L’une des premières aires routières sans pétrole en France

Publié le 04/10/2024. Les travaux viennent officiellement de commencer pour la construction d’une nouvelle station multi-énergies sur l’aire de Dardilly (Rhône) le long de la route M6 (ex A6) et il s’agira de l’une des premières aires routières sans pétrole en France. Ce projet qui va être développé et exploité par GNVert et Engie Vianeo, deux marques d’Engie dédiées à la mobilité durable, s’inscrit dans la politique de transition énergétique portée par la Métropole de Lyon. La station distribuera du BioGNV à fort débit permettant d’avitailler tout type de véhicule : poids lourds, bennes à ordures ménagères, bus, véhicules légers. Une infrastructure de recharge pour véhicules électriques, d’une puissance de 300 kW à 500 kW avec dix points de charge, y sera également installée, accessible à tous les véhicules électriques. L’électricité fournie par les bornes de recharge sera garantie d’origine renouvelable.

Biométhane issu de déchets en Saône-et-Loire

Publié le 04/10/2024. Waga Energy, en partenariat avec Veolia, a lancé une nouvelle unité de production de biométhane sur le site de valorisation des déchets de Granges en Saône-et-Loire, marquant ainsi leur sixième projet commun en six ans. Cette unité utilise la technologie Wagabox pour épurer le biogaz produit afin d’en faire du biométhane, qui est ensuite injecté dans le réseau de gaz naturel. Avec une capacité de traitement de 600 m³/h et une production annuelle de 25 GWh, elle peut alimenter plus de 3 000 foyers tout en réduisant les émissions de CO2  d’environ 3 300 tonnes par an. Le site de Granges, qui traite jusqu’à 130 000 tonnes de déchets par an, améliore son efficacité énergétique en remplaçant un ancien moteur de cogénération biogaz par cette nouvelle unité d’injection de biométhane.

Niort passe à la chaleur renouvelable

Publié le 27/09/2024. La Ville de Niort projette de développer un réseau de chaleur urbain décarboné, en visant un mix énergétique avec 80 % d’énergies renouvelables. Deux réseaux existent actuellement : celui des Brizeaux, fonctionnant au bois énergie, et celui du Clou-Bouchet, alimenté au gaz. Ce dernier, propriété de Deux-Sèvres Habitat, doit être repris par la Ville car il ne peut plus être maintenu sous sa forme actuelle. Une étude de faisabilité a été lancée pour racheter et convertir le réseau du Clou-Bouchet aux énergies renouvelables. Deux options sont envisagées : récupérer la chaleur industrielle de l’entreprise Thébault, spécialisée dans la fabrication de panneaux de contreplaqué, ou installer une chaudière biomasse. La transition vers les énergies renouvelables permettra de stabiliser et réduire les coûts pour les abonnés, qui bénéficieront d’une TVA réduite à 5,5 %. Ce projet s’inscrit dans les objectifs de Niort Durable 2030 et du Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET), avec une réduction potentielle de 3 500 tonnes de CO2 par an.

166 300 emplois dans les énergies renouvelables en 2022

Publié le 27/09/2024. Parmi l’ensemble des études récurrentes réalisées par l’Ademe, celle portant sur les marchés et emplois de la transition énergétique est l’une des plus attendues. Chaque année à la rentrée, ce travail vient passer au crible le développement trois grands secteurs concourant à l’évolution des modes de production et de consommation en France non pas d’un point de vue énergétique mais économique à travers des indicateurs d’investissement, d’activité économique générée et d’emplois directs associés. Ces secteurs sont : les énergies renouvelables et de récupération, les transports terrestres et le bâtiment résidentiel. Pour le domaine des énergies renouvelables et de récupération les résultats sont bons puisqu’ils mettent en avant des hausses significatives d’emplois directs (166 330, +16,8 % par rapport à 2021) ainsi que de l’activité économique (46,1 milliards d’euros, +19 % par rapport à 2021). Il faut cependant noter que dans le périmètre de l’étude figure l’ensemble des filières renouvelables développées commercialement en France à l’exception de l’éolien en mer et des autres énergies marines. Sur la période 2020-2022, les investissements réalisés sur bon nombre de filières ont connu un développement nettement plus important que ce qui avait pu être observé au cours de la décennie 2010. Ainsi pour les filières EnR&R hors bâtiment résidentiel, les investissements dans de nouvelles centrales ont progressé de 63 % entre 2020 et 2022. Mieux encore, les filières appliquées au résidentiel (essentiellement les appareils de chauffage renouvelable) ont augmenté de 85 % en deux ans. Sans surprise les deux filières renouvelables les plus dynamiques en 2022 ont été le photovoltaïque et les pompes à chaleur aérothermiques. La première affiche une activité de 9,7 milliards d’euros – un record pour la filière – et 18 300 ETP (équivalents temps plein). La seconde est avec 66 570 ETP la première filière en termes d’emplois de tous les secteurs renouvelables. Une ombre pointe cependant : l’ensemble des trois secteurs couverts dans l’étude affiche un déficit pour le commerce extérieur qui a atteint un niveau inédit de 18,5 milliards d’euros. Ce passif est essentiellement le résultat des importations de voitures électriques, le photovoltaïque pèse tout de même pour 2,3 milliards dans ce déficit.

