Publié le 10/07/2025. Le 30 juin dernier, Teréga et GRDF ont inauguré à Auch (Gers) le premier poste de rebours biométhane d’Occitanie. Cet équipement permet d’inverser le flux habituel du gaz pour rediriger le biométhane injecté du réseau de distribution vers le réseau de transport. Ce procédé est utilisé lorsque la demande locale est trop faible, comme en période estivale ou le week-end. Il permet alors d’éviter les pertes, d’acheminer le gaz renouvelable excédentaire vers d’autres zones ou de le stocker. Les travaux du poste d’Auch ont débuté en décembre 2023. L’ouvrage, d’une capacité de transit de plus de 850 Nm³/h, a été mis en service en juillet 2024 et a nécessité près de 3 millions d’euros d’investissement. Deux autres projets de ce type sont également portés par l’entreprise dans le sud-ouest : l’un est déjà opérationnel depuis le mois dernier près de Nérac (Lot-et-Garonne), et un autre est attendu pour cet été à Boussens (Haute-Garonne).
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SOLAIRE THERMIQUE
Publié le 10/07/2025. Solar Brother, spécialiste français de la cuisson solaire et des équipements solaires thermiques, ouvre à nouveau son capital au grand public via la plateforme Crowdcube à partir du 10 juillet 2025, avec des tickets d’entrée dès 100 euros. Fondée en 2016, l’entreprise vise à accélérer la commercialisation de masse de sa gamme de produits solaires innovants. Lauréate du Concours Lépine avec son chauffage solaire SunAéro (médaille d’or) et sa marmite solaire COSMO (médaille de bronze), Solar Brother connaît un engouement croissant face à l’urgence climatique et à la crise énergétique. L’entreprise a déjà développé la plus large gamme de produits solaires grand public en Europe : fours, barbecues, douches, chargeurs, chauffage pour l’habitat, etc. Sa technologie repose sur la concentration des rayons du soleil, pour un usage aussi bien domestique qu’en extérieur. Elle a ouvert en 2024 à Carnoules (Var) un premier centre de démonstration solaire, accompagné d’un atelier de production. Cette levée de fonds vise à agrandir l’atelier, structurer la stratégie marketing, et renforcer les débouchés B2B, notamment dans la restauration et le camping. L’entreprise, labellisée Esus (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale), défend aussi des valeurs de durabilité, d’open-source et de production locale.
Une unité de CO₂ biogénique en Gironde
Publié le 03/07/2025. Le 30 juin 2025, Suez a inauguré une unité de valorisation de CO₂ biogénique sur son site de méthanisation à Saint-Selve, en Gironde. Ce site, baptisé Terres d’Aquitaine, incarne une approche circulaire complète de la valorisation des biodéchets issus de la grande distribution, des collectivités, de l’agroalimentaire et de l’agriculture. Avec plus de 45 GWh de biométhane injecté chaque année dans le réseau GRDF et 3 500 tonnes de CO₂ valorisées localement, le site devient un modèle de transition écologique territoriale. La Région Nouvelle-Aquitaine et l’Ademe ont soutenu ce projet à hauteur de 22 millions d’euros. La nouvelle unité, développée avec Prodeval, capte et liquéfie le CO₂, utilisé déjà par deux maraîchers pour enrichir l’air de leurs serres (pour favoriser la croissance des plantes), remplaçant le CO₂ fossile. D’autres usages (production d’algues, froid, extincteurs) sont envisagés. Le digestat solide du site a reçu en janvier 2025 une certification européenne et est distribué comme amendement agricole local. Suez et sa co-entreprise Terrial poursuivent les recherches pour développer sur le site des Terres d’Aquitaine des fertilisants adaptés aux sols difficiles.
Pompes à chaleur en Europe : un fort potentiel de croissance
Publié le 03/07/2025. L’Association européenne des pompes à chaleur (EHPA) vient de mettre en ligne une étude qui met en perspective les différents marchés européens. Au-delà du simple suivi des volumes écoulés, ce travail se penche sur les marchés annuels et les parcs installés de pompes à chaleur (PAC aérothermiques et géothermiques) de plusieurs pays, en calculant le nombre de PAC par habitant. Cette approche permet de distinguer les États qui ont encore du potentiel en termes d’équipement de ceux, plus avancés, où le renouvellement des appareils les plus anciens constitue le segment principal. En la matière, c’est la Norvège qui se distingue, avec un parc de 632 pompes à chaleur en service pour 1 000 foyers, soit un taux d’équipement de 63,2 %. La Finlande vient en deuxième position avec 524 PAC pour 1 000 foyers. En termes de marché annuel, ces deux pays gardent un bon rythme avec respectivement 48 et 33 PAC vendues en 2024 pour 1 000 foyers. À l’opposé on trouve le Royaume-Uni, qui affiche un niveau d’équipement de 19 PAC en service pour 1 000 foyers et un marché de 3,5 équipements vendus, toujours pour 1 000 foyers. Toutefois, l’étude souligne que, malgré une activité annuelle 14 fois moins importante que celle de la Norvège, le Royaume-Uni fait partie des trois seuls pays d’Europe où les ventes ont progressé en 2024 par rapport à l’année précédente – l’Irlande et le Portugal étant les deux autres. L’EHPA en conclut que les pompes à chaleur disposent encore d’une belle marge de progression. Ainsi, si les 19 pays de l’Union européenne couverts par l’étude avaient eu le même niveau d’activité que la Norvège, leurs ventes cumulées auraient été de 21,2 millions d’appareils en 2024, au lieu des 2,31 millions recensés l’an dernier.
