc total. Il a également constaté une division par deux des émissions de particules fines PM2,5 (d’un diamètre inférieur à 2,5 microns) de l’ensemble du parc des appareils de chauffage bois français. Le message est donc clair, les nouveaux équipements mis chaque année sur le marché sont désormais très efficaces et améliorent nettement les performances du parc total. Cependant, il reste encore 3 millions d’appareils peu performants, environ 45 % du parc, et qui sont à l’origine de la très grande majorité des émissions de particules du secteur. Leur remplacement est l’un des axes prioritaires et pour y parvenir les professionnels demandent le maintien du niveau des aides du dispositif MaPrimeRénov’. L’arrêté paru hier au JO montre qu’ils n’ont pas été entendus puisque les aides à l’installation d’appareils bois ont été rabotées de 30 % environ. Publié le 29/11/2024. Le producteur d’électricité renouvelable, UNITe, va proposer des contrats de vente directe d’énergie aux entreprises et aux collectivités sous forme de PPA. Cette initiative vise à réduire sa dépendance aux mécanismes de soutien et à répondre à un marché énergétique en mutation. Sa filiale Green-Access aura pour mission de trouver les clients et d’assurer la contractualisation. Avec cette nouvelle offre, UNITe ambitionne de vendre un tiers de sa production directement aux consommateurs d’ici 2032. Les entreprises montrent un intérêt croissant pour les PPA, notamment pour stabiliser les coûts de leur énergie sur le long terme et pour faire face aux incertitudes autour du mécanisme Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), qui doit prendre fin en 2025. Ce dernier permet aux fournisseurs alternatifs d’électricité de s’approvisionner auprès du producteur historique (EDF) à un prix régulé et pour des volumes déterminés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Publié le 29/11/2024. Le 26 novembre, Enercoop, Ilek, Octopus Energy et Volterres ont annoncé la création du Collectif des Fournisseurs Verts. Ces quatre fournisseurs sont tous, par ailleurs, labellisés VertVolt. Ce label, lancé en 2021 par l’Ademe, repose sur l’achat conjoint de l’électricité renouvelable et de la garantie d’origine qui y est associée auprès du même producteur. Le collectif a pour ambition de renforcer la confiance des consommateurs grâce à une meilleure transparence et de soutenir ainsi, par la demande, la production d’énergie renouvelable. Dans cette optique, il formule trois propositions. Pour que les consommateurs puissent avoir une connaissance plus précise des offres vertes, il propose de donner une base légale au Label VertVolt, et de l’intégrer ainsi aux codes de l’énergie et de la consommation. Les comparateurs d’offres d’énergie pourraient également proposer des informations complémentaires aux prix affichés : origine de l’électricité, label ou encore qualité de service. Le collectif souhaite également que les contrats de gré à gré « intermédiés » – dit aussi utility PPA, lorsque les fournisseurs achètent en direct auprès des producteurs – soient couverts par le fonds de garantie de Bpifrance, afin que de plus petits acteurs puissent aussi bénéficier de prix stables à long terme. Enfin, le collectif rappelle son engagement en faveur des circuits courts de l’énergie et du partage de la valeur, en proposant des offres bonifiées aux consommateurs riverains des sites de production. Publié le 22/11/2024. Grand Besançon Métropole a signé avec Engie Solutions un contrat de concession de service public pour renforcer et étendre son réseau de chaleur. Cet accord, d’une durée de 12 ans, vise à alimenter plus de 23 000 logements équivalents avec une énergie décarbonée à 90 % renouvelable. Pour cela, le réseau sera étendu de 24 à 74 kilomètres pour raccorder à terme 500 bâtiments. Il sera alimenté en chaleur renouvelable grâce à l’optimisation du patrimoine existant, de la récupération des fumées des chaudières biomasses actuelles, de l’unité de valorisation énergétique voisine et de la mise en service d’une nouvelle chaufferie biomasse à l’horizon 2030. Ce système réduira les émissions de CO₂ de 35 000 tonnes par an. Le projet mobilisera un investissement de 122 millions d’euros, soutenu par l’Ademe via le Fonds Chaleur. Publié le 22/11/2024. Dans la famille de l’énergie solaire, la filière thermique n’est pas la plus médiatisée mais son actualité n’en reste pas moins riche. Dans l’une de ses dernières études, l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) revient sur l’activité de l’année 2023 et celle du premier semestre 2024 à travers une analyse centrée sur les applications individuelles et basée sur une dizaine d’entretiens menés avec des professionnels. La structuration du marché, les nouveaux acteurs, l’évolution des prix font partie des thèmes abordés pour mieux comprendre la dynamique actuelle de ce marché. Le rapport revient notamment sur l’avènement des installations solaires thermiques avec panneaux autostockeurs qui agite le secteur depuis quelques années. Introduits sur le marché en 2020, ces capteurs solaires intègrent un réservoir de fluide caloporteur de 150 litres où un échangeur de chaleur est immergé, dans lequel l’eau domestique circule et se réchauffe. Ces capteurs peuvent être installés en toiture ou en terrasse. Moins cher à l’investissement qu’un chauffe-eau solaire classique (2 000 € contre 4 700 €, sans la pose), les chauffe-eaux solaires avec panneaux autostockeurs ont redynamisé le marché en installant 29 420 m2 de surfaces en 2023, soit des volumes supérieurs aux CESI classiques en métropole (28 900 m2). Des performances aidées par l’aide MaPrimeRénov’ à laquelle ces installations pouvaient prétendre en 2023. Défenseurs et détracteurs de ces installations d’un nouveau type s’expriment. L’étude revient également sur les très belles performances des systèmes combinés en 2023 (+ 59 % avec 21 850 m2 vendus), un segment de marché qui connaît un renouveau depuis trois ans. Le rapport complet est disponible en libre téléchargement sur le site d’Observ’ER. Publié le 14/11/2024. Le 29 octobre, Veolia et le Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (Siaap) ont inauguré une unité de production de biométhane issu de l’assainissement des eaux usées d’une grande partie du bassin de l’est et du sud-est parisien traitées par l’usine de Seine Valenton (94). Cette installation produira 45 GWh de biométhane par an qui seront injectés dans le réseau à compter de 2025. Une production suffisante pour alimenter en énergie plus de 10 000 foyers, tout en évitant l’émission de 9 000 tonnes de CO2 par an et pour un investissement de 18,5 millions d’euros. Publié le 14/11/2024. Le 12 novembre, la Ville de Châteauroux et Engie Solutions ont signé un contrat pour l’extension et l’exploitation d’un réseau de chauffage urbain renouvelable. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de transition énergétique de la ville, visant à desservir environ 11 000 logements et à alimenter le réseau à 94 % par des énergies renouvelables issues de la centrale géothermique Saint-Jean. À l’horizon 2027, le réseau s’étendra sur 34,9 kilomètres, permettant aux habitants d’accéder à une énergie stable et écologique, tout en réduisant de 10 780 tonnes les émissions annuelles de CO₂. La première phase inclut la rénovation de la centrale géothermique Saint-Jean et la sécurisation du réseau avec des chaudières gaz d’appoint. Le projet bénéficie d’un budget de 57 millions d’euros et pourra évoluer pour intégrer de nouvelles technologies. Une grande majorité des bâtiments raccordables seront de l’habitat collectif et des bâtiments publics (hôtel de ville, maisons de retraite, etc.). Publié le 07/11/2024. Le 6 novembre 2024, le Conseil d’État a rejeté le recours de l’association Énergies Renouvelables pour Tous, représentée par le cabinet Huglo-Lepage, visant à obliger le gouvernement à respecter ses objectifs européens en matière de développement des énergies renouvelables. Ce rejet marque un recul par rapport à la jurisprudence « Grande-Synthe » de 2021, qui avait imposé à l’État d’intensifier ses actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la France s’est exposée à des sanctions de la Commission européenne pour avoir raté l’objectif obligatoire. En effet, l’association souligne que la France reste en retard, avec un objectif de 23 % d’énergies renouvelables pour 2020 toujours non atteint en 2023. Ce recul interroge sur la portée réelle des engagements climatiques de la France et remet en question l’efficacité de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), qui vise à définir le mix énergétique futur, si le Conseil d’État ne la considère pas comme contraignante. Face à cette décision, Énergies Renouvelables pour Tous prévoit de saisir la Commission européenne pour renforcer le caractère opposable des engagements climatiques de l’État. Publié le 07/11/2024. Dans son dernier baromètre consacré aux pompes à chaleur, EurObserv’ER estime qu’environ 5,9 millions d’unités, toutes technologies confondues, ont été vendues dans l’Union européenne en 2023, soit une baisse modérée de 1,2 % par rapport aux presque 6 millions de PAC écoulées en 2022. Les PAC air-air réversibles dominent toujours le marché, représentant environ 4,3 millions d’unités vendues en 2023, avec des volumes comparables à ceux de l’année précédente. Le segment des PAC air-eau, après une année record en 2022, connaît quant à lui une contraction de 9,5 %, avec 1,3 million d’appareils écoulés en 2023. Ce recul s’explique par des baisses de ventes importantes sur certains marchés clés, dont l’Italie, la France et la Pologne, ainsi que par plusieurs facteurs tels que la chute des prix du gaz, l’inflation, le ralentissement de la construction neuve suite à la hausse des taux d’intérêt, et des politiques publiques moins incitatives. Les PAC géothermiques, en revanche, affichent une progression de 10,9 %, avec 136 914 unités vendues. Fin 2023, le parc de PAC installées dans l’UE est estimé à 54,2 millions d’appareils (52,2 millions de PAC aérothermiques et 2 millions de PAC géothermiques). Publié le 07/11/2024. Le 4 novembre, Agnès Pannier-Runacher a annoncé la mise en concertation publique de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Cette concertation, ouverte jusqu’au 15 décembre 2024, permet aux citoyens et acteurs institutionnels de contribuer à la définition de la politique énergétique et climatique du pays. La SNBC vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2030 par rapport à 1990, tandis que la PPE ambitionne un passage à une consommation énergétique globale à 60 % décarbonée d’ici 2030. La transition énergétique repose sur des efforts de sobriété, l’électrification des transports, l’expansion des énergies renouvelables, et le développement du nucléaire. La concertation sur ces textes, supervisée par la Commission nationale du Débat public, inclut des consultations en ligne et des événements dédiés. Les objectifs de la stratégie s’inscrivent dans la trajectoire européenne du Pacte vert et du paquet « Fit for 55 ». De façon surprenante, la PPE n’affiche pas clairement la trajectoire de progression des énergies renouvelables devant permettre à la France de se conformer à la directive RED III (Renewable energy directive). Cette dernière vise l’objectif contraignant – validé par la France – d’atteindre au moins 42,5 % d’énergie renouvelable dans le mix énergétique global en 2030 et de s’efforcer de la porter collectivement à 45%. L’objectif de 42,5% impliquerait un taux de 44 % d’énergie renouvelable pour la France à cet horizon. Grenoble INP (Institut polytechnique de Grenoble), rattaché à l’Université Grenoble Alpes (UGA), a obtenu un financement de 3 millions d’euros dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Compétences et métiers d’avenir » pour son projet Bioraf. Ce projet vise à former des étudiants de niveau bac+5 et bac+8 aux procédés biotechnologiques pour les bioraffineries de biomasse végétale, en collaboration avec Clermont Auvergne INP et des entreprises partenaires comme Fibre Excellence et Bio-Valo. Coordonné par la professeure Christine Chirat, Bioraf met l’accent sur l’éco-conception et la valorisation des bioressources pour produire des biocarburants, des matériaux biosourcés et de l’énergie renouvelable. Les formations incluront des travaux pratiques sur les installations des entreprises partenaires et seront dispensées de manière collaborative entre les écoles. Le Groupe CMA CGM, entreprise de transport maritime en conteneurs et Suez ont signé un protocole d’accord pour intensifier la production de biométhane en Europe, visant à soutenir la transition bas-carbone dans le transport maritime. Cet accord ambitionne de produire jusqu’à 100 000 tonnes de biométhane par an d’ici 2030 à destination des navires CMA CGM. Un programme d’investissement commun de 100 millions d’euros et des projets de R&D permettront d’établir des sites de production en Europe et de développer des technologies innovantes pour la production de biocarburant. CMA CGM, engagé vers le Net Zero Carbone d’ici 2050, s’appuie sur ce partenariat pour renforcer son usage de carburants alternatifs et a d’ores et déjà investi dans une flotte de 131 navires bas-carbone à livrer d’ici 2028. SUEZ, fort de son expertise sur la valorisation énergétique des déchets a permis en 2023 d’éviter 6,4 millions de tonnes de CO2. Ce partenariat stratégique vise à accélérer la décarbonation du transport tout en consolidant les chaînes d’approvisionnement de carburants renouvelables. Publié le 24/10/2024. Solagro a publié une étude, basée sur le scénario Afterres2050, pour évaluer le potentiel de biomasse mobilisable en France métropolitaine d’ici 2050, tout en prenant en compte la production alimentaire, la lutte contre le changement climatique, et la réduction des impacts environnementaux. La publication analyse aussi les filières de valorisation énergétique de la biomasse, avec des applications possibles pour la production de chaleur, de méthane et de carburants liquides. La mobilisation de la biomasse pour l’énergie est un sujet sensible mais crucial dans la course à la neutralité carbone d’ici 2050, qui nécessite l’abandon des énergies fossiles. En France, bien que l’électricité soit un vecteur énergétique décarboné privilégié, elle ne couvrira que 50 % des besoins énergétiques finaux à cette échéance, contre 25 % aujourd’hui. Certains secteurs sont difficiles à électrifier, notamment ceux nécessitant de la chaleur haute température, les transports lourds longue distance, ou encore les transports maritimes et aériens. Dans ces cas, le recours aux bioénergies (biomasse solide, liquide ou gazeuse) devient indispensable. Publié le 24/10/2024. Lhyfe a posé la première pierre de son plus grand site de production d’hydrogène vert en France, situé à Le Cheylas en Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). Cette unité de production, d’une capacité de 10 MW qui sera alimentée par de l’électricité d’origine renouvelable, produira dès 2025 jusqu’à quatre tonnes d’hydrogène vert par jour, doublant ainsi la capacité initialement prévue. Installé sur un ancien site de stockage de déchets de l’aciérie Ascométal, ce projet participera à la décarbonation de la mobilité et de l’industrie locale en remplaçant les produits pétroliers et l’hydrogène gris. L’hydrogène vert produit alimentera notamment les stations du réseau HYmpulsion, opérateur d’infrastructures d’avitaillement en hydrogène de la région AuRA, et les industries locales. Le projet bénéficie du soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que de financements européens, incluant une subvention de 5,5 millions d’euros. Publié le 18/10/2024. Seul rendez-vous dédié à toutes les énergies renouvelables en France, le Forum EnerGaïa est le rendez-vous professionnel incontournable des acteurs et des solutions en faveur d’une économie décarbonée et plus durable. Territoires, villes et industries viennent y trouver des solutions innovantes, concrètes et transversales pour répondre à leurs enjeux de transition. Le Forum EnerGaïa se déroule les mercredi 11 et jeudi 12 décembre 2024 au Parc des Expositions de Montpellier et lance, pour la première fois, les Trophées de l’innovation : un événement pour mettre en lumière les innovations, nouveautés et avancées techniques des exposants en réponse aux grands enjeux de transition. Quatre prix seront décernés dans 4 catégories inédites et transversales :
Publié le 18/10/2024. Airbus a inauguré le 3 octobre une nouvelle chaufferie biomasse à Toulouse, en partenariat avec Engie et l’Ademe. Cette installation permettra de couvrir 86 % des besoins en chaleur des sites toulousains du constructeur aéronautique à partir d’énergies renouvelables, évitant ainsi l’émission de 26 000 tonnes de CO₂ par an. Cette chaufferie, d’une puissance de 20 MW, s’ajoute à une première installation de 14 MW en service depuis 2013, portant la capacité totale à 34 MW. Ces deux chaudières alimentent un réseau de chauffage de 15 kilomètres couvrant plus de 60 bâtiments sur 800 000 m². Le bois utilisé provient de sources locales dans un rayon de 120 kilomètres. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de décarbonation d’Airbus, visant à réduire son empreinte carbone à Toulouse, où se situent ses lignes d’assemblage et son siège social. Lauréat du Fonds Chaleur de l’Ademe, le projet a reçu une subvention de 9 millions d’euros. Publié le 18/10/2024. Après son suivi détaillé des chiffres de marché, Observ’ER vient de mettre en ligne son étude qualitative sur le marché des pompes à chaleur (PAC) individuelles, jusqu’à une puissance de 30 kW. Basé sur des entretiens approfondis avec des professionnels du secteur, le travail revient en détail sur les faits majeurs de 2023 et les premières orientations du marché en 2024. Les différents chapitres de l’étude passent notamment en revue l’évolution de la structuration des filières, le persistant écueil du manque d’installateurs – et de foreurs pour la partie géothermie – ainsi qu’un ressenti sur l’impact des dispositifs de soutien au marché. Parmi l’ensemble des thématiques abordées, une polarise tout particulièrement l’attention des acteurs : la nouvelle réglementation européenne F-Gaz qui régit l’utilisation des fluides frigorigènes dans les applications de réfrigération (dont font partie les pompes à chaleur). Les nouveaux textes, qui s’appliquent depuis mars 2024 aux 27 pays membres de l’Union européenne, ambitionnent une très nette accélération de la réduction des émissions de gaz à effet de serre associées aux gaz fluorés contenus dans les pompes à chaleur d’ici à 2050 avec notamment une période critique de 2025 à fin 2030 qui va porter 80 % de l’ensemble des efforts à réaliser. Un immense défi pour l’industrie française et européenne qui a déjà anticipé techniquement ce virage avec l’introduction de nouveaux fluides moins nocifs comme le propane. Cependant les échéances arrivent très vite et le secteur va devoir procéder à des changements complets des gammes des produits diffusés sur le marché dans les cinq années à venir. Publié le 10/10/2024. La Commission européenne vient de publier les conditions générales de son deuxième round d’appel à projets pour la production d’hydrogène renouvelable (enchère IF24), via le Fonds d’innovation. Cette enchère, qui est un pilier essentiel de la Banque européenne d’hydrogène, apporte un soutien financier aux producteurs d’hydrogène classés comme carburants renouvelables d’origine non biologique. La procédure débutera le 3 décembre 2024 et accordera jusqu’à 1,2 milliard d’euros d’aide aux projets retenus. Les soumissionnaires retenus dans le cadre de l’enchère IF24 recevront une prime fixe en €/kg d’hydrogène renouvelable produit, sur une durée maximale de dix ans d’exploitation. Le soutien du Fonds d’innovation permettra de combler l’écart entre les coûts de production et le prix que les acheteurs sont prêts à payer pour l’hydrogène renouvelable. En s’appuyant sur les enseignements de l’enchère pilote et facilitant une contribution du financement de l’UE aux objectifs du Net-Zero Industry Act (NZIA), un nouveau critère a été introduit : les projets seront évalués sur leur capacité à « assurer la sécurité de l’approvisionnement en biens essentiels et contribuer au leadership industriel et à la compétitivité de l’Europe ». La Commission veillera également à ce que des processus de production sûrs en Europe soient soutenus par des exigences appropriées en matière de sécurité et de cybersécurité. Publié le 10/10/2124. Dans son rapport Renewables 2024, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dresse un panorama encourageant pour le développement des énergies renouvelables électriques (photovoltaïque, éolien, hydraulique, biomasse, etc.) dans le monde. L’AIE estime que près de 5 500 GW de nouvelles capacités seront installées à l’échelle mondiale d’ici 2030, soit presque trois fois la croissance observée entre 2017 et 2023. Le photovoltaïque devrait à lui seul croître de 4 210 GW d’ici la fin de la décennie, soit 80 % du total, un bouleversement du mix mondial. La Chine jouera un rôle clé, représentant 60 % des nouvelles installations. Les énergies renouvelables produiront près de la moitié de l’électricité mondiale d’ici 2030, avec une part du solaire et de l’éolien doublant pour atteindre 30 %. Portée par la croissance de l’électricité renouvelable, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique globale devrait passer à près de 20 % en 2030, contre 13 % en 2023. L’AIE souligne également la nécessité de construire et moderniser près de 25 millions de kilomètres de lignes électriques et d’atteindre 1 500 GW de capacité de stockage pour garantir la flexibilité des réseaux. Le rapport n’aborde qu’à la marge la chaleur renouvelable mais évoque les carburants renouvelables (biomasse solide, liquide, e-carburants, biogaz, hydrogène). Ces derniers devraient peu progresser, leur part dans la demande d’énergie mondiale devrait être de 5,5 % d’ici 2030. L’Agence rappelle que les projections de croissance du parc renouvelable mondial demeurent encore en deçà de l’objectif de la COP28 de tripler les capacités renouvelables d’ici 2030. Publié le 04/10/2024. Les travaux viennent officiellement de commencer pour la construction d’une nouvelle station multi-énergies sur l’aire de Dardilly (Rhône) le long de la route M6 (ex A6) et il s’agira de l’une des premières aires routières sans pétrole en France. Ce projet qui va être développé et exploité par GNVert et Engie Vianeo, deux marques d’Engie dédiées à la mobilité durable, s’inscrit dans la politique de transition énergétique portée par la Métropole de Lyon. La station distribuera du BioGNV à fort débit permettant d’avitailler tout type de véhicule : poids lourds, bennes à ordures ménagères, bus, véhicules légers. Une infrastructure de recharge pour véhicules électriques, d’une puissance de 300 kW à 500 kW avec dix points de charge, y sera également installée, accessible à tous les véhicules électriques. L’électricité fournie par les bornes de recharge sera garantie d’origine renouvelable. Publié le 04/10/2024. Waga Energy, en partenariat avec Veolia, a lancé une nouvelle unité de production de biométhane sur le site de valorisation des déchets de Granges en Saône-et-Loire, marquant ainsi leur sixième projet commun en six ans. Cette unité utilise la technologie Wagabox pour épurer le biogaz produit afin d’en faire du biométhane, qui est ensuite injecté dans le réseau de gaz naturel. Avec une capacité de traitement de 600 m³/h et une production annuelle de 25 GWh, elle peut alimenter plus de 3 000 foyers tout en réduisant les émissions de CO2 d’environ 3 300 tonnes par an. Le site de Granges, qui traite jusqu’à 130 000 tonnes de déchets par an, améliore son efficacité énergétique en remplaçant un ancien moteur de cogénération biogaz par cette nouvelle unité d’injection de biométhane. Publié le 27/09/2024. La Ville de Niort projette de développer un réseau de chaleur urbain décarboné, en visant un mix énergétique avec 80 % d’énergies renouvelables. Deux réseaux existent actuellement : celui des Brizeaux, fonctionnant au bois énergie, et celui du Clou-Bouchet, alimenté au gaz. Ce dernier, propriété de Deux-Sèvres Habitat, doit être repris par la Ville car il ne peut plus être maintenu sous sa forme actuelle. Une étude de faisabilité a été lancée pour racheter et convertir le réseau du Clou-Bouchet aux énergies renouvelables. Deux options sont envisagées : récupérer la chaleur industrielle de l’entreprise Thébault, spécialisée dans la fabrication de panneaux de contreplaqué, ou installer une chaudière biomasse. La transition vers les énergies renouvelables permettra de stabiliser et réduire les coûts pour les abonnés, qui bénéficieront d’une TVA réduite à 5,5 %. Ce projet s’inscrit dans les objectifs de Niort Durable 2030 et du Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET), avec une réduction potentielle de 3 500 tonnes de CO2 par an. Publié le 27/09/2024. Parmi l’ensemble des études récurrentes réalisées par l’Ademe, celle portant sur les marchés et emplois de la transition énergétique est l’une des plus attendues. Chaque année à la rentrée, ce travail vient passer au crible le développement trois grands secteurs concourant à l’évolution des modes de production et de consommation en France non pas d’un point de vue énergétique mais économique à travers des indicateurs d’investissement, d’activité économique générée et d’emplois directs associés. Ces secteurs sont : les énergies renouvelables et de récupération, les transports terrestres et le bâtiment résidentiel. Pour le domaine des énergies renouvelables et de récupération les résultats sont bons puisqu’ils mettent en avant des hausses significatives d’emplois directs (166 330, +16,8 % par rapport à 2021) ainsi que de l’activité économique (46,1 milliards d’euros, +19 % par rapport à 2021). Il faut cependant noter que dans le périmètre de l’étude figure l’ensemble des filières renouvelables développées commercialement en France à l’exception de l’éolien en mer et des autres énergies marines. Sur la période 2020-2022, les investissements réalisés sur bon nombre de filières ont connu un développement nettement plus important que ce qui avait pu être observé au cours de la décennie 2010. Ainsi pour les filières EnR&R hors bâtiment résidentiel, les investissements dans de nouvelles centrales ont progressé de 63 % entre 2020 et 2022. Mieux encore, les filières appliquées au résidentiel (essentiellement les appareils de chauffage renouvelable) ont augmenté de 85 % en deux ans. Sans surprise les deux filières renouvelables les plus dynamiques en 2022 ont été le photovoltaïque et les pompes à chaleur aérothermiques. La première affiche une activité de 9,7 milliards d’euros – un record pour la filière – et 18 300 ETP (équivalents temps plein). La seconde est avec 66 570 ETP la première filière en termes d’emplois de tous les secteurs renouvelables. Une ombre pointe cependant : l’ensemble des trois secteurs couverts dans l’étude affiche un déficit pour le commerce extérieur qui a atteint un niveau inédit de 18,5 milliards d’euros. Ce passif est essentiellement le résultat des importations de voitures électriques, le photovoltaïque pèse tout de même pour 2,3 milliards dans ce déficit. Publiée le 19/09/2024. Suez et le sucrier Tereos, annoncent la construction de la première chaufferie à Combustibles Solides de Récupération (CSR) des Hauts-de-France pour une mise en service prévue en 2027. Cette installation permettra de remplacer 40 % de la consommation de gaz fossile de la sucrerie-distillerie d’Origny-Sainte-Benoite (Aisne), en utilisant des déchets non recyclables comme source d’énergie. La chaufferie traitera les déchets non dangereux non recyclés (bois, papiers, cartons, plastiques, mousse…) principalement enfouis aujourd’hui. Le projet vise à réduire les émissions de CO2 de Tereos de 65 % d’ici 2032. Il créera 150 emplois pendant la construction et 50 postes permanents, tout en contribuant à la transition énergétique et à l’économie circulaire. Publiée le 19/09/2024. L’Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) et Enerplan, le syndicat professionnel de l’énergie solaire, ont signé une feuille de route visant à favoriser le couplage et le déploiement de solutions combinant solaire thermique et géothermie. La combinaison de ces deux énergies permet de réaliser du stockage intersaisonnier de chaleur solaire dans le sous-sol, afin de récupérer en période hivernale la chaleur estivale stockée. Cette feuille de route formalise la collaboration des deux entités sur ces sujets, qu’ils soient de nature technique, réglementaire ou de communication. L’objectif : éclairer les professionnels du secteur sur la pertinence de ces combinaisons. En 2023, les pouvoirs publics ont publié un Plan d’action pour le développement de la géothermie. Un plan équivalent pour la chaleur solaire est attendu pour 2025. Publié le 13/09/2024. La géothermie permet de chauffer des bâtiments mais elle est également pertinente pour assurer la climatisation et le rafraîchissement. C’est ce que montre l’Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) dans une étude technico-économique qui compare les installations géothermiques à d’autres solutions de refroidissement dans cinq typologies de bâtiments : maisons, logements collectifs, bureaux, commerces et établissements de santé. « Dans tous les scénarios techniques envisagés, qu’il s’agisse des sondes géothermiques verticales et des solutions de géothermie sur nappe, ces analyses démontrent des économies intéressantes par rapport aux solutions classiques », affirme Xavier Moch, expert géothermie de surface à l’AFPG. Si les solutions de géothermie nécessitent un investissement important au départ, elles présentent en effet des coûts d’exploitation réduits. L’avantage est d’autant plus marqué que les prix de l’énergie et de l’électricité ont tendance à augmenter. L’étude montre qu’à Paris par exemple, 875 millions d’euros de bénéfices pourraient être tirés sur 50 ans si toute la ville était climatisée par géothermie. Cette énergie renouvelable présente également des avantages environnementaux et sanitaires puisqu’elle atténue l’effet d’îlot de chaleur urbaine. Elle contribue à une diminution du taux de mortalité pendant les périodes de températures élevées, ainsi qu’à une réduction de la morbidité et de la perte de productivité. Publié le 13/09/2024. Observ’ER (l’Observatoire des énergies renouvelables) vient de mettre en ligne son analyse du marché 2023 des applications solaires thermiques pour particuliers. Depuis une quinzaine d’années, la filière évolue avec une alternance de progressions et de reculs des chauffe-eaux solaires ou des installations combinées (eau chaude sanitaire plus chauffage) tout en restant sur des volumes de m2 de capteurs installés limités (moins de 100 000 m2 par an en métropole). En 2023, ce sont les systèmes solaires combinés (SSC) qui se sont tout particulièrement distingués avec un marché de près de 22 000 m2 et 59 % de mieux en un an. Les crises énergétiques et économiques récentes ont donné un nouveau souffle au solaire thermique. De plus en plus de particuliers ont recherché des solutions susceptibles de réduire leurs factures énergétiques, ce qui a profité au secteur et tout particulièrement aux SSC. Du côté des chauffe-eaux solaires individuels (CESI), le marché a progressé uniquement à la faveur du développement des capteurs auto-stockeurs. Introduite il y a moins de cinq ans, cette technologie associe un capteur solaire sous lequel est placé un réservoir d’eau, qui intègre un échangeur thermique contenant un fluide caloporteur. Moins cher et plus simple à installer, mais plus particulièrement destiné aux régions les plus ensoleillées, ce type d’équipements est rapidement monté en puissance en affichant un volume de 29 420 m2 en 2023, soit un meilleur niveau que celui des CESI traditionnels (28 900 m2). Le bilan du marché solaire thermique métropolitain en 2023 pourrait sembler positif s’il n’était confronté aux objectifs attendus de développement pour le secteur. La Stratégie française pour l’énergie et le climat (mise en consultation en novembre 2023) ambitionne 6 TWh de chaleur issue de solaire thermique pour 2030 en France