L’Observatoire des énergies de la mer a publié son rapport annuel sur les énergies marines renouvelables (EMR) en France. Et le bilan pour 2018 est plutôt mitigé. Bien que les investissements et le chiffre d’affaires de la filière ont augmenté de 2016 à 2018, le nombre d’emplois ETP (équivalent temps plein) en 2018 repasse à son niveau de 2016 et diminue de 21 % par rapport à 2017. Cela s’explique par la perte d’emplois industriels provoqué par le décalage du calendrier de concrétisation des projets dans le pays. Le marché domestique pénalise la filière française, qui effectue 86 % de son chiffre d’affaires à l’export. Le rapport souligne que l’éolien en mer posé et flottant sont les marchés les plus matures parmi les EMR, le posé étant au stade commercial et l’éolien en mer flottant au stade pré-commercial. Ils représentent plus de 85 % des emplois de la filière. En termes géographiques, la région Pays de la Loire reste le leader dans ce domaine, et possède plusieurs projets de parcs éoliens en cours de développement, dont celui de Saint-Nazaire qui vient de recevoir le feu vert de la part du Conseil d’État.
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Les objectifs 2020 seront difficiles à atteindre
La Cour des comptes européenne a publié un rapport qui analyse les politiques et régimes de soutien des énergies renouvelables afin d’évaluer si chaque État membre atteindra ses objectifs de 2020, et si l’Union Européenne atteindra son objectif global de 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation brute d’énergie finale. Ce rapport conclut que l’augmentation de la part des sources d’énergie renouvelables « n’est pas suffisante pour permettre d’atteindre les objectifs ». Seuls 11 États membres avaient atteint leurs objectifs de 2020 en 2017, tandis que plusieurs autres sont à la traîne : la France entre autres doit augmenter de 6,7 points de pourcentage la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique de 2017 à 2020 pour atteindre son objectif de 23 %. Afin de pallier ces retards, le rapport émet plusieurs recommandations, notamment une simplification des procédures administratives à l’échelle des États, l’amélioration du suivi et du délai de disponibilité des données statistiques relatives au secteur de l’énergie et l’organisation d’enchères supplémentaires pour augmenter la capacité de production solaire et éolienne dans le secteur de l’électricité. La Commission européenne aura la possibilité d’engager une action en justice contre les États membres n’ayant pas respecté leurs objectifs nationaux.
Microsoft et Facebook misent sur le vert
Microsoft a annoncé la signature d’un PPA (contrat d’achat direct entre producteur d’électricité et consommateur) de 90 MW sur 15 ans à partir de 2022 avec le fournisseur Eneco aux Pays-Bas, électricité qui proviendra des parcs éoliens offshore Borssele III et IV. Ce PPA fait suite à la signature d’un autre PPA de 180 MW d’électricité éolienne entre Microsoft et Vattenfall aux Pays-Bas en 2017. Microsoft devient ainsi l’un des plus gros acheteurs d’énergie renouvelable dans le pays. Facebook a également annoncé le 30 mai avoir finalisé un accord afin de financer un projet d’électricité solaire de 379 MW au Texas, le projet Prospero développé par Longroad Energy Partners. C’est la première fois que l’entreprise effectue un investissement direct dans le solaire ou l’éolien. Facebook possède également plusieurs PPA aux États-Unis pour l’achat d’électricité renouvelable, afin d’atteindre son objectif d’être fourni à 100% en électricité renouvelable d’ici à 2020. Selon la compagnie, son investissement direct dans le projet texan pourrait montrer le chemin vers un nouveau modèle de financement des énergies renouvelables pour les grandes entreprises, au-delà des PPA habituels.
