Un appel d’offres de 4 GW pour 2017

L’Algérie lancera en 2017 un appel d’offres « national et international » pour 4 GW d’électricité renouvelable, a indiqué l’agence de presse algérienne APS en fin d’année 2016. Le ministre de l’Énergie, Bouterfa Nourredine, précise que cet appel d’offres exigerait de l’investisseur de « fabriquer localement une partie des éléments du dispositif transformant l’énergie renouvelable en énergie électrique, à l’instar des panneaux solaires ». Cet appel d’offres en projet s’inscrit dans le programme national de développement des énergies renouvelables, qui vise à produire 22 GW d’ici 2030, afin de porter la part d’électricité produite à partir de sources renouvelables à plus de 27 % de la production nationale. Pour rappel, l’Algérie dispose actuellement d’une capacité de production d’électricité renouvelable de 400 MW.

Près de 100 % d’électricité verte en 2016

Les énergies renouvelables ont fourni 98,1 % de l’électricité au Costa Rica en 2016, selon l’Institut costaricain d’électricité (ICE). Principale source utilisée : la grande hydraulique alimentée par les nombreuses rivières du pays et des périodes de pluie très intenses, suivie par la géothermie et l’éolien. Le solaire et la biomasse restent encore des énergies marginales même si elles sont en plein développement. Les énergies fossiles n’ont, elles, compté que pour 1,9 % de la fourniture d’électricité de ce pays de 5 millions d’habitants. Le Costa Rica fait figure de modèle en la matière. L’an dernier déjà, son électricité avait été fournie à 98,9 % par des énergies renouvelables. Et le pays ne compte pas arrêter d’investir dans les énergies vertes puisqu’en mars 2016, il a accueilli la plus grande centrale géothermique d’Amérique centrale.

Les renouvelables exclues de la première obligation verte

Initiative annoncée en avril 2016 par le président de la République, la première obligation verte (ou green bond) souveraine française est sur le point de voir le jour. La France a ainsi lancé le processus pour son émission, ont annoncé hier mardi 3 janvier les ministres des Finances Michel Sapin et de l’Environnement Ségolène Royal. Si le montant que l’État français souhaite lever n’a pas été précisé, « l’Agence France Trésor (AFT) et les équipes chargées de cette opération vont faire un tour auprès des investisseurs internationaux pour présenter ce projet en vue de l’émission de cette obligation verte cette année », a indiqué Michel Sapin lors d’une conférence de presse. Les fonds levés serviront à financer des investissements dans quatre domaines, notamment via le Programme d’investissement d’avenir, ont précisé les deux ministres. La lutte et l’adaptation contre le réchauffement climatique, la protection de la diversité et la lutte contre la pollution sont ainsi concernées contrairement aux énergies renouvelables (hors innovation), lesquelles ne seront pas éligibles, « étant donné l’existence d’autres moyens de soutien public ». La France sera en tout cas le deuxième pays à lancer ce type d’opération, après la Pologne qui a émis 750 millions d’euros en décembre.

L’Actu EnR revient le 4 janvier

En raison des fêtes de fin d’année, L’Actu EnR fait une petite pause et reviendra mercredi 4 janvier. Toute l’équipe du Journal des Énergies Renouvelables et d’Observ’ER souhaite de très joyeuses fêtes aux lecteurs de L’Actu et leur donne rendez-vous en 2017 pour une année encore plus renouvelable !

Power to Change

Avant sa sortie nationale le 11 janvier 2017, le film « Power To Change : la rébellion énergétique » s’offre une avant-première parisienne dimanche 18 décembre (à 15 h). Ce documentaire, dont votre Journal est partenaire, est en effet proposé dans le cadre des “Dimanches de la Connaissance” au Publicis Cinémas (Paris 8e). Cette avant-première parisienne sera suivie d’un débat avec Carl-A. Fechner, réalisateur du film, et Richard Loyen, délégué général du syndicat des professionnels de l’énergie solaire Enerplan. Véritable plaidoyer pour une mise en œuvre rapide de la transition énergétique, Power to Change suit les pionniers qui, par leurs actions locales, y contribuent. Il nous montre ainsi que chacun d’entre nous, à son échelle, peut devenir un “rebelle énergétique”.

Ouverture des candidatures pour les Trophées de la Petite Hydro

Envinergy, en partenariat avec la fédération électricité autonome française (EAF) et France Hydro Électricité (FHE), organise ”Les Trophées de la Petite Hydro”. Les propriétaires de centrales hydroélectriques d’une puissance inférieure à 4 500 kW sont ainsi invités à concourir dans trois catégories : Patrimoine, Performance et Environnement. Les candidatures sont à envoyer, par mail ou par courrier, à partir de demain jeudi 15 décembre et jusqu’au 15 avril 2017. Le jury, présidé par Anne Penalba, présidente du syndicat national France Hydro Électricité, est composé de neuf professionnels reconnus du monde de l’hydroélectricité. La remise des trophées se tiendra le 29 juin 2017 à Toulouse à l’occasion des 9e Rencontres France Hydro Électricité. Les prix sont constitués d’un shooting photo professionnel, d’images aériennes par drone, d’un reportage publié dans diverses revues spécialisées et de la participation à un ouvrage à paraître.

