Ça avance pour la plateforme Certimétha

La plateforme CertiMétha, basée à Chaumesnil (Aube) et dédiée au biogaz, entamera sa construction début 2019, pour être opérationnelle à la fin de l’année, ont annoncé l’ensemble des partenaires le 30 mai dans un communiqué commun. Cette « infrastructure mutualisée de R&D pour accélérer la mise sur le marché des innovations et optimiser les technologies et pratiques opératoires » comprend un laboratoire d’analyses et un démonstrateur de hautes technologies. « Plateforme d’innovation conçue par la filière pour la filière, CertiMétha concrétise la volonté de Biogaz Vallée et d’Evergaz, sous la houlette du Conseil départemental de l’Aube, de structurer la filière méthanisation en France », expliquent ses initiateurs. Le projet compte le soutien du Programme des investissements d’avenir (PIA) à hauteur de 2,2 M€ et l’engagement de 8 investisseurs privés à son capital (1ère levée de fonds de 620 000 € fin 2017) : Evergaz, K-Révert, Biogaz Vallée, Decoval Servipack, Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne, Innolab, Carakters et BioEnTech. La plateforme « offrira les ressources à l’échelle industrielle pour tester et certifier des matériels et procédés, former les professionnels et finaliser les programmes de recherche appliquée, privés ou publics. »

Arnaud Leroy met les choses au clair

Le nouveau président de l’Ademe, Arnaud Leroy, a présenté le 22 mai son cahier dacteur, soit la contribution de l’agence au débat sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Celui qui a succédé mi-mars à Bruno Lechevin a tenu à mettre les choses au clair : la PPE a vocation à donner « des signaux économiques clairs » et de « la visibilité » aux filières des différentes énergies. Il ne s’agit en aucun cas de rouvrir un débat sur la politique énergétique française. « Il ne faut pas se tromper de focale. Ce débat-là a déjà eu lieu en 2012, il est clos », a-t-il insisté. « Certains y ont vu l’opportunité de refaire le match, de revenir sur la loi de transition énergétique : ce n’est pas le cas », a poursuivi Arnaud Leroy, ajoutant que « l’objet de la PPE n’est pas la question de relancer ou non le nucléaire. » Dans son document versé au débat PPE, l’Ademe préconise de multiplier par deux la part des énergies renouvelables entre 2016 et 2028, en augmentant leur production de 70 %, à 490 TWh contre 290 TWh aujourd’hui. Pour cela, les 200 TWh supplémentaires devront provenir de l’éolien, du solaire photovoltaïque, du bois énergie, de la méthanisation et des pompes à chaleur. Arnaud Leroy s’est par ailleurs montré optimiste sur le doublement du Fonds chaleur, expliquant qu’un conseil d’administration de l’Ademe aura lieu au mois de juillet sur le sujet. « Nous demandons plusieurs dizaines de pourcents de hausse avant les prochaines échéances électorales locales », soit avant les élections municipales de 2020, les collectivités portant désormais une partie des investissements.

Les chiffres de marché pour 2017 sont arrivés !

Observ’ER vient de mettre en ligne son étude sur le marché 2017 des pompes à chaleurs (PAC) dans le secteur du résidentiel. Avec 487 090 PAC air/air et air/eau vendues, auxquelles s’ajoutent 84 420 chauffe-eau thermodynamiques, les technologies aérothermiques progressent de 9 % et conservent une belle dynamique. Les PAC air/air restent l’équipement phare du secteur avec un marché évalué à plus de 405 000 pièces. Les voyants sont tous au vert pour le segment. Les opérations en rénovation, notamment le remplacement d’anciens systèmes de chauffage électriques, continuent de progresser et les installations dans le neuf ont bénéficié du rebond de la construction amorcé au second semestre 2016. Les PAC air/eau font également une bonne année (81 700 pièces, + 10 % par rapport à 2016). Sur l’ensemble des systèmes de chauffage central individuel vendus en France en 2017 (y compris chaudières fioul, gaz et bois), les pompes à chaleur aérothermiques ont représenté 36 % des équipements. À l’opposé, les PAC géothermiques restent à un niveau de ventes très faible (3 100 pièces). Si l’activité 2017 a été stable par rapport à 2016, mettant ainsi fin à plus de cinq années successives de baisse, le segment a vu ses ventes se contracter de plus de 60 % en cinq ans et reste un marché de niche.

Accord trouvé pour GE Hydro Grenoble

L’intersyndicale de Grenoble et la direction de General Electric Hydro ont signé le 22 mai plusieurs accords, mettant un point final au plan social en cours depuis dix mois et sauvant une centaine d’emplois sur le site, ont fait savoir les partenaires sociaux. « Nous devions être 450 à rester selon le plan initial de juillet dernier, nous serons 550 l’an prochain », sur ce site de production de turbines hydroélectriques de pointe qui comptait 800 salariés, a déclaré Nadine Boux, porte-parole de l’intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CGT). Les trois syndicats signataires, restés unis durant toute la durée du conflit, se sont engagés à ne pas contester ce nouveau plan de sauvegarde de l’emploi devant la justice.

