L’Union européenne a annoncé le 13 mars avoir adopté une série de projets d’un montant de 40 millions d’euros pour soutenir, notamment, les énergies renouvelables. Cette série de projets a été signée à l’occasion de la réunion à haut niveau du Conseil d’association UE-Algérie. Elle vise à financer « le développement des énergies renouvelables, la promotion de l’efficacité énergétique, la modernisation de la gestion des finances publiques et la mise en œuvre de l’accord d’association UE-Algérie », explique un communiqué de la Commission européenne.
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L’injection portée de biométhane dans le réseau a son étude
L’Ademe a récemment mis en ligne une étude, « technique, économique et environnementale », sur l’injection portée de biométhane dans le réseau de gaz. Pour rappel, on parle d’injection portée de biométhane lorsqu’une (ou plusieurs) unité(s) de méthanisation transporte par la route son biométhane vers un poste d’injection. Si le développement de cette filière de valorisation est souvent freiné par l’éloignement entre les bassins de gisements agricoles et des réseaux de gaz de capacités adaptées, « délocaliser un point d’injection d’une ou plusieurs unités de méthanisation, et donc réaliser une injection portée, peut être une solution pour développer l’injection de biométhane », explique l’Ademe. Dans cette étude, l’agence se fixe pour objectif de présenter les avantages et les limites des projets d’injection portée et d’aider à évaluer l’intérêt de cette filière au regard des différentes voies de valorisation du biogaz. Pour ce faire, un panel de 9 scénarios pertinents a été défini puis analysé sur des aspects techniques, environnementaux, règlementaires et économiques. Or, un seul schéma était techniquement mature en 2016, révèle le document qui ajoute que « la gestion du CO2 résiduel dans le biométhane liquéfié est un verrou technique notable. » L’étude pointe deux solutions : « augmenter la pression du fluide et ainsi la solubilité du CO2 dans le liquide ou pousser l’épuration du biogaz jusqu’à des puretés extrêmes en CH4. »
Près de 8 M€ pour des cerfs-volants sous-marins
La start-up suédoise Minesto a levé environ 75 millions de couronnes suédoises (près de 8 millions d’euros), grâce à un programme de souscription qui a duré tout le mois de février, a-t-elle expliqué le 6 mars dans un communiqué. L’offre a été souscrite à 90,7 %, se félicite Minesto, assurant que les fonds récoltés iront au projet de cerfs-volants sous-marins Deep Green que Minesto développe actuellement à Holyhead, au Pays de Galles. La start-up prévoit d’y installer sa première centrale de taille commerciale. Elle a ainsi commandé début janvier une première aile sous-marine d’une puissance de 500 kW, laquelle doit être immergée dans le courant de cette année.
Soprema installe 2 unités de gazéification biomasse
L’entreprise Soprema a mis en route fin février un système de gazéification de biomasse sur son site localisé à Strasbourg (67). « L’unité produira un gaz de synthèse (dit Syngaz) issu de la pyrolyse du bois », indique le spécialiste de l’étanchéité, de la végétalisation et de l’isolation dans un communiqué publié le 6 mars. Et de préciser que « c’est la première fois en France qu’un gazéifieur de ce type est mis en œuvre dans l’industrie des matériaux de construction ». La biomasse utilisée est un bois Sortie du statut de déchet (SSD) et dont l’approvisionnement est situé à moins de 2 km de l’usine de Strasbourg. Ce projet représente un investissement d’environ 2 millions d’euros ayant bénéficié d’un soutien de l’Ademe via un BCIAT (Biomasse chaleur industrie et agriculture). Il permettra la production de 1 125 tep et 13 GWh chaque année, « soit une substitution, à terme, de 60 % de la consommation du gaz naturel utilisé sur le site industriel », précise Soprema, qui espère réduire son rejet de CO2 de 3 300 tonnes environ. L’usine de Sorgues (84) devrait, elle aussi, bénéficier d’une solution de gazéification de biomasse, bien que le procédé devrait différer de celui de Strasbourg. Il « consistera à produire le gaz de synthèse (Syngaz) à partir de tourteaux de raisins », l’usine étant entourée d’industriels oléicoles et d’un large bassin viticole.
Les contrats d’achat de l’électricité étendus à 20 ans
Comme annoncé récemment par Ségolène Royal, l’arrêté portant à 20 ans contre 15 ans la durée des contrats d’achat de l’électricité produite par les installations qui valorisent le biogaz a été publié au Journal officiel le 26 février. Ainsi, pour bénéficier de l’extension du contrat, l’acheteur doit adresser « avant le 30 avril 2017 au producteur concerné un avenant à son contrat d’achat, ou au plus tard deux mois après l’entrée en vigueur du contrat d’achat », précise l’arrêté. « Les sommes versées au producteur dans le cadre du contrat sont plafonnées à un nombre d’heures de fonctionnement en équivalent pleine puissance à partir de la seizième année d’effet du contrat », est-il ajouté.
