Ardian prend le contrôle complet de TRE Solar, qui devient 3 New

La société d’investissement Ardian Infrastructure va devenir l’unique actionnaire de la joint-venture TRE Solar en rachetant les 35 % de parts détenues par son partenaire italien Tozzi Green. Créée en 2011, TRE Solar, qui sera renommée 3 New à la suite du changement de partenariat, détient 462 MW d’énergies renouvelables en Italie, répartis entre l’éolien (335 MW), l’hydroélectrique (51 MW), le solaire (51 MW) et la biomasse (25 MW). L’investisseur français était déjà l’actionnaire majoritaire de cette coentreprise (à 65 %). « Ardian va acquérir le contrôle total des actifs du portefeuille, à l’exception d’une centrale biomasse d’une capacité de 25 MW, gérée par Agritre et acquise en octobre 2014, qui sera toujours détenue conjointement par Ardian (52 %) et Tozzi (48 %) », explique la société dans un communiqué. Elle ajoute qu’elle gère désormais une capacité de production renouvelable installée de plus d’un gigawatt.

Sup’EnR à l’honneur

Sup’EnR a eu l’honneur d’une visite du secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur Thierry Mandon, lequel s’est rendu lundi à Perpignan pour soutenir la première école d’ingénieurs de France dédiée aux énergies renouvelables, a rapporté l’AFP. Pour rappel, cette école avait été lancée en 2009 sous le label Polytech. Mais le partenariat formé avec l’école Polytech de Montpellier avait rapidement échoué en raison de mésententes sur les financements. L’université de Perpignan a relancé à l’automne 2016, sous le nom de Sup’EnR, cette formation adossée cette fois à l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Toulouse. Xavier Py, enseignant-chercheur au laboratoire Promès et vice-président de l’université de Perpignan, a indiqué que la jeune école d’ingénieurs devrait accueillir pour la deuxième année 50 étudiants (contre 27 en 1re année). La formation ingénieur Sup’EnR dure 5 ans : le 1er cycle (2 premières années) est réalisé au sein du département Science et technologies pour l’ingénieur (STPI) de l’INSA de Toulouse – le cycle ingénieur est effectué intégralement sur le site de l’université de Perpignan pour les 3e, 4e et 5e années.

2017, l’année de l’Australie ?

Avec plus de 2 250 MW de projets renouvelables de grande taille en cours de construction en 2017, cette année pourrait être la meilleure pour la filière australienne depuis plus de 50 ans, se réjouit l’association australienne des industriels du secteur des énergies renouvelables, Clean Energy Council, dans un récent communiqué. La construction du complexe hydroélectrique des Snowy Mountains dans les années 50 (16 barrages et 7 centrales électriques représentant plus de 3 700 MW) est le seul événement à pouvoir faire de l’ombre au dynamisme prévisible du secteur en 2017, ajoute l’association. « Nous tablons sur une énorme année 2017, avec plus de 20 projets en construction ou ayant sécurisé leur financement et dont les travaux commenceront cette année », explique Kane Thornton, délégué général de l’association, citant les États du Queensland et de la Nouvelle-Galles du Sud comme particulièrement dynamiques, avec respectivement 730 MW et 856 MW de projets. Les investisseurs reviennent aux renouvelables, après plusieurs années moribondes du fait de l’action du gouvernement de Tony Abbott, lequel a quitté le pouvoir en septembre 2015, poursuit Kane Thornton.

Les politiques de soutien en question

Si la plupart des pays d’Afrique subsaharienne ont fait des progrès pour développer un cadre réglementaire et légal permettant la diffusion des énergies renouvelables, cette zone où vit plus d’un demi-milliard de personnes sans accès à l’électricité est en retard sur le reste du monde en matière de politiques encourageant le recours à ce type d’énergie. C’est ce qui ressort d’un rapport de la Banque mondiale couvrant 111 pays abritant 96 % de la population mondiale, publié ce mercredi 15 février et mentionné par l’AFP. Selon la Banque mondiale, plus de 80 % des pays du rapport ont mis en place des politiques visant à fournir de l’électricité provenant du solaire et de l’éolien tout en évitant une forte hausse des prix et plus d’un tiers des pays considérés sont à un stade avancé dans ce domaine, y compris des pays en voie de développement comme le Vietnam. « Dans l’ensemble, les pays africains ont un score très bas pour ce qui est des politiques environnementales favorisant l’accès à l’énergie », souligne Vivien Foster, responsable de la BM pour l’énergie et les industries extractives, cité par l’AFP. « Jusqu’à 40 % d’entre eux sont dans la zone rouge, ce qui veut dire qu’ils ont à peine commencé à prendre des mesures pour accélérer l’accès à l’énergie », ajoute-t-elle. Mais certains obtiennent de meilleures notes comme le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et d’autres se classent honorablement comme l’Afrique du sud, le Maroc et la Tunisie. Ce rapport sera revu tous les deux ans et doit constituer un moyen pour les différents pays de comparer leurs politiques au niveau régional et mondial.

Une « première mondiale » sur le Rhône

2018 verra la mise en service d’une ferme de 39 hydroliennes immergées dans un fleuve, une « première mondiale » par son ampleur, indiquent dans un communiqué diffusé le 9 février la Compagnie nationale du Rhône (CNR), le fabricant grenoblois d’hydroliennes HydroQuest et l’entreprise de construction navale CMN (Constructions mécaniques de Normandie), partenaires sur ce projet. D’un budget global de 12 millions d’euros, cette ferme intervient dans le cadre d’un appel à projets lancé en août 2015 par l’Ademe. Les 39 hydroliennes seront immergées à l’aval de Génissiat (Ain) sur un site du Haut-Rhône proche de la frontière suisse, dans un secteur « très encaissé », où le courant du fleuve est important, précisent les trois partenaires. Totalisant plus de 2 MW de puissance installée, elles seront fixées par groupes de trois « sur un linéaire de deux kilomètres » et pourront produire 6 700 MWh en moyenne à l’année. Ce projet « permettra de valider la viabilité technico-économique de cette récente et innovante technologie de production d’énergie renouvelable », explique Ahmed Khaladi, chef de projet chez CNR, cité dans le communiqué.

