Storengy et TIGF vont désormais permettre l’injection du biométhane de 1e génération dans leurs stockages souterrains, ont-ils annoncé le 1er juin dans un communiqué. « Cette décision, en augmentant de manière significative le potentiel d’injection de biométhane dans les réseaux, représente une avancée majeure vers l’atteinte des objectifs ambitieux fixés par l’État français », expliquent les deux entreprises, qui affirment que « son intégration dans les stockages souterrains ne génère pas d’impact supplémentaire par rapport au gaz naturel ». Le développement de l’injection de gaz renouvelable dans le réseau « passe notamment par la remontée de flux de biométhane des réseaux de distribution vers les réseaux de transport », avancent les deux partenaires, qui annoncent le lancement de deux sites pilotes (« rebours ») situés à Pontivy (Morbihan) et Pouzauges (Vendée). Depuis cette annonce, les derniers chiffres sur l’injection du biométhane ont été publiés par le ministère de la Transition écologique et solidaire, et ils sont encourageants. Une capacité supplémentaire de 86 GWh/an a ainsi été installée au cours du premier trimestre 2017, soit plus de trois fois plus qu’au cours de la même période de l’année précédente, et en augmentation de 20 % par rapport au quatrième trimestre 2016. Fin mars 2017, 32 installations injectaient du biométhane dans les réseaux de gaz naturel. Leur capacité s’élevait au total à 497 GWh/an, en progression de 21 % par rapport à la fin de l’année 2016. Enfin, la capacité des 252 projets en file d’attente atteignait presque 5 600 GWh/an au 31 mars 2017, en hausse de 10 % sur un trimestre.
Archives
Près de 10 millions d’emplois renouvelables fin 2016
Le secteur des énergies renouvelables a employé 9,8 millions de personnes dans le monde en 2016, en nette hausse par rapport à 2012, a annoncé l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) dans un rapport intitulé « Énergies renouvelables et emplois – Bilan annuel 2017 ». L’institution souligne que si quelque sept millions de personnes étaient employées par le secteur en 2012, le chiffre a augmenté d’environ 2,8 millions d’employés en quatre ans grâce à « la baisse des coûts et l’adoption de politiques favorables, qui ont stimulé les investissements et l’emploi ». Le nombre d’emplois dans le secteur photovoltaïque et le secteur éolien a plus que doublé au cours des quatre dernières années. Hors hydraulique, le nombre d’employés du secteur des énergies renouvelables a atteint les 8,3 millions en 2016. 9,8 millions d’emplois, si l’on compte les emplois directs dans les grands projets hydrauliques. La Chine, le Brésil, les Etats-Unis, l’Inde, le Japon et l’Allemagne sont les plus grands pourvoyeurs d’emplois dans le secteur, affirme le rapport.
Les chiffres du marché résidentiel
Observ’ER vient de mettre en ligne son étude sur le marché 2016 des pompes à chaleur dans le résidentiel. Les technologies aérothermiques sont en progression de 10 % par rapport à 2015. Les PAC air/eau continuent d’être portées par le secteur des habitations neuves tandis que les appareils air/air restent les plus diffusés avec une activité tournée essentiellement vers le remplacement d’anciens systèmes de chauffage électrique dans l’existant. Pour les appareils géothermiques, 2016 est en revanche marqué par un nouveau recul des ventes (- 6 %). Sur ce segment, l’activité s’est contractée de plus de 60 % en 5 ans.
