Renault teste la charge bidirectionnelle à grande échelle

La charge bidirectionnelle est la rencontre entre la capacité de stockage des véhicules électriques et la production variable des énergies renouvelables. L’idée est d’utiliser les véhicules pour stocker l’électricité lorsque la production est importante, et la déstocker quand elle est plus faible… sans empêcher les utilisateurs d’utiliser les véhicules lorsqu’ils en ont besoin ! Cela permet non seulement de pousser au développement des énergies renouvelables, mais également d’offrir aux conducteurs une consommation électrique plus économique. C’est pourquoi le Groupe Renault a annoncé dans un communiqué l’expérimentation à grande échelle de ce principe, à travers toute l’Europe, en commençant par déployer une flotte de 15 ZOE à charge bidirectionnelle aux Pays-Bas et en Europe. Le but est de chercher les voies de la généralisation de ce nouveau modèle et de bâtir des standards communs.

10,6 GW de nouvelles capacités photovoltaïques en 2018

L’association américaine des industriels de l’énergie solaire (SEAI) a publié mi-mars les chiffres d’installation de solaire photovoltaïque pour l’année 2018, qui représentent 29 % des nouvelles capacités électriques, en diminution depuis 2016 du fait de la croissance plus importante des centrales thermiques au gaz naturel (54 % en 2018 contre 28% en 2016). Le SEAI estime à 10,6 GW les nouvelles capacités photovoltaïques pour 2018. Ce chiffre est en légère baisse de 2 % par rapport à 2017, et loin du pic de 2016 (15,1 GW) mais celui-ci s’expliquait par un afflux massif de projets cherchant à bénéficier du crédit d’impôt fédéral de 30% qui expirait à la fin de cette même année. Le niveau d’installation de 2018 reste cependant largement supérieur à celui enregistré en 2015 (7,5 GW). Le parc photovoltaïque total en opération à fin 2018 se montait à 62,4 GW, soit 75 fois plus qu’en 2008. Le SEAI note une reprise du marché résidentiel en 2018, mais les utilities restent majoritaires avec 58 % des capacités nouvellement installées. La puissance couverte par des Power Purchase Agreements signées avec des utilities et la fin du crédit d’impôt pour l’investissement résidentiel en 2021 augurent d’un rythme d’installations soutenu pour les prochaines années avec en ligne de mire le doublement du parc total américain sur 5 ans.

Neoen produira l’électricité solaire la moins chère du pays

Neoen, producteur français indépendant d’énergies renouvelables, a annoncé la signature du financement d’El Llano, parc photovoltaïque de 375 MW situé dans l’état d’Aguascalientes au Mexique. Localisé au centre du pays, El Llano sera détenu à 100 % par Neoen, explique l’entreprise dans un communiqué. Le projet a été lauréat en novembre 2017 du 3e appel d’offres public mexicain portant sur les énergies renouvelables. Avec un contrat de vente de l’électricité produite à moins de 19 dollars par MWh, il est l’un des projets solaires les plus compétitifs au monde, contribuant à la bonne performance et à l’indépendance du secteur électrique mexicain. Le chantier mobilisera jusqu’à 820 personnes au plus fort de sa construction et générera des retombées importantes pour les communautés locales. Le début de la production est prévu pour le deuxième trimestre 2020.

Legendre Energie remporte l’appel d’offre de Lorient Agglomération

Par un communiqué du 19 mars, l’entreprise Legendre énergie a annoncé avoir remporté un appel d’offres lancé par la Société d’Economie mixte XSEA, concernant l’élaboration d’une étude de faisabilité et la proposition de préconisations techniques pour un projet d’autoconsommation collective. Legendre Energie devient ainsi assistant maîtrise d’ouvrage pour ce projet qui aura lieu dans la commune de Ploemeur, dans le Morbihan. Il accompagnera le Parc Technopolitain de Soye, qui regroupe des entreprises innovantes et technologiques et une vingtaine de maisons individuelles, dans sa politique de déploiement des énergies renouvelables et de réduction de son empreinte carbone. D’après Legendre Energie, le potentiel maximum d’installations solaires du parc de Soye se situe entre 100 et 300 kW.