Un village isérois 100 % EnR

Dans un petit village isolé et enclavé, une coupure d’électricité peut avoir de graves conséquences. À Pinsot, village de 140 âmes en Isère, à quelque 700 mètres d’altitude, l’histoire est heureuse. Lorsqu’un dimanche de fin novembre, un bûcheron abat, malencontreusement, un arbre sur un pylône électrique, la vallée du Breda se retrouve sans électricité. Diagnostic : trois semaines de travaux sont nécessaires ! Mais grâce à la société Asco Énergie, qui gère une partie du réseau et produit de l’électricité à partir de quatre centrales hydroélectriques, le village est rapidement approvisionné en électricité renouvelable. Le réseau de la vallée du Breda est alimenté en circuit fermé, exclusivement par la centrale hydroélectrique de Veyton. Pour Frank Adisson, président d’Asco Énergie c’est une prouesse technique. « Sur un petit réseau, la fréquence oscille en fonction des besoins de la vallée. Les équipes parviennent à la réguler en adaptant la puissance de la centrale. » La société Asco Énergie est une filiale de l’entreprise Nouvelles Énergies Hydrauliques. Cette dernière, spécialisée dans l’hydroélectricité, possède 18 centrales hydroélectriques dans les Alpes (70 MW installés). Elle produit chaque année 300 GWh, soit la consommation d’environ 300 000 personnes. Une nouvelle centrale est en projet pour le printemps, à La Combe de Lancey (Isère). Placée proche d’un lac, la turbine de 1,5 MW, s’intégrera entre deux autres centrales hydroélectriques.

Pour compléter le Fonds chaleur

L’Ademe en a fait le constat : « Certaines technologies de production de chaleur à partir de sources renouvelables ou de récupération (solaire, géothermie, bois énergie, chaleur fatale de process, etc.) restent non éligibles au Fonds chaleur par manque notamment de retours d’expérience suffisants sur leurs performances réelles in situ. » Pour remédier à cette situation, l’Agence a créé en 2013 l’appel à projets “Nouvelles Technologies émergentes”. L’édition 2017 de celui-ci vient d’être lancée et vise à accompagner des « opérations pilotes monitorées de manière détaillée dans la perspective de bénéficier d’analyses fines et consolidées pour progresser sur la connaissance de ces technologies en devenir ». Les dossiers doivent être déposés avant le 1er février 2017.

Numérique et renouvelables font bon ménage

Il y a deux mois, le ministère de l’Environnement a lancé le deuxième appel à projets “Green Tech verte – Jeunes Pousses”. Son but : soutenir des start-up qui, grâce à leurs innovations dans le domaine du numérique, favoriseront la transition énergétique. 51 lauréats viennent d’être sélectionnés, dont plus d’une dizaine traitent des énergies renouvelables et de la gestion de l’énergie. Parmi ceux-ci : Ilek (plateforme pour accéder à l’électricité 100 % renouvelable, Elum Energy (gestion intelligente de l’énergie verte dans les bâtiments), Fourmilière lumineuse (lampadaires solaires interconnectés), upOwa (fourniture d’énergie en Afrique grâce à un kit solaire), etc. Elles bénéficieront d’un accompagnement financier et technique et d’une aide à la valorisation économique de leurs résultats.

GRDF annonce des retours très positifs

Le biométhane se développe à vitesse grand V. En 2016, le nombre de sites d’injection, tous opérateurs confondus, est passé de 17 à 24, dont 20 sur le réseau de distribution de gaz. La clé de cette réussite ? Des retours d’expérience positifs. À l’occasion des Rencontres biométhane (Bretagne — Pays de la Loire), à Nantes le 1er décembre, GRDF a présenté, pour la première fois, les retours d’expérience de 11 sites étudiés depuis un an. La grande majorité d’entre eux fonctionne bien : la quantité annuelle d’énergie injectée pour 10 des 11 sites se situe entre 90 et 104 % du débit maximal théorique. Parmi les 16 sites agricoles mis en service avant 2016, 80 % ont demandé une augmentation de capacité, de 15 à 40 %. Du côté de l’épuration (du biogaz pour obtenir le biométhane), l’offre s’est diversifiée très rapidement. On trouve aujourd’hui des techniques d’adsorption, de séparation membranaire, et bientôt de cryogénie, avec une multitude d’acteurs : Verdemobil, Carbotech, Greenlane, Chaumeca, Air liquide, Biogast, Prodeval… « Toutes les techniques conçues par tous les industriels en service aujourd’hui donnent satisfaction. C’est une belle preuve du dynamisme de la filière », souligne Michel Kersach, responsable des projets biométhane pour GRDF Pays de la Loire. De nouveaux acteurs vont encore arriver sur le marché. Suez vient d’annoncer qu’il équiperait trois sites de stockage de déchets de “Waga Box”, une nouvelle technique d’épuration qui associe une séparation membranaire et la distillation cryogénique. Grâce à ces retours d’expérience positifs, GRDF devrait assouplir ses procédures, notamment lors des contrôles de conformité.