Chiffres de marché 2016

Observ’ER vient de mettre en ligne son étude annuelle sur le marché 2016 des installations solaire thermiques individuelles. Une nouvelle fois, les chiffres sont en forte baisse par rapport à 2015 (- 32 %, pour un marché total de 32 610 m2). Les CESI (chauffe-eau solaires thermiques) constituent le segment qui souffre le plus, avec – 33 %. Ces équipements n’arrivent pas à s’implanter de manière suffisante dans le secteur du neuf, où ils sont concurrencés par le chauffe-eau thermodynamique (CET), moins cher à l’achat et ne nécessitant pas de monter sur le toit lors de l’installation. En rénovation, la prolongation du crédit d’impôt pour la transition énergétique n’a pas eu d’impact sur les ventes. L’étude présente également des indicateurs d’évolution des prix moyens des installations et du chiffre d’affaires global de l’activité. En 2016, celui-ci était évalué à 40 millions d’euros, soit une diminution de 32 % en un an. Mal en point, le secteur espère une réglementation environnementale (RE 2018) qui prenne réellement en compte les apports et les performances de ses applications pour rebondir.

La France en retard sur sa trajectoire

Les énergies renouvelables représentent 15,7 % de la consommation finale brute d’énergie en 2016, selon un récent rapport du Commissariat général au développement durable, intitulé « Les énergies renouvelables en France en 2016 ». Si cette part a progressé de 6,5 points en l’espace de onze ans, dont 0,5 point entre 2015 et 2016, la France accuse un retard par rapport à son Plan national d’action en faveur des énergies renouvelables (PNA EnR), lequel établit des trajectoires à suivre pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la directive 2009/28/CE (23 % en 2020), explique le document. Avec 24,1 Mtep réalisés contre 29,1 Mtep attendus en 2016, l’écart est de 17 %. Un déficit qui concerne les consommations d’électricité et de chaleur. A contrario, dans le secteur des transports, la part des énergies renouvelables dépasse légèrement la trajectoire prévue initialement. La consommation finale brute d’énergies renouvelables est en hausse (+ 8,7 Mtep depuis 2005, soit une progression de 57 %), à l’inverse de la consommation finale énergétique, en baisse (- 13,3 Mtep depuis 2005, soit un recul de 8 %). Les plus gros contributeurs à la croissance des énergies renouvelables depuis 2005 sont : les biocarburants (près de 30 %, + 2,5 Mtep), les pompes à chaleur (près de 25 %, + 2,0 Mtep), suivis de l’éolien (+ 1,8 Mtep), de la biomasse solide pour le chauffage (+ 1,6 Mtep) et du solaire photovoltaïque (+ 0,7 Mtep). À l’inverse, l’hydroélectricité s’est repliée de 9 % sur la même période, ne représentant plus que 21 % de la consommation d’énergie renouvelable en 2016, contre 37 % en 2005.

Cinq usines ouvrent leurs portes au public

Le 16 septembre aura lieu, dans 5 usines en France, la Fête du granulé de bois. À l’initiative de Propellet France, l’association nationale du chauffage au granulé de bois, cet événement a pour objectif de mieux faire connaître ce mode de chauffage. Des visites pédagogiques et des animations seront ainsi proposées tout au long de la journée sur les différents sites partenaires. L’occasion de découvrir comment les coproduits de bois sont valorisés et transformés en granulés. Les cinq usines concernées sont : SGA à Arlanc (63), Vert Deshy à Meximieux (01), MG granulés à Argenteuil-sur-Armançon (89), Siat Braun à Urmatt (67) et 3bois à Varennes-sur-Allier (03). L’ensemble du programme de cette journée est à retrouver ici.

L’injection à la fête

La production de biométhane injecté dans les réseaux poursuit sa progression au deuxième trimestre 2017. « À 97 GWh, elle augmente de 13 % par rapport au premier trimestre 2017 », indique le service de la donnée et des études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique et solidaire, dans son tableau de bord “biométhane injecté dans les réseaux de gaz” du deuxième trimestre 2017. Fin juin 2017, la capacité des 35 installations injectant du biométhane s’élevait, au total, à 533 GWh/an, soit une progression de 30 % par rapport à la fin de l’année 2016. Une capacité supplémentaire de 123 GWh/an a ainsi été installée au cours du premier semestre 2017, soit deux fois plus qu’au cours des 6 premiers mois de 2016. Si les unités de méthanisation constituent l’essentiel du parc (78 % de la capacité totale), les petites installations, de capacité unitaire inférieure à 15 GWh/an, représentent la moitié de la capacité de production totale du parc national. Côté biogaz pour la production d’électricité, le bilan est moins enthousiasmant. « Au cours du premier semestre 2017, 15 MW ont été raccordés, soit un rythme de raccordement comparable à celui du premier semestre 2016 », annonce le tableau de bord du deuxième trimestre 2017. La production d’électricité s’est ainsi élevée à 920 GWh au premier semestre 2017, en baisse de 1 % par rapport au second semestre 2016.