Trois régimes de soutien validés

La Commission européenne a autorisé trois régimes français de soutien aux producteurs d’énergie solaire et hydroélectrique en France au regard des règles de l’Union européenne en matière d’aides d’État. Ces régimes permettront à la France d’augmenter sa capacité solaire de quelque 2 600 MW et sa capacité hydroélectrique d’environ 60 MW, évalue le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer dans un communiqué publié le 10 février, au lendemain de cette décision. Ces régimes concernent : les installations solaires à petite échelle de moins de 100 kW placées sur les toits d’habitations ou de commerces (tarif de rachat – 1 500 MW) – les installations solaires de 100 à 250 kW et celles de plus de 250 kW (appel d’offres entre juillet 2011 et mars 2013 – tarif de rachat pendant 20 ans – 1 100 MW) – les nouvelles centrales hydroélectriques (appel d’offres – tarif de rachat pour les installations de puissance inférieure à 500 kW – complément de rémunération pour les installations de puissance supérieure à 500 kW – 60 MW). Les deux régimes en faveur de l’énergie solaire sont dotés, ensemble, d’un budget prévisionnel de 439 millions d’euros par an soit un total de 8,8 milliards d’euros sur vingt ans et le régime en faveur de l’énergie hydroélectrique d’un budget prévisionnel de 25 millions d’euros par an soit un total de 500 millions d’euros sur vingt ans. Pour rappel, la Commission européenne avait validé, le 12 décembre dernier, les dispositifs de soutien à l’éolien terrestre pour 2016, aux petites installations hydroélectriques, à la géothermie et à la méthanisation.

La France avance

Ségolène Royal a annoncé hier, mardi 7 février, avoir transmis à la Commission européenne le cadre d’action français pour le développement des carburants alternatif. Ce plan, basé sur la stratégie nationale de la mobilité propre, définit pour 2020 et pour 2025 des objectifs de déploiement de points de recharge électrique, de ravitaillement en gaz (GNV, bioGNV) et de ravitaillement en hydrogène. La mise en œuvre de l’ensemble des cadres d’action nationaux prévus par la directive européenne 2014/94 devrait permettre aux usagers utilisant des véhicules fonctionnant avec des carburants alternatifs de pouvoir circuler en Europe, en ayant l’assurance de pouvoir trouver, le long des grands corridors européens, les points de ravitaillement nécessaires.

Global Bioenergies prend le contrôle de la start-up Syngip

La société de biochimie Global Bioenergies a annoncé, le 2 février, avoir mis la main sur la start-up néerlandaise de biologie industrielle Syngip. Cette acquisition doit lui permettre d’accélérer le développement de son procédé isobutène. L’opération, « est au cœur de la stratégie affichée par Global Bioenergies de diversifier les ressources utilisables dans son procédé isobutène », explique l’entreprise dans un communiqué. Syngip développe un procédé pour convertir les ressources carbonées gazeuses, comme le dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone ou des rejets industriels, en composés chimiques d’intérêt industriel. Un procédé concurrentiel dès 45 dollars le baril de pétrole, voire moins compte tenu des incitations fiscales pour les carburants renouvelables, selon Global Bioenergies.

Dong Energy et le charbon, c’est fini !

Dong Energy, premier producteur d’électricité éolienne en Europe, a annoncé le 2 février qu’il se retirait du charbon d’ici 2023. Conforté par de bons résultats, avec une hausse de son chiffre d’affaires de 36 % dans la production d’électricité éolienne en 2016, le groupe danois avait, en octobre, décidé de sortir de la production de pétrole et de gaz, et fait, avec cette annonce, un pas de plus vers une stratégie totalement renouvelable. « L’avenir est dans les sources d’énergie renouvelables et nous transformons donc les dernières de nos centrales au charbon en centrales utilisant de la biomasse durable », a expliqué le directeur général Henrik Poulsen dans un communiqué. Introduit en Bourse en juin, le groupe, qui appartient à 50,1 % à l’État, avait signalé aux investisseurs qu’il ne voyait pas la production d’hydrocarbures comme une activité stratégique. Il concentre aujourd’hui la grande majorité de ses investissements dans l’éolien.

Une première centrale pour Engie

Engie a annoncé le 27 janvier avoir bouclé le financement de la première phase du projet géothermique Muara Laboh, situé en Indonésie et présenté comme sa toute première centrale de production d’électricité à partir de géothermie haute température. Le groupe énergétique français opère pour ce projet au sein du consortium PT Supreme Energy Muara Laboh, formé également de la société japonaise de trading et d’investissement Sumitomo Corporation et du développeur indonésien de projets d’électricité géothermique PT Supreme Energy. « L’accord de financement portant sur un montant de 440 millions de dollars a été signé par le consortium » avec plusieurs banques, précise un communiqué qui ajoute que la construction de la centrale commencera dans le courant de cette année et durera 30 mois. La première phase du projet, dont la mise en service est prévue en 2019, permettra de générer 80 MW d’électricité sans émission de CO2, soit l’équivalent de la consommation en énergie de près de 120 000 foyers. L’Indonésie dispose de près de 40 % des réserves géothermiques mondiales, soit un potentiel estimé à 28 000 MW, selon l’énergéticien.