Chaufferie à combustibles solides de récupération dans les Hauts-de-France

Publiée le 19/09/2024. Suez et le sucrier Tereos, annoncent la construction de la première chaufferie à Combustibles Solides de Récupération (CSR) des Hauts-de-France pour une mise en service prévue en 2027. Cette installation permettra de remplacer 40 % de la consommation de gaz fossile de la sucrerie-distillerie d’Origny-Sainte-Benoite (Aisne), en utilisant des déchets non recyclables comme source d’énergie. La chaufferie traitera les déchets non dangereux non recyclés (bois, papiers, cartons, plastiques, mousse…) principalement enfouis aujourd’hui. Le projet vise à réduire les émissions de CO2 de Tereos de 65 % d’ici 2032. Il créera 150 emplois pendant la construction et 50 postes permanents, tout en contribuant à la transition énergétique et à l’économie circulaire.

Solaire thermique et géothermie main dans la main

Publiée le 19/09/2024. L’Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) et Enerplan, le syndicat professionnel de l’énergie solaire, ont signé une feuille de route visant à favoriser le couplage et le déploiement de solutions combinant solaire thermique et géothermie. La combinaison de ces deux énergies permet de réaliser du stockage intersaisonnier de chaleur solaire dans le sous-sol, afin de récupérer en période hivernale la chaleur estivale stockée. Cette feuille de route formalise la collaboration des deux entités sur ces sujets, qu’ils soient de nature technique, réglementaire ou de communication. L’objectif : éclairer les professionnels du secteur sur la pertinence de ces combinaisons. En 2023, les pouvoirs publics ont publié un Plan d’action pour le développement de la géothermie. Un plan équivalent pour la chaleur solaire est attendu pour 2025.

La géothermie, solution ad hoc pour le refroidissement

Publié le 13/09/2024. La géothermie permet de chauffer des bâtiments mais elle est également pertinente pour assurer la climatisation et le rafraîchissement. C’est ce que montre l’Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) dans une étude technico-économique qui compare les installations géothermiques à d’autres solutions de refroidissement dans cinq typologies de bâtiments :  maisons, logements collectifs, bureaux, commerces et établissements de santé. « Dans tous les scénarios techniques envisagés, qu’il s’agisse des sondes géothermiques verticales et des solutions de géothermie sur nappe, ces analyses démontrent des économies intéressantes par rapport aux solutions classiques », affirme Xavier Moch, expert géothermie de surface à l’AFPG. Si les solutions de géothermie nécessitent un investissement important au départ, elles présentent en effet des coûts d’exploitation réduits. L’avantage est d’autant plus marqué que les prix de l’énergie et de l’électricité ont tendance à augmenter. L’étude montre qu’à Paris par exemple, 875  millions d’euros de bénéfices pourraient être tirés sur 50 ans si toute la ville était climatisée par géothermie. Cette énergie renouvelable présente également des avantages environnementaux et sanitaires puisqu’elle atténue l’effet d’îlot de chaleur urbaine. Elle contribue à une diminution du taux de mortalité pendant les périodes de températures élevées, ainsi qu’à une réduction de la morbidité et de la perte de productivité.

