La CRE a tranché

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a décidé « de ne pas modifier le tarif de distribution Turpe HTA-BT applicable aux autoconsommateurs individuels » et d’« introduire une composante de gestion spécifique dans la nouvelle formule tarifaire, optionnelle, à destination des utilisateurs raccordés au réseau basse tension participant à une opération d’autoconsommation collective. » Ces propositions sont à retrouver dans son projet de décisionconcernant la tarification de l’autoconsommation mis en ligne le 15 mai sur son site. Concernant les autoconsommateurs individuels, la CRE clarifie la rédaction du point portant sur la composante de gestion due par ceux-ci, afin d’expliciter le tarif applicable aux autoconsommateurs sans injection.

Qualit’Enr se rapproche des particuliers grâce au GPPEP

Le groupement des particuliers producteurs d’électricité photovoltaïque (GPPEP) est désormais adhérant de Qualit’Enr, a annoncé, le 16 mai, l’association pour la qualité dans les énergies renouvelables. « Cette participation permettra de renforcer la représentation des clients au sein de Qualit’EnR et de renforcer l’action des deux associations en matière de lutte contre l’éco-délinquance », précisent les deux associations dans un communiqué commun.  Le GPPEP rejoint le collège « utilisateurs » de Qualit’EnR, qui fait partie des 4 collèges représentant les différentes parties prenantes de la filière : installateurs, industriels, institutionnels et utilisateurs. « L’arrivée du GPPEP vient ainsi renforcer la représentation des intérêts des particuliers au sein de l’association, avec le bénéfice de son expertise spécifique au photovoltaïque. »

500 000 emplois créés l’an dernier

En 2017, l’industrie des énergies renouvelables a créé plus de 500 000 nouveaux emplois dans le monde (+ 5,3 % par rapport à 2016), selon les chiffres publiés le 8 mai par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). Pour la première fois, le cap des 10 millions de personnes employées dans le secteur (y compris les grandes centrales hydroélectriques) est dépassé, avec 10,3 millions. Avec 3,4 millions d’emplois (+ 9 %), l’industrie solaire photovoltaïque reste, devant la biomasse (3 millions), le plus grand employeur de toutes les technologies d’énergies renouvelables, tandis que les emplois dans l’industrie éolienne se sont légèrement contractés l’année dernière (1,15 million). La majeure partie de la fabrication se déroule dans un nombre relativement restreint de pays et 60 % de tous les emplois liés aux énergies renouvelables se trouvent en Asie, avance l’Irena.

Un appel à projets sur les grandes installations

L’Ademe a lancé le 14 mai la nouvelle édition de son appel à projets « grandes installations solaires thermiques de production d’eau chaude ». Cet appel à projets est à retrouver ici. Il concerne des projets de production d’eau chaude sanitaire ou de process pour : les industries consommatrices d’eau chaude (agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique, métallurgique) ; les activités agricoles (laiteries, fromageries, maraîchers utilisateurs de serres…) ; le secteur tertiaire (hôtels, piscines collectives, restaurants, cantines d’entreprises, centres sportifs, blanchisseries…) ; tous bâtiments à occupation permanente avec des besoins en eau chaude sanitaire ; les maîtres d’ouvrage qui développent des réseaux de chaleur. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 14 septembre 2018.

Le gouvernement mise sur la formation

Le gouvernement a lancé le 14 mai le programme « 10Kverts » avec l’objectif de « favoriser l’accès des jeunes et les demandeurs d’emploi aux emplois verts et verdissants », comme l’explique le ministère du Travail dans un communiqué. Ce programme prévoit 10 000 formations aux métiers de la transition écologique dès 2018 dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences (PIC). Il entend également intensifier la formation des salariés en insertion par l’activité économique, notamment dans le champ du recyclage, de l’économie circulaire et des ressourceries, mais aussi cofinancer la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) de ces filières. Les professions vertes, qui ont une finalité environnementale, et verdissantes, dont l’exercice évolue avec les préoccupations environnementales, représentent 4 millions d’emplois, selon le ministère. Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, cité dans le communiqué, ajoute avoir confié « à Laurence Parisot le soin de bâtir le Plan de programmation de l’emploi et des compétences prévu par la loi pour la Transition énergétique pour la croissance verte de 2015, pour préparer nos filières à ces grandes mutations. C’est aussi la mission du Comité AcTE, constitué de 15 personnalités du monde socio-économique et que j’ai installé le vendredi 30 mars 2018, de nous aider à accélérer cette dynamique et à bâtir la croissance économique de demain. »

