L’hydro organise ses portes ouvertes

Publié le 24/01/2025. À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau 2025, les 21, 22 et 23 mars, des centrales hydroélectriques françaises ouvriront leurs portes au public. Ces journées visent à faire découvrir la petite hydroélectricité, une énergie locale, propre et durable, issue de la force des rivières. Les visiteurs pourront participer à des visites guidées, rencontrer des producteurs locaux engagés dans la transition énergétique et explorer un patrimoine industriel et naturel souvent méconnu. À ce jour, une quinzaine de centrales sont inscrites, avec d’autres ajouts prévus. Ces journées sensibilisent aux enjeux de la transition énergétique et de la gestion de l’eau, tout en mettant en valeur l’innovation technologique et le savoir-faire industriel. L’entrée est libre et gratuite, avec inscription préalable. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.energiesdeleau.com.

Fin des appels d’offres biométhane injecté

Publié le 24/01/2025. Le gouvernement a annoncé les résultats de l’appel d’offres « biométhane injecté », lancé en décembre 2023 pour les installations de biométhane de plus de 25 GWh/an, qui visait un volume de projet de 500 GWh/an. Un seul lauréat a été désigné, pour une production de 37 GWh/an. Face à cette très faible souscription, le gouvernement a décidé de ne pas reconduire cet appel d’offres. Désormais, le soutien aux nouvelles installations de production de biométhane supérieures à 25 GWh/an reposera sur le mécanisme des certificats de production de biométhane (CPB), dont le cadre réglementaire a été finalisé en juillet 2024. Ce système impose aux fournisseurs d’intégrer une part de biométhane dans l’énergie distribuée à certaines catégories de consommateurs, avec une obligation applicable à partir de 2026. Un décret de juillet 2024 établit une trajectoire des volumes à atteindre pour 2026-2028. Parallèlement, le gouvernement engagera une concertation avec les acteurs de la filière pour définir les orientations post-2028, en cohérence avec la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC).

Présentation du 15e baromètre des énergies renouvelables électriques en France

Ce matin a eu lieu, dans les locaux parisiens de la FNCCR, la présentation du 15e baromètre des énergies renouvelables électriques en France, édité par Observ’ER (l’Observatoire des énergies renouvelables). Il met en lumière une année 2024 exceptionnelle, portée par le photovoltaïque. Avec une production record de 148 TWh (+9 TWh par rapport à 2023) et 6 GW de capacités supplémentaires raccordées, le parc total atteint désormais 78 GW. Cette croissance est principalement due au secteur solaire, qui a ajouté 4,5 GW grâce à l’essor des grandes centrales au sol et à l’autoconsommation, multipliant par quatre le rythme des raccordements par rapport aux années 2020. En revanche, l’éolien stagne, limité à 1,5 GW de nouvelles capacités annuelles, pénalisé par des contraintes réglementaires et administratives. L’éolien offshore reste incertain quant à sa capacité à respecter sa feuille de route. La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe un objectif ambitieux : atteindre 35 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique d’ici 2030, contre 29,9 % en 2023. Bien que ces cibles soient à portée, elles nécessitent de maintenir, voire renforcer, les dynamiques actuelles tout en surveillant la croissance de la demande électrique. Ce baromètre offre une vue complète des performances des huit filières sur l’année écoulée. En téléchargement libre ICI.

L’aéroport de Bordeaux passe à la géothermie

Publié le 16/01/2025. L’aéroport de Bordeaux annonce un projet de géothermie sur nappe qui sera opérationnel dès le premier semestre 2025. Ce projet intervient dans le cadre de la stratégie de décarbonation et d’efficacité énergétique de l’aéroport. Le système exploitera la chaleur des calcaires oligocènes, situés à 140 mètres de profondeur, pour chauffer et refroidir l’aéroport grâce à une boucle géothermale opérant entre 17°C et 22°C. Cette solution couvrira 40 % des besoins annuels en chaleur et 63 % en froid, complétée par les installations existantes de chaudières gaz et groupes frigorifiques. Les travaux, débutés en 2024, ont confirmé la viabilité technique des forages. La mise en service et les essais finaux sont prévus pour le début de 2025. Cette installation permettra de réduire annuellement 486 tonnes de CO₂ et 1 058 MWhep d’énergie primaire, soit l’équivalent de la consommation de 235 foyers.

Du carburant d’aviation issu de la biomasse

Publié le 16/01/2025. Le projet DEZiR, porté par Verso Energy en collaboration avec RTE, vise à capturer du CO2 biogénique (carbone contenu dans la biomasse d’origine agricole ou forestière, émis lors de sa combustion ou dégradation) et à produire du carburant d’aviation durable (e-SAF) dans la région de Rouen. Avec un investissement de 1,3 milliard d’euros, ce projet sera implanté à Alizay et Petit-Couronne et devrait être opérationnel en 2029. Le CO2, capté auprès de la chaudière biomasse d’Alizay, servira à produire 81 000 tonnes d’e-SAF par an, permettant d’éviter plus de 5 millions de tonnes de CO2 sur 25 ans. En parallèle, RTE assurera le raccordement électrique du site. Ce projet créera jusqu’à 1 400 emplois pendant la construction et 250 emplois directs et indirects lors de son exploitation. La concertation préalable, organisée par la CNDP du 13 janvier au 15 mars 2025, permettra au public de s’informer et de contribuer via des réunions publiques, des rencontres de proximité et un site web dédié. Cette initiative s’inscrit dans les efforts de décarbonation du transport aérien, en alignement avec les objectifs climatiques de l’accord de Paris.