Marché résidentiel 2023 : systèmes combinés et capteurs auto-stockeurs tirent leur épingle du jeu

Publié le 13/09/2024. Observ’ER (l’Observatoire des énergies renouvelables) vient de mettre en ligne son analyse du marché 2023 des applications solaires thermiques pour particuliers. Depuis une quinzaine d’années, la filière évolue avec une alternance de progressions et de reculs des chauffe-eaux solaires ou des installations combinées (eau chaude sanitaire plus chauffage) tout en restant sur des volumes de m2 de capteurs installés limités (moins de 100 000 m2 par an en métropole). En 2023, ce sont les systèmes solaires combinés (SSC) qui se sont tout particulièrement distingués avec un marché de près de 22 000 m2 et 59 % de mieux en un an. Les crises énergétiques et économiques récentes ont donné un nouveau souffle au solaire thermique. De plus en plus de particuliers ont recherché des solutions susceptibles de réduire leurs factures énergétiques, ce qui a profité au secteur et tout particulièrement aux SSC. Du côté des chauffe-eaux solaires individuels (CESI), le marché a progressé uniquement à la faveur du développement des capteurs auto-stockeurs. Introduite il y a moins de cinq ans, cette technologie associe un capteur solaire sous lequel est placé un réservoir d’eau, qui intègre un échangeur thermique contenant un fluide caloporteur. Moins cher et plus simple à installer, mais plus particulièrement destiné aux régions les plus ensoleillées, ce type d’équipements est rapidement monté en puissance en affichant un volume de 29 420 m2 en 2023, soit un meilleur niveau que celui des CESI traditionnels (28 900 m2). Le bilan du marché solaire thermique métropolitain en 2023 pourrait sembler positif s’il n’était confronté aux objectifs attendus de développement pour le secteur. La Stratégie française pour l’énergie et le climat (mise en consultation en novembre 2023) ambitionne 6 TWh de chaleur issue de solaire thermique pour 2030 en France métropolitaine, puis 10 TWh fin 2035. Les estimations pour 2023 font état de 1,58 TWh d’énergie générée, soit un niveau et une dynamique très loin de la trajectoire recherchée.

Quinze bus bioGNV pour le Grand Chambéry

Publié le 06/09/2024. Le 27 août, Grand Chambéry a inauguré cinq nouveaux bus bioGNV (gaz naturel pour véhicules), marquant une avancée significative dans la transition énergétique du réseau de transport public de l’agglomération. Ces véhicules, plus écologiques que les anciens bus diesel, font partie d’un investissement de 5,7 millions d’euros pour l’acquisition de 15 bus cette année, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports, responsable de 30 % des émissions nationales. Les nouveaux bus offrent également un meilleur confort avec des équipements tels que la climatisation, le wifi, des espaces dédiés aux fauteuils roulants et poussettes, ainsi que des systèmes de sécurité avancés. Grand Chambéry s’est fixé l’objectif d’acquérir un total de 30 bus d’ici quelques années, renforçant ainsi l’offre de transport en commun et contribuant à la diminution de la dépendance à la voiture individuelle.

1 000 kg d’hydrogène par jour à partir de déchets

Publié le 06/09/2024. La Ville de Créteil a annoncé le 28 août que les travaux de la nouvelle station de production et de distribution d’hydrogène renouvelable, ont commencé le 10 juin. Baptisée H2 Créteil, la station sera construite à côté de l’unité de valorisation énergétique Valo’Marne (UVE) appartenant à la société éponyme, filiale de Suez. À la fin des travaux, la station sera reliée à l’UVE et utilisera l’électricité produite par cogénération à partir de la combustion des déchets ménagers des 19 communes gérées par le Syndicat mixte de traitement des déchets urbains du Val-de-Marne, propriétaire de l’UVE. Cette nouvelle station produira 1 000 kg d’hydrogène par jour, générés par électrolyse de l’eau, grâce à la valorisation énergétique des déchets. Valo’Marne assure la majorité du financement de cette opération, estimé à 16,3 millions d’euros, pour laquelle 6,3 millions d’euros de subventions ont été obtenus : 1,7 million d’euros de l’Ademe, 1,1 million d’euros de la Région Île-de-France et 3,5 millions d’euros de fonds européens. La Caisse des dépôts complétera l’investissement par le biais de la Banque des territoires. Cette installation nécessitera douze mois de travaux avant sa mise en service à la mi-2025. Grâce à elle, environ 1 500 tonnes d’équivalent CO2 par an à l’échelle régionale devraient être évitées.