L’ACTU

L’ACTU HEBDOMADAIRE DES ENR

PPE
On en sait (enfin) plus


Devant initialement être présentées en juin 2018, la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ont finalement été dévoilées le 27 novembre. Présenté comme l’objectif n° 1, la réduction de la consommation d’énergie vise à multiplier les « bâtiments performants, rénovés et intégrant des énergies renouvelables. » Pour atteindre 40 % d’énergies renouvelables électriques dans la production nationale en 2030, « les filières principales […] seront l’hydroélectricité, le solaire photovoltaïque (PV) et l’éolien terrestre, puis progressivement l’éolien en mer dont la production augmentera au cours de la seconde période de la PPE. Les fortes baisses de coûts observées dans ces filières permettent des développements importants avec des soutiens publics limités. Les sources dont les coûts sont très élevés pour la production d’électricité (biomasse, géothermie) seront orientées prioritairement vers la production de chaleur et aucun soutien à la production d’électricité pour ces filières ne sera mis en œuvre », précise un communiqué du ministère de la Transition écologique et solidaire. L’accent est également mis sur la chaleur renouvelable, « vecteur essentiel de décarbonation. » Avec, notamment, l’ambition de « rendre obligatoire un taux minimum de chaleur renouvelable, qui sera instauré dans tous les bâtiments neufs (individuel, collectif et tertiaire) dès 2020 » et de « renforcer le Fonds chaleur dès 2018 avec un budget de 315 M€ en 2019 et 350 M€ en 2020 et en simplifier l’utilisation. » Les carburants biosourcés et le biogaz ou le gaz de synthèse (avec l’objectif que 10 % de la consommation de gaz soit d’origine renouvelable en 2030), ainsi que l’hydrogène, sont également encouragés. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a salué dans un communiqué « une trajectoire claire qui doit permettre une véritable montée en puissance des énergies renouvelables. » Mais l’organisme « souhaite poursuivre les échanges avec le gouvernement dans les prochaines semaines afin d'affiner les trajectoires de certaines filières, particulièrement les énergies marines renouvelables », a expliqué son président, Jean-Louis Bal. La PPE doit maintenant être traduite dans un projet de décret qui sera soumis, comme la SNBC, à une vaste consultation. Un projet de loi pour amender le report de l’objectif de baisse de la part du nucléaire à 50 % en 2035 – une date qui devient officielle – et non à 2025 comme inscrit dans la loi de transition énergétique de 2015 devra également être examiné par le Parlement.

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