Lancement d’un appel d’offres d’1,9 GW
La Russie a lancé le 30 mai un appel d’offres consacré aux énergies renouvelables visant une capacité maximale de 1,9 GW pour une mise en service des projets entre 2018 et 2022 : 250 MW en 2018, 300 MW en 2019, 350 MW en 2020, 500 MW en 2021 et 500 MW en 2022. Les offres peuvent être déposées jusqu’au 9 juin pour une publication des résultats prévue au plus tard le 30 juin. Si cet appel à projets concerne l’éolien, le solaire et l’hydroélectricité, l’énergie du vent devrait s’octroyer la plus grande part du gâteau. 450 MW de projets éoliens ont ainsi été déposés dès le jour d’ouverture de l’opération, s’est d’ailleurs félicité l’Association russe pour l’éolien (RIWA). Le finlandais Fortum, qui a récemment conclu une alliance avec Rusnano pour développer des projets éoliens en Russie, sera particulièrement attendu. Autre annonce d’appel d’offres, en Espagne cette fois : fort du succès de celui du 17 mai, le Premier ministre Mariano Rajoy a annoncé le 25 mai qu’une nouvelle enchère de 3 GW, comme la précédente, aurait lieu « avant l’été », sans plus de précisions. Il sera, comme lors du précédent, ouvert aux technologies éoliennes et photovoltaïques.
Transition énergétique : comment fait l’Allemagne
Dans son ouvrage récemment mis à jour et librement téléchargeable, Vincent Boulanger démontre, sans ignorer ses manques et travers, que la transition énergétique allemande n’est ni un gouffre financier, ni une catastrophe écologique, mais qu’elle peut au contraire être une chance, une opportunité à la fois économique et démocratique. Ainsi, les citoyens apparaissent au cœur de cette transition initiée par le gouvernement de coalition des sociaux démocrates et des verts en 1998 et créatrice de plus de 200 000 emplois entre 2004 et 2013. L’auteur, par ailleurs conseiller éditorial du Journal du Photovoltaïque et du Journal de l’Éolien, décrypte ces enjeux et déconstruit les mythes qui entourent ce grand projet.
Trois sites pour Engie au Mexique
Engie a annoncé le 23 mai avoir obtenu, avec son partenaire islandais Reykjavik Geothermal (RG), trois licences d’exploration dans la géothermie au Mexique. Délivrées par le ministère mexicain de l’Energie (SENER), ces concessions ont été obtenues à parité à la suite d’un accord de coopération conclu entre Storengy, filiale d’Engie, et RG en décembre 2015. Elles autorisent l’exploration de ressources géothermiques pour une période de trois ans, dans trois zones de 150 km2 chacune, dans l’État de Nayarit (nord-ouest), à Cerro Pinto et dans l’État de Puebla (centre), précise Engie dans un communiqué commun avec RG et le ministère. « L’attribution de ces permis d’exploration à un partenariat franco-islandais marque un jalon important dans la mise en œuvre de la réforme législative en faveur de l’énergie géothermique », a commenté Efrain Villanueva Arcos, directeur général des énergies propres du SENER. « Il s’agit en effet des premières entreprises 100 % étrangères à investir dans le secteur de la géothermie au Mexique », a-t-il ajouté. Pour rappel, le pays s’est doté d’une grande réforme énergétique en 2015. Elle encourage notamment les investisseurs privés à participer à la production d’électricité et l’augmentation de la production d’énergies renouvelables.
Lancement d’un appel d’offres de 210 MW
La ministre tunisienne de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Héla Cheikhrouhou, a annoncé le 17 mai le lancement d’un appel d’offres pour la construction de plusieurs installations utilisant des énergies renouvelables pour une capacité totale de 210 MW. Les candidats peuvent déposer leurs dossiers jusqu’au 15 novembre 2017, selon l’agence Ecofin qui précise que l’appel d’offres concerne principalement le photovoltaïque et l’éolien. Les installations auront des capacités de 10 MW et 30 MW, mais il est également prévu des mini-installations de 1 MW et 5 MW. L’investissement est estimé par le ministère à 400 millions de dinars (148 M€). « La première phase de l’appel d’offres sera clôturée le 15 novembre 2017. La seconde, pour sa part, sera clôturée le 15 août 2018 », a déclaré la ministre à l’occasion de l’inauguration du salon international des énergies renouvelables. Et d’ajouter qu’« une commission spéciale a été formée pour choisir les projets à mener. Ce choix sera basé sur plusieurs critères : l’expérience de l’auteur du projet, les compétences techniques, les capacités financières et les retombées environnementales du projet en question ». La Société Tunisienne d’Électricité et du Gaz (STEG) devrait par ailleurs signer des contrats de rachat d’électricité pour 60 MW de projets solaires, 70 MW de parcs éoliens et 10 MW de microcentrales.