Inauguration du réseau de chaleur du Technopôle Brest-Iroise

Publié le 09/01/2025. Le 19 décembre, Brest métropole a inauguré le réseau de chaleur du Technopôle Brest-Iroise, un centre de recherche situé en périphérie de Brest en Bretagne. Après 10 mois de travaux, une chaufferie biomasse de 2,2 MW alimente désormais 1 500  équivalents-logements, avec une énergie renouvelable à 80 %, issue de 3  500 tonnes annuelles de plaquettes forestières locales. Sur 5 kilomètres avec 38 sous-stations, ce réseau dessert l’Ifremer, l’Université de Bretagne Occidentale, et l’école d’ingénieurs  IMT Atlantique. Dotée de technologies innovantes comme des ballons de stockage thermique et un condenseur de fumées, la chaufferie optimise l’utilisation de la biomasse, réduisant les émissions de CO₂ de 2 500 tonnes par an. L’investissement total de 13,6 millions d’euros, cofinancé par Engie, Brest métropole et une subvention de l’Ademe de 4,8 millions d’euros, s’inscrit dans le plan climat de Brest métropole et a créé cinq emplois locaux. Le détail du projet est à lire dans notre numéro Le Journal des énergies renouvelables n° 269.

La Réunion s’équipe d’une station multifilières

Publié le 09/01/2025. Après cinq ans de travaux, le centre multifilière Run’Eva, situé à Saint-Pierre (île de La Réunion), a été inauguré le 18  décembre. Ce projet, répond à la saturation des capacités d’enfouissement des déchets sur l’île et s’inscrit dans les objectifs nationaux de transition énergétique. Déployé sur 7 hectares, le site regroupe 39 ouvrages, incluant des unités de tri des matières recyclables, de méthanisation des biodéchets et de valorisation énergétique des combustibles solides de récupération (CSR), avec une capacité de traitement de 145 000 tonnes de déchets par an. La turbine à vapeur installée produira 15 MW d’électricité, contribuant à l’autonomie énergétique de l’île et à la réduction de son empreinte carbone. Run’Eva a mobilisé jusqu’à 250 travailleurs et emploiera plusieurs dizaines de personnes à long terme.

Toul inaugure une chaufferie biomasse

Publié le 20/12/2024. Le 6 décembre 2024, la ville de Toul (Meurthe-et-Moselle) a inauguré la chaufferie biomasse de son nouveau réseau de chaleur. Ce réseau de 12,5  kilomètres, alimenté par une chaufferie biomasse de 8,5 MW, fournira une énergie renouvelable et locale à 2 400 équivalents logements, ainsi qu’à une cinquantaine de bâtiments publics et privés, dont l’hôpital, des écoles et des résidences. Le projet, réalisé et exploité par Engie Solutions via la société Toul Énergie, permettra de maîtriser durablement les coûts énergétiques en les décorrélant des fluctuations des prix des énergies fossiles. Le réseau sera totalement opérationnel au printemps 2025 et pourra être étendu pour accueillir de nouveaux raccordements. Chaque année, 10 250 tonnes de bois-énergie provenant d’un rayon de 120 kilomètres autour de Toul alimenteront la chaufferie.

Du biométhane issu des déchets dans le Lot-et-Garonne

Publié le 20/12/2024. Waga Energy va valoriser le biogaz produit par le site de stockage des déchets (30 000 tonnes par an) de l’Albié à Monflanquin (Lot-et-Garonne) en biométhane via une unité de méthanisation capable de produire 12 GWh de biométhane par an. Cette production, équivalente à la consommation annuelle de 3 000 foyers, sera injectée dans le réseau de gaz naturel local, alimentant particuliers et entreprises. Prévue pour fin 2025, cette unité réduira de 2 400 tonnes par an les émissions de CO₂. Outre l’alimentation en énergie propre du territoire, le biométhane pourra également desservir, sous forme de bio-GNV, des flottes de poids lourds via des stations Témob, soutenant la décarbonation de la mobilité lourde dans les agglomérations locales comme Villeneuve-sur-Lot et Agen.

Des projets à venir dans dix régions

Publié le 12/12/2024. L’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) dédié à la gazéification hydrothermale suscite un vif intérêt, avec 24 projets identifiés en France. Cette technologie innovante vise à transformer les déchets industriels, urbains et agricoles en gaz renouvelable injectable dans les réseaux. Répartis sur 10 régions, ces projets pourraient valoriser annuellement 1,25 million de tonnes de déchets, contribuant à l’économie circulaire. En complément, des ressources telles que l’eau, l’azote et les minéraux sont récupérées, réduisant l’impact environnemental. Les projets visent une capacité d’injection de 2 TWh/an d’ici 2030, équivalente aux besoins de chauffage de 175 000 foyers. Cette solution intéresse particulièrement les industriels, notamment dans la chimie, pour réduire leur dépendance au gaz fossile. La gazéification hydrothermale apparaît comme une alternative aux méthodes traditionnelles telles que l’incinération, réduisant l’empreinte carbone de 80 % et les impacts environnementaux jusqu’à 100 %.