Paquet hiver
La Commission invitée à plus d’ambition
La Commission européenne a présenté ce mercredi son
paquet hiver, l'arsenal législatif censé mettre en œuvre les objectifs fixés à l'horizon 2030 par les États membres. Très attendue depuis plusieurs mois, la révision de pas moins de huit législations communautaires (1 000 pages) constitue la traduction législative des objectifs fixés à l'horizon 2030 par les États membres en 2014, un an et demi avant la COP21, et donc l’Accord de Paris. Rare entité à se réjouir de cette publication, la fédération européenne du solaire thermique (ESTIF, selon son acronyme anglais) accueille favorablement le nouvel objectif de chaleur renouvelable établie par la proposition de
nouvelle directive sur les énergies renouvelables. Elle dénonce dans le même temps « plusieurs incohérences dans le paquet hiver et le faible niveau général d’ambition en faveur du secteur des énergies renouvelables. » Nombreux sont les détracteurs de ce paquet. Ils dénoncent des lacunes sur l’ensemble des domaines concernés : développement des énergies renouvelables,
efficacité énergétique et
gouvernance du secteur de l'énergie. Dans un
document commun le CLER Réseau pour la transition énergétique, France Nature Environnement, la Fondation Nicolas Hulot (FNH), le Réseau Action Climat (RAC) et le WWF, dénoncent, entre autres, l’objectif de 27 % d'énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie par rapport à 1990. « Avec cet objectif, le rythme de développement des renouvelables dans la prochaine décennie serait la moitié du rythme annuel », précisent les ONG pour qui, afin de continuer au même pas, les renouvelables devraient représenter en 2030 45 % du mix.