métropolitaine, puis 10 TWh fin 2035. Les estimations pour 2023 font état de 1,58 TWh d’énergie générée, soit un niveau et une dynamique très loin de la trajectoire recherchée. Publié le 06/09/2024. Le 27 août, Grand Chambéry a inauguré cinq nouveaux bus bioGNV (gaz naturel pour véhicules), marquant une avancée significative dans la transition énergétique du réseau de transport public de l’agglomération. Ces véhicules, plus écologiques que les anciens bus diesel, font partie d’un investissement de 5,7 millions d’euros pour l’acquisition de 15 bus cette année, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports, responsable de 30 % des émissions nationales. Les nouveaux bus offrent également un meilleur confort avec des équipements tels que la climatisation, le wifi, des espaces dédiés aux fauteuils roulants et poussettes, ainsi que des systèmes de sécurité avancés. Grand Chambéry s’est fixé l’objectif d’acquérir un total de 30 bus d’ici quelques années, renforçant ainsi l’offre de transport en commun et contribuant à la diminution de la dépendance à la voiture individuelle. Publié le 06/09/2024. La Ville de Créteil a annoncé le 28 août que les travaux de la nouvelle station de production et de distribution d’hydrogène renouvelable, ont commencé le 10 juin. Baptisée H2 Créteil, la station sera construite à côté de l’unité de valorisation énergétique Valo’Marne (UVE) appartenant à la société éponyme, filiale de Suez. À la fin des travaux, la station sera reliée à l’UVE et utilisera l’électricité produite par cogénération à partir de la combustion des déchets ménagers des 19 communes gérées par le Syndicat mixte de traitement des déchets urbains du Val-de-Marne, propriétaire de l’UVE. Cette nouvelle station produira 1 000 kg d’hydrogène par jour, générés par électrolyse de l’eau, grâce à la valorisation énergétique des déchets. Valo’Marne assure la majorité du financement de cette opération, estimé à 16,3 millions d’euros, pour laquelle 6,3 millions d’euros de subventions ont été obtenus : 1,7 million d’euros de l’Ademe, 1,1 million d’euros de la Région Île-de-France et 3,5 millions d’euros de fonds européens. La Caisse des dépôts complétera l’investissement par le biais de la Banque des territoires. Cette installation nécessitera douze mois de travaux avant sa mise en service à la mi-2025. Grâce à elle, environ 1 500 tonnes d’équivalent CO2 par an à l’échelle régionale devraient être évitées. Publié le 30/08/2024. Début août, la coentreprise Paprec Energies / Pizzorno Environnement a été choisie par la communauté d’agglomération Dracénie Provence Verdon Agglomération (Var) pour la construction et l’exploitation du futur pôle de transition environnementale de l’agglomération dracénoise. Le contrat prendra la forme d’une délégation de service public (DSP) pour une durée de 25 ans. D’un investissement de 130 millions d’euros, le centre comprendra une unité de tri et pré-traitement des déchets, une unité de valorisation des déchets ménagers et assimilés et un réseau de chaleur. L’usine séparera les matières encore valorisables des déchets ménagers pour les transformer en CSR (combustibles solides de récupération). Ce combustible alimentera une chaufferie fonctionnant en cogénération produisant ainsi de la chaleur et de l’électricité pour le futur réseau de chauffage urbain. En effet, ce dernier – de 13,8 kilomètres – fournira 4 MWh par an d’énergie et d’eau chaude. Ce projet vise à réduire considérablement l’enfouissement des déchets ménagers, décarboner le territoire en évitant l’émission de près de 4 000 tonnes de CO2 par an, et atteindre 32 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique de la région Sud PACA. L’investissement total de 130 millions d’euros sera porté par une société d’économie mixte à opération unique (Semop). Le chiffre d’affaires est garanti par le traitement annuel de 48 000 tonnes de déchets au prix de 175 euros la tonne sur 25 ans. La mise en service est programmée pour le second semestre 2028. Publié le 30/08/2024. Le projet de fabrication d’hydrogène à partir de déchets, initié par l’entreprise espagnole Raven SR, a été désigné « Projet et investissement d’intérêt régional autonome » par le ministère régional d’Aragon en Espagne. Cette récompense permettra de réduire les délais administratifs du projet prévu à Saragosse. D’ailleurs, il a déjà été soutenu par la Commission européenne via une aide de 2,4 millions d’euros en 2022 pour le démarrage de son usine. Raven SR a également obtenu 1,4 million d’euros supplémentaires du ministère de la Transition écologique et du Défi démographique d’Espagne. La technologie Raven SR se base sur un procédé de réduction chimique et thermique sans combustion qui convertit les déchets organiques et les gaz d’enfouissement en hydrogène et en carburants synthétiques grâce au procédé Fischer-Tropsch. D’après Raven SR « contrairement à d’autres technologies de production d’hydrogène, sa reformation vapeur/CO2 ne nécessite pas d’eau douce comme matière première et utilise moins de la moitié de l’énergie de l’électrolyse ». L’entreprise ambitionne de produire 75 kilogrammes d’hydrogène de qualité transport pour chaque tonne de déchets organiques, soit environ 5 250 kilogrammes d’hydrogène par jour pour un total annuel d’environ 1,8 million de kilogrammes. Le projet devrait être opérationnel en 2026. Publié le 25/07/2024. En collaboration avec l’Ademe, Observ’ER vient de mettre en ligne sur son site l’état des lieux du parc d’installations de méthanisation en service en France au 1er janvier 2024. Ce travail dresse le bilan de la filière suivant les différents types de sites ou de valorisation existants. Le document recense 1 724 installations opérationnelles dans le pays, un chiffre en progression de plus de 12 % en une année, pour un secteur qui est l’un des plus transverses en matière de production d’énergie finale puisque la méthanisation se valorise sous forme d’électricité, de chaleur, de biométhane (biogaz injecté dans le réseau national gazier) et de combustible pour véhicule avec le bioGNV. Parmi l’ensemble des données disponibles on retient notamment la progression du biométhane dont 9,1 TWh PCS (pouvoir calorifique supérieur) ont été injectés dans le réseau de gaz naturel en 2023, soit l’équivalent de la consommation de gaz de 1,8 million de personnes. L’état des lieux est également disponible sur le site SINOE, un outil dédié à l’observation et à l’analyse des déchets ménagers et assimilés. Publié le 25/07/2024. Le 25 juin, Séché Environnement a inauguré son unité de production de biométhane Wagabox à Sainte-Marie-Kerque dans le Pas-de-Calais. Cette installation innovante valorise les déchets enfouis sur un site de stockage pour produire du biométhane. La technologie développée par Waga Energy, permet de capter et traiter le gaz émis par les déchets, produisant ainsi du biométhane injecté directement dans le réseau de GRDF. Cela permet d’éviter l’émission de 5 800 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de la consommation de 5 500 foyers. L’unité de Sainte-Marie-Kerque, capable de traiter 800 m³/h de gaz brut pour produire jusqu’à 35 GWh de biométhane par an, pouvant notamment servir à la décarbonation des secteurs du transport et de l’industrie. Auparavant, sur ce site de Séché Environnement, le gaz était converti en électricité, mais la solution développée par Waga Energy augmente significativement la production d’énergie renouvelable. Publié le 18/07/2024. Le 12 juillet, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a annoncé la parution d’un décret et d’un arrêté relatif au dispositif des certificats de production de biogaz. « Le dispositif de certificat de production de biogaz (CPB), créé par la loi « Climat et résilience » du 22 août 2021, impose aux fournisseurs de gaz naturel une obligation de restitution de certificats de production de biogaz. Les fournisseurs de gaz naturel pourront obtenir ces certificats en produisant eux-mêmes du biométhane, ou auprès de producteurs de biométhane », peut-on lire dans le communiqué. Les producteurs de biogaz disposeront ainsi d’un revenu associé à la commercialisation de ces certificats, ce qui n’était pas le cas avant. Celui-ci viendra s’ajouter à la vente physique de la molécule de biométhane. Les certificats garantiront au consommateur, lors de son achat auprès des fournisseurs, la part de biogaz financée dans le cadre de sa facturation. Avec la publication de ces textes, l’État ambitionne une production de CPB de 0,8 TWh en 2026, 3,1 TWh en 2027 et 6,5 TWh en 2028. En 2023, la production de la filière biogaz a atteint 9,1TW. Publié le 18/07/2024. La PME industrielle Elyse Energy a confirmé l’implantation de sa première plateforme industrialo-portuaire de production intégrée de e-méthanol et de e-kérosène, baptisée NeoCarb, à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Ce procédé consiste à gazéifier d’une part de la biomasse solide (déchets et résidus de bois principalement) et d’autre part à produire de l’hydrogène vert ou « bas carbone », afin d’obtenir des hydrocarbures de synthèse à partir des gaz produits, riches en molécules de carbone et d’hydrogène. La société a sécurisé une parcelle de 51,3 hectares dans le Grand Port Maritime de Marseille pour ce projet qui comprend deux phases : la production d’e-méthanol pour le transport maritime, puis dans un second temps la conversion de cet e-méthanol en e-kérosène pour le transport aérien. NeoCarb produira 100 000 tonnes de e-méthanol et 50 000 tonnes de e-kérosène par an, contribuant ainsi à la décarbonation des transports. Elyse Energy prévoit la mise en service de la première phase en 2030, créant environ 600 emplois et nécessitant un investissement initial d’un milliard d’euros. Lire aussi nos articles évoquant ce projet dans Le Journal des Énergies Renouvelablesn° 265 et le hors-série « Bois-énergie : réalités et enjeux » d’avril 2024 du Journal des énergies renouvelables. Publiée le 11/07/2024. Newheat, la Communauté d’Agglomération Pau Béarn Pyrénées et Engie Solutions annoncent leur participation à un programme européen de Recherche & Développement nommé Treasure. Celui-ci porte sur l’étude d’un système de stockage de chaleur en fosse (ou Pit Thermal Energy Storage – PTES) à grande échelle relié au réseau de chaleur urbain de l’agglomération de Pau. Il s’agit d’accumuler et de décharger la chaleur au sein d’une fosse contenant de l’eau ou une matière minérale (sable ou graviers) associée à un fluide caloporteur. Le surplus de chaleur renouvelable disponible en période estivale sera stocké afin de pouvoir alimenter l’extension du réseau de chaleur urbain de l’agglomération de Pau en période hivernale. Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet européen Treasure, soutenu par l’Union Européenne à hauteur de 9,9 millions d’euros et a pour but de faire la démonstration de grands systèmes de stockage d’énergie thermique en fosse. L’étude du stockage palois est la seule initiative française retenue pour le projet. Plusieurs projets de ce type existent déjà, notamment au Danemark. L’Europe souhaite améliorer la connaissance de ces solutions et faciliter leur déploiement dans d’autres contextes territoriaux. S’appuyant sur 15 initiatives réparties dans 5 pays européens et portées par 24 partenaires, le consortium Treasure fournira au moins trois grands démonstrateurs opérationnels et contrôlés et quatre démonstrateurs supplémentaires à un stade de développement plus précoce d’ici décembre 2027. La première phase du projet français, qui implique des études techniques, économiques et environnementales détaillées, devrait durer 1 an. Cette première phase est sur le point de démarrer pour déterminer la faisabilité d’un démonstrateur. Publiée le 11/07/2024. Lidl annonce la mise en circulation de son premier véhicule à hydrogène vert. Le camion, en service depuis début 2024, assure les livraisons des supermarchés Lidl dans la région Nantaise. Ce poids lourd, équipé de deux piles à combustible totalisant 180 kW et offrant une autonomie de 400 kilomètres, se ravitaille à la station multi-énergies de La Roche-sur-Yon, inaugurée en décembre 2021. Il utilise de l’hydrogène vert 100 % renouvelable fourni par l’entreprise Lhyfe et peut transporter jusqu’à 18 palettes avec une charge utile de 26 tonnes. Le groupe Jacky Perrenot, spécialiste du transport routier de marchandises, a adopté ce camion. En collaboration avec Lidl, il renouvelle annuellement une partie de la flotte avec des véhicules utilisant des énergies alternatives, les premières livraisons entièrement électriques ayant débuté en 2021. Après l’inauguration en mars 2022 de la première plateforme logistique européenne alimentée à l’hydrogène vert à Carquefou, en Loire-Atlantique, Lidl poursuit ses efforts pour des modes de livraison écologiques. Publié le 04/07/2024. Mardi 26 juin s’est tenue la 11ème édition des États généraux de la chaleur solaire, le rendez-vous annuel des acteurs de la filière solaire thermique. Une occasion d’établir le bilan de la dynamique actuelle et les perspectives d’un secteur trop peu souvent mis en avant. En 2023, l’activité a progressé de 8 % avec 73 000 m2 installés en métropole. Dans le segment du résidentiel, on retiendra la spectaculaire croissance des solutions solaires combinées (+ 69 %, 23 200 m2 contre 13 750 en 2022). Toutefois, malgré ces résultats encourageants, le secteur n’est pas sur une dynamique qui correspond aux objectifs que lui a assignés le plan national bas carbone. En effet, la chaleur solaire est attendue à hauteur de 6 TWh de production d’énergie fin 2030 puis à 10 TWh fin 2035, contre 2,4 TWh aujourd’hui (métropole + Drom). Les efforts nécessaires demanderaient « une multiplication par trois de la capacité installée dans le résidentiel individuel, une multiplication par dix dans le collectif, le tertiaire et la petite industrie et dans les grandes installations, il faudrait passer de 50 000 m2 installés en huit ans à un million de mètres carrés annuels ! », annonce Claire Barais, référente nationale solaire thermique de l’Ademe. « On n’y arrivera pas si on ne change pas la donne. Il va falloir mettre de nouvelles choses sur la table », poursuit-elle. Pourtant la filière dispose d’un atout de taille : un outil industriel national. Selon Enerplan, « La France est un pays exportateur net de capteurs solaires thermiques, avec une industrie nationale dynamique, réalisant un chiffre d’affaires dépassant 1,5 milliard d’euros et générant plus de 3 000 emplois directs et indirects en métropole ». Pour inspirer la nouvelle donne souhaitée par l’Ademe, Enerplan a réalisé une étude listant 24 propositions de mesures de soutien avec en premier lieu un axe sur la communication. « Il faut faire connaître le solaire thermique et en faire une priorité nationale », estime Richard Loyen, délégué général d’Enerplan, qui demande un grand plan de promotion de la chaleur solaire. Car aujourd’hui, le solaire thermique souffre d’une méconnaissance, tant du côté du grand public que des donneurs d’ordres publics ou privés. Autre obstacle à lever, la filière thermique ne bénéficie pas des mêmes dérogations que le photovoltaïque dans le cadre de la lutte contre l’artificialisation des sols (loi zéro artificialisation nette, ZAN). Les projets thermiques sont considérés comme participant à l’artificialisation des sols, contrairement aux centrales photovoltaïques, une appréciation qui handicape grandement le développement des grandes installations dans l’industrie, comme la réalisation de 15 000 m2 mise en service en mars 2023 sur le site de Lactalis à Verdun, figure de proue nationale sur ce segment. Publié le 04/07/2024. Énergie renouvelable locale non délocalisable, la géothermie a tout son rôle à jouer dans la transition énergétique. Elle peut en effet produire du chaud pour l’hiver et du frais pour l’été. Associée à des travaux d’amélioration thermique du bâtiment, elle permet de fortement réduire les consommations d’énergie. Mais les solutions géothermiques représentent aujourd’hui seulement 1 % de la consommation de chaleur en France. Les collectivités, entre autres, ont du mal à s’approprier cette technologie et manquent de ressources pour mener à bien des projets. De la pédagogie est nécessaire pour faire monter en compétence les élus et agents. C’est pourquoi Actee, programme de rénovation énergétique des bâtiments publics, vient de publier un guide sur la géothermie à destination des collectivités. Baptisé « Coupler géothermie et efficacité énergétique dans les bâtiments publics », il détaille les différents types de technologies géothermiques existantes, que ce soit à l’échelle d’un seul bâtiment ou de plusieurs, rappelle les étapes nécessaires au lancement d’un projet et récapitule l’ensemble des ressources financières mobilisables. Avec un objectif clair : « stimuler les démarches de projet de géothermie en collectivité territoriale ».
Pour en savoir plus : https://programme-cee-actee.fr Publié le 27/06/2024. Le 25 juin, l’Institut Jean Jaurès a publié une note analysant les conséquences d’une victoire potentielle du Rassemblement National (RN) aux élections législatives sur le développement de l’industrie de la transition écologique en France. Les filières du solaire, de l’éolien, de la mobilité électrique et des pompes à chaleur pourraient créer 177 300 emplois d’ici 2035 (soit en moyenne 25 nouveaux postes par jour), selon les prévisions des professionnels de ces secteurs. Cependant, ces emplois risquent d’être détruits ou de ne jamais être créés si le RN accède à Matignon le 7 juillet prochain. L’hostilité du parti d’extrême droite vis-à-vis du déploiement des énergies renouvelables et de l’essor des véhicules électriques pourrait susciter l’inquiétude chez les industriels. Cette incertitude pourrait se traduire en délocalisations d’usines vers des pays plus porteurs et en fermetures de sites en fonctionnement ou dont l’implantation est prévue sur le territoire français. Le RN pourrait ainsi mettre en danger des filières contribuant à la réindustrialisation de l’économie. Rappelons par exemple, que malgré son retard dans l’éolien en mer, la France héberge des usines de fabrication d’éoliennes en mer General Electric, Siemens Gamesa ou Chantiers de l’Atlantique (sous-stations et fondations) à Saint-Nazaire, au Havre, à Cherbourg et à Brest. Publié le 27/06/2024. Après une première version publiée fin mai, Observ’ER vient de mettre en ligne son étude complète sur le marché 2023 des pompes à chaleur (PAC) individuelles (jusqu’à 30 kW). Nous savions que 2023 avait été une année contrastée avec une bonne dynamique pour les équipements air/air (+ 15 % avec 895 940 ventes contre 750 780 en 2022) et les pompes à chaleur géothermiques (3 890 ventes, + 19 %) alors que les équipements air/eau ont reculé de 14 % (351 970 contre 302 030 ventes en 2022). Avec la version complète du suivi de ce marché, le tableau de bord s’étoffe de plusieurs indicateurs décrivant la régionalisation des ventes, les types d’opérations (premier équipement ou remplacement) ou encore l’évaluation du chiffre d’affaires. Parmi la série d’indicateurs nouveaux figure notamment un suivi des fluides frigorifiques utilisés. Depuis 2015, la directive européenne F-Gaz 517/2014 a en effet mis en place un mécanisme visant à réduire l’utilisation des fluides les plus émetteurs de gaz à effet de serre dans l’industrie en y intégrant les applications de réfrigération domestiques, dont font partie les pompes à chaleur. Les résultats sont au rendez-vous puisqu’en 2023 plus de 90 % des appareils vendus avaient abandonné le fluide R410A, largement utilisé par l’industrie jusqu’ici, par le fluide baptisé R32 ayant un pouvoir de réchauffement global (PRG) trois fois inférieur, soit respectivement 1 920 kg équivalent de CO2, contre 675 kg éqCO2. Autre aspect important du marché : l’évolution des prix moyens des équipements. Après deux années de fortes augmentations, les prix ont ralenti leur progression en 2023 avec une hausse moyenne de 5 %. Un chiffre certes non négligeable mais loin des +10 à 14 % enregistrés en 2022 sur les appareils aérothermiques. Publiée le 21/06/2024. La première pierre de la future chaufferie biomasse du site d’Airbus Atlantic de Nantes a été posée le 7 juin. Cette installation, soutenue financièrement par l’Ademe à hauteur de 3,24 millions d’euros, produira environ 70 % des besoins en chaleur du site et permettra d’éviter l’émission de 6 400 tonnes de CO₂ par an. Sur un site de 88 hectares, 2 500 salariés travaillent à la fabrication de composants essentiels pour les avions Airbus, comme les caissons centraux de voilure et les entrées d’air de réacteur. L’installation, conçue et réalisée par Engie Solutions, comprendra une chaufferie biomasse de 8 MW alimentant un réseau de chaleur de 2,5 kilomètres. Les deux chaudières bois, de 6 et 2 MW, seront approvisionnées par de la biomasse locale dans un rayon de 150 kilomètres. Airbus Atlantic a investi 14 millions d’euros dans ce projet. La mise en service industrielle de la chaufferie est prévue pour le premier trimestre 2026. Publiée le 21/06/2024. Le 13 juin dernier, le producteur d’hydrogène vert Lhyfe a livré 350 kg d’hydrogène vert au producteur de gaz naturel Géométhane, pour un test de stockage en cavité saline. Cet essai a été effectué sur le site de Manosque dans les Alpes-de-Haute-Provence appartenant à l’entreprise Géométhane. Cette dernière stocke actuellement du gaz naturel dans des cavités salines. L’objectif était d’injecter de l’hydrogène dans ces mêmes cavités afin d’étudier le comportement de ce gaz. L’hydrogène restera dans ces puits en observation pendant plusieurs semaines, puis sera extrait et analysé. « Nous sommes fiers de contribuer à cette expérimentation qui montre l’étendue des possibilités qu’offre l’hydrogène non seulement en matière de décarbonation de la mobilité et de l’industrie, mais aussi en matière de stockage d’énergie, pan nécessaire de notre indépendance énergétique. Les sites de production d’hydrogène vert commençant à se multiplier sur les territoires, la question du stockage va devenir centrale. L’usage des cavités salines est une option sérieuse envisagée partout en Europe. Cette expérimentation va permettre d’obtenir un premier retour d’expérience sur le sujet ! », a déclaré Matthieu Guesné, fondateur et président directeur général de Lhyfe. Ce test est central pour la suite du grand projet porté par la communauté de communes Durance Luberon Verdon Agglomération et Géométhane, qui vise à accélérer la décarbonation du site industriel de Marseille-Fos-Sur-Mer, notamment grâce à l’hydrogène vert. Publié le 13 juin 2024. Le 29 mai 2024, l’entreprise autrichienne Wienerberger spécialisée dans la fabrication de briques, tuiles et bardages a inauguré une nouvelle solution de valorisation de la chaleur fatale dans son usine de Pontigny dans l’Yonne. Située près d’Auxerre, cette dernière est spécialisée dans la fabrication des tuiles de la marque Aléonard. Au sein de ce site, plus de 95 % de la production dépend de six fours industriels. Pour capter et valoriser la chaleur fatale qui s’en échappe, Wienerberger s’est associé à Eco-Tech Ceram, une société experte en efficacité énergétique. Cette dernière a installé un système innovant appelé Eco-Stock. Il permet notamment de capter et stocker la chaleur fatale, restituer une énergie décarbonée et contrôler la durée, la puissance, la température et le débit des flux d’énergie. Pour l’entreprise Autrichienne le système est déjà une réussite puisqu’il a permis une réduction de 15 % de la consommation énergétique de l’usine et une diminution des émissions de CO2 de 450 tonnes par an. L’intégralité de cette innovation technologique a été financée par ETC Invest avec le soutien de l’Ademe. Publié le 13 juin 2024. Pour préserver le climat et la santé des populations, l’Union européenne a décidé d’interdire le moteur thermique pour les voitures neuves en 2035. Depuis, la bataille fait rage. Au-delà des campagnes de désinformation qui polluent le débat, les questions sont nombreuses et légitimes. Est-elle réellement écologique ? Sera-t-elle abordable pour le plus grand nombre, ou réservée aux riches ? Pourra-t-on encore partir en vacances en famille ? Y aura-t-il des bornes et de l’électricité pour tout le monde ? Les constructeurs européens sont-ils menacés par les voitures électriques chinoises ? La voiture électrique va-t-elle provoquer des pénuries de métaux ? Et les poids lourds, pourra-t-on les électrifier aussi ? Toutes les réponses à ces questions sont dans le nouveau livre de Cédric Philibert paru le 21 mars dernier aux éditions Les Petits Matins. Cédric Philibert est membre du collège des personnes qualifiées d’Observ’ER, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et enseigne à Sciences Po-Paris. Pour commander cet ouvrage : ICI Publié le 6 juin 2024. Observ’ER vient de mettre en ligne son étude sur le marché 2023 des pompes à chaleur (PAC) individuelles, jusqu’à 30 kW. En 2023, le marché français des pompes à chaleur aérothermiques a progressé de 6 % passant de 1 102 750 à 1 167 970 unités écoulées. Cependant, derrière ce chiffre se cachent deux tendances opposées entre les segments de marché. Après une très bonne année 2022 (+ 39 %), les ventes de pompes à chaleur air/eau reculent de 14 % passant de 351 970 à 302 030 pièces écoulées. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs. Sur le marché de la construction neuve, l’effondrement des mises en chantier observé depuis près de deux ans a des conséquences directes sur les ventes de pompes à chaleur. Un phénomène qui va se poursuivre en 2024. Sur le marché de la rénovation des bâtiments, la crise économique et la poursuite de l’inflation en 2023 ont conduit de nombreux ménages à différer leurs investissements de remplacement d’anciens équipements de chauffage. Enfin, le dispositif MaPrimeRénov’ a été moins efficace dans son ensemble. Ainsi, en 2023, le nombre de ménages aidés a reculé de 15 %, par rapport à 2022.Du côté des pompes à chaleur air/air, la dynamique est plus positive puisque les ventes progressent de 15 % (895 940 unités contre 750 780 en 2022). Ces équipements, qui ne sont pas éligibles au dispositif MaPrimeRénov’, ont vu leurs ventes augmenter à la fois sur le marché de la construction neuve et sur les logements anciens. Les fortes températures estivales ont porté en partie les ventes de PAC air/air, dont le mode rafraîchissement attire les consommateurs. En ce qui concerne les pompes à chaleur géothermiques, l’activité a progressé de 19 % en 2023 (3 890 ventes contre 3 260), soit le meilleur résultat enregistré depuis près de 10 ans. La tendance qui pousse de plus en plus de particuliers à se tourner vers les énergies renouvelables pour se prémunir des futures hausses des prix du gaz et de l’électricité a également profité à la géothermie. De plus, l’annonce du plan national en faveur de la géothermie de surface dévoilé début 2023 a sans doute profité au secteur. Toutefois, avec moins de 4 000 unités vendues, le segment reste un marché de niche. Retrouvez les principaux résultats commentés par Frédéric Tuillé, responsable des études au sein d’Observ’ER dans cette vidéo. Publié le 06/06/2024. Propellet, l’association nationale des professionnels du chauffage au granulé de bois, a présenté le bilan de la saison de chauffe 2023-2024 et les perspectives de développement du secteur, lors d’une conférence de presse le 5 juin. Après une baisse significative en 2023, les ventes des appareils de chauffage au granulé de bois amorcent leur reprise. Au premier trimestre 2024, les commandes de poêles à granulés ont augmenté de 36 % par rapport au premier trimestre 2023, ce qui rétablit l’équilibre entre les ventes de poêles à bûches et à granulés. Pour les chaudières, le rebond est attendu plus tard dans l’année, à partir du troisième trimestre. Du côté du combustible, la production de granulés a atteint un niveau record de 2,25 millions de tonnes en 2023, soutenue notamment par l’ouverture de trois nouvelles usines capables de produire 200 000 tonnes supplémentaires. La consommation est restée stable en 2023, à un niveau d’environ 2,5 millions de tonnes. Le climat doux qu’a connu cette saison de chauffe contribue aussi à la formation de stocks importants de granulés. Leur prix s’inscrit par conséquent dans une tendance baissière, après le pic observé en 2022, même s’ils n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la crise. Pour l’avenir, Propellet projette un parc de 3,2 millions de poêles et 400 000 chaudières installées à horizon 2030, contre 1,7 million de poêles et 170 000 chaudières en 2023. Enfin, l’association appelle à inscrire des objectifs clairs et de long terme dans la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie et à une stabilité des politiques de soutien de l’État pour la filière de chauffage au granulé. Publié le 30/05/2024 : Le 23 mai, le syndicat départemental de l’énergie du Tarn-et-Garonne (SDE 82) a signé avec l’Ademe, la mise en œuvre d’un contrat chaleur renouvelable territorial (CCRt) sur la période 2024-2026. Cela fait suite à la proposition du SDE 82, il y a quelques mois, de devenir l’opérateur des CCRt sur le département. Le syndicat assurera la gestion déléguée du Fonds Chaleur de l’Ademe durant trois ans. Conclu en présence de plusieurs représentants officiels, ce contrat a pour but de favoriser le développement des projets de chaleur renouvelable (biomasse, géothermie, solaire thermique, récupération de chaleur fatale) sur le territoire de Tarn-et-Garonne. En tant qu’autorité organisatrice du service public local de l’énergie du Tarn-et-Garonne, le SDE 82 va accompagner gratuitement les acteurs publics et privés du territoire durant la mise en place et l’exploitation du projet. Ce contrat ambitionne de développer 31 projets (12 biomasses, 12 géothermies, 5 solaires thermiques, 2 chaleurs fatales) pour un montant prévisionnel de 5,4 millions d’euros, dont 2,98 millions d’euros d’aides prévisionnelles de l’Ademe sur le territoire. Publié le 30/05/2024 : La société Carbon Impact, spécialisée dans les technologies de captage et stockage de carbone, et le cabinet de conseil spécialisé dans la transition climatique South Pole, appellent à investir dans le premier projet français de captage et stockage de carbone sur des unités de production de biométhane. Ce projet de Bioénergie avec Capture et Stockage de Carbone (BECSC) se situe près de Nancy en Meurthe-et-Moselle. Il a pour but de capturer le CO₂ libéré lors de l’épuration du biogaz formé après méthanisation de la biomasse apportée par les agriculteurs de trois coopératives agricoles à trois unités de méthanisation locales. Le dioxyde de carbone sera liquéfié sur place et transporté en Norvège pour être séquestré pendant des millénaires sous la mer du Nord, dans des sols aux qualités géologiques spécifiques. « Les trois coopératives agricoles sont prêtes à investir immédiatement dans ce projet inédit en France. Cependant, leur financement reste conditionné à l’engagement préalable des entreprises à acheter dès aujourd’hui des crédits carbone qui seront générés seulement à partir de 2026. L’enjeu est qu’elles s’engagent rapidement », a déclaré Karim Rahmani, cofondateur de Carbon Impact. Ce projet a pour ambition de séquestrer environ 10 000 tonnes de CO₂ par an à compter de 2026. L’association nationale pour le développement de la mobilité électrique, Avere-France, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l’association professionnelle de l’énergie solaire Enerplan ont annoncé, le 16 mai dernier, la parution de l’étude intitulée « Mobilité électrique et énergies renouvelables : Destins croisés pour un avenir durable », élaborée en partenariat avec le cabinet de conseil Wavestone. Elle dresse un état des lieux des synergies entre l’essor de la mobilité électrique et la croissance de production d’énergie renouvelable (EnR), et photovoltaïque en particulier. L’étude formule huit recommandations aux pouvoirs publics afin de renforcer cette synergie. Ils préconisent notamment d’harmoniser les règles de déploiement des EnR et des infrastructures de recharge de véhicule électrique (IRVE) et de développer des incitations financières pour l’installation des sites mixtes et les solutions de recharge innovantes. Elle incite