Le parc d’appareils à granulés ne cesse de progresser et plus de 800 000 foyers se chauffent ainsi en France en 2017, selon un communiqué de Propellet publié le 4 décembre. « Dans un marché du chauffage au bois contrasté, le segment des poêles à granulés est l’une des rares satisfactions offertes par le marché en 2015 et 2016. En 2017, les poêles devraient connaître encore une forte hausse (environ 30 %) ce qui devrait porter le nombre de poêles vendus à 140 000, se réjouit l’association. Quant au marché de la chaudière à granulé de bois, après 2 années consécutives compliquées, au cours desquelles les fabricants et distributeurs ont dû faire face à un prix du fioul bas et des hivers doux, les ventes de chaudières devraient connaitre une embellie cette année avec une progression d’environ 20 % soit 4 700 pièces vendues. » La production de granulés de bois continue, elle, sa courbe de progression et devrait atteindre 1,3 million de tonnes en 2017. « Les poêles à granulés représentent un peu plus de 90 % du marché, et les chaudières à granulés 10 % des installations », précise Propellet.
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Nicolas Hulot confirme un Green deal au printemps 2018
Invité le 1er décembre de la matinale de la radio publique France Inter, le ministre de la Transition Écologique et solidaire, Nicoals Hulot, a réaffirmé qu’un ”green deal” était bien dans le calendrier du gouvernement pour 2018. Ce, au détour d’une réponse à un auditeur. « Sur les énergies renouvelables, là où je peux partager l’inquiétude de l’auditeur, je suis en train de préparer avec trois ministères un ”green new deal” pour que le développement des énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien, puisse changer d’échelle. Cela va prendre un peu de temps, nous allons présenter un plan massif au Président de la République au printemps 2018 et là aussi il faut que les règles ne changent pas, car on a parfois, c’est vrai, fragilisé la filière. Nous avons un potentiel de développement des énergies solaire et éolienne extraordinaire et je voudrais que la France change d’échelle dans ce domaine. » Les premières pistes de ce ”green deal” pourraient être dévoilées lors du One Planet Summit qui aura lieu le 12 décembre à Paris.
Enedis travaille à l’intégration des renouvelables
Enedis a annoncé le 23 novembre qu’il testerait de nouveaux moyens pour mieux intégrer les énergies renouvelables au système électrique. Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité va ainsi expérimenter une nouvelle manière de raccorder un parc éolien et un parc solaire en Vendée en proposant au développeur d’accepter, par contrat, que la puissance injectée dans le réseau soit réduite en échange d’un raccordement plus rapide. L’objectif est d’industrialiser ces offres dès 2018, même si pour l’instant le cadre réglementaire manque pour les généraliser. Une autre expérimentation, qui sera lancée l’an prochain en Champagne-Ardenne, aura pour objectif de recharger des véhicules électriques grâce au pilotage de l’électricité produite dans des parcs éoliens et utiliser les réserves de courant dans les batteries des véhicules pour aider le réseau électrique lorsque les éoliennes ne tournent pas. Enedis est en train de finaliser l’élaboration d’un consortium réunissant des collectivités, une start-up, un fabricant de bornes de recharge et un constructeur automobile. L’objectif est de tester ce dispositif sur des flottes d’entreprises ou de collectivités.
Nicolas Hulot noie le poisson
Si le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a récemment annoncé qu’il travaillait à réduire à « moins de sept ans » le délai nécessaire en France pour créer un parc éolien en mer, contre « plus de 10 ans » actuellement, il est apparu bien plus flou s’agissant des autres énergies marines renouvelables (EMR), hydroliennes ou énergie thermique des mers. « On va continuer de les soutenir jusqu’au jour où on pourra lancer les premiers appels d’offres », a déclaré le ministre le 22 novembre en clôture des Assises de la mer au Havre. Interrogé par l’AFP sur le fait que les industriels de l’hydrolien réclament un appel d’offres dès à présent pour leur technologie, il a répondu : « Ne brûlons pas les étapes […] Nous allons faire évaluer » cette technologie. Et de poursuivre, « Les hydroliennes ont pris un peu de retard dans leur phase recherche mais je ne doute pas qu’elles joueront un rôle très important dans le mix énergétique ». Naval Énergie doit ouvrir une usine d’assemblage d’hydroliennes à Cherbourg au printemps.
300 jours à 100 % d’électricité renouvelable en 2017
L’Institut costaricien de l’électricité (ICE) a publié un rapport indiquant que le pays d’Amérique centrale a franchi le cap des 300 jours de production électrique 100 % renouvelable. Selon Carlos Manuel Obregón, président exécutif d’ICE, le chiffre pourrait encore grimper. Ce n’est pas la première fois que le Costa Rica bat des records, puisqu’en 2015, la totalité de son électricité consommée provenait de sources d’énergies renouvelables pendant 299 jours, mais 2017 marque d’ores et déjà un nouveau jalon. Le mix électrique en 2017 repose, pour l’heure à 78,26 % sur l’hydraulique, 10,29 % sur l’éolien, 10,23 % sur la géothermie et 0,84 % sur le solaire et la biomasse. Les hydrocarbures ne comptant que pour 0,38 % du mix électrique annuel.
