Observ’ER lance la 16e opération “Architecture Solaire Architecture d’Aujourd’hui”, anciennement connue sous l’appellation “Habitat Solaire Habitat d’Aujourd’hui”. Elle a pour but de promouvoir l’architecture bioclimatique et l’intégration des énergies renouvelables dans le bâtiment. La sélection finale présentera des réalisations exemplaires dans leur utilisation des règles de l’architecture solaire passive, la prise en compte de la qualité des ambiances et le recours aux énergies renouvelables. La sélection cherchera à donner une approche de la diversité régionale (métropole et DOM) des réalisations architecturales. Elle fera l’objet d’une publication en 2018. Dans cette perspective, nous sommes à la recherche de bâtiments avec une approche bioclimatique forte, dans les maisons individuelles, les logements collectifs et les bâtiments tertiaires, que ce soit pour de la construction neuve ou de la rénovation. Les bâtiments tendant vers la basse consommation énergétique (BBC), le passif ou le bâtiment à énergie positive (Bepos) sont recherchés. Tous les bâtiments doivent avoir été mis en fonctionnement au plus tard en septembre 2016, afin de pouvoir faire état d’une année complète d’utilisation. Architectes, bureaux d’études et maîtres d’ouvrage, pour participer ou pour signaler un bâtiment remarquable, contactez Marion Blein marion.blein@energies-renouvelables.org ou au 06 75 94 76 45.
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L’Actu revient le 6 septembre
Votre rendez-vous hebdomadaire avec les dernières nouvelles des énergies renouvelables revient dès le 6 septembre. Toute l’équipe de l’Observatoire des énergies renouvelables et du Journal des Énergies Renouvelables vous remercie pour votre fidélité et vous souhaite un très bel été !
L’État des énergies renouvelables en Europe 2016 en ligne !
Collecte, riche et complète, de données sur les sources d’énergies renouvelables de l’Union européenne, l’édition 2016 de L’État des énergies renouvelables en Europe, publié depuis 17 ans par Observ’ER, est en ligne ! Un tour d’horizon de l’état et de la dynamique des filières, éolienne, photovoltaïque, solaire thermique, pompes à chaleur, biocarburants, biomasse solide, petite hydraulique, biogaz, énergies géothermique, solaire thermodynamique, incinération des ordures ménagères ou encore énergies marines renouvelables. De nouveaux indicateurs ont été ajoutés, sur les coûts, les combustibles fossiles évités, l’innovation et la compétitivité, et la flexibilité du système électrique. Téléchargement libre.
Les EnR seront l’option la moins chère d’ici à 2020
Les analystes de la banque Morgan Stanley ont publié, le 6 juillet, une étude estimant que les énergies renouvelables deviendront l’option la moins chère et la plus rapide pour la production d’électricité et de chaleur, d’ici à 2020, du fait de choix économiques favorables.« Nous prévoyons que d’ici 2020, les énergies renouvelables seront la forme la moins coûteuse d’une nouvelle génération d’énergie pour toute la planète », à l’exception de quelques pays d’Asie du Sud-Est. Les énergies renouvelables seraient sur le point de s’imposer de façon inéluctable, et en dépit de toute entrave, y compris politique : « indépendamment de l’intention annoncée par le président Trump de se retirer de l’accord de Paris, nous prévoyons que les États-Unis dépasseront l’engagement de Paris de réduire de 26 à 28 % leurs émissions de gaz à effet de serre en 2025 par rapport à 2005 ». En Europe, décrite comme une « carte postale du futur », les objectifs de Paris pourraient également être dépassés.
GE prévoit 345 suppressions de poste à Grenoble
Le groupe américain General Electric, qui avait racheté fin 2015 l’ensemble des activités énergie d’Alstom, envisage la suppression de 345 emplois sur les 800 du site de sa filiale General Electric Hydro à Grenoble (spécialisée dans la production de turbines hydrauliques). Dans un courrier interne, le PDG de General Electric Hydro, Yves Rannou, mentionne des « difficultés majeures », notamment « une structure de coût excessivement élevée ». Les postes visés sont « essentiellement la fabrication des turbines hydrauliques, mais aussi l’ingénierie ». Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) va être enclenché le 19 juillet. GE, qui avait fait de la France son siège mondial pour l’activité hydraulique, avec 3 sites situés à Grenoble, Belfort et au siège de GE Renewable Energy dans les Hauts-de-Seine, s’était engagé au moment du rachat, à créer 1 000 emplois nets d’ici fin 2018.
Nicolas Hulot veut accélérer sur les énergies renouvelables
« Il faudra accélérer (sur les énergies renouvelables) car la France est en retard sur les objectifs de la loi de transition énergétique » (32 % en 2030), a expliqué Nicolas Hulot le 6 juillet, lors de la présentation de son plan climat. « Des mesures seront prises pour simplifier encore le développement des énergies en mer, de la géothermie, de la méthanisation, et des expérimentations seront réalisées afin de permettre de réduire le temps moyen de développement de ces projets », a promis le ministre de la Transition écologique et solidaire. La programmation des appels d’offres sur la durée du quinquennat d’Emmanuel Macron sera présentée d’ici fin 2018, dans le cadre de la révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie, a-t-il également assuré. Une liste d’appels d’offres sera également publiée par le gouvernement dans le cadre des assises de l’outre-mer. L’augmentation des moyens du fonds chaleur sera étudiée par le gouvernement et « BPI France mettra en place un prêt sans sûreté de longue durée dédié au développement des méthaniseurs. » Enfin, le ministre entend « faire de la place de Paris le pôle international de la finance verte », en soutenant notamment la création de labels de référence, et l’émission d’obligations vertes (green bonds).