aussi à réfléchir à une évolution des règles du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe) et à pérenniser les objectifs de la taxe incitative relative à l’utilisation d’énergie renouvelable dans le transport (Tiruert) au-delà de 2030 pour favoriser le développement de la mobilité décarbonée. Les partenaires recommandent aussi de lancer des campagnes de communication publiques pour informer et promouvoir le déploiement des solutions couplées EnR/IRVE en informant mieux des contraintes réglementaires à venir. Enfin, ils souhaitent que les pouvoirs publics développent des expertises techniques pour la filière du couplage et préparent l’évolution des matériels. « L’électrification du secteur des transports est déjà engagée, et d’ici 2030 plus de 8,5 millions de véhicules électriques seront en circulation en France. Face à ces nouveaux défis, les énergies renouvelables représentent une solution incontournable pour accompagner l’électrification des usages », a déclaré le président du SER, Jules Nyssen. Eiffage Énergie Systèmes et la société Entech ont annoncé la création d’une coentreprise dédiée aux projets de stockage d’énergie sur batteries raccordées au réseau haute tension en France. Cette nouvelle entité se concentrera sur la conception, l’intégration des systèmes de stockage, la réalisation des sous-stations de raccordement et la sécurisation des batteries. Les projets visés concernent des unités de stockage par batteries régionales ou nationales, connectées au réseau haute tension. Les deux partenaires ont déjà avancé dans les études de plusieurs projets en France. Le marché cible pour cette coentreprise dépasse 1 milliard d’euros. Eiffage Énergie Systèmes et Entech visent à contribuer à un mix énergétique décarboné, soutenant la transition énergétique. Publié le 17/05/2024. Le producteur et fournisseur d’hydrogène vert Lhyfe et le producteur d’acier suisse Ugitech ont signé un accord pour la création d’une unité de production d’hydrogène vert sur le site d’Ugine, en Savoie afin de substituer le gaz naturel alimentant certains fours et brûleurs. Cette collaboration vise à décarboner une partie des activités industrielles d’Ugitech et à contribuer à la décarbonation de la mobilité locale, notamment en vue des JO d’hiver de 2030. Lhyfe prévoit d’installer une unité de production d’hydrogène vert d’une capacité pouvant aller jusqu’à 12 tonnes par jour sur le site, soit une capacité d’électrolyse de 30 MW maximum. Cet hydrogène servira principalement à l’usine d’Ugitech, alimentée par une canalisation, mais sera également fourni à des acteurs locaux de la mobilité et de l’industrie. Les deux entreprises entament désormais une phase d’étude de faisabilité pour ce projet, dont la mise en œuvre dépendra des autorisations nécessaires et des décisions d’investissement. Ce projet pourrait réduire les émissions de CO2 d’environ 16 000 tonnes par an. Publié le 17/05/2024. Observ’ER vient de publier son étude annuelle du marché 2023 des appareils de chauffage domestique au bois. Ce travail vient compléter une première version diffusée il y a un mois (voir actu du 29 mars 2024) mais qui ne portait que sur les seuls chiffres de vente. Cette analyse plus détaillée revient sur le marché très contrasté de 2023 où la dynamique des appareils à granulés (- 65 % des ventes) a été totalement inverse à celle des appareils à bûches (+ 28 %). Les poêles à bûches ont notamment enregistré trois années de forte croissance pour atteindre en 2023 un volume de ventes plus de deux fois supérieur à celui de 2020 (237 630 pièces contre 113 910). Ce phénomène a d’ailleurs eu un impact sur la part des importations du secteur dans son ensemble car les appareils à bûches sont davantage produits en France comparés aux équipements automatiques à granulés qui sont très largement importés (95 %). Ainsi la part moyenne des importations est passée de 43 % en 2022 à 34 % en 2023 pour l’ensemble des équipements. En revanche, les exportations des acteurs français ont reculé. Accaparés par un marché national très dynamique où les délais de livraison ont sensiblement augmenté, les industriels ont surtout cherché à répondre à la demande française de poêles, foyers fermés, inserts ou de chaudières à bûches plutôt que d’essayer de développer leurs parts à l’étranger. Les appareils de chauffage au bois dans leur ensemble continuent de s’installer très majoritairement dans l’existant (à 92 %) et le remplacement d’anciens appareils bois par de plus performants a représenté 49 % des ventes contre 43 % en 2022. L’étude se clôture sur un suivi de l’évolution des prix de vente où pour la troisième année consécutive, les indicateurs ont été très nettement orientés à la hausse. Une hausse de 8 % en moyenne pour les équipements et pour la partie pose a été observée, un taux de progression significatif mais qui a tout de même été inférieur à ceux de 2021 ou 2020. L’étude est disponible en libre téléchargement sur le site de l’Observatoire des énergies renouvelables. Frédéric Tuillé, responsable des études au sein d’Observ’ER, commente les principaux résultats de l’étude dans cette video. Publié le 2 mai 2024. Waga Energy, spécialisé dans la production de biométhane à partir de déchets, a inauguré le 11 avril, une unité de production sur le Pôle de Stockage-Énergie (PSE) de Veolia à Chatuzange-le-Goubet, dans la Drôme. Cette unité, équipée de la technologie Wagabox, transforme le gaz émis naturellement par les déchets en biométhane, qui sera injecté directement dans le réseau de distribution de GRDF, alimentant ainsi les foyers et les entreprises de la région. Le Pôle Stockage-Énergie, déjà capable de traiter 150 000 tonnes de déchets par an, utilisait jusqu’à présent le gaz pour produire de l’électricité via de la cogénération. L’unité vient renforcer ce dispositif en augmentant la production d’énergie renouvelable du site. Avec une capacité de traitement de 600 m3/h de gaz brut, elle peut produire jusqu’à 25 GWh de biométhane par an, alimentant environ 3 500 foyers et réduisant les émissions de plus de 4 000 tonnes d’équivalent CO2 par an. Publié le 2 mai 2024. L’association européenne de la chaleur solaire Solar Heat Europe et l’association européenne de l’industrie papetière Cepi ont mis en ligne une fiche d’information sur l’intégration de la chaleur solaire comme solution de décarbonation de l’industrie des pâtes à papier et papiers. Elle sert de guide d’information pour tous les industriels du secteur qui souhaiteraient installer des panneaux solaires thermiques. Elle rappelle en particulier les propriétés techniques et les coûts de la chaleur solaire appliquée à l’industrie. La fiche d’information a été lancée lors du Forum des solutions d’efficacité énergétique du Cepi qui s’est tenu à Bruxelles le 17 avril dernier. Ce dernier avait pour objectif de trouver des solutions pour réduire les émissions de carbone du secteur. Les industriels de la pâte et du papier se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en Europe d’ici 2050. Pour en savoir plus sur la chaleur solaire dans les processus industriels, se référer au dossier du Journal des Énergies Renouvelables n° 267 (avril-mai-juin 2024). Publié le 26/04/2024. Lhyfe, annonce le lancement d’une marketplace dédiée à l’hydrogène vert sur sa plateforme digitale, Lhyfe Heroes. Cette place de marché vise à faciliter l’achat et la vente d’hydrogène vert en coordonnant les acteurs des secteurs de l’industrie et des transports. L’objectif est de rendre l’hydrogène vert accessible à un plus large public, en modernisant les processus traditionnels grâce à la digitalisation. La marketplace permet aux producteurs et aux consommateurs d’hydrogène vert de collaborer plus étroitement, favorisant ainsi un maillage territorial optimal, une multiplication des sources d’approvisionnement et une meilleure optimisation de la production. De plus, tous les produits disponibles sur la marketplace bénéficieront de la garantie verte de Lhyfe. Publié le 26/04/2024. Le solaire thermique peut avoir d’autres usages que la seule fourniture d’eau chaude sanitaire ou le chauffage de locaux. Le segment des applications pour la production de chaleur destinée à des usages industriels (SHIP en anglais pour Solar Heat for Industrial Processes) est en plein essor, selon une analyse récente du site solarthermalworld.org. Sur le plan technologique, les capteurs plans vitrés ne sont pas les principales options, car ils représentent seulement 12 % du marché mondial en 2023. Ce sont davantage les capteurs cylindro-paraboliques (38 % du marché) ou les tubes sous-vide (26 % des applications en 2023) qui sont utilisés afin d’obtenir des températures d’eau chaude ou de vapeur les plus élevées, jusqu’à 400 °C. L’an passé, les capacités nouvellement installées dans le monde ont triplé par rapport aux deux années précédentes. En 2023, 116 opérations ont été réalisées pour une puissance totale de 94 MW, contre seulement 31 MW l’année précédente. Cette croissance a essentiellement reposé sur deux pays. Les Pays-Bas ont dominé le marché mondial par le nombre de nouveaux projets (43 pour 6,8 MW), mais c’est surtout l’Espagne qui se distingue avec la plus grande capacité SHIP installée : 49,2 MW, soit plus de la moitié du marché mondial. En 2023, le classement des pays ayant été les plus actifs dans les réalisations de type SHIP place quatre pays de l’Union européenne parmi les cinq premiers. En effet, derrière l’Espagne arrivent la France, la Chine, les Pays-Bas et la Belgique. Avec 11,1 MW mis en service, la France fait ainsi bonne figure dans ce palmarès. Pour l’Hexagone, solarthermalworld.org relève les effets bénéfiques du Fonds chaleur de l’Ademe, qui a permis les principales réalisations en la matière ces dernières années avec notamment le méga projet du site de Lactalis à Verdun où 10,5 MW de puissance ont été mis en service en 2023. Le travail de solarthermalworld.org repose sur une enquête menée auprès de 70 entreprises fournisseurs de technologie ou développeurs de projets. Une carte mondiale des fournisseurs clés en main de réalisation SHIP sera prochainement mise à jour sur le site. Ponant, compagnie de croisière française et Farwind, start-up nantaise développant le concept de voiles rotors, annoncent un partenariat pour élaborer des solutions d’avitaillement en hydrogène vert et la décarbonation de l’industrie maritime. Le projet de voilier Swap2Zero (Sustainable, Wind Assisted Propulsion, Zero Emission Ready) de Ponant, vise à atteindre la neutralité carbone de ses futurs navires. Il intégrera des technologies de propulsion propres telles que des voiles d’un genre nouveau – voiles rigides ou voiles-rotor Farwind – et les piles à combustible à hydrogène liquide. Cette collaboration offre également de nouvelles perspectives à la technologie innovante de Farwind, axée sur la production en mer d’électricité à partir du vent, grâce à ses voiles-rotor, et sa conversion en hydrogène par électrolyse d’eau de mer. À l’horizon 2030, Ponant aspire à faire du projet Swap2Zero un modèle pour l’industrie maritime avec un développement à grande échelle en faveur de la transition énergétique dans le transport maritime. L’usine Lis, filiale du groupe Lesaffre, spécialiste de la levure et du séchage industriel et le groupe Idex ont inauguré une centrale de production de vapeur sur le site de Lis à Cérences dans la Manche. La centrale, opérationnelle depuis février 2024, a une capacité de production annuelle 11 000 tonnes de vapeur, soit 77 000 MWh, avec un taux élevé d’énergie renouvelable de 85 %, issues d’une chaufferie biomasse dédiée (le gaz étant conservé en appoint et secours). Le site est principalement alimenté par des ressources locales telles que des plaquettes forestières et du bois d’emballage en fin de vie. Le projet est aligné avec les objectifs français de décarbonation de l’industrie. Soutenu par l’Ademe à hauteur de 2,9 millions d’euros dans le cadre de l’appel à projets BCIAT (Biomasse Chaleur Industrie Agriculture et Tertiaire), le projet a fait l’objet d’un investissement complémentaire du Groupe d’Idex de près de 8 millions d’euros. Publié le 05/04/2024. GrandLyon Habitat vient d’achever la construction d’une nouvelle chaufferie bois, en parallèle de l’amélioration de la chaufferie gaz existante et la rénovation des sous-stations de distribution du chauffage, situées dans le quartier Saint-Rambert, à Lyon 9e. Ce nouveau réseau dessert 501 logements, dont 325 appartiennent à GrandLyon Habitat et 176 sont en copropriété. L’exploitant du site est Engie Solutions, qui a remporté un appel d’offres pour la gestion du site pour les 12 prochaines années. La chaufferie est alimentée avec des plaquettes de bois locales, couvre 70 % des besoins énergétiques du quartier. Ce choix permet de réduire l’empreinte carbone, avec une utilisation du gaz seulement en cas de grand froid ou de maintenance. Cette chaufferie bois à Saint-Rambert est la cinquième du genre pour GrandLyon Habitat, qui possède déjà des infrastructures similaires dans d’autres quartiers. Publié le 05/04/2024. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), les gestionnaires de réseau RTE et Enedis, et l’agence Ore viennent de mettre en ligne leur rapport annuel « Panorama del’électricité renouvelable ». Cet ouvrage détaille l’état du parc électrique renouvelable en France ainsi que les volumes d’énergie qui ont été produits par les différentes filières. L’an passé, la capacité nationale électrique renouvelable a augmenté de 5,4 gigawatts (GW), soit légèrement plus qu’en 2022 (5 GW), pour atteindre un total de 70 GW installées. Le photovoltaïque s’est tout particulièrement illustré avec 3,1 GW de puissance supplémentaire, contre 2,8 GW en 2022, soit 57 % des nouvelles capacités. Toutefois, avec 19 GW le parc solaire rate son objectif de 20,1 GW à fin 2023, fixé par l’actuelle Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Cela équivaut à un semestre de retard sur cet objectif. En revanche, l’éolien terrestre a connu un net ralentissement avec 1,2 GW raccordés en 2023, contre 1,3 et 1,7 GW au cours des deux années précédentes. Le parc compte, fin 2023, 21,8 GW raccordés contre un objectif PPE de 24,1 GW. Soit un écart de plus de 2 GW, ce qui correspond à près d’un an et demi de retard au rythme actuel. Pour les autres filières, le parc hydroélectrique (avec 25,6 GW raccordés) et les sites de bioénergies électriques (avec 2,2 GW) ont été relativement stables par rapport à 2022. Au total, les filières renouvelables ont couvert 30,9 % de la consommation d’électricité de la France continentale au cours de l’année 2023 avec 135,6 TWh produits. Ce chiffre est en nette progression par rapport à celui de 2022 (110,4 TWh) et cela grâce notamment à une année particulièrement bien ventée. L’éolien terrestre a établi un nouveau record avec 48,9 TWh d’électricité injectée dans le réseau à quoi se sont ajoutés 1,9 TWh d’éolien en mer du site de Saint-Nazaire. Publié le 28/03/2024. Le producteur d’hydrogène vert Lhyfe a reçu la confirmation, le 18 mars dernier, qu’il recevra une subvention de l’État français pouvant aller jusqu’à 149 millions d’euros. Elle servira à financer la construction d’une usine de production d’hydrogène vert près du Havre. D’une capacité d’électrolyse installée de 100 MW, ce projet a été sélectionné par l’État français et validé par la Commission européenne dans le cadre de PIIEC (Projets Importants d’Intérêt Européen Commun) sur l’hydrogène. Lhyfe entend produire jusqu’à 34 tonnes d’hydrogène vert par jour. Située près du site, l’usine Yara qui produit de l’engrais est intéressée par le projet de Lhyfe et le soutient afin de décarboner son processus industriel. Le site devrait voir le jour dès 2028. Publié le 28/03/2024. Jeudi 28 mars, l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) a rendu public son suivi du marché 2023 des appareils domestiques de chauffage au bois et les résultats sont pour le moins très contrastés suivant les types d’équipements. Si pour l’ensemble des segments (poêles, foyers fermés, inserts, chaudières et cuisinières) le marché enregistre un net recul de ses ventes (-17,9 % pour 420 205 pièces contre 511 950 en 2022) cette orientation a été très majoritairement le fait des appareils à granulés pour lesquels 2023 a été catastrophique. L’activité s’est effondrée pour tous segments avec une baisse moyenne de 64 % des ventes. Symbole de ce spectaculaire retournement : les poêles à granulés. Depuis 2018, ils constituaient le premier sous-segment du marché national en termes de ventes avec plus de 201 000 pièces en 2022 mais l’an passé seules 74 300 appareils ont été écoulés. Une chute de l’activité de 63 % et 127 500 ventes de moins en seulement 12 mois. Face au marasme des appareils automatiques, ceux à bûches enregistrent une année exceptionnelle avec une hausse moyenne de leurs ventes de 28 % tous segments confondus. Les courbes se croisent notamment sur le segment des poêles où plus de 237 000 appareils à bûches ont été vendus contre 186 160 un an auparavant. La cause principale de ce phénomène est la répercussion des effets de la crise des granulés de l’été 2022. Dans un climat de tensions énergétiques générales en Europe, de nombreux utilisateurs d’appareils automatiques s’étaient rués sur les combustibles à granulés alors disponibles, provoquant des pénuries et une hausse sensible des prix. Malgré un retour à la normale tout au long de l’année 2023, cet épisode a durablement marqué les esprits des consommateurs qui se sont détournés des appareils granulés. Pour la France, à cela s’est ajouté une révision des conditions du dispositif MaPrimeRénov’ dont l’aide pour l’achat d’un poêle à granulés a diminué de 500 € pour les ménages à profil modeste et très modeste. Publié le 21/03/2024. Le 14 mars 2024, 18 organisations européennes, composées d’associations industrielles et d’ONG ont publié un appel à l’action exhortant la Commission européenne et les États membres à donner la priorité à la décarbonisation du chauffage et du refroidissement dans le prochain mandat législatif. En effet, la Commission a publié début février une « Communication », présentant ses recommandations pour le prochain objectif climatique que l’Union européenne doit se donner à horizon 2040. Elle préconise une réduction des émissions de CO2 de 90 % comparé à 1990, contre au moins 55 % en 2030. Les organisations européennes se félicitent que la Commission identifie les secteurs du bâtiment et de l’industrie, comme ceux présentant le plus fort potentiel de réduction, car ils représentent respectivement 42 % et 25,6 % de la consommation finale d’énergie de l’UE. En revanche, elle déplore l’oubli dans cette communication du traitement de la production de chaleur et de froid, encore largement carbonée et qui représente 80 % de la consommation énergétique des bâtiments et 60 % des besoins énergétiques des industries. La coalition appelle à une action immédiate pour éliminer progressivement les combustibles fossiles dans le chauffage et la climatisation, en soutenant le financement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables et de récupération. « L’objectif de réduction de 90 % des gaz à effet de serre d’ici 2040 rend indispensable la décarbonation urgente du chauffage et du refroidissement », a déclaré Justin Wilkes, directeur général d’ECOS (Environmental Coalition on Standards). Publié le 21/03/2024. Séché Environnement, en partenariat avec Waga Energy, spécialiste de la production de biométhane, annonce la mise en service d’une unité de production de biométhane sur un site de stockage de déchets d’Opale Environnement à Sainte-Marie-Kerque, dans le Pas-de-Calais. Cette installation, utilisant la technologie brevetée Wagabox, transforme le gaz de décharge émis par les déchets enfouis en biométhane. Ce dernier est directement injecté dans le réseau de gaz local pour approvisionner les ménages et les entreprises. Le site de Sainte-Marie-Kerque a une capacité de traitement de 800 m3/h et peut produire jusqu’à 35 GWh de biométhane par an, équivalent à la consommation de 5 500 foyers, contribuant ainsi à réduire les émissions de CO2 de 5 800 tonnes par an. Le 1er mars, le Conseil européen de l’énergie géothermique (Egec) a annoncé le lauréat du Prix européen de l’innovation géothermique Ruggero Bertani 2024. Ce prix récompense les entreprises qui ont apporté une contribution exceptionnelle au domaine de l’énergie géothermique sous la forme de produits innovants, de recherches scientifiques ou de lancement de projets. C’est l’allemand Vulcan Energie Ressourcen qui a été récompensé pour son usine d’optimisation de l’extraction du lithium (LEOP) à partir de la géothermie. Inaugurée en 2023 à Landau, en Allemagne, celle-ci permet la production à grande échelle de chlorure de lithium (LiCl) à partir de saumures géothermiques grâce à un processus d’absorption connu sous le nom d’extraction directe de lithium (DLE). La production annuelle locale de 40 tonnes d’hydroxyde de lithium permet la fabrication d’environ 850 batteries de voitures électriques par an. Au-delà de cette performance, ce qui rend le procédé particulièrement intéressant, ce sont ses avantages environnementaux par rapport aux méthodes de production traditionnelles et son empreinte annoncée comme climatiquement neutre. La coproduction d’énergie géothermique permet en outre de générer des revenus supplémentaires en fournissant de l’énergie renouvelable aux communes et à l’industrie locale. Horst Kreuter, directeur général de Vulcan Energie Ressourcen, a souligné l’importance de ce prix et s’est dit impatient d’utiliser le procédé « commercialement et à grande échelle ». GRTgaz a publié, le 27 février, son bilan gaz annuel de l’année 2023. La consommation de gaz a baissé de 11,4 % en 2023 et passe sous la barre des 400 TWh pour atteindre 381 TWh consommés. La capacité de production de gaz renouvelables a pour sa part atteint 11,8 TWh, soit une hausse de 30 % par rapport à l’année précédente. En effet, la dynamique de développement du biométhane se poursuit en France. 652 sites de méthanisation injectent dans les réseaux à fin 2023 (+ 138 sites par rapport à 2022). De plus, 14,8 TWh de projets de méthanisation sont en développement. Dans ces conditions, l’ambition nationale de 44 TWh de gaz renouvelables en 2030 pourra être atteinte, estime GRTgaz. « Il convient pour cela de mettre en place rapidement différents outils réglementaires dont le dispositif de Certificat de Production Biométhane, le lancement d’un premier Appel à Projet Pyrogazéification (production de gaz EnR à partir de déchets solides) et de garder une constance en matière de tarif d’achat », insiste le gestionnaire de réseau. GRTGaz a également à son actif sept projets de transport d’hydrogène, dont six ont été labellisés « projet d’intérêt commun » par la Commission Européenne. En outre, deux projets de transport de CO2 ont également été sélectionnés pour recevoir le même label. Apparue plus tardivement en France que chez son voisin allemand, la méthanisation agricole constitue aujourd’hui un enjeu sociétal, à la croisée de l’économie, du social et de l’environnement. Mobilisant une grande diversité d’acteurs, des agriculteurs aux collectivités locales, en passant par les énergéticiens, la méthanisation agricole suscite de nombreux débats et idées reçues véhiculées autant par les pro que les anti. L’ouvrage collectif Idées reçues sur la méthanisation agricole a un double objectif : offrir une mise au point informée sur le sujet et donner à penser les angles morts. Il montre aussi combien la méthanisation agricole ne se résume pas à une « énergie verte », mais questionne les évolutions des mondes ruraux dans leur globalité. Auteurs : Aude Dziebowski, Emmanuel Guillon et Philippe Hamman. Le Cavalier Bleu éditions. Pour en savoir plus lire Les Clés de la Transition Énergétique Le Synteau (Syndicat national des entreprises du traitement de l’eau), en collaboration avec la Banque des Territoires, GRDF, Amorce, FNCCR, FP2E (Fédération Professionnelle des Entreprises de l’Eau), et ATEE Club Biogaz, publie un guide technique sur l’injection de biométhane provenant des boues de stations d’épuration urbaines (STEU), basé sur 10 ans d’expérience auprès de 35 maîtres d’ouvrage. Ce guide vise à accompagner les acteurs de la filière dans le développement et l’exploitation des projets, en abordant le cadre réglementaire, les choix de conception technique, la performance opérationnelle, les structures contractuelles, le financement, et les perspectives d’optimisation des sites. En janvier 2024, 47 stations de traitement des eaux usées injectent du biométhane dans le réseau de distribution de gaz, représentant cinq fois plus de sites qu’en 2018, avec une capacité installée de 565 GWh/an. La capacité de biométhane injecté pourrait doubler d’ici à 2030, atteignant 1 TWh supplémentaire grâce au potentiel mobilisable sur une centaine de stations d’épuration. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), avec le soutien de l’Ademe, publie un « Questions-réponses sur les géothermies » pour informer le public sur cette énergie renouvelable. Capable de produire chaleur, froid, rafraîchissement et électricité, la géothermie présente des avantages, tels sa haute performance énergétique, sa disponibilité continue et son impact visuel nul en surface. Le document répond aux questions fréquemment posées sur la géothermie, offrant des explications pédagogiques et illustrées d’exemples concrets, afin de sensibiliser davantage le public à cette source d’énergie souvent méconnue. Equans et Valeco ont annoncé un partenariat visant à accélérer la décarbonation des moyens de transport et de l’industrie en Région Nouvelle-Aquitaine, en déployant une infrastructure de production d’hydrogène vert par électrolyse en Dordogne. Les futurs électrolyseurs seront alimentés en électricité par une centrale solaire, actuellement en construction par Valeco, dont la mise en service est attendue pour 2026. Equans prendra en charge la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de l’infrastructure, tandis que Valeco, en tant qu’investisseur majoritaire, fournira l’électricité renouvelable nécessaire. Avec une puissance maximale de 5 MW, l’infrastructure alimentera un « filing center » (centre de chargement de camions citernes) pour exporter l’hydrogène vers des stations de ravitaillement et des industriels intéressés par la décarbonation. Le CHU Amiens-Picardie annonce la mise en place d’une thermofrigopompe en partenariat avec Idex. Ce nouveau dispositif vise à fournir de la chaleur et du froid pour une partie de ses besoins, représentant une surface de plus de 300 000 m² comprenant 1 705 lits et 32 blocs opératoires. Cette initiative s’inscrit dans une démarche d’amélioration de la performance énergétique, environnementale et économique de l’établissement. La thermofrigopompe choisie permet une production simultanée de chaud et de froid, répondant ainsi aux besoins spécifiques du CHU. Cette installation a permis des économies d’énergie substantielles, réduisant la consommation totale de gaz naturel de l’établissement de 25 %, soit une économie annuelle de 8 400 MWh, équivalant à la consommation de 700 foyers. Le projet a bénéficié d’un investissement total de 2 444 918 €, avec une subvention de l’Ademe de 989 633 €. Le 9 février, L’AFPG, le Cibe, la Fedene, le Ser et Uniclima, avec la participation de l’Ademe, ont publié la 7e édition du Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération. Les conclusions de ce bilan sont mitigées. Malgré une augmentation de la production issue de sources d’énergie renouvelable et de récupération (EnR&R), la chaleur renouvelable ne représente que 27,2 % de notre consommation finale de chaleur en 2022. Pourtant, les différents usages de la chaleur représentent 45 % de notre consommation finale d’énergie et dépendent en majorité d’énergies fossiles importées, fortement émettrices de gaz à effet de serre et soumises à des variations de prix importantes. La France possède les atouts nécessaires à la décarbonation de la chaleur. En 2022, le bois-énergie, coproduit de la sylviculture durable destinée à produire du bois matériau, a fourni à lui seul 63 % de la chaleur renouvelable en France métropolitaine afin de chauffer 8,8 millions de logements et décarboner les procédés industriels. Les usages domestiques, liés à des équipements individuels (appareils de chauffage au bois, pompes à chaleur, chauffe-eaux solaires, …), représentent 65,2 % de la production de chaleur renouvelable en 2022. Le groupement à l’initiative de ce rapport attend des décisions politiques fortes « pour décarboner massivement la chaleur, notamment à travers des objectifs nationaux ambitieux et des moyens financiers et humains dimensionnés à la hauteur des enjeux de souveraineté énergétique, de neutralité carbone et de maîtrise de la facture énergétique des Français. » L’association « Énergies renouvelables pour tou·te·s » lance une campagne d’adhésion et publie 13 fiches pour contrer la désinformation sur les énergies renouvelables. Après un an d’existence et un recours contre l’État, l’association lance sa première campagne de financement sur Hello Asso. « Énergies renouvelables pour tou·te·s » s’engage en menant des actions juridiques et en publiant des tribunes dans la presse. Elle réalise des activités de vulgarisation et des analyses poussées sur les énergies renouvelables. L’association recherche également des candidats pour rejoindre l’association afin de se développer et d’accroître son impact. Les chantiers de géothermie sont de plus en plus nombreux, portés par la dynamique impulsée par le gouvernement. Pour faire face à la demande, l’Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) et le Syndicat National des Entrepreneurs de Puits et de Forage d’Eau et de Géothermie (SFEG) travaillent ensemble depuis plusieurs années pour développer la formation des professionnels du forage. Si 600 assistants-foreurs en géothermie sur sondes et sur nappes supplémentaires sont nécessaires d’ici à 10 ans, selon les estimations de la filière, l’offre de formation est en effet insuffisante. Afin d’assurer son développement, le SFEG et l’AFPG ont obtenu de la part des Commissions paritaires nationales de l’Emploi conjointes du Bâtiment et des Travaux Publics le certificat de qualification professionnel leur permettant d’habiliter des organismes proposant des formations d’assistants-foreurs. Ce certificat assurera l’application d’un référentiel commun et de bonnes pratiques. À l’occasion du salon Hyvolution, qui s’est tenu toute fin janvier à Paris, H2V, pionnier de la production massive d’hydrogène bas-carbone, et la Banque des Territoires ont annoncé un accord de partenariat pour les cinq prochaines années en vue d’accompagner le financement des projets de production d’hydrogène bas-carbone et d’e-carburants. Cet accord portera sur un investissement de 65 millions d’euros à horizon 2029. La Banque des Territoires interviendrait à minima à hauteur de 20 % du capital nécessaire aux sociétés de projets pour porter les actifs ainsi développés, H2V restant actionnaire majoritaire de ces actifs. Un premier projet de 200 MW concerné par ce partenariat devrait se concrétiser à Marseille-Fos. Ce projet a pour ambition de produire 28 000 tonnes d’hydrogène bas-carbone dédiées à la production annuelle de 140 000 tonnes d’e-méthanol pour avitailler entre autres la flotte de CMA CGM, un acteur mondial des solutions maritimes, terrestres, aériennes et logistiques. Cela permettrait d’éviter, l’émission de 240 000 tonnes de CO2 chaque année. L’accord de CMA CGM est toutefois attendu avant le lancement officiel du chantier. Pour préserver le climat et la santé des populations, l’Union européenne a décidé d’interdire le moteur thermique pour les voitures neuves en 2035. Depuis, la bataille fait rage. Au-delà des campagnes de désinformation qui polluent le débat, les questions sont nombreuses et légitimes. Est-elle réellement écolo ? Sera-t-elle abordable pour le plus grand nombre, ou réservée aux riches ? Pourra-t-on encore partir en vacances en famille ? Y aura-t-il des bornes et de l’électricité pour tout le monde ? Les constructeurs européens sont-ils menacés par les voitures électriques chinoises ? La voiture électrique va-t-elle provoquer des pénuries