L’ACTU

L’ACTU HEBDOMADAIRE DES ENR

RÉSEAU DE CHALEUR ET DE FROID
Enquête annuelle du SNCU : peut mieux faire


Le Syndicat National du Chauffage Urbain (SNCU) a présenté le 9 novembre son enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid pour 2020. Il ressort que le chauffage par les 833  réseaux de chaleur du territoire a livré 25,4 TWh net sur l’année 2020  (contre 25,6 TWh en 2019) pour une production brute de 30,4 TWh, soit 5,65 millions de tonnes de CO2 évitées. Le taux d’énergie renouvelable et de récupération utilisé dans les réseaux de chaleur augmente peu (+1,1 %) et atteint 60,5 %, dont la majorité (28,3 %) provient d’unités de valorisation énergétique des déchets, et de biomasse (21,2 %). Avec un contenu carbone de 129 g/kWh en analyse de cycle de vie, l’Ademe estime le coût de la tonne équivalent CO2 évitée par les réseaux de chaleur à 37 €, soit un prix inférieur à ceux pour l’éolien, le photovoltaïque ou les pompes à chaleur. Les 33 réseaux de froid, puisant l’eau dans les rivières, en mer ou dans les nappes géothermiques, ont quant à eux livré 0,81 TWh en 2020 (contre 0,96 TWh en 2019) avec un contenu moyen de 11 gCO2 / kWh. La présidente du SNCU pointe les besoins de soutenir le développement de tels réseaux par des subventions ciblées ainsi que la sensibilisation des élus. L’Île-de-France est toujours de loin la première région en termes de réseaux de chaleur (115) et de froid (9), mais aussi celle avec un des plus forts taux d’énergie fossile (46 %). Au niveau national, le gaz représente plus d’un tiers de l’énergie utilisée, malgré des objectifs d’utilisation de la part de la biomasse, de la géothermie et des déchets dans le mix énergétique national devant encore tripler à l’horizon 2030.

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