Du biométhane de déchets en Saône-et-Loire
Publié le 26/06/2025. Le 19 juin, Veolia et Waga Energy ont inauguré une unité de production de biométhane sur le site de valorisation des déchets de Granges, en Saône-et-Loire. En fonctionnement depuis plusieurs mois, cette installation innovante alimente plus de 3 000 foyers du Grand Chalon et permet d’éviter chaque année l’émission de 3 300 tonnes de CO₂. Grâce à la technologie Wagabox, le biogaz issu des déchets est transformé en biométhane, une alternative renouvelable au gaz fossile, et injecté dans le réseau local via un raccordement de 4 kilomètres géré par GRDF. Ce projet remplace un moteur de cogénération sur le site, qui brûlait du biogaz pour produire chaleur et électricité, améliorant ainsi l’efficacité énergétique et l’impact environnemental du Pôle, qui traite jusqu’à 130 000 tonnes de déchets par an.
À Chalonnes-sur-Loire, la mairie chauffée par la géothermie
Publié le 26/06/2025. Coupler passage à la géothermie et rénovation énergétique, c’est le choix pertinent qu’a fait la commune de Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire) pour sa mairie. Trois forages descendant jusqu’à 200 mètres de profondeur sont prévus. Associés à une pompe à chaleur, ils auront pour mission d’assurer la totalité des besoins en chauffage l’hiver et le rafraîchissement l’été grâce à un système de géocooling. Cette installation, d’un coût de 345 315 €, est associée à une rénovation énergétique d’ampleur du bâtiment datant de 1865, qui accueille également le CCAS : isolation renforcée en laine de bois, changement des menuiseries, mise en service d’une VMC simple flux et optimisation de l’éclairage avec des Leds performantes. Le coût de l’ensemble des travaux, actuellement en cours, devrait être de 1,45 million d’euros HT financé à l’aide de subventions de la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) et du Syndicat intercommunal d’énergies de Maine-et-Loire (SIELM) ainsi que par une demande de fonds à la communauté de communes Loire, Layon, Aubance. Le programme national Action des collectivités territoriales pour l’efficacité énergétique (Actee) a pour sa part permis de financer en amont un audit énergétique et une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage.
Programmation pluriannuelle de l’énergie : inquiétant recul climatique à l’Assemblée
Publié le 19/06/2025. Du 16 au 20 juin, les députés planchent sur la prochaine programmation nationale de l’énergie (PPE) pour un vote sur la proposition de loi le 24 juin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la première journée d’échanges a débouché sur des évolutions aussi radicales qu’alarmantes. Sous couvert de « neutralité technologique », les députés ont validé une série d’amendements qui relèguent les énergies renouvelables au second plan, voire les excluent purement et simplement de la stratégie nationale. Ainsi, l’amendement n° 279, adopté dès l’ouverture des débats, impose désormais un objectif annuel de production d’énergie « décarbonée », sans distinction par type de filière. Plus inquiétant, un sous-amendement déposé par un député du Rassemblement national a retiré l’éolien et le photovoltaïque de la liste des énergies décarbonées. Une décision incompréhensible, alors que ces secteurs représentent aujourd’hui une part essentielle de la transition écologique de la France et de l’Europe. Enfin, un dernier amendement appelle à sortir du marché européen de l’énergie, menaçant l’un des piliers de la coopération énergétique européenne. Cette série de modifications place de fait le nucléaire au centre de la transition française, au détriment de la diversité du mix et de l’indépendance énergétique stratégique qu’offrent les renouvelables. Le tout allant dans un sens qui apparaît difficilement cohérent avec le droit de l’Union européenne.
