L’ACTU

L’ACTU HEBDOMADAIRE DES ENR

GÉOTHERMIE
Jeux olympiques : la géothermie sera de la partie


Dernière ligne droite pour les organisateurs japonais des Jeux olympiques 2021. La France anticipe et prépare l’échéance 2024. Parmi les installations en construction, une centrale géothermique d’une puissance de 2,8 MW qui alimentera en chaud et en froid le futur village des athlètes. Ainsi que la tour et la zone d’activité dite Pleyel (dans la commune de Saint-Denis). Le tout via une extension du réseau de chaleur du Syndicat mixte des réseaux d’énergie calorifique (Smirec), le deuxième réseau de chauffage urbain d’Île-de-France. Cette nouvelle infrastructure utilisera une énergie à 68 % renouvelable. « Trois puits de production de 115 m3/h ont été forés. Ils récupèrent une eau à 14  degrés dans le Lutétien, à 60 mètres de profondeur », témoigne Elodie Delemazure, cheffe de projets chez Engie Solutions, le délégataire de service public du réseau. Les deux derniers des sept puits de réinjection seront opérationnels à la fin du mois. De même que le puits de secours. Pas de mauvaise surprise à ce stade. Même s’il faut attendre que les travaux soient terminés pour tester tous les puits en même temps. Et savoir avec certitude que les débits restent ceux qui ont été imaginés au départ. (Quand ce n’est pas le cas, il est parfois nécessaire de délaisser la géothermie de surface et de trouver un plan B : une chaufferie biomasse ou un forage jusqu’au Dogger par exemple… avec une équation économique qui impose de raccorder un nombre plus conséquent de bâtiments). Les puits terminés, viendra le temps de la construction de la centrale, des raccordements et la mise en service, le tout devant s’étaler sur 2022-23. Cent-vingt sous-stations parsèmeront alors les dix kilomètres de réseau. Des thermofrigopompes élèveront la température en hiver (65 degrés au départ, 45° à l’arrivée) et l’abaisseront en période estivale (5° au départ. 12° à l’arrivée). Ces températures ne correspondent pas aux autres branches du réseau du Smirec créées pour certaines en 1950 et qui transportent pour l’une de l’eau chaude, pour l’autre de la vapeur. Elles sont en revanche parfaitement adaptées aux technologies de diffusion de calories plus contemporaines. En l’occurrence aux besoins des 600 000 m 2 de planchers chauffants créés en même temps que l’extension de réseau.

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