Un livret pour la rénovation

Dédié aux avantages de la chaleur solaire dans la rénovation, un nouveau livret signé Enerplan, en collaboration avec Uniclima et avec le soutien de l’Ademe et de GRDF, a été publié le 12 avril. Intitulé « Rénovation + Solaire thermique – La nouvelle dynamique », cet ouvrage a été développé pour Socol, structure qui réunit près de 3 000 professionnels œuvrant pour structurer la filière. « Dès à présent, avec la Contribution Climat Energie, le solaire thermique est rentable. Sur 20 ans, en intégrant les coûts d’installation, d’exploitation et de maintenance, la chaleur solaire s’avère moins chère qu’une solution classique fonctionnant à 100 % au gaz ou au fioul, avance le syndicat en présentation du livret. En comparaison avec d’autres solutions conventionnelles, le solaire s’affirme comme la plus rentable du marché en rénovation, notamment grâce au soutien du Fonds Chaleur de l’Ademe. »

Annonce d’un appel d’offres de 800 MW

La Tunisie va lancer à la fin du mois d’avril un appel d’offres international pour la production électrique de 800 MW grâce à l’énergie renouvelable. « L’appel d’offres pour des investissements de deux milliards de dinars (674 millions d’euros) sera lancé le 27 avril », a expliqué, au cours d’une série d’annonces, le Premier ministre Youssef Chahed. Dans le détail, le projet a pour objectif la production de 800 MW d’électricité grâce aux énergies solaire et éolienne. Six gouvernorats sont concernés : Tataouine, Tozeur, Kébili (sud), Sidi Bouzid, Gafsa (centre) et Nabeul (est).

Lancement d’un AMI ”solutions énergétiques innovantes”

Pyro-gazéification, méthanisation, synthèse catalytique, bio-fermentation alcoolique, cultures de micro-algues, valorisation des ressources renouvelables, de sous-produits d’activités, captage du dioxyde de carbone… autant de domaines concernés par l’appel à manifestation d’intérêts lancé par la région Nouvelle-Aquitaine. Dénommé « Production innovante de gaz ”verts”, de biocarburants ”avancés” à partir de ressources renouvelables », l’objectif de cet AMI est de produire de manière innovante (en phase post R&D), à partir de ressources renouvelables (biomasse, sous produits d’activités économiques , déchets en fin de vie…), des vecteurs énergétiques intéressants et d’avenir, à savoir par exemple le syngaz, le méthane de synthèse, l’hydrogène renouvelable, ou encore les biocarburants  2G de type bio-éthanol, bio isobutène ou biodiesel d’huiles végétales, etc. Les quatre cessions de dépôts de candidatures sont ouvertes jusqu’au : 1er juin 2018, 1er octobre 2018, 1er avril 2019 et 1er octobre 2019. Les candidats retenus disposeront ensuite de 3 ans maximum pour développer et déposer à maturité un dossier de demande d’aide à l’investissement à la Région. Pour les projets sélectionnés, le soutien régional concernera la phase d’études techniques et économiques préalables et d’investissements (jusqu’à 60 % maximum sur le coût total HT).

Une progression encore insuffisante

Avec 44 centrales de production de biométhane en exploitation à fin 2017, le secteur connaît une croissance de 40 % du nombre d’unités et un doublement de la capacité de production qui atteint plus de 0,6 GWh, expliquent le think tank France Biométhane et le cabinet SIA Partners dans leur 3e Observatoire annuel du biométhane en France, publié le 9 avril. Le document annonce par ailleurs que cette tendance devrait se prolonger sur 2018 et 2019 aux vues du portefeuille de projets en liste d’attente de raccordement sur les réseaux de gaz. Pour le président de France Biométhane, Cédric de Saint Jouan, les récents résultats du groupe de travail sur la méthanisation assurent une visibilité pour la filière qui va lui permettre de continuer sur sa lancée actuelle, sans toutefois l’accélérer. « Cela ne permet pas non plus de rassurer sur l’atteinte de l’objectif de 10 % de la consommation de gaz à base de biométhane en 2030 ; objectif qui devrait être revu lors de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie qui sortira en fin d’année », ajoute-t-il dans un communiqué.

2 179 GW de capacité installée fin 2017

Avec 8,3 %, 2017 a été la 7e année consécutive de croissance à un tel niveau pour les énergies renouvelables, selon les données publiées le 5 avril par l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). À la fin de l’année 2017, la capacité mondiale installée en termes d’énergies renouvelables a ainsi augmenté de 167 GW, pour atteindre 2 179 GW. Les nouvelles capacités de solaire photovoltaïque ont représenté plus de la moitié des nouvelles mises en service toutes technologies confondues avec plus de 93 GW en plus entre 2016 et 2017. La croissance du solaire (+ 32 %) a d’ailleurs surpassé celle de l’éolien (+ 10 %) en 2017. Il faut dire que le coût actualisé de l’énergie (LCOE) solaire photovoltaïque a chuté de 73 % entre 2010 et 2017 tandis que celui de l’éolien baissait de près de 25 % sur la même période, d’après l’Irena. La Chine a représenté près de la moitié des nouvelles capacités renouvelables mises en service l’an dernier (64 % pour l’Asie entière, contre 58 % en 2016). 24 GW ont été raccordées en Europe et 16 GW en Amérique du Nord. À noter, les énergies renouvelables hors réseau ont enregistré une croissance de 10 % en 2017, tandis que l’hydroélectricité a enregistré le plus bas niveau d’ajout de nouvelles capacités en 2017 depuis 10 ans.

