BIOMASSE
En Guyane, la biomasse en passe de remplacer le fioul
La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, en concertation avec Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité territoriale de Guyane a décidé de réorienter
le projet du Larivot, devant remplacer la centrale électrique au fioul de Dégrad-des-Cannes. La centrale de Dégrad-des-Cannes, pilier du système électrique guyanais, mise en service en 1982, a dépassé sa durée de fonctionnement initiale et devra impérativement cesser son activité en 2023 car non-conforme aux nouvelles normes réglementaires d'émissions de CO
2. La centrale du Larivot, initialement prévue pour marcher au fioul, va finalement être alimentée par des biocarburants dès sa mise en service, a confirmé la la préfecture de Guyane lundi 26 octobre. Le nouveau projet, inscrit dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie de Guyane, validée par décret le 30 mars 2017, sera situé près du port de Larivot (Cayenne) et sera alimenté par de la biomasse liquide (issue de colza) couplée à du photovoltaïque. Des essais avec biomasse liquide ont été concluants à la centrale de Jarry en Guadeloupe en juillet 2020. Selon Frédéric Maillard, président d’EDF Production Électrique Insulaire, filiale du Groupe EDF,
« Les filières d’approvisionnement en biomasse liquide, les plus pertinentes d’un point de vue environnemental et social, seront sélectionnées en totale conformité avec les directives européennes (réglementation RED 2 notamment). Toutes les filières non-éthiques comme l’huile de palme, ainsi que les OGM seront exclues. » Toujours selon Frédéric Maillard, 300 personnes seront en moyenne nécessaires, chaque jour, pendant les trois ans de la construction et 100 emplois durables sur la durée de vie de la centrale.