Les énergies marines renouvelables victimes du stop-and-go politique
Publié le 19/06/2025. Mardi 17 juin 2025, le Cluster Maritime Français a présenté les résultats de l’édition 2025 de son Observatoire des énergies renouvelables en mer. Une publication qui intervient alors que l’Assemblée nationale débat de la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), un document stratégique pour la transition énergétique du pays. Ce nouvel opus dresse le portrait d’un secteur qui, s’il a vu son chiffre d’affaires 2024 progresser de 13 % l’an passé, enregistre cependant ses premiers tassements en termes d’emplois ou d’investissements. Avec 8 254 équivalents temps plein (contre 8 301 en 2023) et des investissements de 3 milliards d’euros (-20 % par rapport à 2023), le secteur traverse un premier trou d’air, causé par les hiatus dans le calendrier des appels d’offres des projets éoliens en mer, survenus dans la deuxième moitié des années 2010. Alors que le secteur français des énergies en mer peut mettre en avant de vraies réussites énergétiques (trois parcs en activité pour 1,5 GW) et économiques (l’émergence de plusieurs champions nationaux comme les Chantiers de l’Atlantique), les acteurs s’inquiètent des résultats de la prochaine PPE. Les professionnels réclament une feuille de route claire et ambitieuse pour pouvoir poursuivre le développement des différentes filières, avec notamment l’organisation d’un appel d’offres attendu en 2025 pour encadrer la mise en service des 8 à 10 GW d’éolien en mer encore manquants afin d’atteindre l’objectif de 18 GW fixé à 2035. Autre point attendu de la future programmation : la confirmation d’un appel d’offres commercial pour un parc de 250 MW en énergie hydrolienne, une filière pour laquelle la France est le seul pays à disposer de deux fermes pilotes en observation.
Développer les énergies renouvelables au niveau local
Publié le 12/06/2025. Le 6 juin, la Banque des Territoires et la Fédération des élus des Entreprises publiques locales (FedEpl) ont lancé le Réseau des Epl d’énergies renouvelables, un espace de coopération dédié aux collectivités et à leurs Entreprises publiques locales (Epl) engagées dans la transition énergétique. Ce réseau vise à favoriser les échanges, les synergies et l’accompagnement des projets d’énergies renouvelables à l’échelle locale. Depuis 2015, les Epl jouent un rôle croissant dans le développement des énergies renouvelables, avec 178 structures actives, dont 140 sociétés d’économie mixte (Sem). Le chiffre d’affaires du secteur a plus que doublé en 5 ans, atteignant 4,72 milliards d’euros. Les Epl permettent un pilotage local, alliant investissement public et expertise technique. La FedEpl soutient ces structures via des services techniques, juridiques et de formation, tandis que la Banque des Territoires, engagée dans un plan stratégique de 1,5 milliard d’euros, a déjà participé à 14 % de la puissance renouvelable installée en France. Le nouveau réseau permettra de partager les bonnes pratiques, renforcer les compétences et accélérer les projets. Une convention de partenariat est aussi prévue avec la FNCCR, renforçant les collaborations pour appuyer les Sem, Spl et SemOp dans leur rôle clé dans la transition énergétique des territoires.
Énergies renouvelables : les élus locaux veulent aller plus loin
Publié le 12/06/2025. L’association Énergies renouvelables pour tous et Observ’ER, l’observatoire des énergies renouvelables, ont présenté mercredi 11 juin les résultats d’une enquête menée par OpinionWay auprès d’un échantillon de 312 élus disposant de parcs éoliens ou photovoltaïques sur leur commune. À l’approche des élections municipales et dans un contexte de remise en cause des objectifs de la future loi de programmation énergétique, l’étude témoigne d’un fort soutien local au développement des énergies renouvelables, puisque 68 % du panel se déclarent satisfaits de leur présence sur leur territoire. Ce taux atteint même 70 % pour l’éolien. Au-delà de l’impact climatique, salué par 77 % des répondants, les élus soulignent les retombées fiscales importantes, en particulier pour l’éolien (73 %), et plus de la moitié d’entre eux (57 %) souhaitent installer de nouvelles unités sur leur territoire. L’enquête met en valeur des leviers d’amélioration, notamment sur le terrain des simplifications administratives, où des efforts sont attendus. Les réponses expriment également le souhait d’une implication accrue des collectivités dans les projets, via des prises de participation – un axe qui permettrait une meilleure acceptation et appropriation des projets par les populations locales. Présent lors de la conférence de presse, Dominique Ramard, vice-président de la commission Énergies renouvelables et Maîtrise de l’énergie de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) et maire de Saint-Juvat (Côtes-d’Armor), a commenté les résultats : « À rebours de certaines idées reçues, les élus locaux montrent un soutien clair aux énergies renouvelables sur leur territoire, qui leur permettent de réduire leur vulnérabilité énergétique en développant des projets locaux et décarbonés, et dont les retombées économiques abondent au budget des communes. » Les élus sont ainsi au diapason de ce que souhaitent leurs administrés (cf sondage Ifop pour Engie) : une accélération du déploiement des énergies renouvelables.