de métaux ? Et les poids lourds, pourra-t-on les électrifier aussi ? Toutes les réponses à ces questions sont dans le nouveau livre de Cédric Philibert à paraître le 21 mars prochain aux éditions Les Petits Matins. Cédric Philibert est membre du collège des personnes qualifiées d’Observ’ER, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et enseigne à Sciences Po-Paris. L’unité de stockage de déchets Gaïa, située à Cusset, dans l’Allier, devient producteur de biométhane grâce à la technologie Wagabox, inaugurée le 31 janvier par Vichy Communauté, Suez et Waga Energy. Première du genre en Auvergne-Rhône-Alpes, cette unité complète le dispositif existant depuis 2011, où l’énergie est produite par la fermentation des déchets, valorisant le biogaz par cogénération pour produire électricité et chaleur. Le dispositif Wagabox va plus loin car elle permet d’extraire le méthane contenu dans le biogaz pour produire du biométhane en valorisant le gaz des sites de stockage des déchets (gaz de décharge) grâce à une technologie d’épuration brevetée. Ce gaz renouvelable est injecté directement dans le réseau de distribution de gaz de ville de GRDF à Cusset pour répondre aux besoins en chauffage, cuisson et eau chaude sanitaire des habitants et entreprises. Chaque année, 17 GWh de biométhane seront injectés, alimentant l’équivalent de 1 700 foyers et évitant l’émission de 2 800 tonnes de CO2. Mercredi 7 février, Uniclima, le syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques, a tenu sa traditionnelle conférence de presse de début d’année destinée à dresser le bilan de l’année précédente. Hélas, pour les équipements du génie climatique, 2023 a été un mauvais millésime : une grande partie des segments de marché couverts par le syndicat ont enregistré des baisses d’activité significatives. Ainsi, pour les équipements individuels, les indicateurs affichent un recul de 14 % pour les pompes à chaleur air/eau, moins 23 % pour les chaudières gaz ou fioul et jusqu’à moins 60 % pour les chaudières biomasse. À chaque fois les causes sont similaires : un marché du neuf en berne depuis plusieurs années et surtout un net ralentissement du marché de la rénovation. Avec la crise économique, les particuliers ayant des équipements de chauffage en fin de vie (mais qui fonctionnent encore) ont différé leur remplacement. Ainsi, le Syndicat relève qu’en 2023, le nombre de logements aidés par le dispositif MaPrimeRénov’ a diminué de 15 % par rapport à l’année précédente. Dans ce panorama morose, les pompes à chaleur air/air arrivent toutefois à tirer leur épingle du jeu avec une progression de 13 % de leurs ventes par rapport à 2022 pour atteindre 910 420 unités. Aussi prisée dans le neuf que dans la rénovation, cette solution technique reste notamment portée par sa capacité à pouvoir climatiser les habitations lors des jours les plus chauds de l’été. Le solaire thermique (73 100 m2, soit + 8 %) ainsi que les pompes à chaleur géothermiques (3 517 unités, soit + 18 %) ont également progressé en 2023 mais leur activité porte sur des volumes nettement plus restreints. Pour 2024, les professionnels se disent globalement inquiets. L’inflation et la crise économique sont encore dans l’esprit des particuliers et le marché du neuf va, très probablement, rester en hibernation. Corsica Sole, producteur d’énergie solaire, annonce la construction de la première unité de production d’hydrogène renouvelable en Corse, nommée Folell’Hy. Le site convertira l’énergie solaire excédentaire en hydrogène renouvelable via un électrolyseur, le stockera et le distribuera après conditionnement dans des réservoirs transportables. Le projet, directement raccordé à la centrale solaire existante de Folelli de 12 MW, contribuera à l’autonomie énergétique de la Corse. Deux tonnes d’hydrogène par an seront disponibles pour des utilisations telles que la mobilité maritime lourde et les groupes électrogènes. Ce projet servira également de site expérimental pour lever des incertitudes liées à cette application, notamment en termes d’interactions avec le gestionnaire de réseau et d’utilisation de la ressource en eau. La mise en service est prévue pour le premier trimestre 2025. Le 24 janvier, l’entreprise française Charwood Energy spécialisée dans les solutions de valorisation énergétique de la biomasse, a inauguré un démonstrateur de gazéification. Situé à Colpo, en Bretagne, ce démonstrateur comprend un centre de recherche, de formation et un centre expérimental. Mis en service en novembre 2023, ce centre d’innovation est conçu pour générer de l’électricité grâce à un système de cogénération d’une capacité de 70 kWe. Ce démonstrateur réalisera une gamme d’essais d’enrichissement du syngas, le gaz issu du processus de gazéification. Cela comprend la préparation du combustible, l’analyse en ligne du syngas, l’enrichissement de l’oxydant et le post-traitement du syngas. L’approvisionnement en biomasse locale est assuré par LG Concept, filiale du groupe Charwood Energy. En quatrième de couverture du numéro 266 du Journal des énergies renouvelables qui a été expédié aux abonnés en date du 25 janvier 2024, une publicité titrée « Investir » propose des placements dans des « parkings équipés de bornes électriques ». Les auteurs de cette publicité ont usurpé le nom, l’adresse et les coordonnées RCS de l’entreprise SIM (Société d’investissement multimarques) filiale du Groupe AccorInvest, propriétaire exploitant hôtelier. Cette page de publicité renvoie sur une plateforme qui vous demande de laisser vos coordonnées. Ne les appelez pas, n’activez pas le QR code et ne laissez pas vos coordonnées. Cette publicité est une fraude caractérisée, et le Journal des énergies renouvelables met en garde ses lecteurs contre tout risque d’escroquerie à l’épargne, et a informé l’Autorité des marchés financiers (AMF) avoir publié cette publicité. L’AMF a publié le 30 janvier un communiqué de mise en garde sur ce type de fraude. Celle-ci recommande également, en cas de doute, de contacter le service d’accueil téléphonique des épargnants Épargne Info Service 01 53 45 62 00 du lundi au vendredi de 9h00 à 12h30 (prix d’un appel local). NB : La publicité frauduleuse a été retirée de la version électronique du Journal des énergies renouvelables n° 266 que vous pouvez lire dans votre kiosque abonné. Le parlement européen souhaite une stratégie européenne sur l’énergie géothermique. A l’initiative de l’eurodéputés polonais Krasnodębski affilié au groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR), une résolution a été votée la semaine dernière par la quasi-totalité de l’assemblée (96%). Elle inclut différentes demandes. Parmi celles-ci : une stratégie européenne pour l’énergie géothermique afin de réduire les charges administratives et de favoriser les investissements dans les bâtiments, l’industrie et l’agriculture ; une alliance industrielle afin d’accélérer les meilleures pratiques et la mise en œuvre effective de la législation ; un régime d’assurance harmonisé pour l’atténuation des risques financiers. L’assemblée européenne veut encourager les États membres à élaborer des stratégies nationales pour la géothermie et soutenir les régions en transition et les régions charbonnières dans leur transition vers la géothermie. Niels Fuglsang, député européen, a déclaré que la géothermie était une ressource « qui nous aide à nous libérer de notre dépendance à l’égard du gaz de Poutine » à l’image du projet Aarhus au Danemark qui alimente 36 000 foyers. Le producteur et fournisseur d’énergies renouvelables Enercoop a annoncé le 18 janvier devenir son propre responsable d’équilibre. La coopérative a fait basculer dans son propre périmètre tous ses consommateurs et l’essentiel de ses producteurs à la fin de l’année 2023. Elle assure officiellement les prévisions et l’équilibrage de l’ensemble de la consommation et de la production énergétique de son périmètre. C’est la première fois qu’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (statut d’Enercoop) gère ce type d’activité. “Être responsable d’équilibre, c’est se placer au cœur des enjeux du marché de l’énergie” explique Julie Archambeaud, directrice du pôle Énergie d’Enercoop Société Coopérative d’Intérêt Collectif (statut d’Enercoop) gère ce type d’activité. Elle ajoute, “Par ailleurs, devenir notre propre responsable d’équilibre nous permet une plus grande indépendance par rapport aux divers acteurs du marché de l’électricité.” Jeudi 25 janvier, Observ’ER, la FNCCR et l’Ademe ont présenté à la presse la 14e édition du baromètre des énergies renouvelables électriques en France, réalisé par Observ’ER avec le soutien de l’Ademe et de la FNCCR. Chaque nouvel opus du baromètre est l’occasion de revenir sur l’activité des différentes filières et de faire le point sur l’avancée du pays vis-à-vis de ses objectifs. Depuis 2021, la première filière électrique renouvelable en France en termes de nouvelles capacités raccordées est définitivement le photovoltaïque et 2023 a confirmé cela. Depuis trois ans, le secteur est parvenu à sensiblement rehausser son rythme de progression pour tourner autour de 3 GW de moyenne annuelle. Pour les professionnels du secteur, l’explication tient essentiellement au fait que le solaire est désormais clairement identifié comme la meilleure technologie pour se prémunir des hausses à venir de l’électricité sur le réseau. Une approche que particuliers, collectivités, PME ou grands groupes ont intégré dans leurs réflexions. Par ailleurs, l’autoconsommation poursuit son impressionnant développement avec 1,9 GW de puissance cumulée et plus de 370 000 installations en France. Côté éolien, rien de nouveau. La filière terrestre ne parvient pas à accélérer sa croissance et le segment en mer n’a pas raccordé de nouveau parc en 2023. Au total, si la progression de l’électricité renouvelable est plus vigoureuse depuis trois ans, la France n’en reste pas moins en retard sur ses objectifs. Avec une part de 28 % de la consommation électrique en 2022, le seuil visé à fin 2030 de 40 % (issu notamment de la loi Énergie et climat de 2019) pour les technologies renouvelables semble trop haut au vu de la dynamique actuelle. Selon une récente étude de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), 2023 aura été une année record pour le développement des capacités mondiales de production d’électricité renouvelable dans le monde. 510 gigawatts (GW) supplémentaires ont été raccordés, un chiffre de 50 % supérieur à celui de 2022, soit la plus forte dynamique jamais observée au cours des trois dernières décennies. Sans surprise, la plus forte croissance a eu lieu en Chine qui a mis en service autant d’énergie solaire photovoltaïque en 2023 que ce qui avait été raccordé en photovoltaïque en 2022 sur la planète entière (Chine incluse). En matière d’éolien, la Chine a aussi fait très fort avec un bond de 66 %. L’augmentation de la capacité des énergies renouvelables en Europe, aux États-Unis et au Brésil a également atteint de nouveaux sommets. Selon l’AIE, compte tenu des politiques actuelles et des conditions du marché, la capacité mondiale d’énergie renouvelable devrait désormais atteindre 7 300 GW sur la période 2023-2028, ce qui représente une croissance de 2,5 fois du parc installé. Solaire et éolien seront plus que jamais les secteurs moteurs en représentant 95 % de cette expansion. Avec une telle trajectoire, les énergies renouvelables dépasseront le charbon pour devenir la première source mondiale de production d’électricité d’ici 2025. Toutefois, malgré ce développement sans précédent au cours des 12 derniers mois, le monde devra aller plus loin et tripler sa capacité électrique renouvelable d’ici 2030 pour que les pays respectent les engagements pris lors de la COP28. L’entreprise japonaise d’électronique, Epson, a réalisé une transition vers une consommation d’électricité 100 % renouvelable sur l’ensemble de ses sites mondiaux en décembre 2023. L’engagement public de l’entreprise en mars 2021 pour une électricité entièrement renouvelable sur tous ses sites a été concrétisé dès novembre 2021 au Japon, suivi par la réalisation mondiale en décembre 2023. Cette initiative fait partie intégrante de la « Vision Environnementale 2050 » d’Epson, qui vise à devenir une entreprise à bilan carbone négatif et à abandonner l’utilisation de ressources non-renouvelables. Cette transition devrait permettre au groupe de réduire ses émissions annuelles de CO2 d’environ 400 000 tonnes en couvrant une consommation électrique d’environ 876 GWh par an. Au-delà de l’approvisionnement en électricité renouvelable, Epson envisage de promouvoir l’adoption généralisée des énergies renouvelables en produisant davantage de sa propre énergie et en soutenant le développement de nouvelles sources d’énergie. La Métropole de Lyon vient d’approuver un projet de méthaniseur sur la station d’épuration de Pierre-Bénite et de Saint-Fons, située au sud de la ville. Le site produira du biométhane à partir des boues qui sont actuellement incinérées sans valorisation énergétique. La production sera utilisée localement et contribuera à réduire l’empreinte carbone de la Métropole de Lyon de 20 000 tonnes équivalent CO2. Une partie des sous-produits de la méthanisation sera compostée pour servir d’engrais aux agriculteurs et 11 GWh/an seront utilisés pour chauffer le nouveau réseau de chaleur urbain du Sud-Ouest Lyonnais. L’investissement de 80 millions d’euros sera rentabilisé en une dizaine d’années, avec un calendrier prévoyant le lancement de la consultation du marché en début de 2024, le début des travaux en 2026, et la production de biogaz attendue en 2028-2029. La Ville de Besançon annonce l’extension de son réseau de chaleur urbain qui est actuellement alimenté à 85 % par l’usine d’incinération et des chaufferies bois. En attendant le raccordement des bâtiments de la Ville de Besançon au réseau (prévu entre 2026 et 2030), des chaufferies biomasse mobiles, intégrées dans des conteneurs de type Algeco, vont être déployées sur plusieurs sites : l’Esplanade des Droits de l’Homme, l’École Jean Zay, l’Institut Supérieur des Beaux-Arts (ISBA) et la Cuisine centrale. Elles seront positionnées à proximité des chaufferies gaz existantes sur ces sites. Ces mini-chaufferies comprennent un compartiment pour le stockage du bois et un autre pour la chaudière, assurant la production d’eau chaude reliée au circuit existant. La puissance des chaudières bois mobiles est dimensionnée pour couvrir 86 % des besoins de chauffage, avec une utilisation complémentaire des chaudières gaz lors des périodes les plus froides. Le coût global du projet s’élève à 1,2 million d’euros avec des économies prévues de 141 000 € sur la facture annuelle de chauffage en 2024. Cette initiative permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 349 tonnes équivalent CO2/an. À l’occasion de la mise en service de la centrale géothermique du quartier Pleyel à Saint-Denis (Île-de-France), Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a annoncé le 22 décembre dernier le lancement du grand plan géothermie national. Le document, attendu depuis plusieurs mois par la filière, reprend les axes déjà présentés en février 2023, qui concernaient le développement de la géothermie de surface (c’est-à-dire portée par les pompes à chaleur), pour y ajouter un ensemble de points couvrant toutes les technologies et les types de valorisation. Ce nouveau programme comporte 50 actions destinées à soutenir le déploiement de la géothermie pour répondre aux besoins de chaud et de froid renouvelable pour les bâtiments individuels et collectifs en métropole, en Outre-mer et à l’export. Parmi les axes prioritaires figure notamment le renforcement du réseau de foreurs qui doit impérativement monter en puissance pour accompagner le développement de la géothermie de surface. Un accent est également mis sur la pénétration de la géothermie dans les secteurs résidentiel et tertiaire. Pour les particuliers, le plan annonce le relèvement de l’aide Coup de Pouce Chauffage dans le cas du remplacement d’une ancienne chaudière thermique par une pompe à chaleur géothermique. Pour le tertiaire, l’idée est de multiplier les contrats patrimoniaux de chaleur renouvelable au sein des opérations soutenues par le Fonds Chaleur. Un volet particulier porte sur l’Outre-mer où le potentiel électrogène de la géothermie profonde est important. Pour accélérer les projets dans ces territoires, le plan du gouvernement prévoit la création d’une instance stratégique de concertation, réunissant l’ensemble des parties prenantes (ministères, industriels, collectivités, agences et organismes publics) et la mise à jour de la couverture du risque financier associé aux campagnes d’exploration. La Ville de Port-de-Bouc, située dans les Bouches-du-Rhône, et Engie Solutions ont signé, le 20 décembre 2023, un accord pour le développement d’un projet de thalassothermie sur la commune de Port-de-Bouc. La thalassothermie consiste à récupérer l’énergie calorifique de la mer pour alimenter des bâtiments en chaleur et en froid. Le futur projet comprend divers volets visant à exploiter l’énergie marine pour améliorer la qualité de vie des habitants. Un réseau de chaleur, alimenté par thalassothermie, sera développé et desservira plus de 4 000 équivalents-logements en chauffage et eau chaude sanitaire ainsi que tous les bailleurs sociaux de la ville. Dans le prolongement de ce projet, et pour préserver au mieux les ressources en eau potable de la ville, un réseau d’eau brute sera créé pour l’arrosage des espaces verts. Par ailleurs, 19 bâtiments communaux seront équipés de centrales solaires photovoltaïques (toitures, ombrières simples et doubles) soit l’équivalent de la consommation en électricité de 878 foyers. Après avoir signé, en janvier 2023, un partenariat dans le cadre du projet « Alsace Géothermie Lithium », le groupe minier Eramet et Électricité de Strasbourg ont installé, pour une durée minimum de 6 mois, une unité pilote d’extraction directe de lithium sur la centrale géothermique de Rittershoffen, exploitée par l’énergéticien alsacien. Faisant suite à deux premiers pilotes déployés sur les centrales de Rittershoffen et Soultz-sous-Forêts, en 2020 et 2021, cette nouvelle unité vise à démontrer, en conditions réelles, l’efficacité du procédé d’extraction développé par Eramet et valider la durabilité de ses performances sur le long terme. Breveté, celui-ci a d’ores-et-déjà été mis en place à Centenario, en Argentine, pour exploiter l’un des plus grands gisements de lithium au monde. En Argentine, la production devrait d’ailleurs débuter au deuxième trimestre 2024 et atteindre 24 000 tonnes par an en 2025. En Alsace, les deux partenaires espèrent être en mesure, à l’horizon 2030, de produire 10 000 tonnes par an de carbonate de lithium issues des eaux géothermales. Ce projet de production française décarbonée, dont la décision finale d’investissement est attendue en 2026, répondrait ainsi aux besoins d’environ 250 000 batteries de véhicules électriques par an. Le 8 décembre, le maire de Créteil et Dalkia Île-de-France ont signé un avenant au contrat de chauffage urbain. Suite à la connexion des réseaux Nord et Sud de la ville début décembre, le réseau de chauffage urbain s’étend désormais sur plus de 50 kilomètres. Il répond aux besoins en chauffage et en eau chaude de 40 505 équivalents logements, incluant des immeubles d’habitat collectif, des équipements publics et privés, tels que les écoles, l’Université Paris-Est Créteil, les entreprises Essilor, Valeo et le CHU Henri Mondor. L’optimisation du rendement du réseau est rendue possible grâce au raccordement au puits de géothermie et à l’unité de valorisation Valo’Marne, fournissant une énergie calorifique issue de l’incinération des déchets ménagers. Le projet bénéficie d’un soutien financier de la Région Île-de-France et de l’Ademe. La nouvelle version du Guide des formations aux énergies renouvelables édité par l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) est disponible en ligne et interrogeable grâce à un moteur de recherche. Cette nouvelle base de données permet de choisir la formation souhaitée selon plusieurs critères : région, type de formation, filière, niveau… Ce guide se révélera utile aux étudiants devant renseigner leurs vœux dans Parcoursup : il présente 300 formations ayant trait aux énergies renouvelables et à l’écoconstruction, allant de BAC+2 à Bac+5. Les professionnels en recherche de qualifications supplémentaires pourront consulter les formations continues de longue durée ou de courte durée ou les formations dispensées par des industriels et des bureaux d’études. Le guide en version papier est par ailleurs toujours disponible ICI. Le fournisseur de chaleur renouvelable, Newheat, a inauguré le 8 décembre sa centrale solaire thermique, baptisée Lactosol et située à Verdun (55). Elle alimente l’un des sites du groupe Lactalis qui transforme le lactosérum liquide, coproduit issu de la fabrication du fromage, en poudre de lactosérum destinée à l’industrie agroalimentaire. Couvrant une superficie de 15 000 m², ce projet d’envergure vise à réduire de 2 000 tonnes par an les émissions de CO2 de la tour de séchage du site, soit environ 7 % des émissions totales. La tour de séchage, inaugurée en novembre 2021, était initialement alimentée par une chaudière à gaz. Lactalis poursuit ses efforts en matière d’efficacité énergétique en installant une chaudière biomasse d’ici à 2026, remplaçant près de 50 % du gaz consommé par une énergie renouvelable. Au cours de la dernière décennie, le mouvement des énergies citoyennes s’est développé en Occitanie. Au fil du temps, les initiatives visant à monter des projets d’énergies renouvelables gérés localement ont essaimé sur le territoire, ont bénéficié de l’appui la Région et de l’Ademe et se sont fédérées autour des réseaux Énergies Citoyennes Locales et Renouvelables (ECLR Occitanie) et Énergie Partagée. En 2023, le territoire d’Occitanie compte 200 projets citoyens de différentes tailles et déployés sur plusieurs technologies (petites toitures accueillant du photovoltaïque, parc de 6 éoliennes…). Au total, ces installations représentent 23 MW de puissance, et produisent 49 GWh par an. 7 millions d’euros d’épargne ont été investis dans ces projets coopératifs, portés par 130 collectivités actionnaires et 7 300 citoyens occitans sociétaires. Pour les années à venir, les initiatives d’énergie coopérative pourront de nouveau compter sur le soutien de la Région Occitanie et de l’Ademe. Ces derniers ont signé avec ECLR Occitanie une nouvelle convention, le 13 décembre 2023, lors du salon Energaïa. Désormais, au sein de la Menuiserie Meslin (Groupe Lorillard), à La Haye (Manche), les Compagnons menuisiers travaillent à une température stable. Un système géothermique a été inauguré en octobre dernier, après un an de travaux. Il assure le chauffage et la climatisation des 5 000 m² d’ateliers et de bureaux alors qu’auparavant seule une partie des bureaux était chauffée par une chaudière au fioul. Avoir une température régulière facilite également la production. Dans l’atelier, les variations de température et d’hygrométrie au gré des saisons et de la météo jouaient en effet sur la stabilité du bois et sur la durée de séchage des menuiseries et des colles cellulosiques. Le dispositif a nécessité un investissement de 450 000 € financé en partie par l’Ademe. Il comprend 23 sondes géothermiques installées dans des puits de forage à 100 mètres de profondeur et reliées à 4 pompes à chaleur de 50 kW. Les sondes ont été fournies par la société Elydan, spécialiste de la géothermie, qui propose également des systèmes de captage horizontaux et par corbeilles. Ces dernières sont depuis cet automne proposées avec des tubes spiralés qui réduisent, selon la société, jusqu’à 20 % la résistance thermique du fluide caloporteur et les pertes de charges par rapport à des tubes lisses standards, et assurent ainsi une meilleure restitution de la chaleur et du froid. Le dimensionnement de l’installation a, lui, été réalisé par le bureau hydrogéologie Études & Mesures Philippe Berlandier (EMPB). Le 4 décembre, EDF, via sa filiale Production Énergie Insulaire (PEI) a inauguré sa centrale électrique de Port-Est située sur l’île de La Réunion qui vient d’être convertie à la biomasse solide. Équipée de douze moteurs initialement alimentés au fioul, la centrale tourne désormais à la biomasse liquide issue d’huile de colza. Cette initiative vise à soutenir l’objectif de la Réunion d’atteindre 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, tout en réduisant chaque année les émissions de CO₂ de 500 000 tonnes. « La consommation en biomasse liquide sera de l’ordre de 120 000 tonnes, pour une production de plus de 500 GWh/an », précise l’étude d’impact du projet. Certifiée conforme aux normes de durabilité de la directive européenne sur les énergies renouvelables (RED 2), la biomasse liquide améliore la qualité de l’air en éliminant les émissions de soufre et en réduisant les émissions de poussière tout en garantissant une puissance électrique de 212 MW. La Commission européenne lance les premières enchères organisées par la banque européenne de l’hydrogène afin de soutenir la filière. Un montant initial de 800 millions d’euros est mis à disposition par l’intermédiaire du Fonds pour l’innovation. Ces enchères prennent la forme d’une prime fixe par kilo d’hydrogène produit, attribuée au producteur. Elles visent à combler l’écart entre les coûts de production et le prix que les consommateurs sont aujourd’hui disposés à payer. Ces enchères contribuent à l’objectif du plan REPowerEU consistant à produire 10 millions de tonnes d’hydrogène sur le marché intérieur d’ici à 2030. Dans le cadre des enchères pilotes, les producteurs d’hydrogène renouvelable pourront soumettre des offres en vue d’obtenir une aide de l’UE pour un certain volume de production d’hydrogène. Ces offres devront reposer sur une proposition de surprix par kilogramme d’hydrogène renouvelable produit, limité à 4,5 €/kg. La subvention accordée pour les projets sélectionnés s’ajoutera aux recettes des ventes d’hydrogène réalisées, pendant une durée maximale de 10 ans. Une fois les conventions de subvention des projets signées, les industriels ont cinq ans pour commencer à produire. Les promoteurs de projets ont jusqu’au 8 février 2024 pour soumettre leur demande. La Commission propose un nouveau mécanisme dit « Auctions-as-a-Service », pour les projets qui n’ont pas pu bénéficier de la prime et prévoit également de lancer un deuxième cycle d’enchères en 2024. Le 20 novembre, l’Ademe a publié un avis sur le bois énergie. L’institution confirme son soutien au développement de la filière. Le bois énergie est la première source d’énergies renouvelables en France, représentant 33 % de la consommation d’énergie. Aujourd’hui en France, 1 Français sur 4 se chauffe au bois. Cette énergie peut prendre différentes formes : cheminées, inserts, poêles et chaudières à bûches ou granulés. Dans les logements collectifs ou sur les sites industriels, ce sont des chaufferies, qui s’approvisionnent en bois issus de la forêt, en résidus de bois des scieries, en déchets de bois, en bois d’élagage de haies ou de bocage. L’Ademe rappelle que tout en accompagnant la croissance des besoins en énergie renouvelable, il est important de maintenir une priorité à des usages en tant que matériau pour venir en alternative à des produits non renouvelables tels que l’acier ou encore le béton. La chaleur produite à partir de bois génère des impacts environnementaux. La filière est consciente de ces limites et œuvre pour les limiter. L’Ademe a fait plusieurs recommandations sur l’origine du bois et les pratiques sylvicoles et aussi pour limiter les émissions polluantes du bois énergie. Le 21 novembre, Limoges Métropole et Engie Solutions ont annoncé le lancement de deux projets de réseau de chaleur pour alimenter plus largement la ville en chaleur durable. Le premier réseau desservira le centre-ville et permettra d’étendre et de verdir le réseau de chaleur existant de l’Hôtel de Ville. Les installations passeront de 740 mètres linéaires et 10 sous-stations à 23 kilomètres et 135 points de livraison pour distribuer 64 GWh à quelque 9 470 équivalents-logements. La nouvelle Chaufferie de l’Est sera, à terme, alimentée majoritairement par la Centrale Énergie Déchets de Limoges Métropole (CEDLM). Grâce à la récupération de la chaleur fatale, issue de l’incinération des déchets, le réseau sera alimenté à terme à 97 % d’énergies renouvelables et de récupération. Pour limiter au maximum les perturbations occasionnées aux riverains, les travaux s’étaleront entre 2023 et 2028 pour une mise en service lors de la saison de chauffe 2028-2029. Le second réseau de chaleur servira la Rive Gauche de la ville. Il va tirer parti de l’énergie fatale des eaux usées de Limoges Métropole. La métropole profite en effet des travaux de modernisation de la STEP (station d’épuration principale) pour installer un système de récupération de la chaleur des eaux de rejet. Trois pompes à chaleur valoriseront les calories récupérées pour alimenter le réseau de chaleur. En complément, une chaudière biomasse d’une puissance de 8,5 MW sera installée dans la centrale de production. Alimentée par de la biomasse d’origine locale, elle permettra au réseau d’atteindre près de 98 % d’énergie renouvelable. Avec 14,3 km de réseau et 40 GWh distribués à 51 points de livraison, ce réseau de chaleur permettra de distribuer environ 5 880 équivalents-logements. Le Journal des Énergies Renouvelables est partenaire média du Forum EnerGaïa 2023 et sera présent sur place. Venez nous rencontrer les 13 & 14 décembre sur notre stand G08 – Hall : B1. À cette occasion, nous mettons un numéro spécial en téléchargement gratuit ICI. UniGéo entre en action. La société, créée en février 2022 par le Syndicat intercommunal de la périphérie de Paris, pour les énergies et les réseaux de Communication (Sipperec) et les villes des Lilas, de Pantin et du Pré Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), a démarré en septembre les travaux de forage pour l’installation, aux Lilas, de la centrale géothermique du réseau de chaleur intercommunal. Quatre puits (deux de production et deux de réinjection) doivent être creusés pour atteindre 1 600 mètres de profondeur et pouvoir exploiter les calories de la nappe du Dogger à environ 57 degrés. Pour cela, une foreuse de 40 mètres de haut a été installée en contrebas du Fort de Romainville des Lilas. Afin de réduire le bruit et la pollution liés à l’utilisation de groupes électrogènes, il s’agit d’une foreuse 100 % électrique. Les forages devraient être terminés début 2024. Commenceront alors les travaux de construction du réseau de chaleur, long de 28 km, qui devrait être mis en service progressivement en 2025 pour alimenter 20 000 équivalents logements. Le budget, pour l’ensemble des travaux, s’élève à plus de 80 millions d’euros. Environ un tiers seront payés grâce à des aides de l’Ademe et de la Région Île-de-France. Le 8 novembre, les équipes de Plaine Commune Énergie, filiale d’Engie Solutions, ont annoncé que le Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis sera alimenté à plus de 50 % par une énergie renouvelable issue de la biomasse via un réseau de chaleur. Une opération rendue possible par la mise en service en octobre dernier d’un point de livraison qui permet de fournir chauffage et eau chaude sanitaire aux utilisateurs du centre aquatique. Le réseau de chaleur dessert déjà plusieurs villes, dont Saint-Denis, Pierrefitte-sur-Seine, Stains, l’Île-Saint-Denis et Aubervilliers, alimentant 61 500 équivalents-logements sur 90 kilomètres. D’ici 2024, le centre aquatique sera également raccordé au data center Equinix, augmentant sa part d’énergie renouvelable à 75 %. La startup bordelaise Seaturns, en partenariat avec l’Ifremer, teste actuellement un prototype de production d’énergie houlomotrice sur le site d’essais en mer de l’Ifremer de Saint-Anne du Portzic près de Brest. Avec des dimensions de 3,6 mètres de long pour 1,5 mètre de diamètre, le prototype restera à l’essai pendant 10 mois. Le système utilise le mouvement des vagues pour faire osciller un cylindre, similaire à un pendule, générant de l’électricité via une turbine à air. Si les résultats sont concluants, des étapes supplémentaires, telles que la validation de prototypes à plus grande échelle, sont envisagées, avec pour objectif la commercialisation d’unités de production d’électricité très bas carbone à partir de 2025. Le prototype bénéficie du financement de l’État dans le cadre de France 2030 et de l’Union européenne dans le cadre du plan France Relance. Lundi 6 novembre, la chaufferie biomasse et le réseau de chaleur des Hauts d’Évian, située dans le quartier des Hauts à Évian-les-Bains (Haute-Savoie), a été mise en service. Confiée à Syane’Chaleur, au bureau d’études Menthe et à Engie, la construction a nécessité 15 mois de travaux. La production de chaleur desservira de nouveaux projets immobiliers, des bâtiments municipaux : Ehpad, groupe scolaire, caserne de pompiers. Le réseau alimentera à terme en chauffage et en eau chaude sanitaire 600 à 900 logements. La chaufferie aura au final une puissance de 6 MW et permettra de produire 14 GWh/an de chaleur tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 2 300 tonnes d’équivalent CO2 par an, soit l’empreinte carbone de 1 000 habitants. Le site utilise comme combustible de la plaquette forestière, résultat du broyage des rémanents (petites branches). L’investissement s’élève à 5 millions d’euros, dont 300 000 euros financés par France Relance et 2 053 970 euros financés par le Fonds chaleur de l’Ademe. Gironde Energies et Engie Solutions ont inauguré une nouvelle station d’avitaillement BioGNC située à Beychac-et-Caillau, en Gironde. Cette station propose un carburant issu de la valorisation de déchets organiques, une alternative propre et renouvelable aux carburants traditionnels, avec une réduction significative des émissions de CO2, des particules fines et du bruit. Elle servira les poids lourds en transit, facilitera l’accès aux zones à faibles émissions, en plein essor dans de nombreuses métropoles et agglomérations, grâce à leur classification environnementale Crit’Air 1 et permettra également la recharge des véhicules électriques grâce à la présence d’un superchargeur de 120 kW. L’installation de Beychac-et-Caillau est dimensionnée pour répondre spécifiquement aux besoins du transport routier de marchandises et des opérateurs logistiques locaux. Elle peut également avitailler 7/7J et 24h/24 tous types de véhicules légers et poids lourds. Et de deux ! Le Conseil municipal de la ville de Fresnes (Val-de-Marne) a voté un projet de création d’une seconde unité de géothermie, près du parc des Aulnes, pour alimenter le réseau de chaleur urbain. La centrale sera construite par Sofrege (Société fresnoise de géothermie), filiale à 100 % du Groupe Coriance, qui exploite le réseau de chaleur depuis 2010 dans le cadre d’une délégation de service public (DSP). Un avenant au contrat d’exploitation a été signé en ce sens fin septembre. Cette seconde centrale s’ajoutera à la première située aux abords du centre commercial de la Cerisaie, qui comprend un doublet créé en 1986 et un troisième puits foré en 2014 (68 MW). Elle sera composée d’un doublet géothermique et de deux pompes à chaleur d’une puissance totale de 5 MW. Le réseau sera également étendu de plus de 4,7 km. Il fera ainsi, à l’issue des travaux, 18 km pour un total de 133 sous-stations et 112 GWh de chaleur distribuées par an. La nouvelle installation de géothermie devrait permettre de faire passer le taux de couverture en énergie renouvelable de 60 à 80 %. 