Une progression attendue dans le transport et le chauffage

Organisé le 2 mai à Lisbonne par l’initiative Énergie durable pour tous (SEforALL), le « Forum Énergie durable pour tous » s’est ouvert par un appel aux dirigeants mondiaux à faire davantage pour que personne ne soit laissé pour compte lors de la transition énergétique, afin de réaliser l’Objectif de développement durable 7. Un « Rapport d’avancement énergétique » a été publié par cinq institutions, dont l’AIE, à l’occasion de cette manifestation. Il dresse un bilan complet des avancées réalisées dans le monde concernant les quatre cibles mondiales relatives à l’énergie : l’accès à l’électricité, les modes de cuisson non polluants, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. S’agissant du développement des énergies renouvelables, le document explique qu’il a été spectaculaire dans le secteur de l’électricité, mais « moindre dans le transport et le chauffage, qui représentent ensemble 80 % de la consommation mondiale d’énergie ». Si les progrès réalisés en Chine depuis 2010 ont permis de faire progresser la consommation mondiale d’énergies renouvelables de 30 % en valeur absolue, le Brésil est le seul pays à dépasser largement la moyenne mondiale pour la part d’énergies renouvelables dans toutes les utilisations finales. En 2015, les ENR satisfaisaient 17,5 % de la consommation énergétique finale dans le monde et en se basant sur les politiques actuelles, elles ne devraient pas dépasser 21 % en 2030 soit une progression « loin de la hausse nettement plus importante requise ».

L’assureur Allianz se désengage du charbon

Allianz a annoncé le 4 mai qu’il n’assurerait plus les centrales et mines associées au charbon et qu’il veut complètement se désinvestir du secteur d’ici 2040. « Allianz cessera avec effet immédiat de proposer des solutions d’assurance aux centrales au charbon ou aux mines de charbon individuelles, qu’elles soient en activité ou en projet », explique l’assureur allemand dans un communiqué. « En tant que leader de l’assurance et des investissements, nous souhaitons promouvoir la transition vers une économie respectueuse du climat », poursuit son PDG, Oliver Bäte, cité dans le communiqué. Les sociétés qui produisent de l’électricité à partir de plusieurs sources, comme le charbon, d’autres combustibles fossiles ou des énergies renouvelables, continueront cependant d’être assurées. L’objectif du premier assureur européen est toutefois d’éliminer complètement d’ici 2040 les risques liés au charbon de ses activités d’assurance.

Un appel d’offres éolien et solaire de 1 GW pour 2018

Le régulateur grec des marchés de l’énergie lancera cette année des appels d’offres pour un volume total de 1 GW, a-t-il annoncé le 30 avril. Un appel d’offres solaire de 300 MW et un autre de même puissance dédié à l’éolien seront clôturés le 2 juillet, tandis qu’un troisième, de 400 MW, concernera les deux technologies. Si aucune date n’a encore été fixée pour ce dernier, d’autres appels d’offres bi-technologies devraient avoir lieu en 2019 et en 2020.

Partenariat entre Lendosphère et Wiseed

Les deux plateformes dédiées au financement participatif dans les énergies renouvelables, Wiseed et Lendosphère, ont annoncé le 24 avril la signature d’un partenariat entre les deux structures pour financer les projets issus des appels d’offres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Les deux entités vont ainsi proposer une offre commune dédiée aux porteurs de projets lauréats. « Il s’agit de coordonner, sur les territoires et dans le temps, leurs savoir-faire contractuels, commerciaux et de communication afin de créer des synergies favorisant la réussite des collectes de fonds, précisent les partenaires. Ce mécanisme évitera aux développeurs de multiplier les démarches avec les différentes plateformes et d’allonger les délais des collectes. » Un même projet pourra ainsi être financé en même temps ou successivement sur les deux plateformes

EDF livre sa centrale photovoltaïque de 200 MW

Première mise en service d’une installation d’énergies renouvelables aux Émirats arabes unis pour EDF. L’installation en question, de 200 MW, constitue la première tranche d’un ensemble de 800 MW appelé Dewa III et pour lequel EDF s’est associée à Masdar et Dubai Electricity and Water Authority (DEWA). « Cette nouvelle réalisation, livrée conformément à un calendrier exigeant, témoigne du savoir-faire de nos équipes quant au développement de grandes centrales solaires photovoltaïques », a déclaré Bruno Bensasson, nouveau directeur exécutif du groupe EDF en charge du pôle énergies renouvelables, dans un communiqué du 1er mai. Dewa III constitue la phase 3 de l’un des plus puissants projets de parc solaire au monde, le Parc Mohammed bin Rashid Al Maktoum, qui développera une capacité de 5 GW. Représentant un investissement total de 14 milliards de dollars, Il avait été attribué à un tarif très compétitif de 2,99 c$/kWh. Aux 200 MW désormais installés, succèderont deux mises en service successives de 300 MW, en 2019 puis en 2020.