Inauguration de la chaufferie de Saint-Denis
Engie a inauguré le 4 juillet, à Saint-Denis, une chaufferie biomasse, en service depuis cet hiver, qui alimentera de façon désormais majoritaire le troisième plus grand réseau de chauffage urbain de France, le réseau Plaine Commune Energie, long de 60 km. Un investissement qui représente 33,5 millions d’euros, soutenu par l’Ademe à hauteur de 4,4 millions d’euros et par la Région Île-de-France pour 2 millions d’euros. D’une puissance de 26,5 MW, cette chaufferie biomasse sera alimentée par 38 000 tonnes de bois par an issues de plaquettes forestières, de broyat de palette, de résidus de scierie et d’élagage. Elle procurera chauffage et eau chaude à des appartements, bureaux, bâtiments publics représentant l’équivalent de 40 000 logements, « permettant de préserver l’environnement et de lutter contre la précarité énergétique », a déclaré le maire de Saint-Denis, Laurent Russier. Engie estime pour sa part, que la chaufferie permettra d’éviter l’émission de 56 250 tonnes de CO2 par an.
Enercoop et France Hydro Électricité changent de tête
Les nominations de deux femmes ont été annoncées, le 29 juin, à la tête d’Enercoop et de France Hydro Électricité (FHE). Du côté du fournisseur coopératif français d’électricité issue à 100 % des énergies renouvelables, Amandine Albizzati, 38 ans remplace Mathieu Richard. Elle dirigeait les relations institutionnelles de la banque éthique La Nef depuis 2010, ce qui l’a amenée, en février, à faire avec Enercoop, dont elle était administratrice depuis 2013, une levée de fonds de 1,5 M€. Christine Etchegoyhen, 45 ans, gérante de la société familiale Forces Motrices de Gurmençon, a pour sa part été désignée à l’unanimité par le conseil d’administration de FHE. Elle succède à Anne Penalba, qui a dirigé le syndicat professionnel représentant la petite hydroélectricité pendant 11 ans, et à qui elle a rendu hommage : « Je m’attacherai à défendre au mieux les intérêts (de FHE), pour que la petite hydroélectricité perdure et se développe en respectant son caractère patrimonial, en améliorant son savoir-faire et en renforçant les liens entre les différents acteurs. Je poursuivrai les efforts engagés par Anne Penalba pour accompagner les producteurs d’hydro, en tant qu’acteurs économiques attachés à leurs territoires, dans leur volonté de produire une énergie renouvelable locale, propre et décarbonée. »
Objectif du gouvernement : neutralité carbone en 2050
Le Premier ministre, Edouard Philippe, dans sa déclaration de politique générale du 4 juillet, a repris l’objectif ambitieux souhaité par Nicolas Hulot, d’une “neutralité carbone” à l’horizon 2050, soit au-delà de ce que préconise la loi de transition énergétique. La France s’engage ainsi, non pas à cesser d’émettre du CO2, mais à compenser ces émissions par divers procédés : plantations d’arbres, essor des nouvelles technologies et des énergies renouvelables… Le directeur général du WWF, Pascal Canfin, a qualifié d’ « intéressants » ces objectifs, tout en attendant de « voir concrètement les moyens mis à disposition ». Il s’en est toutefois félicité, « puisque c’est finalement le grand objectif de l’accord de Paris », qui « donne le cap pour les arbitrages liés à l’annonce du plan climat », que Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, doit dévoiler jeudi 6 juillet.
Un livre blanc pour un nouvel élan
Avec des prix de marché qui ont chuté d’un tiers depuis 2010, et une pression accrue de la fiscalité et des normes environnementales, « on arrive à la fin de la résilience de la filière », a expliqué à l’AFP Anne Pénalba, présidente du syndicat professionnel France Hydro Electricité, en présentant, le 27 juin, un livre blanc sur l’état de la filière. À titre d’exemple, les taxes locales ont grimpé ces dernières années, pour atteindre environ 10 €/MWh, soit un tiers du prix de vente sur le marché. Pour y remédier, la filière réclame des exonérations fiscales sur les nouveaux projets, ou, par exemple, sur les investissements réalisés pour protéger la biodiversité et qui sont assujettis à la taxe foncière. Plus généralement, le document intitulé « L’hydroélectricité à la croisée des chemins » en appelle à une « meilleure cohérence » entre les réglementations et les objectifs de développement des énergies renouvelables. Toujours selon Anne Pénalba, il serait possible de produire 11,7 TWh d’électricité supplémentaire (+ 17 % par rapport à aujourd’hui), mais « deux tiers du potentiel sont bloqués par des réglementations environnementales ».