17 500 tonnes de CO2 seront ainsi évitées par an, soit l’équivalent de 15 000 voitures en circulation. L’investissement prévu par Coriance s’élève à plus de 31 millions d’euros, avec un soutien financier de l’Ademe et de la région Île-de-France. Les travaux devraient débuter en 2025. Saint-Malo Agglomération, le syndicat d’énergie d’Ille-et-Vilaine et sa SEM Energ’iV, s’associent pour valoriser en biogaz les déchets de traitement des eaux usées de la station d’épuration de Saint-Malo Agglomération. Pour cela, la construction d’une unité de méthanisation a débuté en octobre, qui doit entrer en service début 2025. Elle alimentera en gaz renouvelable des bus, des bennes à ordures ménagères, des transporteurs et des particuliers. En s’associant, les partenaires visent à réduire de plus de 80 % les émissions de dioxyde de carbone des véhicules de l’Agglomération, à améliorer la qualité de l’air, à progresser vers l’indépendance énergétique et à améliorer le confort des usagers en ayant des véhicules plus silencieux. La méthanisation réduira de 40 % les quantités de boues de la station d’épuration. Le biogaz produit sera accessible au grand public et aux véhicules locaux grâce à une station d’avitaillement de bioGNV prévue en 2025. Le coût total de l’opération est estimé à 11,16 millions d’euros, financé en grande partie par Saint-Malo Agglomération et dans une moindre mesure par le département de l’Ille-et-Vilaine. Le 20 octobre, le Contrat chaleur renouvelable territorial de la Gironde a été renouvelé pour la période 2022-2025. L’objectif de ce dispositif est de fournir un accompagnement technique et financier aux maîtres d’ouvrage publics et privés du territoire girondin dans la mise en œuvre de leurs projets de chaleur renouvelable. Lors du premier contrat, de 2019 à 2021, 33 installations (géothermie, chaufferie biomasse par plaquettes ou granulés, solaire thermique, récupération de chaleur fatale, création ou extension de réseaux de chaleur) ont bénéficié de 8,2 millions d’euros d’aides à l’investissement accordées par l’Ademe, le Département de la Gironde et la Région Nouvelle-Aquitaine. Avec le prolongement de cette convention, les signataires du contrat affichent désormais une volonté de montée en puissance, avec un objectif de 42 installations réalisées d’ici à 2025. Une enveloppe de 6,15 millions d’euros du Fonds Chaleur a été déléguée au Département de la Gironde. L’exécution de ce nouveau contrat se fera avec l’appui d’un groupement de compétences permanent, pour offrir un accompagnement aux porteurs de projets. Le Grand Port Maritime de Bordeaux et CVE, producteur indépendant d’énergies renouvelables, ont posé la première pierre de l’unité de méthanisation CVE Port de Bordeaux. Cette installation permettra de traiter les matières organiques de la zone industrialo-portuaire de Bassens et de la métropole bordelaise : matières organiques issues de l’activité industrielle du Port (40 %), des activités de l’industrie agroalimentaire (40 %) et des biodéchets de la restauration et des supermarchés (20 %). Opérationnelle en 2024, cette unité pourra traiter jusqu’à 25 000 tonnes de matières organiques par an, équivalant au gaspillage alimentaire annuel de l’ensemble des habitants de Bordeaux Métropole, elle produira du gaz vert pour environ 4 000 foyers. La situation du site réduira considérablement la distance parcourue par les déchets organiques pour leur traitement et valorisation, contribuant ainsi à réduire l’empreinte carbone liée au transport. CVE prendra en charge l’ensemble de la filière de valorisation des biodéchets, y compris la collecte, le traitement, la production de gaz renouvelable et la fourniture d’engrais organique naturel qui bénéficiera à 22 agriculteurs. L’unité de méthanisation représente un investissement de 23,8 millions d’euros avec le soutien financier du Fonds Européen Feder et de l’Ademe Nouvelle-Aquitaine. Le producteur et fournisseur d’hydrogène vert et renouvelable Lhyfe a inauguré, le 4 octobre dernier, la première station d’hydrogène privée de Vendée sur un site du distributeur de carburants Brétéché. Située à Maché, dans la zone de Bel-Air sur l’axe Challans-La Roche-sur-Yon, la station pourra distribuer jusqu’à 800 kg d’hydrogène par jour. Elle est alimentée grâce à un partenariat avec Lhyfe, qui produit cet hydrogène vert et renouvelable à Bouin à partir d’électricité éolienne et d’eau de mer. Brétéché souhaite continuer le développement de systèmes d’hydrogène dans les six départements où elle est implantée, à proximité des futurs sites de Lhyfe qui veut accroître sa production en 2024. Sa capacité installée s’élève actuellement à 1 MW, soit 300 kg d’hydrogène vert potentiellement produit par jour. Mais l’entreprise vise la production d’une tonne quotidienne courant 2024, soit une capacité installée de 2,5 MW. Solar Heat Europe, l’association de l’industrie solaire thermique européenne, et l’EGEC (son homologue sur la géothermie) se sont rapprochés afin de promouvoir ensemble l’utilisation de leur filière respective dans le secteur des processus industriels. L’industrie est un grand consommateur de chaleur, qui compte pour 75 % de ses besoins énergétiques globaux avec souvent une utilisation de chaleur à basse ou moyenne température (jusqu’à 400°C). Les deux structures européennes appellent à un déploiement accéléré de leurs technologies qui sont des solutions très adaptées aux besoins industriels, notamment dans le domaine de la chimie, de l’alimentation ou du textile. Des soutiens financiers à travers des programmes européens sont demandés afin de multiplier des opérations de grande envergure. Solar Heat Europe rappelle que dans le cadre de la directive sur les énergies renouvelables adoptée le 9 octobre 2023, des objectifs contraignants sont désormais fixés pour le déploiement du chauffage et du refroidissement renouvelables, ainsi qu’un objectif indicatif pour la décarbonation du secteur industriel. Si l’on ajoute à cela les préoccupations concernant la sécurité énergétique et les engagements volontaires des principales entreprises européennes à décarboner, il est clair que l’industrie européenne a besoin d’options fiables et compétitives pour satisfaire ses besoins en chaleur. Le solaire thermique et la géothermie sont prêts à relever le défi. Le Conseil supérieur de l’énergie a approuvé un projet de décret sur les certificats de production de biogaz (CPB). Cela signifie que les fournisseurs de gaz auront l’obligation d’avoir une part de gaz renouvelable dans leur mix. Ils peuvent s’acquitter de cette obligation, soit en produisant directement du biogaz injecté dans un réseau de gaz, soit en achetant ces certificats auprès de producteurs de biométhane. Un signal fort pour les acteurs de la filière et une reconnaissance du rôle majeur de cette énergie renouvelable et locale. Ce mécanisme vise à encourager la production de biogaz injecté dans les réseaux de gaz naturel et à garantir une visibilité à moyen terme pour la filière. Les CPB ne nécessitent pas de financement public, ce qui encourage le développement du biométhane. Ce secteur contribue à la décarbonation tout en favorisant la production locale d’énergie. Des objectifs ambitieux sont fixés pour produire 70 TWh de gaz renouvelables en France d’ici 2030, soit 20 % de la consommation nationale et un volume équivalent à nos importations de gaz de Russie avant la guerre en Ukraine. Le 9 octobre 2023, la Commission européenne a annoncé l’adoption des deux derniers piliers du Fit for 55, le paquet de mesures visant à réduire les émissions de l’Union européenne de 55 % en 2030. Incluse dans ce paquet législatif et désormais entérinée, la directive RED III (Renewable Energy Directive) engage l’Union à atteindre des cibles énergétiques ambitieuses, mais surtout revues à la hausse et juridiquement contraignantes. À horizon 2030, les énergies renouvelables doivent atteindre obligatoirement une part d’au moins 42,5 % dans le mix européen, contre 32 % pour la directive en vigueur auparavant. La réduction des gaz à effet de serre visée par Fit for 55 sera aussi portée par des textes visant à décarboner le secteur des transports terrestre, maritime (FuelEU Maritime Regulation) et aérien (ReFuelEU Aviation Regulation), à améliorer l’efficacité énergétique (Energy Efficiency Directive) et par une révision du système d’échange de quotas d’émission de carbone. Les États Membres devront maintenant transcrire les nouvelles dispositions de Fit for 55 dans leurs plans nationaux en matière d’énergie et de climat, et y détailler les mesures qu’ils ont prévues pour atteindre leurs nouveaux objectifs pour 2030. À quoi ressemblera l’écosystème entourant les énergies renouvelables le jour où elles seront très largement dominantes ? Cette question n’a pas encore été très précisément approfondie. C’est cette lacune à laquelle tente de répondre le livre de Denis Bonnelle, « Cinq défis techniques XXL inédits pour le climat ». À partir d’une certaine taille, des options qui n’étaient pas pertinentes, le deviennent : électrification du transport maritime sans passer par le détour des e-fuels, qui ont un très faible rendement énergétique, stockage intersaisonnier de chaleur et de froid, autoroutes urbaines en hauteur pour vélos et trottinettes électriques… Ce livre, édité à compte d’auteur, peut être obtenu directement à l’adresse suivante : denis.bonnelle@ipsl.fr. Une version en anglais est également disponible, dans les mêmes conditions. Denis Bonnelle est physicien (ancien professeur en maths spé et lycées techniques) et économiste (énarque), il est membre de notre association Observ’ER. Le groupe Idex a inauguré une chaufferie biomasse à Bussy-Saint-Georges le 26 septembre 2023, alimentant actuellement 2 300 logements. D’ici 2028, plus de 6 000 logements seront connectés, réduisant significativement l’empreinte carbone du territoire. Le projet est soutenu par la Communauté d’Agglomération Marne et Gondoire (CAMG) et la ville de Bussy-Saint-Georges pour chauffer l’écoquartier du Sycomore. Idex prévoit d’augmenter la part d’énergies renouvelables dans le réseau de 70 % à 80 % tout en étendant le réseau de 7 km à 12,4 km pour utiliser la chaleur fatale d’une unité de valorisation énergétique à Saint-Thibault-Des-Vignes. Le projet a reçu un soutien financier de la Région Île-de-France et de l’Ademe. Après son étude annuelle sur le détail des ventes 2022 des appareils de chauffage domestique au bois (voir actu du 27 avril 2023), Observ’ER revient sur le secteur avec, cette fois, une approche plus qualitative destinée à mieux comprendre les évènements qui ont rendu l’année 2022 si singulière. Basé des entretiens menés auprès de professionnels, le bureau d’études analyse les mouvements observés sur la structuration du marché, les crises rencontrées ou les évolutions de la réglementation. Ce travail présente notamment les conséquences du boom des ventes d’appareils de chauffage à bûches et les difficultés d’organisation que cela a engendré pour l’ensemble de la chaine d’activité. L’étude couvre également la crise des granulés. Les professionnels se sont exprimés sur cette période au cours de laquelle le combustible est devenu difficile à trouver et a atteint des prix multipliés par 2 ou 3. Les industriels reviennent sur la chute brutale de leurs ventes au second semestre 2022 et surtout sur l’inquiétante absence de reprise en 2023 alors que les conditions de marché sur le combustible sont redevenues normales. Autre sujet d’importance, la future évolution des normes d’Ecolabelling. La Commission européenne veut remettre à plat les méthodologies utilisées pour le calcul des étiquettes énergétiques de l’ensemble des produits à vecteur air. Une nouvelle approche qui favoriserait les pompes à chaleur et que les acteurs du secteurs bois dénoncent. Après quasiment une décennie de résultats décevants, le marché du solaire thermique individuel connaît enfin une croissance significative. En 2022, les ventes de chauffe-eaux solaires individuels (CESI) et de systèmes solaires combinés (SSC), produisant à la fois eau chaude sanitaire et chauffage) en métropole ont progressé de 22 % pour atteindre un total de 44 250 m2. Certes la progression est inférieure à celle de 2021 (+ 53 %) mais le secteur semble avoir définitivement rompu avec la période 2011 – 2019, durant laquelle l’activité avait été réduite d’un facteur six. Le solaire thermique séduit à nouveau les particuliers dans un contexte où les ménages sont désormais sensibilisés aux hausses futures annoncées du gaz et de l’électricité et où les systèmes à fioul sont appelés à disparaître du marché. Ce sont d’ailleurs les systèmes combinés qui enregistrent les meilleurs résultats avec un doublement des ventes (13 750 contre 6 400 un an auparavant). Toutefois, cette nouvelle dynamique arrive trop tard pour que la filière dans son ensemble (applications individuelles et collectives ou industrielles) atteigne les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Alors que le texte actuel prévoyait 1,75 TWh d’énergie finale produite en métropole à fin 2023, la filière n’en a généré que 1,28 TWh en 2022. Avec un rythme de progression de l’ordre de 0,01 à 0,02 TWh par an au cours des années passées, la messe est dite : le secteur va rater son objectif de fin d’année de 0,4 TWh. Le 22 septembre a eu lieu l’inauguration de l’unité de méthanisation Mélusine Énergie, située à Aillas en Gironde. Le fournisseur de gaz Gaz de Bordeaux se porte acquéreur de l’intégralité de la production de biogaz, qui sera transporté à travers le réseau de Téréga, gestionnaire de gaz implanté dans le Grand Sud-Ouest. L’unité, en fonctionnement depuis 2022, a la capacité de valoriser près de 30 500 tonnes d’intrants chaque année. L’agriculteur François Guillomon, propriétaire de l’installation, avait fait le choix de diversifier son activité en raison de la crise menaçant le secteur laitier européen. Il possède plus de 400 vaches dont les effluents d’élevage (fumier, lisier, paille, sciure…) sont collectés et directement revalorisés dans le méthaniseur. À cela s’ajoutent des cosubstrats, provenant de l’exploitation ou d’exploitations voisines. La production annuelle de l’unité s’élève à 22,5 GWh et fournit en énergie plus de 5 600 logements. « Faire le choix d’un achat à 100 % c’est soutenir l’essor de la filière du biogaz et celui de la filière agricole en les accompagnant dans l’évolution de leur activité principale », a expliqué Cyril Vincent, directeur général de Gaz de Bordeaux. Des analyses récentes réalisées par des chercheurs de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) ont montré que des puits géothermiques situés dans la vallée du Rhin supérieur permettraient d’extraire du lithium de manière fiable pendant plusieurs décennies sans que ces sources ne s’épuisent. Avec l’avènement de la voiture électrique et du stockage par batteries, l’Europe aura besoin de grandes quantités de lithium dans les années à venir. Mais jusqu’à présent, la part de l’Europe dans la production mondiale de lithium n’était que de 1 %. Pour cette raison, les chercheurs du KIT ont étudié les moyens d’extraire le lithium des sources géothermiques. « En théorie, les centrales géothermiques de la vallée du Rhin supérieur et du bassin nord de l’Allemagne pourraient couvrir entre 2 % et 12 % de la demande annuelle de lithium de l’Allemagne », explique Valentin Goldberg de l’Institut des géosciences appliquées (AGW) du KIT. Lors de l’utilisation de l’énergie géothermique, l’eau extraite est réinjectée dans le sol via un deuxième forage. « Nous savions déjà que les sources géothermiques pouvaient fournir une énergie renouvelable pendant des décennies. Notre étude révèle désormais qu’une seule centrale électrique géothermique dans la vallée du Rhin supérieur pourrait couvrir jusqu’à 3 % de la consommation annuelle allemande de lithium », déclare Thomas Kohl de AGW, professeur d’énergie géothermique et de technologie des réservoirs et directeur des activités de recherche correspondantes. Le 15 septembre, l’université de Caen Normandie a inauguré sa nouvelle chaufferie biomasse. Cette dernière s’inscrit dans la restauration complète du réseau de chaleur d’un de ses campus, le Campus 1, composé de 36 bâtiments représentant 135 000 m² à chauffer. Cela représente près de 47% du patrimoine bâti de l’université. D’un budget de 8,8 millions d’euros, le projet a été financé en totalité par France Relance. Cette transition s’inscrit dans la stratégie DDRS (développement durable des établissements d’enseignement supérieur) de l’université. Ce label récompense les établissements d’enseignement supérieur engagés dans une démarche de développement durable et de responsabilité sociétale. Caen Normandie cherche donc à réduire son empreinte environnementale en rénovant son patrimoine tout en apportant un meilleur confort aux usagers. Ses principaux objectifs sont de cesser la production de chaleur à partir d’énergies fossiles, de garantir l’indépendance énergétique de l’établissement et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le 7 septembre dernier, un partenariat pour l’installation d’une chaufferie biomasse a été conclu entre le groupe Even, via sa filiale laitière Laïta, et le groupe Guyot. Située sur le site Laïta de Créhen, dans les Côtes d’Armor, cette chaufferie d’une capacité de 9 MW, couvrira 70 % des besoins en vapeur du site. Elle alimentera les différents ateliers de transformation laitière, à partir de bois en fin de vie collecté et valorisé en combustible par Guyot environnement. Les travaux de construction débuteront au 1er semestre 2024 et l’unité devrait être mise en service courant 2025. Ce projet est lauréat de l’appel à projets BCIAT depuis 2018. Il coûte 16 millions d’euros et est financé par Guyot énergies qui bénéficie d’une subvention de l’Ademe à hauteur de 4,2 millions d’euros dans le cadre du plan France Relance et du fonds chaleur. Il se pourrait bien qu’en 2029-2030, les villes de Bois-d’Arcy, Fontenay-le-Fleury et Saint-Cyr-l’École, situées dans les Yvelines à l’ouest de Paris, disposent d’un réseau de chaleur commun alimenté par la géothermie. C’est en tout cas ce que ces communes à forte densité urbaine et aux besoins en chauffage importants espèrent. Pour mener à bien ce projet, un permis de recherche géothermique sur les trois territoires a été déposé en juin dernier par Engie Solutions. Les sondages permettront de mener des études minières sur les caractéristiques du sous-sol (débit, température…) et d’étudier les potentialités d’implantation et de valorisation d’une centrale géothermique qui, pour être rentable, devra être capable de fournir en énergie 12 000 équivalents logements. Si les résultats sont favorables, la deuxième phase du projet pourra commencer : la création d’une co-entreprise (SAS LTE), avec pour actionnaires Engie Solutions et les communes concernées, pour construire la centrale à Bois-d’Arcy, dans le quartier de la Croix-Bonnet, et l’exploiter pendant au moins 30 ans. Parallèlement, les collectivités lanceront un appel d’offres pour désigner l’opérateur chargé de concevoir, construire et exploiter le réseau de chaleur alimenté par la centrale. Le producteur et fournisseur d’hydrogène vert et renouvelable Lhyfe et le producteur d’énergie solaire TSE ont formé un consortium pour créer un hub énergétique vert dans la Vienne. Le tribunal de commerce de Paris a en effet accepté le 30 août dernier le rachat par Lhyfe et TSE des actifs fonciers et immobiliers des deux sites des Fonderies du Poitou. Le site des Fonderies d’Ingrandes grand de 43 hectares sera repris par les deux entreprises et le Centre d’Enfouissement Technique d’Oyré s’étalant sur 35 hectares, par TSE. Les deux partenaires installeront notamment un parc photovoltaïque et une unité de production d’hydrogène vert. Le projet de rachat, en cours depuis plus d’un an et demi, a été soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine, l’agglomération de Grand Châtellerault, la Préfecture de la Vienne et la Sous-Préfecture de Châtellerault. « Le projet consiste d’abord à démanteler les infrastructures existantes et à dépolluer le site pour le rendre conforme au processus d’industrialisation grâce aux Fonds verts (1) et ensuite à bâtir les fondations d’un véritable parc industriel écologique où les entreprises travailleront en synergie », explique Ghislain Robert, directeur commercial France de Lhyfe. À terme, entre 250 et 300 emplois devraient être créés. (1) Fonds versés par le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Les projets doivent permettre au moins 30 % d’économies d’énergie par rapport à avant la rénovation. Le 28 août dernier, le site de production de nourriture animale Prodeva, a annoncé la mise en place de deux nouveaux foyers de biomasse bois. Située à Vatry dans la Marne, l’entreprise est une filiale du groupe agro-industriel Cristal Union spécialisé dans la production de sucre, alcool et bioéthanol. Ces deux installations permettront au site de s’affranchir de l’usage de lignite (charbon) pour la déshydratation de luzernes et de pulpes de betteraves. En passant au 100 % biomasse, elle supprime ses émissions de CO2 de 23 000 tonnes par an. La première ligne est opérationnelle depuis fin juin 2023 et la seconde depuis août. Prodeva a déjà entrepris des stratégies de décarbonation et d’optimisation énergétique en renouvelant leur matériel de plaine et en adoptant de nouveaux procédés techniques et organisationnels (préfanage, ramassage de nuit…). L’entreprise vise désormais l’autonomie totale en eau d’ici trois ans. La loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables, promulguée le 10 mars 2023, met les collectivités au centre de la planification énergétique en leur permettant de définir des zones d’accélération afin de développer des énergies renouvelables. Le ministère de la Transition énergétique a publié, le 13 juillet dernier, un guide de planification des énergies renouvelables qui présente le principe des zones d’accélération. Il précise le calendrier et recense l’ensemble des outils afin de faciliter les démarches des élus. Des fiches synthétiques sur les différents types d’énergies renouvelables ont également été mises à disposition. « Connaisseurs de leurs territoires, les élus seront bien entendu accompagnés dans cet exercice de planification par les services de l’État : le guide et les fiches produites constituent un deuxième étage de cet accompagnement après le lancement du portail cartographique des énergies renouvelables en juin » a déclaré Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. La Commission européenne a autorisé, lundi 24 juillet dernier, une nouvelle enveloppe de 195,6 millions d’euros pour le le fonds de garantie en faveur des opérations de géothermie profonde. Ce fonds doit couvrir des opérations de géothermie profonde d’une capacité d’environ 30 MW et est prolongé pour une durée de 10 ans. La Commission a autorisé une contribution de l’Ademe de maximum 140 millions d’euros, pour la constitution du fonds de garantie. Le reste, sous forme de cotisations faites par les porteurs de projets souhaitant bénéficier de la garantie, s’élèvera à 55,6 millions d’euros. Ces garanties couvriront le risque lié au degré élevé d’incertitude de la ressource géothermale profonde lors de forages. Le montant maximum d’indemnisation par projet s’élèvera à 17 millions d’euros et sera payé aux porteurs de projets en cas d’échec sur la qualité ou la quantité de la ressource géothermale. Le Panorama de l’électricité renouvelable de 2022, vient enfin de paraître. Publiée par le Syndicat des énergies renouvelables, l’agence ORE et les opérateurs de réseau Enedis et RTE, la publication établit que le raccordement des énergies renouvelables électriques a atteint son plus haut niveau en 2022, avec près de 5 GW installés. Les énergies renouvelables ont couvert 24,3 % de la consommation d’électricité de France métropolitaine en 2022, soit toujours largement moins que l’objectif que le pays s’était donné pour 2020 (27%). La loi énergie-climat ambitionne de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans le mix de production électrique en 2030. La puissance totale du parc électrique renouvelable s’élève, en fin d’année dernière, à 64,8 GW, en comptant l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire photovoltaïque et les bioénergies. Les filières solaires photovoltaïque et éolienne représentent 98,5 % de nouvelles capacités raccordées en 2022. Fin décembre, le parc photovoltaïque s’élevait à 15,8 GW, dont 2,7 GW raccordés dans l’année. La puissance éolienne raccordée s’est quant à elle élevée à 2,3 GW, grâce notamment à la mise en service du parc éolien en mer de Saint-Nazaire (480 MW), amenant la capacité éolienne cumulée à 21,1 GW. Première source d’électricité renouvelable en France, le parc hydraulique n’a pour sa part pas évolué, et se maintient à 25,7 GW. Le secteur a en revanche connu une baisse de production de 23 % par rapport à 2021, en raison des sécheresses de l’an dernier, menant à une baisse de 5,8 % de l’électricité renouvelable totale produite en 2022. La filière bioénergie électrique atteint une puissance installée de 2,2 GW, dont 20 MW raccordés en 2022. Le 12 juillet dernier, le producteur d’électricité Qair, le développeur d’hydroliennes Hydroquest et leur actionnaire CMN (Constructions Mécaniques de Normandie), ont annoncé le soutien du gouvernement français dans le développement de la ferme pilote hydrolienne Flowatt au Raz Blanchard, dans la Manche. Ce projet a été encouragé par France 2030 avec un investissement de l’État de 65 millions d’euros minimum et un tarif d’achat préférentiel (non communiqué) de l’électricité produite. Installé sur une surface de 0,28 km2, le parc compte sept hydroliennes HydroQuest de 2,5 MW chacune, soit une puissance totale de 17,5 MW. Grâce au soutien de l’État, la ferme devrait commencer à produire d’ici 2026. L’industrialisation de la filière devrait créer 6 000 emplois d’ici 2030, pour le début de la production commerciale. La France bénéficie des courants marins parmi les plus forts au monde avec un potentiel de projet d’hydroélectricité estimé entre 3 et 5 GW pour les sites déjà identifiés et à plus de 100 GW dans le monde. L’industrialisation de la filière pourrait créer 6 000 emplois d’ici 2030 en France, avec la mise en service du premier gigawatt, assurent les porteurs du projet Flowatt. Le 13 juillet dernier, Sylvain Waserman, a été nommé par le Conseil des ministres, président-directeur général de l’Ademe, et succède ainsi à Boris Ravignon. Cet énarque de 55 ans et ancien député du MoDem, a occupé le poste de vice-président de l’Assemblée nationale de 2017 à 2022. Après l’exercice de son mandat, il a créé son cabinet de conseil en transition écologique pour les entreprises, « Acting 4 A Sustainable World », qu’il a quitté en juillet 2023. Suite à cette nomination, Sylvain Waserman déclare : « l’objectif commun : atteindre la neutralité carbone et accompagner notre société vers un modèle plus sobre et plus durable ». Le dernier baromètre EurObserv’ER en date s’est penché sur la filière solaire thermique en Europe et les nouvelles sont plutôt bonnes. La crise énergétique et la surchauffe climatique de plus en plus prégnante a remis en scène la chaleur solaire thermique dans toutes ses composantes. Que ce soit sur le segment du résidentiel individuel ou du collectif, des réseaux de chaleur urbains ou des besoins de chaleur des entreprises, la filière évolue depuis deux ans dans un contexte beaucoup plus favorable avec la forte augmentation du prix de l’énergie et la volonté des pays de l’Union européenne de se sevrer des importations de gaz russe. Selon EurObserv’ER, la reprise du marché du solaire thermique amorcée en 2021 s’est confirmée en 2022 avec une croissance de 11,9 % de la puissance installée annuellement, soit 1 660,7 MWth de mieux. Cette puissance est équivalente à une superficie de capteurs de près de 2,4 millions de m2 ce qui amène le total des capteurs solaires thermiques européens à 58,8 millions de m2. L’Allemagne reste toujours le premier marché de l’Union avec 709 000 m2, devant la Grèce, l’Italie et la Pologne, quatre pays qui ont tous enregistré des croissances à deux chiffres en 2022. La dynamique du solaire thermique est également intéressante aux Pays-Bas. Le marché y est porté par le résidentiel mais également par le segment agricole et de la production sous serres (fleurs, légumes…) qui cherche des solutions pour réduire sa consommation importante de gaz. Le 6 juillet dernier, Teréga Solutions, filiale de l’entreprise de transport et de stockage de gaz Teréga, et Solagro, entreprise associative spécialisée dans le secteur de l’agro-écologie et de la méthanisation, ont conclu un accord pour le développement de projets de méthanisation auprès d’agriculteurs. L’objectif est de favoriser des installations de