Un bilan encourageant pour 2018

« Au 31 décembre 2018, 635 installations produisant de l’électricité à partir de biogaz sont raccordées au réseau. Cela correspond à une capacité totale installée de 456 MW. Au cours de l’année 2018, 26 MW supplémentaires ont été raccordés », peut-on lire dans le Tableau de bord : biogaz pour la production d’électricité, publié fin février par le Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique et solidaire. Le document précise que les installations de méthanisation constituent plus des deux tiers du parc pour un tiers de la puissance totale et que la puissance des projets en file d’attente est de 69 MW à la fin de l’année 2018. Sur l’année 2018, la production d’électricité s’élève à 2,1 TWh, soit 0,4 % de la consommation électrique française, en hausse de 11 % par rapport à la production sur 2017. Des chiffres plutôt encourageants à l’heure où la filière a répété son mécontentement suite aux objectifs affichés dans le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), dévoilé fin janvier. Virginie Schwarz est d’ailleurs intervenue sur le sujet le 12 mars, à l’occasion de la convention de l’Association française du gaz (AFG). La directrice de l’Énergie au ministère de la Transition énergétique et solidaire a souligné que le développement des énergies renouvelables, et notamment du biométhane, doit s’accompagner d’une « optimisation du coût. » Elle a ajouté que « la PPE est un équilibre entre les préoccupations de développement de ces énergies renouvelables, et en particulier de celles qui ont les externalités les plus positives, mais aussi d’optimisation du coût de développement de ces renouvelables. »

120 députés montent au créneau

120 députés demandent au gouvernement des objectifs plus ambitieux en matière de biogaz et d’éolien en mer dans la future Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) dans une lettre transmise au Premier ministre Édouard Philippe le 7 mars et relayée par Ouest France le 8. Le collectif « Accélérons la transition écologique et solidaire », porté par les députés Matthieu Orphelin, Jean-Charles Larsonneur, Audrey Dufeu Schubert, Jimmy Pahun et Barbara Pompili, est à l’initiative de cette missive signée par des députés de tous bords politiques (à l’exception de la France Insoumise). Cette initiative a pour objectif de peser sur la procédure d’adoption de la PPE gérée par décret afin d’obtenir des objectifs rehaussés pour la production de biogaz et d’énergies marines renouvelables à l’horizon 2030. « Les énergies marines renouvelables et le gaz renouvelable disposent d’atouts évidents (…) Donnons-leur désormais une vraie perspective à travers des objectifs plus ambitieux dans la PPE : au moins 1 GW par an pour l’éolien en mer et une trajectoire des coûts réaliste qui préserve notre capacité à porter la part de gaz renouvelable à 10 % de notre consommation d’ici 2030 », écrivent les députés. Suite à la publication, fin janvier, de l’actuel projet de PPE, la filière du gaz renouvelable et des énergies marines renouvelables n’avaient pas caché leurs déceptions de voir raboter les objectifs de développement associés à leurs filières.

Symbio, tête de pont de l’ambition industrielle française

Dans un communiqué du 11 mars, Michelin et Faurecia ont annoncé leur alliance autour de la voiture électrique pour développer l’activité de Symbio, entreprise spécialisée dans la greffe de piles à combustible en tant que prolongateur d’autonomie. Ce, après que le 1er février dernier, le manufacturier de pneumatiques a fait de Symbio l’une de ses filiales. Michelin et l’équipementier automobile Faurecia unissent désormais leurs forces dans le domaine des piles à hydrogène en créant, via la signature d’un protocole d’accord, une co-entreprise regroupant leurs activités dans ce domaine et incluant la filiale Symbio. Cette société commune prendra, justement, le nom de Symbio et sera détenue à parts égales entre Faurecia et Michelin. Elle « produira et commercialisera des systèmes de piles à hydrogène pour les véhicules légers, utilitaires et les poids lourds. » Les deux partenaires affirment avoir « pour ambition de créer un leader mondial des systèmes de pile à hydrogène. » Par ailleurs, « la coopération entre Michelin et Engie […] dans le développement de l’écosystème hydrogène et en particulier en matière de mobilité hydrogène, profiteront à la co-entreprise », assure les deux nouveaux partenaires.

