Google bouclera l’année 2017 en ne consommant que des énergies renouvelables, à la fois pour ses data centers et ses bureaux. Dans son rapport environnemental publié en octobre 2017, la firme américaine annonce avoir atteint son objectif plus vite qu’elle ne l’avait prévu. Pour ce faire, Google s’est fourni auprès de producteurs d’énergie éolienne et solaire pour une capacité de 2,6 GW, ce qui la place à la première marche du podium des entreprises en termes d’achat d’électricité renouvelable. Elle a ainsi déjà consacré 3,5 milliards de dollars à sa politique d’investissements dans la production d’énergies renouvelables, dont deux tiers aux États-Unis. Cet engagement ne date pas d’hier, puisque Google affiche un bilan carbone neutre depuis 2007, grâce à l’achat de crédits carbone pour compenser ses émissions excessives.
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GE Hydro prié de revoir sa copie
Le gouvernement a demandé à General Electric d’améliorer les modalités de son plan, lancé cet été, de suppression de 345 postes à l’usine GE Hydro/Alstom de Grenoble, a affirmé mardi 17 octobre le secrétaire d’État au ministère de l’Économie, Benjamin Griveaux. « Un groupe qui a la taille, et [qui est] à la mesure d’un marché mondial comme GE, doit faire mieux sur le PSE [plan de sauvegarde de l’emploi, ndlr] qui a été présenté », a-t-il expliqué à l’Assemblée nationale, au lendemain d’une rencontre avec la direction. Le groupe américain s’était engagé à ne fermer aucun site en France, et à créer 1 000 emplois nets d’ici 2018. Après une grève et un blocage du site durant neuf jours, les représentants des salariés ont été reçus jeudi 12 octobre au ministère de l’Économie. Une nouvelle rencontre est prévue cette semaine. Le secrétaire d’État a aussi précisé qu’un comité de suivi sur les engagements pris par le conglomérat américain au moment du rachat de la branche énergie d’Alstom se réunirait début décembre. « Un cabinet permettra d’évaluer les progrès qui auront été réalisés », a-t-il précisé.
L’histoire n’est pas encore écrite
Malgré un marché qui ne cesse de reculer depuis plus de quatre ans, les professionnels du solaire thermique français affichent encore une inébranlable combativité pour renverser la tendance. Le message principal des quatrièmes États généraux de la filière pourrait être que l’histoire n’est pas encore écrite, et que le solaire thermique peut faire preuve de résilience pour se redresser. Au premier rang des raisons qui poussent à y croire se trouve la décision portée par le récent plan climat du ministre Nicolas Hulot, de renforcer la montée en puissance de la taxe carbone d’ici à 2030. Les acteurs du solaire y voient un vrai signal prix, qui devrait être pris en compte par les investisseurs, notamment dans le secteur des bâtiments collectifs et industriels. La filière ne compte cependant pas que sur le réglementaire pour s’en sortir. Une diminution des coûts du solaire est nécessaire pour être compétitif à l’heure de la prochaine réglementation thermique. En complément des présentations de cette journée, qui seront prochainement disponibles sur le site d’Enerplan, Observ’ER a réalisé une étude approfondie, disponible en ligne, des applications solaires thermiques collectives en France, à travers des indicateurs de marché et l’interrogation d’un panel de professionnels.
Naissance du SFCB
17 fabricants et importateurs français de chaudières bois de petite et moyenne puissances, représentant plus de 80 % du marché français, ont annoncé s’être fédérés au sein du Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB). L’objectif affiché est de promouvoir le chauffage central au bois dans le domestique, le collectif et le tertiaire. Le SFCB propose ainsi la mise en place de plusieurs mesures : des mesures incitatives différenciées, qui favorisent la chaleur renouvelable – une meilleure prise en compte de l’énergie bois dans les outils de calculs règlementaires et ceux utilisés pour l’attribution des aides de l’ANAH – l’augmentation du fonds chaleur, la simplification des démarches administratives, particulièrement sur les plus petites puissances – la mise en place d’aides favorables au chauffage central au bois performant sur les zones concernées par des Plans de protection de l’atmosphère (PPA) – La mise en place d’une prime à la casse sur les chaudières bois de plus de 15 ans, pour favoriser le renouvellement par des chaudières plus performantes et plus propres.
Des données pour les collectivités
Brune Poirson, secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, a annoncé le 10 octobre la mise en œuvre de trois axes prioritaires dans la mise à disposition des données d’énergie pour les collectivités locales : la mise en place progressive d’un nouveau dispositif, plus complet, d’accès aux données énergies, intégré à la plateforme nationale data.gouv.fr – la création, afin d’accompagner les collectivités locales dans la préparation de leur plan climat-air-énergie, d’une boîte à outils « socle », que les startups de la Green Tech verte sont invitées à déployer, enrichir ou adapter – l’ouverture d’un « lab » sur les données énergie dans les incubateurs de la GreenTech verte, pour échanger et partager la connaissance. Pour bâtir cette première boîte à outils « socle » pour les collectivités locales, le ministère de la Transition écologique et solidaire va lancer, dans les prochaines semaines, un concours de data visualisation des données locales d’énergie. Ces annonces, en lien avec la connaissance des données locales énergie, ont eu lieu à l’occasion d’une « Data Session », journée de mobilisation d’intelligence collective, organisée par le ministère de la Transition écologique et solidaire en collaboration avec la mission Etalab.