petite et moyenne taille et d’accompagner les agriculteurs qui souhaitent valoriser les résidus d’activité de leurs exploitations en produisant une énergie renouvelable. Teréga Solutions prendra en charge la prospection des territoires, l’animation et la coordination des projets. Solagro apportera son expertise technique pour la réalisation des études de faisabilité. Le 30 juin dernier, le producteur d’hydrogène vert Lhyfe a annoncé sa participation au projet d’hydrogène renouvelable Hy’Touraine situé dans la zone d’activité Isoparc à Sorigny en Centre-Val-de-Loire. L’ Le 21 juin dernier, le fabricant d’onduleurs intelligents SolarEdge a annoncé sa collaboration avec le fabricant européen de système de chauffage Vaillant, pour intégrer les pompes à chaleur à leur technologie SolarEdge Home. L’objectif est d’optimiser et d’automatiser la consommation d’énergie solaire des ménages. Leur système intelligent prend des décisions en se basant sur la production des panneaux photovoltaïques installés, les habitudes de consommation d’énergie, les tarifs de l’énergie et les préférences des propriétaires. Avec cette nouvelle installation, l’énergie photovoltaïque excédentaire pourra alimenter la pompe à chaleur Vaillant et permettra aux résidents d’optimiser leur consommation d’énergie. SolarEdge a également adopté le protocole EEBUS (système d’uniformisation de l’interface entre les consommateurs d’électricité, les producteurs, les entités gestionnaires et les moyens stockages) pour compléter ses ensembles de protocoles de communication réseau. Les magazines édités par Observ’ER : Le Journal des Énergies Renouvelables, Le Journal du Photovoltaïque et Le Journal de l’Éolien, auxquels vous êtes abonnés seront désormais consultables en ligne sur une liseuse, en français dans un premier temps et tout prochainement en anglais. Vous pourrez y accéder sur ordinateur, téléphone mobile ou tablette. Lundi 3 juillet, vous recevrez un email comportant un lien, qui vous permettra d’accéder à votre espace abonné (1 abonnement = 1 accès au kiosque). Lorsque vous cliquerez sur ce lien, une fenêtre apparaîtra avec votre adresse mail de connexion et un mot de passe provisoire, qu’il vous faudra modifier lors de la première connexion à votre espace. Pour les connexions ultérieures, vous pourrez vous connecter depuis les sites des magazines dans l’onglet : « Espace abonnés ». Vous devrez utiliser la même adresse email comme identifiant ainsi que votre nouveau mot de passe. Si vous n’avez pas reçu de mail le 3 juillet au soir, nous vous invitons à vérifier dans les Spam. L’espace abonnés vous donne accès aux archives 2021 et 2022 des magazines et vous permet d’interroger un moteur performant pour des recherches spécifiques. Cette évolution ne met naturellement pas fin à l’envoi de votre magazine en version papier, que vous recevrez toujours par la poste. L’accès à la consultation en ligne prend fin en même temps que l’abonnement. Nous espérons que cette évolution vous sera utile et nous vous remercions de votre confiance ! Le 26 juin dernier, la mairie de Calais et CALOREV, filiale de Coriance, une société spécialisée dans la gestion et l’exploitation de réseaux de chaleur et de froid, ont signé un contrat pour l’exploitation et l’extension du réseau de chaleur de la ville de Calais. Le doublement de celui-ci a pour objectif de favoriser la conversion énergétique du territoire. Il sera alimenté à 86 % par de l’énergie renouvelable et locale provenant de la biomasse. Ce réseau de chaleur permettra d’améliorer la qualité de l’air en évitant l’émission de 13 000 tonnes de CO2 chaque année. Les habitants bénéficieront d’un prix plus compétitif que le prix des énergies fossiles et moins fluctuant. Dès 2024, l’équivalent de 18 000 logements pourra bénéficier d’une chaleur renouvelable grâce à l’ajout de 14,3 kilomètres de réseau et 44 nouvelles sous-stations. La chaufferie biomasse existante sera en partie rénovée pour atteindre une puissance de 18 MW. Une nouvelle station sera mise en service en 2024. L’association d’experts des énergies renouvelables, « Énergies renouvelables pour tous.tes » a déposé un recours au Conseil d’État, le 21 juin dernier, pour que l’État accélère en matière d’énergies renouvelables et respecte les objectifs de 2030 fixés par l’Union européenne. La France est le seul pays de l’Union européenne à avoir manqué ses objectifs de 2020. Les énergies renouvelables ne représentaient que 19,3 % de la consommation brute d’énergies contre 23 % prévu. « Il y a un manque de volonté politique. Ça s’accélère dans le monde mais on a du retard en France », déclare l’association. Les experts proposent une dizaine de mesures d’accélération à mettre en place, mais pour cela les effectifs dédiés aux énergies renouvelables doivent d’abord être renforcés. À l’horizon 2030, l’UE souhaite que le renouvelable représente entre 42,5 % et 45 %, dans la consommation totale d’énergie, ce qui est très ambitieux comparé aux 20,7 % actuels et nécessitera la contribution de tous les secteurs ainsi que des efforts de sobriété énergétique. Le 13 juin dernier, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé la publication de mesures réglementaires pour renforcer le déploiement de la filière biogaz. Un décret et deux arrêtés ont été publiés afin de revaloriser le tarif d’achat du biométhane injecté dans les réseaux de gaz. L’objectif est de permettre une meilleure indexation sur les variations des prix de l’énergie. Cette revalorisation atteint environ 12 % par rapport à l’arrêté précédent et le tarif sera désormais indexé deux fois par an contre une seule fois pour l’ancien. La ministre a également décidé d’autoriser le cumul de l’obligation d’achat de biométhane à un tarif réglementé avec d’autres aides à l’investissement (par exemple de l’Ademe ou des régions). Ces aides devront être versées au cas par cas après analyse de la rentabilité de chaque projet. Ces mesures viennent renforcer une filière en plein essor dans le secteur des énergies renouvelables. « Notre capacité d’injection de biogaz dans les réseaux représente environ 2 % de notre consommation totale de gaz aujourd’hui » a déclaré la ministre de la Transition énergétique. Les professionnels du biométhane souhaitent que l’Etat fixe un objectif de 20 % en 2030. Le développeur de projets de production et de stockage d’énergie renouvelable Verso Energy et l’entreprise de services Equans France ont signé, le 14 juin dernier, un partenariat pour développer des projets hydrogène dans la mobilité lourde. Verso Energy se charge de la conception, du développement et du financement des infrastructures, tandis qu’Equans France aura à charge, la conception, la construction et la maintenance des centrales de production et des stations de distribution d’hydrogène. Les deux entreprises collaborent déjà dans le cadre des projets Alp’Hyne et H2Bycol, visant à la création de trois stations de production et de distribution d’hydrogène d’origine renouvelable, dans la Vallée de l’Arve (Haute-Savoie) et en Île-de-France. Le producteur d’électricité renouvelable UNITe a été désigné pour la construction d’une centrale hydroélectrique à Méolans-Revel, dans les Alpes-de-Haute-Provence. En 2022, l’entreprise a été sélectionnée par la commune suite à un appel à manifestation d’intérêt pour la réalisation d’un aménagement hydraulique de 700 kW sur le torrent de Rioclar. Fort de son ancrage local avec l’exploitation de trois centrales hydrauliques dans la même vallée, UNITe souhaite commencer les travaux à partir de 2025. Les études environnementales et techniques ont déjà commencé et la production annuelle est estimée à 2 300 MWh, soit l’équivalent de la consommation électrique (hors chauffage) de 1 000 habitants. La commune ne bénéficiera pas de l’électricité produite par l’entreprise mais recevra une redevance, qui sera versée par UNITe au titre de l’occupation de ses parcelles communales. Le 31 mai dernier, le constructeur automobile Stellantis N.V et l’entreprise australienne Vulcan, spécialisée dans l’extraction de lithium des saumures souterraines grâce à la géothermie, ont signé un accord de principe pour un projet de développement géothermique. L’objectif est de fournir au site de Stellantis, situé à Mulhouse, de la chaleur renouvelable tout en extrayant du lithium qui servira à la production de batteries électriques. « La géothermie est l’une des nombreuses solutions que nous explorons pour atteindre notre objectif de neutralité carbone d’ici 2038 », déclare Arnaud Deboeuf, directeur industriel de Stellantis. Dans le cadre du projet Zero Carbon LithiumTM, Vulcan a déposé une demande de licence exclusive pour l’exploration du lithium en Alsace, couvrant une zone supplémentaire de 480 km² dans le gisement de saumure de la Haute Vallée du Rhin. De nombreuses études doivent d’abord être menées mais ce projet pourrait contribuer à combler une part significative des besoins énergétiques annuels du site de Mulhouse dès 2026. L’association française négaWatt et une vingtaine de partenaires européens ont présenté le 5 mai dernier leur scénario pour l’Europe visant à proposer une trajectoire de transition énergétique vers la neutralité carbone et le tout renouvelable avant 2050. Baptisé Clever (A Collaborative Low Energy Vision for the European Region), ce projet se distingue d’autres exercices prospectifs à l’échelle européenne car il met la sobriété au premier plan. Dans les vingt prochaines années, l’Union européenne devra faire deux fois plus pour réduire ses émissions que ce qu’elle a réalisé ces trente dernières années. Le rapport estime qu’il est possible de baisser de 55 % la consommation finale de l’Union européenne en 2050, par rapport à 2019 et atteindre 80 % d’énergies renouvelables en 2040. En France, l’objectif est une baisse de 40 % en 30 ans. La sobriété participerait à cette baisse, à hauteur de 20 % à 30 %, le reste concerne l’efficacité. Grâce à cela, l’Union européenne serait capable de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 65 % dès 2030, soit 10 points de plus que l’objectif qu’elle s’est donné (-55%). Selon les auteurs, ce scénario rendrait l’Europe complètement autonome sur le plan énergétique en 2050. Aucune importation d’énergie ne serait nécessaire à cet horizon, pas même celles d’hydrogène vert ou de carburants de synthèse. En collaboration avec l’Ademe, Observ’ER vient de mettre en ligne sur son site l’état des lieux du parc d’installations de méthanisation en service au 1er janvier 2023. Ce travail dresse le bilan de la filière suivant les différents types de sites ou de valorisation existants. L’état des lieux recense 1 494 installations opérationnelles dans le pays, dont 85 % sont issus de centrales à la ferme ou d’unités de co-digestions territoriales. Cette catégorie est la seule à réellement progresser en nombre d’installations (+ 17 % par rapport à 2021). Les autres – unités en stations d’épuration urbaine, en industrie ou sur des sites de traitement de déchets ménagers – n’évoluent que très peu. L’année 2022 a ainsi vu l’émergence de 186 nouvelles installations, un chiffre inférieur à celui de 2021 (200 unités). Sur le plan de la valorisation, le biogaz issu des méthaniseurs a permis la production de 2,5 TWh d’électricité, d’environ 1,9 TWh de chaleur, l’injection de 7 TWh de biométhane dans le réseau de gaz naturel et d’ 1 TWh de BioGNV pour alimenter des véhicules. En termes de dynamisme, la valorisation sous forme de biométhane injecté dans le réseau de gaz a le plus progressé (+ 63 % de valorisation). La région Grand Est reste de loin la première en termes de nombre d’installations de cogénération (197 unités) ainsi que de capacité électrique (59,4 MWe). C’est également la première région, légèrement devant les Hauts-de-France, pour l’injection de biométhane avec 100 unités pour une capacité de 19 454 Nm3/h (+ 37 % par rapport à 2021). Lundi 22 mai dernier, le Comité de suivi du programme européen de coopération transfrontalière (Interreg Rhin Supérieur) a annoncé le lancement d’un projet de réseau de chaleur franco-allemand passant sous le Rhin qui approvisionnera environ 7 000 foyers strasbourgeois à l’horizon 2027. La chaleur « fatale » d’une aciérie de Kehl en Allemagne, sera récupérée et réinjectée dans le réseau de chauffage urbain de Strasbourg. Le projet de cette canalisation de 4,5 kilomètres est chiffré à 25,5 millions d’euros et sera financé par l’Union européenne à hauteur de 2,1 millions d’euros. Le reste sera apporté par des collectivités locales françaises et allemandes, la Banque des territoires, l’Ademe et son homologue allemand Dena. Le tout sous la responsabilité de la société Calorie Kehl – Strasbourg. Le projet permettra d’éviter l’émission de 20 000 tonnes de CO2 par an. Le 23 mai dernier, dix-huit agriculteurs associés ont inauguré Sanamethan, une nouvelle unité de méthanisation innovante à Vraignes-en-Vermandois dans la Somme. La particularité du site tient à la capture du dioxyde de carbone (CO2) contenu dans le biogaz, qui est transformé afin d’être vendu. Il serait le deuxième site de ce genre en France, selon les exploitants. Quatre à cinq mille tonnes de CO2 biogénique seront récupérées sous forme liquide chaque année. Il peut être valorisé pour le nettoyage industriel, dans l’industrie pharmaceutique ou la fabrication de boissons gazeuses. Les prix de marché du CO2 varient de 40 à 150 €/tCO2. Le biométhane est, lui, injecté dans le réseau GRTgaz. En fonctionnement depuis le début de l’année, le groupement d’agriculteurs a investi 12 millions d’euros dans la création du site. Composée de quatre digesteurs, qui ingurgitent près de 100 tonnes de matières organiques par jour, l’unité de méthanisation injecte 320 Nm³/h de biométhane dans le réseau de transport de GRTgaz. « La multiplication des digesteurs permet de répartir les risques. En cas de panne sur l’un d’eux, trois autres continuent de fonctionner et de produire du biogaz, ce qui nous permet aussi de faire des tests sur de nouvelles matières organiques que nous cherchons à valoriser », précise Pierre Chombart, responsable du site. D’autres projets comme l’hygiénisation (valorisation des sous-produits animaux et soupe de biodéchets) ou la méthanation (réaction de synthèse du méthane à partir d’hydrogène et de monoxyde de carbone) sont envisagés ainsi que l’installation de panneaux photovoltaïques sur une partie du site. Alors qu’une augmentation du prix du gaz est attendue avec la fin du bouclier tarifaire au 1er juillet 2023, le prix du granulé de bois est en baisse. Après des hausses exceptionnelles ces derniers mois, il retrouve un niveau de prix raisonnable ce printemps. Pour un usage en chauffage principal, d’après une enquête du CEEB (Centre d’étude de l’Économie du Bois), le prix du granulé de bois en sac était de 11,75 centimes d’euros par kWh PCI (pouvoir calorifique inférieur) en avril 2023, et celui du granulé en vrac de 11,62 c€/kWh, contre plus de 13 c€/kWh en octobre 2022. Cette baisse ne ramène toutefois pas les prix au niveau de ceux de 2021 (5 à 9 c€/kWh), avant la crise énergétique. Propellet, l’association du chauffage au granulé de bois, observe néanmoins que pour une maison de 90 m2, se chauffer avec un poêle à granulé est aussi économique qu’avec une pompe à chaleur et serait même près de deux fois moins cher sans le bouclier tarifaire. Observ’ER vient de mettre en ligne son étude complète portant sur le marché 2022 des pompes à chaleur (PAC) individuelles, jusqu’à 30 kW. Sans surprise, les ventes de pompes à chaleur géothermiques sont restées stables en 2022 par rapport à 2021, avec 3 260 appareils vendus contre 3 220 en 2021. Il en a été de même pour les équipements aérothermiques, dont les ventes n’ont progressé que de 3 %. Ce chiffre masque cependant un contraste entre les segments de l’aérothermie puisqu’une forte croissance a été observée dans les pompes à chaleur air/eau (+ 35 % pour 341 750 unités vendues) alors que les ventes d’appareils air/air étaient en recul (- 7 % pour 750 780 unités vendues). Après une première version de cette étude publiée en avril et qui ne portait que sur les chiffres de marché, l’étude publiée aujourd’hui s’étoffe de plusieurs indicateurs décrivant la répartition régionale des ventes, les types d’opérations (premier équipement ou remplacement) ou une évaluation du chiffre d’affaires de la filière. Outre ces indicateurs nouveaux, un volet est dédié au suivi des prix moyens des installations. Avec des hausses moyennes allant de 7 à 14 % pour le matériel, et ce sur l’ensemble des secteurs (aérothermie et géothermie), l’année passée a enregistré les plus fortes croissances de prix observées ces dix dernières années. S’ajoutant aux hausses déjà observées en 2021, entre 2020 et 2022, l’augmentation moyenne des prix aura ainsi été de 15 à 20 %. Engie Solutions, le Grand Reims et la Ville de Reims ont inauguré une nouvelle chaufferie bois, située dans le quartier de la Croix-Rouge, à Reims et qui sera alimentée par du bois de récupération, appelé aussi « Bois B ». L’unité traite des déchets de bois issus d’emballages, d’ameublements ou encore de bois de démolition, provenant d’un rayon de 100 kilomètres autour de la chaufferie. Le site permettra d’alimenter en chaleur renouvelable 20 000 équivalents logements. Ce projet s’ajoute au réseau de chaleur rémois créé il y a 50 ans qui dessert Reims et ses alentours. Le projet a nécessité un investissement de 19,8 millions d’euros, dont 10 millions d’euros financés par l’Ademe dans le cadre du Fonds chaleur. La 21e édition du baromètre EurObserv’ER des énergies renouvelables en Europe vient d’être publiée dans sa version française. Le programme EurObserv’ER est financé par la Commission européenne avec l’association Observ’ER comme leader. La version française des baromètres est réalisée grâce à un partenariat financier avec l’Ademe. Chaque année, six baromètres thématiques dédiés à la progression de filières renouvelables sont réalisés avant qu’un baromètre bilan ne vienne proposer un panorama complet. Douze technologies sont passées au crible d’indicateurs portant sur les capacités installées, l’énergie produite, les coûts de production, les emplois, les chiffres d’affaires ou les investissements en R&D et ce pour chacun des États membres. En plus de données chiffrées, le baromètre EurObserv’ER propose des analyses sur les dynamiques européennes, notamment à l’aune des objectifs posés par la Commission. Sans surprise, l’édition 2022 revient sur le retard grandissant des pays de l’Union quant à l’objectif principal de la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale. Avec un taux de 21,8 % fin 2021, l’UE27 reste encore loin des 42,5 % à 45 % visés à fin 2030. Sur le plan de l’emploi, les filières renouvelables représentent 1,5 million équivalents temps plein (directs et indirects) pour un chiffre d’affaires de près de 185 milliards d’euros. Des chiffres en progression de plus de 10 % par rapport à 2020. Autre enseignement notable, l’usage des énergies renouvelables ont permis d’éviter l’émission de 601 millions de tonnes de CO2 en Europe. Le baromètre bilan EurObserv’ER se conclut par un chapitre consacré aux échanges commerciaux entre l’UE27 et le reste du monde. Si l’Union européenne a exporté pour 22,1 milliards d’euros de biens et services relatifs à des filières renouvelables en 2021, la balance commerciale est négative car les importations ont été supérieures (26,6 milliards). L’ensemble des baromètres sont disponibles en libre téléchargement sur le site internet EurObserv’ER. Le 11 mai dernier, le groupe Idex a inauguré son projet de boucle d’eau baptisé « ali énergie », alimenté par le lac d’Annecy. Il servira à chauffer et refroidir les bâtiments du quartier des Trémus dont un hôtel et la future piscine municipale de la ville. Ce nouveau réseau couvrira 95 % des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire (13 GWh/an) du quartier via des pompes à chaleur (PAC), le complément étant assuré par des chaudières à gaz, qui prennent le relais lors des maintenances des PAC. Les besoins en climatisation seront assurés à 100 % par la boucle d’eau (500 MWh par an) grâce au principe de « free cooling », c’est-à-dire la circulation de l’eau fraîche sans mise en service des PAC. Un tel système consomme 15 fois moins d’électricité qu’une climatisation classique et permettra d’éviter, à terme, la production de 2 600 tonnes de CO2 par an. Le coût total des installations de pompage et de son réseau de raccordement souterrain ont été conçus, réalisés et financés par Idex, pour un investissement de 10 millions d’euros, subventionné à hauteur de 1,7 millions par l’Ademe. Le réseau sera exploité et entretenu par Idex pendant 25 ans. Le 4 mai dernier, la première station BioGNV des Mauges a été inaugurée dans la zone industrielle du Tranchet, à La Pommeraye, commune déléguée de Mauges-sur-Loire en Région Pays-de-la-Loire. La station sera alimentée par les unités de méthanisation du territoire et permettra l’avitaillement d’une trentaine de poids lourds par jour. Le temps d’avitaillement sera de 10 à 15 minutes et la station sera accessible 24h/24. Le coût total d’investissement de ce projet est de 1,3 million d’euros porté par la société Mauges BioGNV. La Région Pays-de-la-Loire subventionne la station à hauteur de 200 000 €. Le tarif moyen de vente du gaz est de 1,32 €/kg HT et 1,59 €/kg TTC. Aujourd’hui, 10 stations GNV/bioGNV sont en service dans la région et une quinzaine sont en projet, pour un objectif de 86 stations à horizon 2030. L’Ademe annonce que 520 millions d’euros ont été alloués au développement de la de production de chaleur renouvelable dans le cadre du Plan de résilience, mis en place à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de la crise énergétique en résultant. Ces aides allouées dans le cadre du désormais célèbre Fonds Chaleur permettront la construction de plus de 900 nouvelles installations qui produiront 3,68 TWh de chaleur renouvelable et de récupération afin d’alimenter habitats collectifs, collectivités, et entreprises. Avec les projets financés par le Fonds de décarbonation de l’industrie, ce sont au total plus de 700 millions d’euros d’aides publiques qui ont été attribuées en 2022 à de telles installations, pour une production attendue de 6,3 TWh par an. Ces aides soutiennent les réseaux de distribution et les installations de production de chaleur et de froid renouvelables et de récupération, afin d’alimenter habitats collectifs, collectivités et entreprises. Observ’ER vient de publier son étude annuelle du marché 2022 des appareils de chauffage domestique au bois. Ce travail vient compléter une première version diffusée il y a un mois (voir Actu du 30 mars 2023) mais qui ne portait que sur les seuls chiffres de vente. Cette analyse plus détaillée met une nouvelle fois en avant une très belle année pour les appareils de chauffage à bûches. Portées par une conjoncture marquée par des augmentations des prix de l’électricité et du gaz, les appareils à bûches (tous types confondus) ont progressé de 25 % en 2022 contre 17 % pour les appareils à granulés dans un marché total qui a augmenté de 21,4 %. Le segment des poêles à bûches symbolise cette dynamique avec un rebond de 30 % de ses ventes (187 500 contre 144 240 en 2021). Ce phénomène a d’ailleurs eu un impact sur la part des importations du marché dans son ensemble puisque les appareils à bûches sont davantage produits en France comparés aux équipements à granulés. Ainsi la part des importations a diminué pour la première fois en 5 ans. Bonne nouvelle également du côté des exportations françaises qui progressent, notamment grâce au segment des foyers fermés et inserts à bûches. Les appareils de chauffage au bois continuent de s’installer très majoritairement dans l’existant (à près de 93 %) et le remplacement d’anciens appareils bois par de nouveaux plus performants a représenté 43 % des ventes de l’an passé. L’étude se clôture sur un suivi de l’évolution des prix de vente et sans surprise les indicateurs ont été très nettement orientés à la hausse. Une hausse de 12 % en moyenne pour les équipements et 7 % pour la partie pose. Le renchérissement des prix des matières premières et de l’énergie ont été en partie répercutés par les industriels. Sur les deux dernières années, les prix hors taxe des équipements ont augmenté en moyenne de plus de 20 %. L’étude est disponible en libre téléchargement sur le site de l’Observatoire des énergies renouvelables. Dans le cadre de l’élaboration de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui doit être présentée par le gouvernement en juin prochain, les acteurs de la filière de la chaleur renouvelable ont remis le 21 avril dernier à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, une proposition de « Plan Marshall » pour la chaleur renouvelable. Ce plan doit permettre de porter sa part à 54 % de la consommation totale de chaleur en France dès 2030, contre 23 % actuellement. Parmi les solutions proposées, on peut citer l’évaluation obligatoire du potentiel de valorisation de chaleur fatale des installations industrielles et data centers supérieurs à 5 MW ; la relance et la simplification des appels d’offres concernant les combustibles solides de récupération (CSR) ; la définition d’une stratégie territoriale de chauffage dans tous les documents d’urbanisme (PLU) et d’habitat (PLH) ou encore l’accélération du déploiement de la géothermie et de la méthanisation. Cette ambition repose sur une série de propositions législatives et réglementaires, ainsi que sur une augmentation pluriannuelle du Fonds chaleur. Selon les acteurs de la filière, l’enveloppe du Fonds pour 2023 devrait être portée à 750 millions d’euros, soit largement plus que les 522 millions attribués l’an dernier. Le 15 avril dernier, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a inauguré l’unité de méthanisation, baptisée BiogazMer, située à Mer dans le Loir-et-Cher. Porté par un collectif de douze agriculteurs, ce projet a nécessité quatre ans d’études et de construction. Le biogaz produit est issu de la fermentation de déchets de silos, de céréales, de pulpes de betterave ou encore de cultures intermédiaires d’hiver. Le digestat, résidu de la fermentation des matières organiques, est utilisé comme fertilisant naturel par les exploitations associées, dont deux en agriculture biologique et permet ainsi de réduire la dépendance aux engrais minéraux. BiogazMer injecte plus de 23 GWh de gaz vert dans le réseau de distribution soit l’équivalent de la consommation gaz de plus de 5 500 logements. Avec ce projet, 32 sites de méthanisation produisent du gaz vert en Région Centre-Val de Loire. Le groupe Legendre, spécialiste français de la construction, de l’immobilier et de l’énergie, la startup bretonne Geps Techno, évoluant dans le domaine des énergies renouvelables en mer et l’Ifremer annoncent que leur démonstrateur baptisé Dikwe va bientôt passer à échelle réelle. Ce projet d’ouvrage de protection du littoral érigé en forme de digue intègre un dispositif de production d’électricité basé sur un système houlomoteur à volets oscillants. Après des tests en bassin concluants, un prototype à échelle un quart a été immergé, pendant plusieurs mois, pour des essais en rade de Brest, à Saint-Anne-de-Portzic (29). Cette nouvelle expérimentation s’est également montrée probante, selon l’entreprise, et a permis de valider la prochaine et dernière étape de développement : la construction du démonstrateur à taille réelle, d’une capacité de l’ordre du mégawatt, qui pourrait voir le jour à l’horizon 2024, en Bretagne. Le projet Dikwe est soutenu par l’Ademe et les régions Bretagne et Pays de la Loire. Le producteur français d’énergies renouvelables CVE et la société d’économie mixte, Sem’Soleil ont inauguré le 7 avril dernier une unité de méthanisation injectant du biométhane dans le réseau, située à Montbrison dans la Loire. Le site traitera chaque année jusqu’à 23 000 tonnes de déchets organiques issus de l’activité industrielle (pour 50 % du flux valorisé), des activités de la collectivité et des restes alimentaires (40 %), et de coproduits agricoles (10 %), dans un rayon de 60 km autour de l’unité. Le biométhane sera injecté dans le réseau local de gaz naturel et assurera la consommation en gaz de 3 500 foyers, soit l’équivalent de plus de 45 % de la consommation des habitants de la ville de Montbrison. Le digestat offrira un engrais naturel à une quarantaine d’exploitations agricoles partenaires. Représentant un investissement de 13 millions d’euros, le projet a reçu le soutien financier du Fonds européen Feder (1 075 000 €), de l’Ademe Auvergne-Rhône-Alpes (525 000 €) et de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne (261 000 €). Pour le territoire, les retombées économiques sont estimées à plus de 600 000 € par an réinjectés dans l’économie locale. À l’occasion de la présentation des résultats de son enquête annuelle « les Français et l’hydrogène », Teréga, l’un des deux gestionnaires du réseau de transport de gaz en France avec GRTgaz, a levé le voile sur le projet HySoW (Hydrogen South West). Il s’agit d’une infrastructure dédiée au transport d’hydrogène à l’échelle du Sud-Ouest, présentée comme stratégique face aux enjeux de souveraineté énergétique française et européenne, dont la mise en service devrait intervenir à horizon 2030. Réalisé en association avec la région Occitanie, le projet HySoW a pour ambition de connecter des pôles industriels de la partie sud-ouest du pays aux flux d’hydrogène produits localement (Bayonne, Lacq, Pau) mais aussi en provenance du sud de l’Europe (Espagne) ou de la Méditerranée. Il permettra également de renforcer la sécurité d’approvisionnement de l’ensemble du système énergétique d’Occitanie grâce à des infrastructures de stockage d’hydrogène et à un projet de H2-to-Power. Parmi les principaux clusters de consommation visés, HySoW servirait notamment les programmes de décarbonation ou de réindustrialisation des entreprises de Bordeaux (secteurs aéronautique, industriel et portuaire), Bayonne (portuaire) ou Pau (aéronautique). Le corridor HySoW sera composé d’environ 600 kilomètres de canalisations, dont 40 % pourront être convertis du gaz naturel vers l’hydrogène, permettant le transport de 16 TWh/an d’hydrogène décarboné à travers tout le Sud-Ouest. Le projet sera structuré autour d’installations majeures de stockage d’hydrogène en cavité saline en Nouvelle-Aquitaine d’une capacité de 500 GWh PCS en 2030, qui pourra être augmentée jusqu’à plus d’1 TWh PCS à horizon 2050. L’agglomération du Grand Chambéry, a décidé de modifier l’unité de méthanisation des boues d’épuration de son usine de dépollution des eaux usées. Plutôt que de produire de l’électricité et de la chaleur par cogénération, elle injecte désormais du biométhane dans le réseau de gaz grâce à l’unité de purification du biogaz mise en service à la mi-mars. Ce biométhane permet d’alimenter 1 000 foyers par an en chauffage, soit environ 2 500 habitants. L’unité de purification de biogaz fournira aussi en biométhane la station BioGNV (Gaz Naturel pour Véhicules) de Bissy, ouverte à tous, véhicules légers et poids lourds, où s’alimentent les camions de collecte BioGNV de la direction des déchets de Grand Chambéry. Cette réalisation représente pour Grand Chambéry un investissement total de plus de 3 millions d’euros HT subventionné à hauteur de 1,4 millions d’euros par l’Agence de l’eau dans le cadre du plan France relance. « Le retour sur investissement est estimé entre 3 et 4 ans, précise l’agglomération, et est deux fois supérieur au gain généré par la cogénération. » Le producteur d’hydrogène renouvelable, Haffner Energy et la startup Carbonloop, spécialisée dans la séquestration de CO2 annoncent la signature d’un contrat pour deux sites de production d’hydrogène vert à partir de la biomasse. Via sa technologie de gazéification de la biomasse baptisée Hynoca, Haffner Energy va produire de l’hydrogène et du biochar à partir de résidus de bois. Une unité de thermolyse va chauffer la biomasse qui se décomposera en un résidu solide (le biochar) et produira un gaz qui sera ensuite raffiné dans une unité de craquage à haute température pour devenir de l’hydrogène. Chaque site consommera 7 000 de résidus par an pour produire d’un côté 225 tonnes d’hydrogène et