Ouverture de la sélection “Architecture Solaire Architecture d’Aujourd’hui”

Observ’ER lance la 16e opération “Architecture Solaire Architecture d’Aujourd’hui”, anciennement connue sous l’appellation “Habitat Solaire Habitat d’Aujourd’hui”. Elle a pour but de promouvoir l’architecture bioclimatique et l’intégration des énergies renouvelables dans le bâtiment. La sélection finale présentera des réalisations exemplaires dans leur utilisation des règles de l’architecture solaire passive, la prise en compte de la qualité des ambiances et le recours aux énergies renouvelables. La sélection cherchera à donner une approche de la diversité régionale (métropole et DOM) des réalisations architecturales. Elle fera l’objet d’une publication en 2018. Dans cette perspective, nous sommes à la recherche de bâtiments avec une approche bioclimatique forte, dans les maisons individuelles, les logements collectifs et les bâtiments tertiaires, que ce soit pour de la construction neuve ou de la rénovation. Les bâtiments tendant vers la basse consommation énergétique (BBC), le passif ou le bâtiment à énergie positive (Bepos) sont recherchés. Tous les bâtiments doivent avoir été mis en fonctionnement au plus tard en septembre 2016, afin de pouvoir faire état d’une année complète d’utilisation. Architectes, bureaux d’études et maîtres d’ouvrage, pour participer ou pour signaler un bâtiment remarquable, contactez Marion Blein  marion.blein@energies-renouvelables.org ou au 06 75 94 76 45.

L’Actu revient le 6 septembre

Votre rendez-vous hebdomadaire avec les dernières nouvelles des énergies renouvelables revient dès le 6 septembre. Toute l’équipe de l’Observatoire des énergies renouvelables et du Journal des Énergies Renouvelables vous remercie pour votre fidélité et vous souhaite un très bel été !

L’État des énergies renouvelables en Europe 2016 en ligne !

Collecte, riche et complète, de données sur les sources d’énergies renouvelables de l’Union européenne, l’édition 2016 de L’État des énergies renouvelables en Europe, publié depuis 17 ans par Observ’ER, est en ligne ! Un tour d’horizon de l’état et de la dynamique des filières, éolienne, photovoltaïque, solaire thermique, pompes à chaleur, biocarburants, biomasse solide, petite hydraulique, biogaz, énergies géothermique, solaire thermodynamique, incinération des ordures ménagères ou encore énergies marines renouvelables. De nouveaux indicateurs ont été ajoutés, sur les coûts, les combustibles fossiles évités, l’innovation et la compétitivité, et la flexibilité du système électrique. Téléchargement libre.

Les EnR seront l’option la moins chère d’ici à 2020

Les analystes de la banque Morgan Stanley ont publié, le 6 juillet, une étude estimant que les énergies renouvelables deviendront l’option la moins chère et la plus rapide pour la production d’électricité et de chaleur, d’ici à 2020, du fait de choix économiques favorables.« Nous prévoyons que d’ici 2020, les énergies renouvelables seront la forme la moins coûteuse d’une nouvelle génération d’énergie pour toute la planète », à l’exception de quelques pays d’Asie du Sud-Est. Les énergies renouvelables seraient sur le point de s’imposer de façon inéluctable, et en dépit de toute entrave, y compris politique : «  indépendamment de l’intention annoncée par le président Trump de se retirer de l’accord de Paris, nous prévoyons que les États-Unis dépasseront l’engagement de Paris de réduire de 26 à 28 % leurs émissions de gaz à effet de serre en 2025 par rapport à 2005 ». En Europe, décrite comme une « carte postale du futur », les objectifs de Paris pourraient également être dépassés.

GE prévoit 345 suppressions de poste à Grenoble

Le groupe américain General Electric, qui avait racheté fin 2015 l’ensemble des activités énergie d’Alstom, envisage la suppression de 345 emplois sur les 800 du site de sa filiale General Electric Hydro à Grenoble (spécialisée dans la production de turbines hydrauliques). Dans un courrier interne, le PDG de General Electric Hydro, Yves Rannou, mentionne des « difficultés majeures », notamment « une structure de coût excessivement élevée ». Les postes visés sont « essentiellement la fabrication des turbines hydrauliques, mais aussi l’ingénierie ». Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) va être enclenché le 19 juillet. GE, qui avait fait de la France son siège mondial pour l’activité hydraulique, avec 3 sites situés à Grenoble, Belfort et au siège de GE Renewable Energy dans les Hauts-de-Seine, s’était engagé au moment du rachat, à créer 1 000 emplois nets d’ici fin 2018.

Nicolas Hulot veut accélérer sur les énergies renouvelables

« Il faudra accélérer (sur les énergies renouvelables) car la France est en retard sur les objectifs de la loi de transition énergétique » (32 % en 2030), a expliqué Nicolas Hulot le 6 juillet, lors de la présentation de son plan climat. « Des mesures seront prises pour simplifier encore le développement des énergies en mer, de la géothermie, de la méthanisation, et des expérimentations seront réalisées afin de permettre de réduire le temps moyen de développement de ces projets », a promis le ministre de la Transition écologique et solidaire. La programmation des appels d’offres sur la durée du quinquennat d’Emmanuel Macron sera présentée d’ici fin 2018, dans le cadre de la révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie, a-t-il également assuré. Une liste d’appels d’offres sera également publiée par le gouvernement dans le cadre des assises de l’outre-mer. L’augmentation des moyens du fonds chaleur sera étudiée par le gouvernement et « BPI France mettra en place un prêt sans sûreté de longue durée dédié au développement des méthaniseurs. » Enfin, le ministre entend « faire de la place de Paris le pôle international de la finance verte », en soutenant notamment la création de labels de référence, et l’émission d’obligations vertes (green bonds).