Une nouvelle centrale pour un éco-quartier parisien
L’éco-quartier Clichy-Batignolles, situé dans le nord-ouest de Paris, sera en partie chauffé par une centrale géothermique inaugurée le 23 février. La centrale utilise l’eau chaude puisée par Eau de Paris dans la nappe phréatique de l’Albien à environ 600 m de profondeur. Elle est ensuite vendue à la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) qui la distribue aux bâtiments de l’éco-quartier, expliquent les deux partenaires (la CPCU et Eau de Paris) dans un communiqué. Avec un financement porté à 12 millions d’euros, « ce projet permet de fournir de la chaleur dans le quartier de 54 hectares à partir d’un doublet géothermique (un puits de production et un puits de réinjection) ». Ce seront ainsi 83 % des besoins en chaleur (chauffage et eau chaude sanitaire) qui seront couverts par la centrale. Situé dans le 17e arrondissement de Paris, l’éco-quartier doit accueillir 7 500 habitants en 2020.
Schneider va s’occuper des parcs d’Engie
Schneider Electric et Engie ont signé un protocole d’accord pour « explorer et déployer de nouvelles solutions digitales pour l’efficacité opérationnelle des champs éoliens et photovoltaïques » développés par Engie, ont annoncé le 27 février les deux partenaires dans un communiqué commun. Ces solutions seront fournies via le système logiciel baptisé Wonderware, déjà développé par Schneider Electric, pour le contrôle, l’acquisition et la gestion des données. De son côté, « Engie a pour ambition de développer la supervision et le contrôle à distance de son parc mondial de production d’énergie renouvelable, et possiblement d’autres actifs énergétiques, afin d’en optimiser l’exploitation », explique Didier Holleaux, directeur général adjoint d’Engie, cité dans le communiqué.
Ardian prend le contrôle complet de TRE Solar, qui devient 3 New
La société d’investissement Ardian Infrastructure va devenir l’unique actionnaire de la joint-venture TRE Solar en rachetant les 35 % de parts détenues par son partenaire italien Tozzi Green. Créée en 2011, TRE Solar, qui sera renommée 3 New à la suite du changement de partenariat, détient 462 MW d’énergies renouvelables en Italie, répartis entre l’éolien (335 MW), l’hydroélectrique (51 MW), le solaire (51 MW) et la biomasse (25 MW). L’investisseur français était déjà l’actionnaire majoritaire de cette coentreprise (à 65 %). « Ardian va acquérir le contrôle total des actifs du portefeuille, à l’exception d’une centrale biomasse d’une capacité de 25 MW, gérée par Agritre et acquise en octobre 2014, qui sera toujours détenue conjointement par Ardian (52 %) et Tozzi (48 %) », explique la société dans un communiqué. Elle ajoute qu’elle gère désormais une capacité de production renouvelable installée de plus d’un gigawatt.
Sup’EnR à l’honneur
Sup’EnR a eu l’honneur d’une visite du secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur Thierry Mandon, lequel s’est rendu lundi à Perpignan pour soutenir la première école d’ingénieurs de France dédiée aux énergies renouvelables, a rapporté l’AFP. Pour rappel, cette école avait été lancée en 2009 sous le label Polytech. Mais le partenariat formé avec l’école Polytech de Montpellier avait rapidement échoué en raison de mésententes sur les financements. L’université de Perpignan a relancé à l’automne 2016, sous le nom de Sup’EnR, cette formation adossée cette fois à l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Toulouse. Xavier Py, enseignant-chercheur au laboratoire Promès et vice-président de l’université de Perpignan, a indiqué que la jeune école d’ingénieurs devrait accueillir pour la deuxième année 50 étudiants (contre 27 en 1re année). La formation ingénieur Sup’EnR dure 5 ans : le 1er cycle (2 premières années) est réalisé au sein du département Science et technologies pour l’ingénieur (STPI) de l’INSA de Toulouse – le cycle ingénieur est effectué intégralement sur le site de l’université de Perpignan pour les 3e, 4e et 5e années.
2017, l’année de l’Australie ?
Avec plus de 2 250 MW de projets renouvelables de grande taille en cours de construction en 2017, cette année pourrait être la meilleure pour la filière australienne depuis plus de 50 ans, se réjouit l’association australienne des industriels du secteur des énergies renouvelables, Clean Energy Council, dans un récent communiqué. La construction du complexe hydroélectrique des Snowy Mountains dans les années 50 (16 barrages et 7 centrales électriques représentant plus de 3 700 MW) est le seul événement à pouvoir faire de l’ombre au dynamisme prévisible du secteur en 2017, ajoute l’association. « Nous tablons sur une énorme année 2017, avec plus de 20 projets en construction ou ayant sécurisé leur financement et dont les travaux commenceront cette année », explique Kane Thornton, délégué général de l’association, citant les États du Queensland et de la Nouvelle-Galles du Sud comme particulièrement dynamiques, avec respectivement 730 MW et 856 MW de projets. Les investisseurs reviennent aux renouvelables, après plusieurs années moribondes du fait de l’action du gouvernement de Tony Abbott, lequel a quitté le pouvoir en septembre 2015, poursuit Kane Thornton.