de l’autre 1 100 tonnes de biochar, séquestrant environ 2 400 tonnes de CO2. Carbonloop commercialisera l’hydrogène à Hyliko (Groupe Kouros) qui le distribuera dans son réseau de stations-service à destination des poids lourds. Grâce à ses propriétés de rétention d’eau et des fertilisants, le biochar produit sera commercialisé auprès de la filière agricole. Le premier site Carbonloop sera localisé à Villabé (Essonne), à proximité de la station de distribution d’Hyliko, le long de l’A6, au Sud de Paris. L’hydrogène produit à partir de résidus de biomasse alimentera les premiers camions de la région parisienne. La localisation du second site sera dévoilée dans le courant de l’année 2023 Dix fondateurs publics et privés (Ifremer, Centrale Nantes, ITE France Énergies Marines, EDF, RTE, TotalEnergies, Technip Energies, Valorem, Valeco, Énergie de la Lune) annoncent la création de la Fondation OPEN-C, le plus grand centre européen d’essais en mer entièrement dédié à l’éolien flottant et aux énergies marines renouvelables. Cette structure de recherche s’est donnée pour mission de coordonner, développer et piloter les essais en mer avec une dimension multi-technologique : éolien flottant, hydrolien, houlomoteur, hydrogène en mer et photovoltaïque flottant. L’entité qui regroupe un ensemble de cinq sites en mer dédiés aux tests des prototypes les plus innovants sur l’ensemble des façades maritimes de l’hexagone, permettra à plusieurs innovations de se développer dans les trois prochaines années. Ces innovations concernent les essais de cinq prototypes distincts d’éoliennes flottantes de seconde génération, la production d’hydrogène vert offshore ou encore les tests de systèmes photovoltaïques flottants. Observ’ER vient de publier son étude annuelle de suivi du marché 2022 des appareils de chauffage domestique au bois. Les ventes de l’année passée ont une nouvelle fois été bonnes avec plus de 90 000 pièces supplémentaires vendues par rapport au marché 2021, ce qui porte à 513 290 unités le marché 2022 (+21,4 %). Ce total est le deuxième meilleur résultat enregistré au cours des 11 dernières années. La conjoncture, marquée par une hausse des prix de l’électricité et du gaz, couplée aux aides publiques (MaPrimeRénov’ et Coup de Pouce Chauffage), a prolongé la très bonne dynamique de 2021. Cependant, l’activité de 2022 se distingue sur certains points. Le premier tient au fait que l’an passé, ce sont les appareils à bûches (tous types confondus) qui ont affiché les plus belles croissances (en chiffres relatifs et absolus). Il s’est vendu 52 430 appareils à bûches de plus qu’en 2021 contre 37 400 pour les équipements à granulés. Ainsi, le secteur des foyers fermés et inserts (très majoritairement à bûches) progresse de 13,2 % en affichant un total de ventes de 72 180. Autre dynamique à relever, celle des chaudières à bûches qui ont vu leurs ventes évoluer de +22,5 % (4 350 unités contre 3 550 en 2021). La performance est à souligner car depuis 2011, ce sous-segment n’avait connu qu’une seule année de progression de ses ventes. Sur l’ensemble des ventes de 2022, ce sont les appareils manuels à bûches qui ont représenté la majorité des ventes. La balance penche de peu (51,1 % pour les appareils manuels contre 48,9 % pour les appareils automatiques) mais la répartition était inverse en 2021. De leur côté, les appareils automatiques à granulés (tous types confondus) réalisent une année très contrastée. Après un très bon premier trimestre, les vives tensions sur la disponibilité des combustibles granulés, ainsi que sur leurs prix de vente, ont porté un net coup d’arrêt aux ventes qui progressent tout de même de 18 % en moyenne sur l’ensemble de l’année. L’étude est disponible en libre téléchargement sur le site de l’Observatoire des énergies renouvelables. Le 14 mars dernier, la commune de Limoux dans l’Aude a inauguré sa nouvelle chaufferie bois, construite sur le site d’une ancienne tuilerie. Sur trois kilomètres de réseau est raccordée toute une série de bâtiments publics, logements collectifs et individuels (l’USSAP-ASM, l’hôpital de Limoux, l’Ehpad Chénier, l’institut Saint-Joseph, le groupe scolaire Jean-Moulin, les HLM d’Alogea, le foyer des jeunes travailleurs, Aude Urgence Accueil…). Ce projet va aussi permettre la valorisation de la filière bois de la Haute Vallée de l’Aude qui approvisionnera la chaufferie avec quelque 2 000 tonnes par an. Le programme a mobilisé un budget de près de 5 millions d’euros pour lequel le Département a été sollicité, au titre de l’aide aux communes, à hauteur de 250 000 €. La Région Occitanie et l’Agence de la transition écologique (Ademe) ont également été partenaires du projet. Le 15 mars dernier, Teréga, l’INSA de Toulouse et le collecteur de biodéchets Cler Verts, ont inauguré une nouvelle plateforme de recherche et développement baptisée Solidia Biogaz, située sur la commune de Bélesta-en-Lauragais, en Haute-Garonne. Le site, dans sa configuration initiale, accueillait des projets de recherches centrés sur les procédés de méthanisation et la valorisation des déchets organiques. La nouvelle plateforme est dédiée à l’enrichissement et à la valorisation du biogaz en biométhane injecté. La R&D utilisera du biogaz brut issu de l’usine de biodéchets de Cler Verts et de l’hydrogène produit par électrolyse à des pressions allant jusqu’à 10 bars. La plateforme pourra accueillir simultanément jusqu’à six pilotes de taille semi-industrielle : trois emplacements sous une halle couverte et trois emplacements extérieurs. Elle est destinée à tous les acteurs de la filière biogaz : développeurs de technologie, PME, grands groupes, universités et laboratoires de recherche. L’objectif est de réaliser des études de phénomènes à grande échelle et d’accompagner les différents acteurs vers l’industrialisation. Le Valtom, syndicat pour la valorisation et le traitement des déchets ménagers et assimilés du Puy-de-Dôme va faire appel à Waga Energy pour produire du biométhane sur le site de stockage des déchets de Puy-Long situé à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). L’unité Wagabox, développée par Waga Energy traitera le gaz émis par les déchets enfouis mais aussi le biogaz d’une usine de méthanisation voisine exploitée par la société Vernéa. Il s’agit d’un projet de production de biométhane à partir d’une source de biogaz hybride. Le mélange de ces deux flux fournira du biogaz suffisant pour réaliser un projet d’injection de biométhane dans le réseau de GRDF. 15 GWh de biométhane par an seront fournis au réseau de distribution de gaz, soit l’équivalent de la consommation de plus de 2 000 foyers. Remplacer le gaz par la géothermie, c’est ce que s’apprête à faire le réseau de chaleur de la copropriété de Parly 2 qui comprend 7 500 logements sur 37 résidences au Chesnay-Rocquencourt dans les Yvelines. Construit il y a cinquante ans, il devrait ainsi éviter l’émission de 18 500 tonnes de CO2 par an. La centrale géothermique exploitera les calories de la nappe du Dogger grâce à un doublet géothermal descendant à plus de 1 500 mètres sous terre où l’eau est à 61 degrés, et permettra au réseau d’être alimenté à 75% par de l’énergie renouvelable. Elle sera construite et exploitée jusqu’en 2053 par Engie Solutions, déjà exploitant du réseau de chaleur, sur une parcelle mise à disposition pendant trente ans par le département. Les travaux de forage pour la mise en place du doublet géothermal devraient démarrer à la fin de l’année, la mise en service étant prévue pour octobre 2025. 71 000 MWh d’énergie seront alors livrés par an à la copropriété de Parly 2, mais aussi à la copropriété Nouvelle France, l’hôpital Mignot, plusieurs bâtiments communaux du Chesnay-Rocquencourt, deux groupes scolaires et le collège Charles Péguy, soit l’équivalent de 9 000 logements. Une société de production, baptisée « Géomy3 », a été créée pour l’occasion par Engie Solutions avec la copropriété pour actionnaire ainsi que la Ville du Chesnay-Rocquencourt et le Département des Yvelines. Le montant de l’opération s’élève à 30 millions d’euros. Une deuxième phase est à l’étude afin d’alimenter les communes voisines de Bailly, la Celle-Saint-Cloud, Bougival et Noisy-le-Roi. Le développeur danois de projets d’hydrogène vert, Everfuel, et le gestionnaire français du fonds d’infrastructure d’hydrogène décarboné, Hy24, ont annoncé la création d’une filiale commune pour accélérer le développement de la production d’hydrogène par électrolyse dans les pays nordiques. La coentreprise combinera l’expertise d’Everfuel dans le développement de capacités de production d’hydrogène vert en Europe, et l’expérience industrielle et financière en gestion d’actifs d’Hy24 pour accélérer le développement de nouveaux projets au Danemark, Norvège, Suède, et la Finlande. La nouvelle société prévoit d’investir 200 millions d’euros en fonds propres pour le déploiement de ses projets avec pour objectif d’opérer jusqu’à 1 GW de production d’hydrogène dans ces pays. Une première opération a déjà été réalisée avec l’acquisition du projet HySynergy, un électrolyseur de 20 MW situé à Fredericia au Danemark. Prévu pour entrer en production au second trimestre 2023, ce site contribuera à réduire les émissions des procédés industriels de la raffinerie de Crossbridge Energy, adjacente à l’unité de production d’hydrogène vert, et offrira également de l’hydrogène vert pour la mobilité. La production d’électricité provenait au Danemark en 2021 déjà à 72 % des énergies renouvelables et de récupération, éolien avant tout (55 % en 2022), mais aussi de la biomasse, du solaire et de la valorisation des déchets. L’usine automobile Stellantis (ex-PSA) de Rennes-La Janais, annonce la signature d’un contrat de chaleur renouvelable avec Engie Solutions. Avec le soutien de l’Ademe pour 3,5 millions d’euros, Engie Solutions va investir dans la construction d’une chaufferie biomasse de 8 MW sur la zone d’activité de La Janais située sur la commune de Chartres-de-Bretagne, au sud de Rennes. Un réseau de trois kilomètres va être construit pour alimenter en chaleur le site, ce qui permettra d’effacer 45 % de la part de gaz dédié au chauffage de l’usine. D’autres bâtiments situés au sein de la zone d’activité pourront aussi bénéficier de cette chaleur renouvelable. Avec plus de 2 000 salariés, Stellantis Rennes est un acteur économique important du bassin rennais. En activité depuis 1961, le site assure chaque année la production des Peugeot 5008 et Citroën C5 Aircross thermiques et hybrides. Le groupe Coriance annonce la signature d’un contrat de délégation de service public avec la ville de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise) pour la création et l’exploitation d’un réseau de chaleur. La chaleur sera produite localement grâce à de la géothermie (62 %) et à la valorisation de la chaleur fatale issue de la station d’épuration de Bonneuil-en-France (35 %). Du biogaz sera utilisé en appoint (3 %). Les travaux de création du réseau de distribution de la chaleur débuteront en 2023 et fin 2024, les équipements permettant la récupération de chaleur sur les eaux usées de la station d’épuration seront mis en service. Au cours de l’année 2025, la centrale géothermale sera mise en service. Elle comprendra un doublet de géothermie associé à des pompes à chaleur et deux chaudières fonctionnant au biogaz, utilisées en appoint et secours. L’équivalent de 9 300 logements bénéficiera d’une chaleur produite à 100 % par des énergies renouvelables et le réseau rayonnera sur la majorité des quartiers. Des logements de résidences collectives, des bâtiments publics et certaines maisons individuelles seront raccordés. Annoncé lors de sa visite officielle en Polynésie française en juillet 2021 par Emmanuel Macron, le fonds de transition énergétique alloué à la Polynésie française et doté de 60 millions d’euros a été acté le 27 février dernier. Ce fonds vise à renforcer la souveraineté énergétique de la Polynésie française en favorisant le développement de production d’énergies renouvelables sur la totalité du territoire polynésien qui est majoritairement dépendant des énergies fossiles. Il s’adresse aux collectivités territoriales compétentes en la matière (Pays, communes, communautés de communes) et aux entreprises. Plusieurs types de projets pourront être soutenus : installation de production électrique 100 % énergies renouvelables, couvrant de nouveaux besoins ou intervenant en substitution d’installations de production ayant recours aux énergies fossiles ; installation de production hybride permettant de couvrir de nouveaux besoins ou en substitution partielle d’installations fossiles ; installation de production d’énergie renouvelable thermique et investissement d’infrastructures centralisées de réseaux de transport et de distribution d’énergie électrique et infrastructure de stockage pour fluidifier l’injection d’énergies renouvelables variables dans le réseau électrique. Après l’édition papier, le Guide des formations aux énergies renouvelables édité par l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) est désormais également disponible en ligne et interrogeable grâce à un moteur de recherche. Cette nouvelle base de données permet de choisir la formation souhaitée selon plusieurs critères : région, type de formation, filière, niveau… Ce guide se révélera utile aux étudiants devant renseigner leurs vœux dans Parcoursup : il présente 200 formations ayant trait aux énergies renouvelables et à l’écoconstruction, allant de BAC+2 à Bac+5. Les professionnels en recherche de qualifications supplémentaires pourront consulter les formations continues de longue durée ou de courte durée ou les formations dispensées par des industriels et des bureaux d’études. Le guide en version papier est par ailleurs toujours disponible ICI. Celcius Energy, filiale de SLB Nouvelles Énergies spécialisée dans la géothermie de surface, annonce avoir remporté l’appel d’offre de la ZAC Ferney Genève Innovation au côté de Augsburger Géothermie SA, d’Auvergne Forage, de Plantier, de Ménard et de Nabaffa. Il s’agit de la concession d’un projet urbain de la société publique locale (SPL) Terrinnov (détenue à 100 % par les collectivités locales de l’Ain) pour développer une zone d’aménagement de 65 hectares près de l’aéroport international de Genève. Celcius Energy et ses partenaires vont y construire un réseau géothermique de 5 km alimenté par 40 000 mètres linéaires de champs de sondes qui seront installées jusqu’à 230 mètres de profondeur. Ce projet serait ainsi « le plus important projet en termes de mètres linéaires en France », selon Celsius Energy. Une centrale de production et plusieurs sous-stations seront installées pour assurer la distribution de 20 GWh de chaud et 6 GWh de froid à la future ZAC. Le réseau reliera également l’accélérateur de particules du CERN, ce qui permettra de récupérer la chaleur fatale produite par l’installation de recherche et de la stocker dans le sous-sol grâce aux sondes géothermiques. Le chantier doit démarrer en juin prochain. À partir du 1er juillet 2023, tous les producteurs de biométhanes devront certifier leur site notamment afin d’assurer le respect des critères de durabilité. Cette nouvelle règle découle de la mise en application de la nouvelle directive européenne sur les énergies renouvelables dite RED II. Afin d’accompagner les agriculteurs dans les méandres de cette nouvelle démarche, l’association France Gaz Renouvelables a développé une plate-forme qui permet aux producteurs de biométhane de préparer la procédure et plus particulièrement l’audit préalable à la certification. Celle-ci implique un suivi strict des matières intégrées aux méthaniseurs, une analyse des process employés, et pour certains un calcul de la réduction des gaz à effet de serre induit par la production du biométhane ou d’électricité. Cette démarche concerne plus de 150 sites qu’ils soient en injection ou en cogénération. La plateforme permet aux producteurs de biogaz de préparer le travail d’audit, en réunissant tous les documents nécessaires et en anticipant les questions probables des futurs auditeurs. L’outil est gratuit et disponible sur le site methaniseur-red2. Énergie Partagée publie de nouveaux outils et recommandations pour aider le développement de projets citoyens et territoriaux de chaleur renouvelable dans trois filières : le bois-énergie, le solaire thermique et la méthanisation. Via trois publications, Énergie Partagée propose une série de recommandations et des retours d’expériences visant à accélérer la réplication de projets pilotes et à expérimenter des modèles citoyens pour des réseaux de chaleur de grande taille. Pour Arno Foulon, animateur national pour Énergie Partagée : « les collectivités et les citoyens ont besoin d’être accompagnés et outillés pour mettre sur pied des opérateurs énergétiques territoriaux qui produisent et distribuent localement de la chaleur à partir de ressources de proximité, formant de véritables circuits courts de l’énergie, du producteur au consommateur. » Une partie de ces publications a fait l’objet d’un financement européen dans le cadre du projet LIFE Let’sGO4Climate porté par la Région Centre-Val de Loire. Le gestionnaire du réseau de transport de gaz GRTgaz a livré le 10 février son bilan sur la consommation nationale de gaz pour 2022. Cette dernière a baissé de 9,3 % par rapport à l’année précédente, grâce au climat doux, à la montée des prix et aux efforts de sobriété. Le biométhane a pour sa part confirmé la dynamique engagée avec 149 nouvelles unités de méthanisation raccordées au réseau. L’an dernier, 7 TWh de gaz renouvelable ont été produits, soit l’équivalent de 1,6 % de la consommation française de gaz. Une part faible mais qui a rapidement augmenté ces dernières années. La filière biométhane est ainsi en avance sur l’objectif de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui vise 6 TWh injectés fin 2023. Les projets en cours de développement représentent 16 TWh supplémentaires, ce qui ferait passer à court terme la part de biométhane dans le mix à environ 5 %. Toutefois, la filière pourrait connaître un trou d’air dans les années à venir. En effet, suite à la baisse des tarifs d’achat du biométhane de 2020, le nombre de nouveaux projets s’est effondré, passant de 344 en 2019 à 75 en 2021 et 77 en 2022. Selon GRTgaz, de nouveaux dispositifs de soutien devraient corriger le tir. Les acteurs français de la filière bois-énergie lancent une pétition intitulée « Préservons la gestion durable des forêts françaises en soutenant le bois-énergie » en faveur d’une politique européenne qui reconnaisse la réalité du rôle de la biomasse dans la décarbonation de l’économie. Dans le cadre de révision de la directive européenne sur les énergies renouvelables, des propositions remettent en question le caractère renouvelable du bois énergie issu des forêts à travers un plafonnement du bois prélevé en forêt (biomasse ligneuse dite « primaire »). Les professionnels de la filière assurent au contraire défendre et promouvoir une gestion durable des forêts, préservant son rôle d’atténuation du changement climatique, tout en fournissant un matériau et une énergie renouvelables. Ils s’inquiètent des effets de la révision de la directive européenne. Selon eux, la production de bois-énergie intervient en bout de chaîne, valorisant les parties de l’arbre qui n’ont pas d’autres débouchés. Comme chaque année, le syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques Uniclima a livré les chiffres de ventes 2022 des appareils de chauffage. Du côté des chaudières gaz et fioul, les résultats ont été mauvais puisque les ventes ont reculé de 29 % (508 000 unités), soit environ 200 000 chaudières en moins par rapport à 2021. La politique de remplacement de ces équipements par des appareils moins émetteurs de CO2 fait sentir ses effets. En revanche, pour les technologies renouvelables, l’année 2022 a été plutôt bonne malgré la crise économique. Avec 42 000 unités vendues, principalement en rénovation, les chaudières biomasse enregistrent une nouvelle progression (+ 24 %). Une dynamique qui aurait pu être plus forte si le marché n’avait pas été freiné au deuxième semestre par la hausse du prix des granulés. Le challenge en 2023 pour la filière va être de rassurer les consommateurs sur le prix et la disponibilité des granulés pour éviter les tensions de l’an passé. Le solaire thermique confirme ses bons résultats de 2021 en affichant cette fois 11 300 chauffe-eaux solaires individuels (CESI) en 2022 (+ 55 % en un an) et un triplement du marché des systèmes combinés (chauffage + eau chaude sanitaire) avec 1 500 unités vendues. Sur ce segment, les aides gouvernementales en rénovation ont bien joué leur rôle d’aide à l’investissement. Dans le domaine des pompes à chaleur (PAC), ce sont les équipements air/eau qui ont connu la plus forte augmentation avec des ventes en hausse de 30 % (346 313 unités vendues). Ici aussi les aides gouvernementales ont joué un rôle important, notamment en ouvrant ce marché aux ménages les plus modestes. A contrario, les PAC air/air ont vu leur activité reculer de 8 % mais elles restent l’équipement de chauffage individuel le plus diffusé avec 772 324 ventes. Enfin, aucun changement sur le segment des PAC géothermiques qui enregistre des ventes stables et toujours à un niveau confidentiel (2 915 appareils vendus). Le 2 février, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a présenté le plan d’action du Gouvernement pour accélérer le déploiement de la géothermie en France. Suite au rapport rédigé par le Haut-commissariat au Plan sur le sujet, ce plan d’action comporte six grands axes pour structurer la filière et renforcer l’offre de forages géothermiques ; pour développer l’offre de formation ; pour accompagner porteurs de projets et usagers ; pour sensibiliser les acteurs locaux aux avantages de la géothermie ; pour simplifier la réglementation et enfin pour améliorer notre connaissance du sous-sol. Ce plan a aussi pour ambition d’augmenter de 40 % le nombre de projets de géothermie profonde lancés d’ici 2030 et de doubler le nombre d’installations de pompes à chaleur géothermiques chez les particuliers d’ici à 2025. Pour inciter les Français à recourir à la géothermie, l’aide pour toute installation d’une pompe à chaleur géothermique en remplacement d’une vieille chaudière thermique sera portée à 5 000 euros dès mars 2023 quel que soit le niveau de revenu (contre 4 000 euros jusqu’alors pour les ménages les plus modestes et 2 500 euros pour les ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs). « En cumulant ce « coup de pouce » aux autres dispositifs de soutien, jusqu’à 90 % du coût total de l’installation pourra être pris en charge par l’État pour les ménages les plus modestes », assure le ministère. La Ville de Dole et Engie Solutions ont annoncé le 27 janvier dernier la pose de la première pierre de la future chaufferie biomasse qui sera située avenue de Verdun, dans le quartier des Mesnils Pasteur à Dole, dans le Jura. Cette nouvelle unité sera reliée à la chaufferie actuelle qui continuera de fonctionner et accueillera également un dispositif de stockage thermique pour constituer et redistribuer de façon optimale la chaleur à un réseau urbain desservant l’équivalent de 10 000 habitants. Le bois valorisé sera issu d’un rayon de 100 kilomètres autour de Dole et la part d’énergie renouvelable du mix énergétique de la ville passera de 52 à plus de 90 %. L’unité de méthanisation Artois Uniterr, située sur la commune de Grincourt-lès-Pas dans le Pas-de-Calais et actuellement en cours de construction, est un projet porté par la volonté commune de 53 associés, dont 31 exploitants agricoles et deux collectivités territoriales. Dans le cadre de ce programme, une campagne de financement participatif a été mise en place via la plateforme Lendosphère. L’objectif de 550 000 € a été atteint en dix jours grâce à 118 prêteurs locaux qui ont investi entre 50 € et 20 000 € (montant maximum autorisé pour cette campagne). Les sommes investies par les habitants de la Communauté de communes des Campagnes de l’Artois représentent 86 % du montant global levé, témoignant de la forte adhésion locale pour ce projet. La construction de l’unité a débuté en septembre 2022 pour une mise en service prévue à l’automne 2023. Le site pourra recevoir jusqu’à 98,4 tonnes de matières entrantes par jour (lisiers, fumiers, produits végétaux, déchets organiques). La production de gaz vert sera équivalente à la consommation de 1 850 à 2600 foyers. Le 12 janvier dernier, une unité de purification de biogaz a été mise en service sur le site de la station d’épuration de Grand Chambéry. Cette nouvelle entité permet de produire du biométhane à partir du gaz généré par le traitement des eaux usées avec une production annuelle estimée à 9 GWh. Ce biométhane sera en majorité vendu à GRDF et injecté dans le réseau de distribution de gaz de ville. Une partie du biométhane produit sera aussi distribuée à la station BioGNV de Bissy (quartier de Chambéry), ouverte à tous, véhicules légers et poids lourds. Ce système vient remplacer un dispositif de cogénération qui produisait de l’électricité. Mardi 24 janvier, l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) a dévoilé l’édition 2022 du « Baromètre des énergies renouvelables électriques en France », ouvrage réalisé avec le soutien de l’Ademe et de la FNCCR. L’étude retrace l’actualité de huit filières (éolien, photovoltaïque, hydraulique, biomasse solide, biogaz, déchets renouvelables, géothermie et énergies marines) au cours des 12 mois passés et dresse le bilan du pays, et de ses régions, notamment au regard des objectifs affichés. Malgré une année 2022 qui aura vu le raccordement de plus de 4 gigawatts (GW) de puissance renouvelable supplémentaire, il est aujourd’hui quasiment acté que la France n’atteindra pas ses objectifs pour les deux filières phares que sont l’éolien et le photovoltaïque. Depuis 2018, leur rythme de croissance a pratiquement toujours été en deçà des trajectoires visées. Même si le photovoltaïque a bouclé l’année avec plus de 2 GW de puissance supplémentaire raccordée, ce sursaut est arrivé trop tardivement. En 2021, la part des énergies renouvelables était de 25 % de la consommation électrique du pays, quand l’objectif était de 27 % à fin 2020. Plusieurs professionnels interviewés dans le cadre du baromètre ont affiché leur scepticisme sur la capacité de la nouvelle loi sur l’accélération des renouvelables à inverser la tendance. Pour beaucoup, les complexités administratives et le sous-effectif des services instructeurs de l’État demeurent les principaux freins au développement des secteurs renouvelables. À cela s’ajoute une volonté changeante du gouvernement qui inquiète les acteurs, notamment ceux de l’éolien terrestre après les annonces faites en début d’année 2022 par le chef de l’État, consistant à étaler jusqu’à 2050 l’objectif fixé pour 2028 de puissance raccordée. Toutefois, les objectifs pour les différentes filières seront en dernier ressort établis par la représentation nationale, lors de l’élaboration de la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie. Ingredia, filiale laitière du groupe coopératif Prospérité Fermière, et Engie Solutions ont conclu un partenariat en 2021 pour la construction et l’exploitation sur 15 ans d’une nouvelle chaufferie biomasse sur le site historique d’Ingredia à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais), qui produit des ingrédients laitiers (poudres de lait, protéines et additifs). Le 13 janvier dernier, la première pierre de la chaufferie d’un coût de 12,7 millions d’euros a été posée en présence des représentants d’Ingredia et d’Engie Solutions. Le site bénéficie de 43 % de subvention de l’Ademe dans le cadre du Plan France Relance. Prévue pour entrer en service fin 2023, la chaufferie d’une puissance de 17 MW produira de la chaleur à 85 % issue de biomasse renouvelable. Les trois quarts des 44 000 tonnes de biomasse nécessaires seront récoltées dans un rayon de 100 kilomètres autour du site. Le 12 janvier dernier, TotalEnergies a mis en service son unité de méthanisation baptisée BioBéarn, qui serait selon le groupe la plus grande à ce jour en service en France. Situé à Mourenx dans le département des Pyrénées-Atlantiques, le site a une capacité de production de 160 GWh, soit l’équivalent de la consommation annuelle moyenne de 32 000 habitants. BioBéarn valorisera 220 000 tonnes de déchets organiques par an, provenant essentiellement d’activités agricoles et de l’industrie agro-alimentaire du territoire. Près de 200 000 tonnes par an de digestat, fertilisant naturel et hygiénisé, seront valorisées en épandage agricole sur des parcelles cultivées dans un rayon de 50 kilomètres autour de l’unité. Cette utilisation permettra une réduction de près de 5 000 tonnes d’engrais chimique. Les premiers mètres cubes de biométhane commencent à être injectés dans le réseau de transport de gaz naturel géré par Téréga. Nos confrères des Échos ont publié jeudi 19 janvier, une tribune collective initiée par Jean-Yves Grandidier, président de Valorem, et signée par 54 acteurs des énergies renouvelables en France. L’objet de ce texte est de rappeler que suite à la flambée des prix de l’énergie ce sont bien les énergies renouvelables qui financent le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement et qui sera prolongé en 2023. « Alors que sur les marchés, les prix de l’électricité ont explosé en un an, les énergies renouvelables ont continué de vendre au même prix, dégageant plus de 38,7 milliards d’euros reversés au budget de l’État sur la période 2022-2023. C’est la contribution des non-émetteurs de gaz à effet de serre pour financer le bouclier tarifaire. Les producteurs amortissent donc la crise énergétique pour la facture des particuliers à hauteur de 75 %, tout en proposant une électricité propre et très compétitive », indique le texte. Mais les signataires vont plus loin en affirmant que « Les industries fossiles, elles, contribuent de manière infime au financement du bouclier tarifaire, les profits étant réalisés hors de France. Pire, les aides de l’Etat sur les carburants sont, in fine, des subventions de ces industries polluantes qui nous enfoncent davantage dans la crise économique, écologique et sociale. » Source : Les Échos. Du 6 au 17 mars, l’Ademe propose l’Ademe’Tour, un circuit de visite d’une trentaine d’installations renouvelables bénéficiant de différentes technologies de production de chaleur renouvelable en région Centre-Val de Loire. Établissements scolaires, gymnases, mairies, salles de spectacles, hébergements touristiques, bâtiments industriels seront ouverts à la visite pour les professionnels, collectivités et associations. La jeune entreprise quimpéroise Entech, spécialisée dans le développement des énergies renouvelables et des solutions de stockage, a reçu une commande d’Engie Laborelec pour un système de stockage par batterie destiné au Centre européen des énergies marines (Emec) de l’Île d’Eday, située dans l’archipel des Orcades au nord de l’Écosse. Ce projet s’inscrit dans le cadre du projet Forward2030, financé par le fond public européen Horizon 2020 et porté par un consortium dirigé par Orbital Power. Ce dernier, concepteur de turbines hydroliennes, souhaite coupler ces batteries lithium-ion de 1,2 MW, pour 1,5 MWh de capacité de stockage, avec son hydrolienne de 2 MW Orbital O2 afin de démontrer la viabilité technique et économique de cette association en vue d’un déploiement à plus grande échelle. « L’installation du système de stockage d’Entech nous permettra d’utiliser le site Emec des Orcades comme un laboratoire d’essai en environnement réel, ce qui va nous amener à approfondir d’autres éléments du projet et répondre à l’avenir aux besoins des projets commerciaux offshore à grande échelle », explique Fiona Buckley, chef de projet d’Engie Laborelec. Brest Métropole annonce l’extension sur son réseau de chaleur urbaine pour 2023 qui s’ajoute au réseau actuel, long de 55 kilomètres et alimenté à 90 % par l’incinérateur de déchets de la ville de Brest. Deux extensions sont prévues, dont une en centre-ville dans le secteur Algésiras/Clemenceau pour desservir en eau chaude sanitaire et chauffage des établissements publics comme le centre des Finances publiques, le