Une dynamique européenne
Le think tank France Biométhane a publié, le 9 octobre, la mise à jour du 2e Observatoire dédié au biométhane, dont la première mouture, également élaborée avec Sia Partners, avait été dévoilée au 2e trimestre 2017. En France, le secteur du biométhane enregistre une forte hausse du nombre d’unités, « mais manque de capacité pour rejoindre les leaders européens, contrairement au Danemark, qui possède, en moyenne, les unités les plus volumineuses d’Europe », peut-on lire dans le communiqué du think tank. « Cinq ans après le lancement de la filière avec la sortie des tarifs d’obligation d’achat en novembre 2011, un premier bilan s’impose : 36 unités d’injection gaz en service aujourd’hui (contre 7 en 2017) sont capables de produire annuellement 0,5 TWh », précise Cédric de Saint-Jouan, président de France Biométhane, cité dans le communiqué. Au-delà du cas français, fin 2016, la filière comptait ainsi 480 unités de production de biométhane dans les neuf pays de l’étude (France, Allemagne, Suisse, Royaume-Uni, Autriche, Suède, Pays-Bas, Danemark et Finlande). L’Allemagne domine le marché européen, avec plus de 200 unités (soit plus de 50 % de la capacité de production des neuf pays), tandis que le Royaume-Uni enregistre une forte croissance, « en dépassant en moins de six ans la Suède, pays historique de la filière, qui connaît, comme les Pays-Bas, une stagnation sur les deux dernières années ». La tendance à la hausse au niveau européen peut notamment s’expliquer par le fait que les neuf pays en question bénéficient « d’au moins un mécanisme d’aide directement lié au biométhane (…), qui vise à atteindre les objectifs fixés par les autorités européennes ou nationales », avance l’observatoire.
Un label pour mieux identifier les projets
Une convention de partenariat vient d’être signé par Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Stéphanie Savel, présidente de l’association Financement participatif France (FPF), afin de labéliser les projets de “financement participatif de la croissance verte”. Ce nouvel outil de contrôle concerne toutes les formes de financement (dons, prêts, capital, royalties…) hébergées sur des plateformes de financement participatif. Pour prétendre au label, un projet devra répondre à 3 critères principaux : l’éligibilité du programme, la transparence de l’information et la mise en évidence des impacts positifs du projet. Les plateformes qui souhaitent le label peuvent se rendre dès à présent sur le site dédié. Les premiers projets seront labellisés en fin d’année 2017, et seront présentés lors d’une conférence à l’occasion de World Efficiency, un évènement qui se déroulera du 12 au 14 décembre à Paris.
Des prévisions optimistes pour la filière
Selon un rapport publié par le cabinet américain Transparency Market Research (TMR) le marché du biométhane pourrait atteindre 2,6 milliards de dollars d’ici 2025, contre une estimation en 2016, de 1,5 milliard. Intitulé Biomethane market, Global Analysis, size, share, growth, trends and forecast 2017–2025, ce rapport indique que la recherche de technologies permettant de produire des énergies moins polluantes va tirer la filière biométhane vers le haut dans les années à venir. Toujours d’après cette étude, l’Europe et l’Amérique du Nord sont les principaux producteurs et consommateurs de biométhane, la France faisant partie des pays clés de la filière en termes de marché.
Quatre régimes d’aides validés par la Commission européenne
La Commission européenne a annoncé, le 29 septembre, avoir validé quatre régimes d’aides à la production d’électricité, en France, à partir d’installations d’éoliennes terrestres et d’installations solaires sur les bâtiments et au sol. Ces régimes permettront à la France de produire plus de 7 GW supplémentaires d’énergie à partir de sources renouvelables. Le régime en faveur de l’énergie éolienne terrestre (complément de rémunération) est doté d’un budget provisoire de 188 M€/an (soit un total de 3,8 milliards d’euros sur vingt ans) et les deux régimes en faveur de l’énergie solaire, d’un budget provisoire de 232 M€/an (soit un total de 4,6 milliards d’euros sur vingt ans). Le dernier régime soutiendra tant les installations éoliennes terrestres que solaires, grâce à un budget provisoire de 6 M€/an (ou, au total, 124 millions d’euros sur 20 ans). Les bénéficiaires des aides seront sélectionnés au moyen d’appels d’offres qui seront organisés entre 2017 et 2020. Les quatre régimes sont accompagnés d’un plan d’évaluation détaillé, destiné à en évaluer l’incidence. Les résultats de cette évaluation seront communiqués à la Commission en 2022, un rapport intermédiaire devant lui être transmis en 2018.
Fin des tests pour la bouée Lidar d’Eolfi
Posée en mer au large de Marseille depuis mai 2016, la bouée Lidar (Light Detection and Ranging), mise au point par la PME française Eolfi, en collaboration avec NKE Instrumentation, l’Ifremer et l’IRSEEM, a été relevée le 21 septembre. Elle permet des mesures de vent par laser allant jusqu’à 200 mètres de hauteur, sur des sites potentiels de parcs éoliens flottants. Les résultats de ce test sont en cours d’analyse et seront validés par un organisme indépendant. L’objectif, pour Eolfi, est de sortir de la phase prototype pour une mise sur le marché, ce qui pourrait contribuer à l’essor de l’éolien flottant en France, notamment dans le golfe du Lion et en région Bretagne. Eolfi a également annoncé avoir déployé, le 20 septembre, une bouée Lidar sur la zone d’étude du projet de parc éolien flottant pilote de Groix et Belle-Île. Cette bouée, installée pour une durée d’un an à proximité de la zone du projet, est spécialement adaptée à des fonds de plus de 50 mètres.