Pas de nouvelles maisons sans photovoltaïque en Californie

À partir du 1er janvier 2020, tous les nouveaux bâtiments résidentiels de Californie devront être dotés de systèmes solaires photovoltaïques. Tel est le sens de la décision adoptée le 9 mai par la Commission en charge de l’énergie de la Californie et prise dans le cadre de la modification des standards de construction en termes d’efficacité énergétique. Il s’agit du premier État américain à imposer une telle mesure. Outre cette obligation, les nouvelles normes adoptées portent également sur la mise à jour de la réglementation sur l’enveloppe thermique, les exigences de ventilations résidentielles et non résidentielles, ainsi que les exigences d’éclairages des bâtiments non résidentiels. Ces mesures devraient entraîner un coût supplémentaire de 40 dollars par mois sur les crédits de maison à 30 ans mais pourraient permettre de réduire de 80 dollars par mois les factures liées à l’énergie, estime la Commission, qui affirme que l’objectif est une réduction de 50 % de la consommation énergétique dans les nouveaux logements.

La CRE a tranché

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a décidé « de ne pas modifier le tarif de distribution Turpe HTA-BT applicable aux autoconsommateurs individuels » et d’« introduire une composante de gestion spécifique dans la nouvelle formule tarifaire, optionnelle, à destination des utilisateurs raccordés au réseau basse tension participant à une opération d’autoconsommation collective. » Ces propositions sont à retrouver dans son projet de décisionconcernant la tarification de l’autoconsommation mis en ligne le 15 mai sur son site. Concernant les autoconsommateurs individuels, la CRE clarifie la rédaction du point portant sur la composante de gestion due par ceux-ci, afin d’expliciter le tarif applicable aux autoconsommateurs sans injection.

Qualit’Enr se rapproche des particuliers grâce au GPPEP

Le groupement des particuliers producteurs d’électricité photovoltaïque (GPPEP) est désormais adhérant de Qualit’Enr, a annoncé, le 16 mai, l’association pour la qualité dans les énergies renouvelables. « Cette participation permettra de renforcer la représentation des clients au sein de Qualit’EnR et de renforcer l’action des deux associations en matière de lutte contre l’éco-délinquance », précisent les deux associations dans un communiqué commun.  Le GPPEP rejoint le collège « utilisateurs » de Qualit’EnR, qui fait partie des 4 collèges représentant les différentes parties prenantes de la filière : installateurs, industriels, institutionnels et utilisateurs. « L’arrivée du GPPEP vient ainsi renforcer la représentation des intérêts des particuliers au sein de l’association, avec le bénéfice de son expertise spécifique au photovoltaïque. »

500 000 emplois créés l’an dernier

En 2017, l’industrie des énergies renouvelables a créé plus de 500 000 nouveaux emplois dans le monde (+ 5,3 % par rapport à 2016), selon les chiffres publiés le 8 mai par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). Pour la première fois, le cap des 10 millions de personnes employées dans le secteur (y compris les grandes centrales hydroélectriques) est dépassé, avec 10,3 millions. Avec 3,4 millions d’emplois (+ 9 %), l’industrie solaire photovoltaïque reste, devant la biomasse (3 millions), le plus grand employeur de toutes les technologies d’énergies renouvelables, tandis que les emplois dans l’industrie éolienne se sont légèrement contractés l’année dernière (1,15 million). La majeure partie de la fabrication se déroule dans un nombre relativement restreint de pays et 60 % de tous les emplois liés aux énergies renouvelables se trouvent en Asie, avance l’Irena.

Un appel à projets sur les grandes installations

L’Ademe a lancé le 14 mai la nouvelle édition de son appel à projets « grandes installations solaires thermiques de production d’eau chaude ». Cet appel à projets est à retrouver ici. Il concerne des projets de production d’eau chaude sanitaire ou de process pour : les industries consommatrices d’eau chaude (agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique, métallurgique) ; les activités agricoles (laiteries, fromageries, maraîchers utilisateurs de serres…) ; le secteur tertiaire (hôtels, piscines collectives, restaurants, cantines d’entreprises, centres sportifs, blanchisseries…) ; tous bâtiments à occupation permanente avec des besoins en eau chaude sanitaire ; les maîtres d’ouvrage qui développent des réseaux de chaleur. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 14 septembre 2018.

Le gouvernement mise sur la formation

Le gouvernement a lancé le 14 mai le programme « 10Kverts » avec l’objectif de « favoriser l’accès des jeunes et les demandeurs d’emploi aux emplois verts et verdissants », comme l’explique le ministère du Travail dans un communiqué. Ce programme prévoit 10 000 formations aux métiers de la transition écologique dès 2018 dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences (PIC). Il entend également intensifier la formation des salariés en insertion par l’activité économique, notamment dans le champ du recyclage, de l’économie circulaire et des ressourceries, mais aussi cofinancer la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) de ces filières. Les professions vertes, qui ont une finalité environnementale, et verdissantes, dont l’exercice évolue avec les préoccupations environnementales, représentent 4 millions d’emplois, selon le ministère. Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, cité dans le communiqué, ajoute avoir confié « à Laurence Parisot le soin de bâtir le Plan de programmation de l’emploi et des compétences prévu par la loi pour la Transition énergétique pour la croissance verte de 2015, pour préparer nos filières à ces grandes mutations. C’est aussi la mission du Comité AcTE, constitué de 15 personnalités du monde socio-économique et que j’ai installé le vendredi 30 mars 2018, de nous aider à accélérer cette dynamique et à bâtir la croissance économique de demain. »