Au Havre, Edouard Philippe snobe la filière
Si le Premier ministre Édouard Philippe a longuement discouru sur l’éolien offshore, le 21 novembre, lors des Assises de la mer au Havre, il n’a, en revanche, pas eu un mot pour l’hydrolien. Ce, alors que mi-novembre, le SER, EVOLEN (un réseau de près de 250 sociétés dont l’expertise couvre toutes les énergies) et le GICAN (Groupement des industries de construction et activités navales) avaient réclamé dans un communiqué commun un appel d’offre pour des fermes hydroliennes commerciales. Ils ont également insisté sur « le lancement dès à présent des appels d’offres annoncés, notamment au large d’Oléron [éolien flottant] ». Les regards se tourneront vers le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, lequel doit clôturer les assises ce mercredi 22 novembre.
Nicolas Hulot lucide sur la COP23
« Je vais peut-être un peu modérer votre enthousiasme », a répondu le 21 novembre, devant l’Assemblée nationale, le ministre de la Transition écologique et solidaire au député (LREM) Adrien Morenas, qui louait « une conférence que nous espérons salutaire pour notre planète ». « Le bilan de la COP23 est en demi-teinte », a dit Nicolas Hulot au sujet de la conférence climat de l’ONU qui s’est achevée le 18 novembre, à Bonn. « L’onde de choc du retrait des États-Unis sur ce processus se fait peut-être plus sentir maintenant qu’il ne s’est fait sentir dans un premier temps, et donc je me garderai bien d’un optimisme trop important ». Et de poursuivre : « La communauté internationale, qui était rassemblée (à Bonn) pour la première fois depuis la décision des États-Unis, a démontré qu’il y a quand même une coalition qui demeure solide, mais qui a jeté le doute sur la détermination de certains États. Face à l’urgence, les progrès ont été trop lents, notamment par rapport à l’alerte des scientifiques, qui nous ont affirmé que ce que nous allons décider ou non est déterminant pour l’avenir. Alors, il faut accélérer l’action », a-t-il souligné. « C’est une course contre la montre, et la parole de vérité, c’est la COP24 en Pologne », programmée en décembre 2018, a conclu le ministre.
Un appel d’offres technologiquement neutre en préparation
« Nous allons lancer un appel d’offres photovoltaïque et éolien », a déclaré Virginie Schwarz, directrice de l’énergie à la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), lors des Assises nationales de l’éolien terrestre organisées le 16 novembre par le SER. « Nous le faisons parce que la Commission européenne nous l’a demandé. » Il s’agira du premier appel d’offres dit de « technologie neutre », mettant en concurrence ces deux énergies renouvelables. Et, on l’aura compris, ce n’est pas l’option préférée des pouvoirs publics et industriels français, lesquels souhaitent conserver les appels d’offres par technologie, avec, notamment, l’appel d’offres pluriannuel éolien, dont la première phase se termine le 1er décembre. « Nous sommes convaincus que cela montrera bien, à la fin, en comparant les deux solutions, que les appels d’offres par technologie sont plus efficaces », a ajouté Virginie Schwarz. Pour les industriels, la récente expérience espagnole devrait décourager Bruxelles d’engager l’Europe dans cette voie. Sur un appel d’offres multi-énergies de 3 000 MW, la quasi-totalité des capacités (2 979 MW) avait finalement été attribuée à l’éolien, au détriment du solaire.
Hulot veut un « plan précis » pour les renouvelables
« EDF peut se revitaliser grâce aux renouvelables… Son intérêt n’est pas de se cacher la tête dans le sable comme une autruche, mais d’être comme une girafe et de regarder au loin », explique Nicolas Hulot, dans le Financial Times du 14 novembre. « Demain, la norme ne doit plus être l’énergie nucléaire mais les énergies renouvelables. C’est un bouleversement complet de notre modèle », ajoute le ministre de la Transition écologique et solidaire. Et de demander à l’énergéticien EDF, dont l’État est actionnaire à hauteur de 83,40 %, un « plan précis » pour assurer le développement des énergies renouvelables en France et la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique français. « Tout est sur la table, nous sommes en phase de discussion », déclare Nicolas Hulot, qui, selon le journal britannique, réfléchit notamment à l’architecture de l’entreprise, mais ne remet pas nécessairement en cause sa direction actuelle. « EDF a deux priorités : gérer l’énergie nucléaire d’un côté, et les renouvelables de l’autre. Comment EDF doit-il faire face aux défis du XXIe siècle ? Une réflexion est en cours », confie le ministre, qui a récemment repoussé l’échéance de 2025 admise pour la réduction à 50 %, de la part du nucléaire dans la production d’électricité en France (contre près de 75 % actuellement).
Les pistes pour verdir l’industrie
Dans son récent insight paper intitulé Les énergies renouvelables pour l’industrie , disponible sur le site de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Cédric Philibert dévoile les directions envisageables pour réduire l’impact carbone de l’industrie. « La principale conclusion de ce rapport est que les récentes et rapides réductions des coûts du solaire photovoltaïque et de l’éolien peuvent permettre de nouvelles options pour verdir l’industrie », explique-t-il. Soit directement à travers l’électricité, soit à travers la production de biocarburants et produits chimiques riches en hydrogène. Un marché important pourrait être lié à la réduction par l’hydrogène de l’utilisation de minerai de fer pour la sidérurgie, qui est une source très importante d’émissions de CO2. L’hydrogène pourrait également être combiné avec du CO2 recyclé ou pris dans l’air, pour fabriquer du méthanol et toute une série de produits chimiques, voire d’hydrocarbures, donc de combustibles et de carburants. Des marchés qui pourraient dépasser le premier marché de l’hydrogène propre, lié aux usages actuels de l’hydrogène : production d’ammoniac pour la fabrication d’engrais azotés, appoint d’hydrogène au raffinage, notamment.