Jean-Louis Borloo, nouveau président
Lors de son conseil d’administration du mardi 23 mai 2017, la Fondation Énergies pour le Monde, reconnue d’utilité publique depuis 1990, a renouvelé sa gouvernance. Jean-Louis Borloo a été élu, à l’unanimité, comme nouveau Président – il succède à Vincent Jacques le Seigneur en poste depuis 3 ans (et par ailleurs président d’Observ’ER, l’éditeur du Journal des Énergies Renouvelables). On ne présente plus cet ancien ministre de l’Écologie de 2007 à 2010, à qui l’on doit notamment l’organisation du Grenelle de l’environnement puis la préparation du « Paquet Climat Energie » adopté par l’Union européenne et qui a fortement stimulé les énergies renouvelables en France comme dans toute l’Europe. Depuis 2015, il s’est fait l’avocat de l’accès à l’énergie dans les pays du Sud, notamment en Afrique, où quelques 640 millions d’hommes et de femmes n’ont pas d’électricité. À ce titre, il a rencontré les 54 chefs d’Etats africains afin de les associer à sa démarche et faire de cette thématique un enjeu majeur de la COP21 à Paris. L’arrivée de Jean-Louis Borloo donne un nouveau souffle à la Fondation Énergies pour le Monde, qui œuvre depuis 30 ans pour l’accès à l’électricité dans les pays du Sud. Principalement active en Afrique et en Asie du Sud-Est, elle a permis d’électrifier déjà plus d’un million de bénéficiaires à partir de sources exclusivement renouvelables. Avec tous les autres acteurs du secteur, Énergies pour le Monde entend ainsi démultiplier son action avec l’appui de ses partenaires privés et l’engagement des pouvoirs publics français et européens.
Douze projets sélectionnés pour les Prix de l’Énergie durable 2017
Douze finalistes ont été sélectionnés pour l’édition 2017 des Prix européens de l’Énergie durable, qui récompensent des innovations remarquables dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Ces prix sont un événement majeur de la Semaine européenne de l’énergie durable (EUSEW), organisée pour la 12e fois en 2017, du 19 au 25 juin. La remise des prix se tiendra le 20 juin à Bruxelles, lors de la prestigieuse Conférence politique de l’EUSEW. Un français parmi les finalistes (catégorie consommateur) : Topten. Ce portail web multipays oriente les consommateurs vers des appareils économes en énergie, fournit des conseils en matière d’économie d’énergie et facilite la production et la vente au détail de produits plus écologiques, ainsi que le soutien politique dans ce domaine.
Global Bioenergies ajoute des cordes à son arc
L’entreprise française Global Bioenergies a inauguré la semaine dernière une unité pilote de production de biogaz à partir de sucre sur le site de l’institut Fraunhofer de Leuna, en Allemagne. La start-up transforme du glucose de maïs (pour l’instant) en bio-isobutène dans un fermenteur où elle a introduit des bactéries génétiquement modifiées. Le gaz obtenu sert aussi bien à produire du biocarburant (iso-octane) que des plastiques, du verre et des cosmétiques. Elle a par ailleurs annoncé la signature d’un accord portant sur la démonstration industrielle d’une nouvelle chaîne de valeur articulant autour de son procédé isobutène les technologies de Clariant et d’INEOS, deux groupes européens de chimie. Il s’agit de convertir la paille de blé résiduelle, mal valorisée aujourd’hui, en isobutène renouvelable de seconde génération. Le programme, d’un coût total de 16,4 M€, est soutenu à hauteur de 9,8 M€ par le Bio-Based Industries Joint Undertaking (BBI-JU), le complément restant à la charge des participants. Global Bioenergies recevra 4,4 M€ pour des opérations à mener sur son site de R&D d’Evry et son pilote de Pomacle (tous deux en France), ainsi que sur son démonstrateur industriel de Leuna.