Emmanuel Macron reprend l’idée d’une banque européenne dédiée

« L’Union européenne doit fixer son ambition – 0 carbone en 2050, division par deux des pesticides en 2025 – et adapter ses politiques à cette exigence », explique Emmanuel Macron dans une tribune intitulée « Pour une renaissance européenne ». Pour ce faire, le président de la République plaide pour la création d’une « banque européenne du climat », explique-t-il dans ce texte publié le 4 mars, en amont des élections européennes qui auront lieu en France le 26 mai prochain. Cette proposition de banque dédiée avait déjà été faite par l’économiste Pierre Larrouturou et le climatologue Jean Jouzel dans le cadre de leur projet de Pacte européen Finance-Climat, présenté notamment au Sénat fin janvier. « De la Banque centrale à la Commission européenne, du budget européen au plan d’investissement pour l’Europe, toutes nos institutions doivent avoir le climat pour mandat », précise Emmanuel Macron.

L’Ademe recense les solutions pour l’agriculture

A l’occasion du Salon international de l’agriculture, l’Ademe a publié une étude sur l’efficacité énergétique dans l’agriculture. L’Agence a ainsi recensé « une multitude de solutions, pour les différents types de production, qui permettent aux agriculteurs de réduire significativement leur facture énergétique. Ces solutions technologiques et de changement des pratiques agricoles, une fois combinées, pourraient permettre de réduire jusqu’à 43 % la consommation énergétique des exploitations agricoles à l’horizon 2050 », explique-t-elle dans un communiqué. « Pour accompagner la diffusion de l’efficacité énergétique en agriculture, il est nécessaire d’agir à la fois sur les changements de comportement et sur les équipements », explique l’étude. Et l’Ademe de conclure : « Il est nécessaire de maintenir des dispositifs d’aide à l’investissement pour rendre ces technologies attractives pour les exploitations agricoles. La diffusion des solutions énergétiques à faible impact unitaire impose une massification auprès d’un grand nombre d’agriculteurs. Une partie des solutions repose probablement sur l’appropriation territoriale des enjeux par les acteurs agricoles et l’organisation collective à partir de collectifs d’agriculteurs, notamment les groupements de producteurs et les coopératives agricoles qui s’impliquent dans des démarches d’amélioration des performances énergétiques des exploitations agricoles. »

Engie se renforce avec l’acquisition de Vol-V Biomasse

Engie a annoncé le 26 février l’acquisition de la société spécialisée dans le biogaz Vol-V Biomasse, c’est à dire toute l’activité de Vol-Vdans la méthanisation : son bureau d’études, ses sociétés de projets, les effectifs qui développent et exploitent ses installations… « Engie dispose désormais d’un portefeuille de près de 80 projets et conforte ainsi son ambition de produire un volume de 5 TWh/an de biométhane à l’horizon 2030 », précise le groupe dans un communiqué. L’énergéticien « a pour objectif d’accompagner l’industrialisation de la filière pour baisser les coûts d’environ 30 % d’ici à 2030 et atteindre la parité avec le gaz naturel. » Créé en 2009, Vol-V Biomasse revendique « 7 centrales de production mises en service, 3 unités en cours de construction, 9 autres autorisées prêtes à construire et un portefeuille conséquent de projets en développement,« explique l’entreprise dans un communiqué. « Pour faire face aux prochains défis de la filière biométhane que sont l’industrialisation des procédés, le développement à très grande échelle et l’intégration de nouvelles briques technologiques, qui permettront une nécessaire baisse des coûts de production, le groupe Vol-V a souhaité passer le relais à Engie dont les ambitions et les moyens concordent pour accélérer cette évolution. »