groupe scolaire Simone Veil, la maison des syndicats et la CAF. La deuxième extension concerne le secteur Valy Hir/Emille Rousse, quartier ouest de la ville. Le réseau alimentera notamment la future résidence pour seniors Émile Rousse, qui est en cours de construction. Ces travaux doivent être menés début 2023, et s’achever en juin. En parallèle, le chantier du futur réseau de chaleur du Technopôle a lui-aussi démarré le 9 janvier, pour une durée estimée à plus de six mois. À l’automne, les grandes écoles et autres instituts de recherche tels que l’Ifremer seront ainsi reliés à ce réseau indépendant, alimenté par une nouvelle chaufferie biomasse Le 22 décembre dernier, le Conseil des ministres a nommé Boris Ravignon, président-directeur général de l’Ademe. Il succède ainsi à Arnaud Leroy. Diplômé de l’ENA en 2002, il débute sa carrière en tant qu’inspecteur des finances. Il rejoint en 2008 le cabinet du Président de la République où il est en charge du développement durable, des transports et de l’aménagement du territoire et participe au Grenelle de l’Environnement. Il est élu, en 2014, maire de Charleville-Mézières et devient également président d’Ardenne Métropole. Il a été réélu en 2020. En juillet 2021, il est élu Vice-Président de la Région Grand Est, chargé de l’économie, de la commande publique et des fonds européens, mandat dont il démissionnera début 2023 suite à sa nomination en tant que Président de l’Ademe. Teréga, gestionnaire du transport de gaz sur l’ensemble du Sud-Ouest de la France et la société de projet de méthanisation AgriEnergie annoncent la mise en service d’un nouveau poste d’injection de biométhane sur la commune d’Auros en Gironde. AgriEnergie, société créée en 2019, est le fruit de la volonté commune de neuf agriculteurs girondins de s’allier afin de diversifier leurs activités au-delà de leurs exploitations agricoles. De l’étude de faisabilité jusqu’au raccordement du méthaniseur à son réseau de transport, Teréga a accompagné AgriEnergie pour la mise en œuvre de l’unité de méthanisation construite sur un ancien site de Teréga à Auros. Le méthaniseur, d’un débit d’injection de 100 Nm3/h, a été raccordé au réseau à la fin du mois d’octobre 2022. Initialement conçu pour accueillir des effluents d’élevage, des résidus de culture ou encore des CIVE (cultures intermédiaires à valorisation énergétique), il va aussi prochainement valoriser les biodéchets alimentaires des collectivités locales (hôpitaux, cantines scolaires, restauration collective) et des restaurants du territoire. Depuis le 10 décembre dernier, à l’occasion du lancement de la saison de ski, l’ensemble des dameuses de la station de Val d’Isère sont passées au carburant HVO (Hydrotreated Vegetable Oil – huile végétale hydrotraitée). Élaboré à partir de déchets de graisses et d’huiles végétales usagées (sans huile de palme), ce substitut au diesel réduit les émissions de CO2 de 90 % et celles de particules fines de 65 %. Par ailleurs, après des essais concluants menés l’hiver dernier à Val d’Isère et à Tignes, deux navettes du réseau de transport en commun gratuit de la station sont désormais électriques. Les bus non-électriques ont quant à eux adopté dès cet hiver le biocarburant de synthèse HVO, à l’image des dameuses. D’ici à 2025, la station ambitionne de passer à l’électrique l’ensemble de sa flotte, soit une quinzaine de bus. Ørsted a annoncé le 20 décembre la décision finale d’investissement pour son projet FlagshipONE, sa première installation de production d’e-méthanol située à Örnsköldsvik au nord de la Suède. Elle fait suite au rachat de 55 % des parts à son partenaire Liquid Wind AB, initiateur du projet. Le transport maritime longue distance est en effet l’un des plus compliqué à décarboner en raison de la densité énergétique contrainte de ses carburants. Le méthanol synthétique produit à partir d’hydrogène vert – issue de l’électrolyse de l’eau grâce à l’électricité renouvelable – et de carbone est aujourd’hui l’une des principales alternatives aux carburants fossiles pour décarboner le transport maritime, estime l’énergéticien danois. L’unité de production FlagshipONE devrait fournir dès 2025 près de 50 000 tonnes d’e-méthanol par an à l’industrie du transport maritime, qui représente aujourd’hui environ 3 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Sa construction débutera au printemps 2023 près de la centrale électrique à cogénération Hörneborgsverket à Örnsköldsvik, et dont le CO2 émis sera utilisé pour produire cet e-méthanol. Après trois ans de travaux de rénovation de son réseau de chaleur, le Marché International de Rungis (MIN) arrête définitivement sa consommation de fioul lourd pour sa production de chaleur, qui est désormais assurée à 99 % par la valorisation des déchets du MIN. Ces travaux de modernisation ont permis l’augmentation des performances du réseaux : passage des installations sur un régime basse température et installation de 4 kilomètres de conduits hautement isolés, optimisation de 98 sous-stations de distribution grâce à des équipements connectés, construction de deux sous-stations d’échange haute pression/basse pression et remplacement de 6 kilomètres de réseaux existants. Le réseau de chaleur du MIN de Rungis fournit l’ensemble des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire du site. SNCF Immobilier et CVE, producteur d’énergies renouvelables, ont signé une convention d’occupation temporaire de 30 ans pour un projet de centrale solaire au sol sur une ancienne gare de triage située à Nouvion-sur-Meuse, dans les Ardennes. La centrale sera construite sur un terrain déjà artificialisé par l’activité ferroviaire sur une surface de 13 hectares et composée de 30 105 panneaux pour une puissance estimée de 17,5 MW. Le site produira l’équivalent de la consommation électrique annuelle de près de 8 000 habitants (soit 3 800 foyers) avec une mise en service prévue en 2026. Les travaux prévoient le démantèlement de 23 kilomètres de rails, le retraitement des traverses créosotées et l’implantation de 500 mètres linéaires de haies. Pour la SNCF, cette signature fait passer à 53 le nombre d’hectares de friches industrielles du groupe transformés en centrales photovoltaïques. Le 19 décembre, l’association SolarPower Europe a publié son rapport annuel du marché du photovoltaïque, qui révèle une croissance des installations de 47 % par rapport à l’an passé. En effet, sur l’année 2022 ce sont 41,4 GW qui ont été installés, contre 28,1 GW en 2021. D’après l’association, cela représenterait un gain de production électrique annuelle équivalente au gaz transporté par 102 méthaniers. Ainsi le parc total européen en service passe de 167,5 GW à 208,9 GW en 2022 (+ 25 %) L’Agence Internationale de l’Énergie (IEA) préconise d’installer au moins 60 GW en 2023 pour compenser la diminution des importations de gaz russe. Pour ce faire, « Nous avons besoin de plus d’électriciens et d’une réglementation stable du marché de l’électricité. Une Europe solaire ne peut reposer que sur des processus administratifs plus fluides, des connexions au réseau plus rapides et des chaînes d’approvisionnement résilientes », explique Dries Ackes, directeur des politiques de SolarPower Europe. L’association projette 53,6 GW de capacité installée dans l’Union européenne en 2023, 74,1 GW en 2025 et 85,2 GW en 2026. Le nouveau réseau de chaleur de la ville de Fourmies, située dans le Nord, a été mis en service le 8 décembre dernier. Les 1 500 mètres de réseaux enterrés sont raccordés à une chaudière biomasse de 850 kW alimentée par des plaquettes bocagères provenant de moins de 30 kilomètres aux alentours du site. Ce nouveau réseau distribuera du chauffage à 90 % renouvelable pour neuf bâtiments du centre-ville : la mairie, l’inspection académique, l’écomusée, le théâtre, le gymnase Piette, le Tiers-lieux, la perception, la mairie des associations et l’espace Mandela. Une installation qui permettra d’éviter 311 tonnes de CO2 par an. La commune a réalisé ce projet dans le cadre du contrat d’objectifs « énergies renouvelables » signé avec l’Ademe, en vue de développer la chaleur zéro carbone sur le territoire. Le 20 octobre, la France, l’Espagne et le Portugal ont annoncé leur décision d’accélérer le développement des interconnexions énergétiques reliant la péninsule ibérique à l’Europe centrale. C’est dans ce cadre qu’a été annoncée le 13 décembre la signature d’un protocole d’accord pour le projet H2Med par les gestionnaires de réseaux de transport de gaz GRTgaz, Teréga, Enagàs (Espagne) et REN (Portugal). Il s’agit d’une interconnexion hydrogène reliant Barcelone à Marseille, en passant par l’Occitanie, devant entrer en service d’ici 2030 et capable de transporter jusqu’à 2 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable par an, soit 10 % de la consommation européenne prévue par le plan REPowerEU à l’horizon 2030. Le 15 décembre les quatre gestionnaires devaient soumettre H2Med comme candidat au Projet d’Intérêt Commun (EPCI) soutenu par la Commission Européenne, dans le cadre du nouveau règlement sur les réseaux transeuropéens d’énergie. Fort du succès des neuf précédentes éditions, l’Observatoire des énergies renouvelables publie son guide 2022-2023 consacré aux formations énergies renouvelables et à l’écoconstruction. Cet ouvrage de référence répertorie une sélection de 200 formations et propose un décryptage complet de celles-ci, filière par filière, pour bien choisir son orientation. Classés par niveau d’études, les 4 grands chapitres passent au crible les formations disponibles dans les filières généralistes : bac +2, bac +3, bac +5… Suivent les formations continues longue durée, puis continues de courte durée. Le dernier chapitre est consacré aux formations dispensées par les industriels ou des bureaux d’études. Chacune des formations du guide est présentée sous la forme d’une fiche détaillée : descriptif, coordonnées, public visé, dates, tarifs et métiers ciblés. Pour compléter le tout, des témoignages donnent un éclairage vivant aux différents cursus. Un outil indispensable pour tous ceux qui souhaitent se former aux énergies renouvelables ou donner une nouvelle impulsion à leur carrière. GéoMeudon est une Société par Action Simplifiée Loi Transition Energétique née officiellement le 28 octobre 2022. Détenue à 90 % par Engie Solutions et 10 % par Meudon-la-Forêt, elle a pour but de construire et exploiter pendant 28 ans une centrale géothermique destinée à alimenter le réseau de chaleur de la ville. D’une étendue de 8 km, celui-ci dessert 7 600 équivalent-logements auxquels il livre actuellement du gaz naturel via 80 points de livraison. Grâce à l’utilisation de la géothermie associée à une pompe à chaleur, le réseau ne devrait pas consommer plus que 17 % de gaz. 17 700 tonnes de CO2 devraient ainsi être évitées chaque année, soit l’équivalent de 9 800 véhicules thermiques en circulation. Concrètement, la centrale captera et réinjectera l’eau géothermale à environ 1 600 mètres de profondeur où la température atteint a priori 64 degrés. Les puits seront composés de deux drains, de façon à traverser deux fois la couche géologique et maximiser ainsi la récupération de chaleur. La puissance calorifique devrait ainsi atteindre 15,9 MW. La centrale sera construite en lieu et place de la chaufferie gaz actuelle qui sera détruite, accompagnée d’une nouvelle chaufferie gaz d’appoint. En parallèle, afin de délivrer de manière optimale la ressource géothermale, des travaux seront menés pour faire passer 2 km de réseau en basse température et changer les 80 points de livraison. Les premières phases de travaux devraient démarrer en 2023 pour une mise en service de la chaufferie gaz en 2024 et de la géothermie en 2026. Le montant total des investissements s’élève à 36,8 millions d’euros. Le spécialiste français du photovoltaïque et du stockage, Corsica Sole, a inauguré le 1er décembre dernier une centrale de stockage à Deux-Acren en Belgique. La centrale, rattachée au réseau de transport électrique européen est composée de batteries lithium-ion et peut stocker une quantité d’énergie de 100 MWh avec un niveau de puissance allant jusqu’à 50 MW. Raccordé au réseau public d’électricité, le site assure la stabilité de distribution de l’énergie avec plusieurs objectifs : réguler la fréquence du réseau, assurer un back-up lorsque les panneaux ne produisent pas, stocker l’énergie aux heures creuses de basse consommation pour la réinjecter aux heures de forte consommation. Ce projet a été réalisé sans subventions publiques avec pour partenaires, Tesla, Yuso et InnoVent. Thyssenkrupp rothe erde a équipé son usine de fabrication de couronnes d’orientation et de roulements en acier de Lippstadt, située en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, d’une unité pilote de pyrolyse de la biomasse. L’usine va ainsi consommer 2 500 tonnes par an de déchets de bois pour produire 5 300 MWh de chaleur, de quoi couvrir 80 % des besoins de chaleur du site. Cela correspond aux besoins annuels de 300 foyers. Le bois sera carbonisé à 700°C par pyrolyse, ce qui permettra de produire également environ 640 tonnes par an de biochar, un sous-produit riche en carbone pouvant notamment servir à amender les terres agricoles. De cette façon, le procédé sera en mesure de séquestrer 1 500 tonnes de CO2 par an. « Une tonne de biochar emprisonne environ 2,5 à 2,8 tonnes de CO2, selon sa teneur en carbone et son utilisation ultérieure. Le biochar est produit dans le cadre d’un processus sans combustion. Lorsqu’il est utilisé comme matériau de remplissage dans les matériaux de construction, le CO2 est stocké dans un puits de carbone permanent pendant des milliers d’années », explique Caspar von Ziegner, président directeur général de Novocarbo, start-up allemande spécialisée dans l’élimination directe du carbone (Carbon Dioxide Removal ou CDR) et négociant les certificats de carbone sur le marché européen. L’organisme de qualification Qualit’EnR aurait reçu plus de 500 réclamations entre janvier et mi-novembre 2022 portant principalement sur des entreprises se réclamant QualiPAC et Qualibois, et propose donc 10 conseils pratiques pour lutter contre les éco-délinquants. D’après l’organisme, les victimes d’arnaque sont généralement des personnes vulnérables (personnes âgées, handicapées ou isolées), bénéficiant d’aides financières, ou propriétaires de maisons individuelles anciennes. Il est donc conseillé de vérifier, sur le site de France Rénov’ ou auprès de l’organisme de qualification dont elle se réclame, que l’entreprise effectuant les travaux est bien qualifiée RGE. Il est également recommandé de s’assurer que le document remis au client potentiel pour signature lors de la visite correspond à un devis et non à un bon de commande. Il est rappelé qu’il est nécessaure de comparer plusieurs propositions concurrentes avant de passer commande. Les travaux proposés, même pour une PAC, ne durent généralement pas moins de 1 à 3 jours, suivant les modèles. Enfin pendant le chantier, exiger de l’installateur la remise d’une étude thermique, une facture détaillée avec les différents équipements et la main-d’œuvre, et une proposition de contrat de maintenance. D’après Qualit’EnR il est possible d’identifier les entreprises éco-délinquantes car elles présentent certaines caractéristiques récurrentes : leurs discours se concentrent rapidement sur le chiffrage et la rentabilité, et elles proposent des crédits de façon quasi-systématique. Elles ne font pas d’évaluation technique de l’installation en place ou du bâti, se déplacent souvent avec une imprimante et invitent à signer directement sans possibilité de rétractation prétextant une « promotion à saisir ». Pour rappel, si vous êtes victime d’arnaques vous pouvez contacter Qualit’EnR avec le formulaire suivant https://www.qualit- Le 21 novembre, Charnwood Energy a annoncé la mise en service d’un réseau de chaleur urbain alimenté au bois énergie près de Toulouse. Cette entreprise est spécialisée dans les procédés énergétiques utilisant la biomasse, directement ou par gazéification. Ce réseau a été développé pour le compte de son client Engie Solution, qui exploitera les deux chaudières biomasses d’une puissance totale de 4,7 MW (et deux chaudières gaz de secours) ainsi que les trois kilomètres du réseau de chaleur, comprenant 24 sous stations, et qui desservira à terme 1 200 logements, et 23 300 m2 de surface commerciale et de bâtiments publics de la ZAC Guillaumet à Toulouse. Le groupe australien, Vulcan Energy, annonce le démarrage en France de son activité de production d’énergies renouvelables et de lithium décarboné. L’entreprise entend engager en Alsace des projets de géothermie profonde exploitant les ressources géothermales de la vallée du Rhin. Les saumures géothermales présentant une forte concentration en lithium (214 mg/l), elles permettent à la fois de produire de la chaleur renouvelable et du lithium destiné à l’industrie des batteries. Vulcan Energy a déposé dans le nord de l’Alsace une première demande d’octroi de permis exclusif de recherches (PER) de mines de lithium et autres substances connexes, intitulé « Les Cigognes ». Le groupe déposera prochainement d’autres demandes de permis exclusifs de recherche. Vulcan est en discussion avec des entreprises implantées dans la région pour développer en Alsace des projets combinés de géothermie et de lithium, permettant de soutenir les industriels et les municipalités dans leur approvisionnement en énergies renouvelables et la consommation le cas échéant d’un lithium décarboné. En Allemagne, l’entreprise a déjà obtenu le permis d’exploiter une dizaine de sites. Les 20 et 21 octobre dernier, le Conseil européen a appelé à accélérer les procédures d’octroi de permis pour le développement des énergies renouvelables, prévues par le plan REPowerEU. C’est pourquoi la Commission européenne a proposé le 9 novembre de mettre en œuvre un nouveau règlement temporaire d’urgence intitulé « Proposal for a Council Regulation laying down a framework to accelerate the deployment for renewable energy ». La récente détérioration de la situation des marchés et la volonté européenne de s’émanciper de l’énergie fossile russe ont conduit à proposer des mesures d’urgence supplémentaires, après celles déjà mises en place par REPowerEU. Concrètement, si ces mesures étaient adoptées, elles permettraient aux procédures d’octroi de permis pour les installations de production d’énergie renouvelable de bénéficier d’une évaluation simplifiée pour les dérogations spécifiques en matière d’environnement, et clarifierait certaines règles relatives aux oiseaux et habitats naturels. La Commission propose également un délai maximal d’un mois pour les autorisations concernant le solaire, leur unité de stockage et leur raccordement au réseau, ainsi que l’exemption de certaines évaluations environnementales. Les projets de repowering seraient quant à eux simplifiés et accélérés en limitant les évaluations environnementales aux seuls effets potentiels résultant de la transformation des sites. Afin de soutenir le développement de contrats de long terme d’approvisionnement en électricité (power purchase agreement ou PPA), le gouvernement a présenté un nouveau fonds de garantie destiné aux industriels. Il vise à couvrir le risque de défaut des acheteurs et permettrait de sécuriser une partie du coût d’approvisionnement en électricité renouvelable. Le dispositif sera opéré par Bpifrance, la banque publique d’investissement dont la mission est de financer le développement des entreprises, et pourrait concerner des PPA à partir de 2023. La somme constituant le fonds n’est pas encore précisée, mais ce dernier sera dimensionné pour couvrir la consommation équivalente à une ville comme Bordeaux. Il devrait être en partie alimenté par les revenus excédentaires des contrats de complément de rémunération en période de prix de marché supérieur aux tarifs d’achat public. En complément de son travail sur les applications individuelles solaires thermiques, Observ’ER vient de mettre en ligne un second volet consacré aux installations collectives en France. Cette étude associe un suivi quantitatif des ventes du segment à un volet qualitatif, qui commente plus en détail l’actualité des 18 derniers mois. Si, globalement, l’orientation du marché français a été en nette progression en 2021, la bonne activité (33 120 m2, départements et régions d’Outre-mer compris) a surtout été le fait d’opérations de grande taille. En effet, trois réseaux de chaleur (Narbonne, Pons et Cadaujac) ont permis l’ajout d’un total de près de 5 700 m2 de capteurs solaires thermiques. Dans le secteur industriel, les résultats ont été encore plus impressionnants avec notamment la mise en service de la centrale solaire du site de la malterie franco-suisse à Issoudun (15 580 m2). Ces projets sont le plus souvent issus du dispositif d’appels à projets animé par l’Ademe, qui vise spécifiquement ce type de réalisations, et dont les lauréats bénéficient de subventions à l’investissement provenant du Fonds chaleur. Après plusieurs années de gestation, plus d’une quinzaine d’installations solaires thermiques de grande surface sur sites industriels ou réseaux de chaleur sont ainsi dernièrement entrées en service en France. La crise économique a jeté une lumière nouvelle sur les technologies solaires thermiques et plusieurs très grosses réalisations ont été mises en place, venant valider techniquement les solutions. Ce segment est désormais l’un des principaux relais de croissance identifiés par les professionnels de la filière. L’étude est en téléchargement libre sur le site de l’Observatoire des énergies renouvelables. Le dernier baromètre EurObserv’ER publié en octobre traite des énergies marines renouvelables dans l’Union européenne. Les énergies marémotrice, houlomotrice, hydrolienne, ou encore thermique des mers, bien que très peu développées à l’échelle industrielle, comptent de nombreux prototypes. Ces sources peuvent présenter plusieurs avantages pour le réseau électrique : leurs productions sont relativement stables dans l’année et sont aisément prédictibles. Surtout, leur potentiel est énorme. En 2021, l’Union européenne comptait 21 sites en activité, soit 249,2 MW installés. Leur production s’est élevée à 502,8 GWh, en grande majorité issue de l’usine marémotrice de La Rance en France qui reste aujourd’hui encore, et de loin, la principale installation d’énergie marine en Europe (240 MW). D’ici 2030, l’Europe souhaite atteindre 1 GW d’installations et 40 GW en 2050. C’est l’une des raisons pour lesquelles la Commission soutient financièrement la quasi-totalité des projets pilotes à travers différents programmes, tels que Forward-2030 qui vise à accélérer le déploiement des projets marémoteurs. Pour Ocean Energy Europe, l’association regroupant les professionnels de la filière, ce sont près de 100 GW qui pourraient être installés en Europe à l’horizon 2050. Observ’ER vient de mettre en ligne deux études de suivi du marché des applications individuelles solaires thermiques en France. Une première analyse se penche sur les chiffres du marché 2021 et les résultats sont bons. Après plus d’une décennie de bilans décevants, le segment des applications individuelles a connu une croissance particulièrement importante l’an passé. Les ventes de chauffe-eau solaires individuels (CESI) et de systèmes solaires combinés (SSC) ont progressé de plus de 50 % en métropole pour s’établir à 34 550 m2, contre 22 530 en 2020. Dans les territoires d’outre-mer, l’activité enregistre certes un recul en 2021 (89 050 m2 contre 101 285 m2 en 2020) mais reste à un niveau largement supérieur à celui de la métropole. Portés par des subventions finançant une large part des équipements, les chauffe-eau solaires individuels équipent désormais une bonne partie des particuliers des départements et régions d’outre-mer (DROM). La seconde étude est qualitative. Elle se base sur une dizaine d’entretiens avec des professionnels du secteur. Pour les acteurs du marché, la crise énergétique, l’augmentation des prix de l’électricité ou du gaz et la volonté d’autonomie toujours plus affirmée de la part des consommateurs sont les moteurs de ce rebond. Leurs perspectives à moyen terme sont bonnes puisque l’activité au cours du premier semestre 2022 continue de progresser. Les entreprises saluent également le rôle de MaPrimeRénov’, qui a permis d’élargir le nombre de consommateurs concernés, car le dispositif propose des aides financières bonifiées pour les revenus les plus modestes. En revanche, les professionnels estiment que la nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs, la RE2020, ne valorise pas correctement les solutions solaires, prolongeant ainsi un biais déjà dénoncé dans la précédente réglementation (RT2012). Les deux études sont librement disponibles en téléchargement sur le site d’Observ’ER. Dans sa mission d’observation des dynamiques des énergies renouvelables en Europe, EurObserv’ER propose une première estimation de la part de ces filières dans la consommation brute d’énergie finale pour chacun des États membres de l’Union européenne à fin 2021. Alors que l’UE à 27 avait affiché un ratio global de 22,09 % fin 2020, réalisant ainsi son objectif de 20 %, l’ensemble de l’Union aurait peu progressé en 2021. Les premières estimations avancent une part de 22,45 %, soit 0,36 point de mieux en un an. L’ensemble des filières renouvelables a fourni 15,2 Mtep d’énergie en plus l’an passé, passant de 209,6 à 224,8 Mtep, soit une croissance de 7,3 %. Toutefois, la consommation totale brute d’énergie finale (renouvelable et non renouvelable) de l’Union européenne aurait nettement augmenté, passant de 948,9 à 1 001,6 Mtep (+5,6 %). Ce phénomène s’explique essentiellement par l’effet de rattrapage de l’activité économique après une année 2020 marquée par un exceptionnel ralentissement mondial. La photo détaillée par pays permet de se rendre compte que des États membres auraient reculé en 2021, passant même pour certains en deçà de leur objectif fixé à fin 2020. C’est le cas du Luxembourg (passant de 11,7 % à 10,01 % pour un objectif 2020 à 11 %), de la Belgique (passant de 13 % à 11,4 % pour un objectif 2020 à 13 %) mais surtout de l’Irlande (passant de 16,16 % à 12,87 % pour un objectif 2020 à 16 %). Ces pays avaient utilisé en 2020 un mécanisme de flexibilité prévu par la directive énergies renouvelables permettant d’afficher dans leur bilan des Mtep produits dans un autre pays de l’Union avec lequel ils auraient passé un accord. Les données sur les transferts réalisés en 2021 n’étant pas encore publiques, EurObserv’ER ne les a pas intégrées dans sa simulation. La publication des premiers résultats officiels, probablement fin décembre, sera l’occasion de voir si ces pays ont reconduit ces transferts statistiques. Et la France dans tout cela ? Elle gagne à peine 0,2 point avec 19,3 % de part des énergies renouvelables dans son bilan total. Le pays, qui n’avait pas eu recours à des transferts l’an passé, n’a donc toujours pas atteint le seuil de 23 % fixé pour 2020 et affiche désormais une différence de 13,7 points à combler d’ici à 2030 pour atteindre le prochain objectif de 33 %. Le défi est gigantesque. D’une part, il implique une croissance deux fois plus importante des énergies renouvelables que celle constatée au cours de la dernière décennie. D’autre part, l’objectif national devrait, en toute logique, encore être rehaussé si l’Union européenne valide son programme RepowerEU qui vise une part de 45 % d’énergies renouvelables en 2030, contre 40 % pour l’instant. Après la biomasse, la géothermie. Le Syndicat mixte des réseaux d’énergie calorifique (Smirec) prévoit d’exploiter la nappe du Dogger qui se cache sous le Bassin parisien pour alimenter le réseau de chaleur de Saint-Denis, l’Île-Saint-Denis, Stains et Pierrefitte, dans le département de la Seine-Saint-Denis, en complément des chaufferies bois existantes. Si celles-ci permettent d’atteindre actuellement un taux d’énergie renouvelable de 55 %, le délégataire prévoit en effet d’étendre le réseau de 9 km vers le centre-ville d’Aubervilliers et les nouveaux quartiers de Port chemin vert et du Fort, et souhaite garder un taux d’alimentation par les énergies renouvelables supérieur à 50 %. Deux forages seront creusés à l’est de la commune de Saint-Denis, à un peu plus de 1 600 mètres de profondeur. Le premier extraira de l’eau du Dogger à environ 57 °C, qui sera réinjectée après utilisation via le second forage. Des pompes à chaleur (18 MW) récupéreront de la chaleur sur l’eau des retours du réseau pour la transférer à l’eau de départ. L’eau sera ainsi réinjectée non pas à 45 °C mais à 33 °C en moyenne sur l’année. L’ensemble de l’installation devrait ainsi permettre de produire 50 GWh/an, pour des besoins estimés à Aubervilliers à 52,7 GWh/an en 2025, l’appoint se faisant au gaz. L’investissement total représente 31 millions d’euros dont 9,5 millions apportés par l’Ademe et la région Île-de-France. L’enquête publique est actuellement en cours, les travaux devant débuter en février 2023 pour une mise en service à l’été 2024. La Ville de Soissons (Hauts-de-France) a confié à Idex la délégation de service public de son réseau de chaleur pour une période de 20 ans. Le nouveau délégataire aura pour mission de poursuivre la mue du réseau vers 85 % d’énergies renouvelables (contre 46 % actuellement) et ainsi de permettre à l’équivalent des 2 550 logements raccordés de profiter d’une énergie vertueuse. Une nouvelle chaufferie biomasse sera réalisée et la consommation d’électricité totale du réseau sera alimentée à 100 % par des sources renouvelables. Par ailleurs, le réseau sera modernisé et étendu, passant de 9,9 km à 26 km. Soixante sous-stations supplémentaires seront créées afin de concrétiser ce projet qui s’adresse aussi bien aux logements individuels qu’à l’habitat social et collectif. Le projet pourra bénéficier du soutien financier de l’Ademe, via son Fonds chaleur, du mécanisme des Certificats d’Économies d’Énergie ainsi que d’un dispositif de financement participatif qui proposera des taux bonifiés pour les Soissonnais. Le Haut-Commissariat au Plan, organe de l’État chargé de la réflexion prospective, a publié un plan destiné à développer la géothermie de surface (jusqu’à 200 mètres de profondeur). Élaboré avec l’appui du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), il décline un plan d’action en quatre volets pour rendre effectif le déploiement de cette énergie sur l’ensemble du territoire métropolitain. Le premier concerne la formation de professionnels du secteur avec un programme de sept ans pour 60 millions d’euros. Le second concerne l’offre de forage et d’équipement de chauffage des professionnels avec une montée en puissance sur sept ans pour pouvoir répondre à une future demande. Le troisième se concentre sur l’accessibilité au niveau des particuliers et des consommateurs tertiaires afin de réduire les coûts d’investissement et le risque financier grâce à des soutiens publics et ciblés. Enfin le quatrième volet propose de cartographier le territoire selon les zones les plus propices, notamment pour réduire les coûts et les risques des forages. La géothermie est aujourd’hui le moyen de chauffage renouvelable le moins développé en France. Elle présente pourtant un réel intérêt de par sa longévité et ses très faibles émissions de gaz à effet de serre, comme l’explique Observ’ER dans sa dernière étude qualitative du marché des pompes à chaleur individuelles.JANVIER 2025
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À l’issue d’une pré-sélection réalisée par un comité d’experts, les 12 innovations sélectionnées seront mises en valeur au sein d’un espace dédié, la Galerie de l’innovation, au cœur du Forum (Hall B3). Les lauréats seront dévoilés à l’issue de live pitchs devant le jury et les visiteurs, lors d’une cérémonie de remise des prix organisée sur le salon le 12 décembre.
La Région Occitanie Pyrénées / Méditerranée décernera également un Prix spécial Coup de Cœur à l’un de 12 projets nommés.
Pour découvrir les nominés et assister aux live pitchs, rendez-vous sur le Forum EnerGaïa les mercredi 11 et jeudi 12 décembre.
>> Prenez votre badge visiteur directement en ligne sur www.energaia.frSEPTEMBRE 2024
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