Une présidente et un nouveau Comité

Par un décret du 19 mars Chantal Jouanno a été nommée présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), en charge d’organiser des débats publics sur les plans et programmes nationaux, comme le débat public sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) lancé le 19 mars dernier. L’ancienne présidente de l’Ademe et secrétaire d’État à l’Écologie succède à Christian Leyrit qui occupait ce poste depuis 2013. Par ailleurs, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a installé le 30 mars le Comité de l’Accélérateur de la transition écologique (AcTE) et en a confié la présidence à Jean-Dominique Senard. Composé de 15 personnalités du monde économique et de la recherche, ce comité aura « pour mission d’accompagner et de stimuler les réflexions du ministère pour la mise en œuvre de l’ensemble des mesures du Plan climat », explique le ministre de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué.

Problème numéro 1 des start-ups cleantech d’Île-de-France : le recrutement !

44 % des éco-entreprises d’Île-de-France ont des problèmes pour trouver les profils souhaités lors de leurs recrutements, selon une étude du Pexe, présentée le 29 mars lors de son Forum national. Cette tendance est, tout de même, une bonne nouvelle, qui illustre bien le fait que la transition énergétique est un élément de croissance pour l’économie française. Par ailleurs, 79% de ces éco-entreprises pensent embaucher dans l’année et, en moyenne, chacune pense à mener au moins 3 embauches. Les profils les plus recherchés sont les ingénieurs (23 %), les commerciaux (21 %) et les informaticiens (19 %). Ces résultats sont basés sur un recensement de 400 entreprises situées sur la région. Une piste d’amélioration pour elles cependant, elles ne sont que 8 % à avoir une Gestion Programmée de l’Emploi et des Compétences (GPEC, gestion anticipative et préventive des ressources humaines, en fonction des contraintes de l’environnement et des choix stratégiques de l’entreprise).

L’Ademe actualise son Avis sur l’hydrogène

L’Ademe a mis à jour son Avis sur l’hydrogène, identifiant 4 contributions majeures de ce vecteur énergétique : nouvelles opportunités pour l’autoconsommation d’énergies locales, le développement des véhicules électriques hydrogène, la réduction des impacts liés à l’emploi actuel d’hydrogène d’origine fossile dans l’industrie et son utilisation à une échelle locale, dans une vision systémique de l’énergie. « Les consommateurs industriels diffus, éloignés des sites de production, constituent une cible prioritaire », avance l’Avis. « La fabrication des équipements de la chaîne hydrogène représente des enjeux de diversification pour de nombreux acteurs industriels ; ces technologies peuvent irriguer des secteurs variés – énergie, réseaux, télécoms, bâtiments, numérique, transport, aéronautique – en créant de la valeur ajoutée pour des intégrateurs de solutions. Enfin, les enjeux en termes d’emploi concernent tout autant des PME, des ETI que des grands groupes industriels ou de services », ajoute l’agence.

15 propositions pour la méthanisation

Après l‘éolien et avant le solaire, la méthanisation a eu les honneurs d’un groupe de travail dont les 15 conclusions ont été dévoilées le 26 mars. Autant de « nouveaux outils qui doivent permettre de développer des revenus complémentaires aux agriculteurs, de professionnaliser la filière et d’accélérer la réalisation des projets de méthanisation tout en faisant baisser les coûts de production du biogaz », explique le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, dans un communiqué. Le lancement d’un appel d’offres pour les projets de méthanisation avec injection « atypiques », la mise en place d’un complément de rémunération pour les petites installations et la facilitation de l’accès au crédit pour la méthanisation agricole doivent « donner aux agriculteurs les moyens de compléter leurs revenus. » D’autres propositions visent à professionnaliser la filière, notamment la création d’un portail national de ressources sur la méthanisation. Enfin, plusieurs outils sont mis en avant dans le but d’accélérer les projets, notamment la simplification de la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), et la création d’un guichet unique méthanisation pour l’instruction des dossiers réglementaires et la généralisation de la méthanisation des boues de grandes stations d’épuration. Cette dernière proposition ne fait pas l’unanimité du côté des représentants agricoles. Un groupe de travail spécifique, avec les collectivités et les professionnels, est annoncé pour préciser le calendrier et les soutiens.

Les ventes d’appareils domestiques ont bondi de 12 %

Observ’ER vient de mettre en ligne son étude préliminaire sur le marché 2017 des appareils domestiques de chauffage au bois. Les ventes d’appareils ont grimpées de 12%, après trois années consécutives de baisse. Les appareils utilisant des granulés prennent une place de plus en plus importante dans le choix des consommateurs et ont représenté 38 % du marché en 2017. La croissance de ce segment a été de 28 % par rapport à 2016. Les ventes d’appareils à bûches ont également progressé de 4 %. Selon ses auteurs cette hausse « démontre une prise de conscience de la part des consommateurs sur le fait que les appareils à bois sont non seulement efficaces, économiques, mais également des vecteurs de la transition énergétique. » L’étude sera complétée, dans les semaines à venir, par de nouveaux indicateurs et un pendant qualitatif afin d’avoir un aperçu global de la filière.