La région Auvergne-Rhône-Alpes dévoile ses ambitions
La Conférence régionale méthanisation qui s’est déroulée à Lyon le 29 mai a permis la signature d’une charte partenariale pour développer la méthanisation dans la région. Signée par les organisateurs de la conférence (la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l’Ademe, la Chambre régionale d’agriculture, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, GRDF, GRTgaz, Bpifrance et Auvergne-Rhône-Alpes Énergie-Environnement), cette charte annonce un plan d’action en 6 axes (dont « renforcer la mobilisation des intrants et la qualité du retour au sol des digestats »et « développer l’offre technique régionale tout au long de la chaîne de valeur »). Elle souligne également l’importance de la méthanisation afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de développer une économie locale et circulaire, et de créer des opportunités pour le secteur agricole. Cette charte définit entre autre des objectifs à l’horizon 2023 en accord avec les échéances de la PPE : doublement du nombre d’unités en service de fin 2018 à 2023, connexion de 1075 GW dans le réseau de gaz (120 GW en 2018), et 480 GWh valorisés par cogénération fin 2023 (300 GWh fin 2018).
L’Australie mise sur le pompage-turbinage
Comme le montre un article du Financial Times, le fournisseur d’électricité australien Snowy Hydro, qui possède notamment plusieurs barrages et centrales hydrauliques dans les Snowy Mountains, mise sur le pompage-turbinage afin de stocker l’énergie, dans un contexte de développement rapide des énergies renouvelables intermittentes. Sur les deux dernières années, l’Australie a installé jusqu’à cinq fois plus de puissance éolienne et solaire par habitant que les États-Unis, la Chine ou l’UE. Le projet Snowy Hydro 2.0, en cours de construction, permettra à la compagnie de quadrupler sa capacité de stockage d’ici à 2025 et ainsi de devenir un des plus gros parcs de pompage-turbinage au monde. Stocker l’énergie sous forme d’eau pourrait apporter de la stabilité aux réseaux d’électricité où les ressources intermittentes comme le solaire et l’éolien sont de plus en plus répandues, tout en étant plus efficace que les batteries existantes. Selon la compagnie, ses coûts de stockage en mégawatt par heure sont jusqu’à 60 fois inférieurs à ceux du plus grand parc de batteries lithium-ion du monde, construit par Tesla en 2017 en Australie. AGL Energy, le plus gros producteur privé d’électricité en Australie, a également annoncé vouloir développer deux projets de pompage-turbinage. La Chine est également en train de déployer cette technologie à grande vitesse, ainsi que les Etats-Unis et l’Espagne.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE : Intersolar Europe 2019 : Sungrow présente l’onduleur string le plus puissant du monde
Munich, mai 2019 : Sungrow, le premier fournisseur au monde de solutions d’onduleurs et de stockage d’énergie, a présenté l’onduleur string SG250HX, de 1500 Vdc au salon Intersolar Europe 2019. Cet onduleur de 250 kW est associé à une excellente performance et est désormais disponible en pré-vente. Les appareils seront livrés à partir du 3e trimestre.
Le modèle SG250HX est l’onduleur string, 1500 Vdc le plus puissant au monde avec ses 250 kW. Avec leur tension d’entrée de 1500 Vdc et leur tension de sortie de 800 Vac, il est possible d’économiser sur les câbles DC et AC. L’onduleur présente une efficacité maximale de 99 % et est compatible avec les modules PV biface, ce qui augmente son rendement. Le système comporte par ailleurs 12 MPPT (Maximum Power Point Tracker) et peut s’intégrer à une configuration flexible en blocs totalisant jusqu’à 6,3 MW de puissance. Il s’adapte donc parfaitement à des installations PV en terrain accidenté par exemple.
Grâce notamment à son indice de protection IP66 et à son degré de protection anti-corrosion C5, cet onduleur compact convient particulièrement aux conditions difficiles telles que les déserts et les zones côtières. Avec sa technologie de refroidissement par air forcé, le SG250HX peut fonctionner à des températures extrêmement élevées. Le système intègre aussi les fonctions de diagnostic de panne et de traceur de courbe IV, associées au dispositif de contrôle de Sungrow, qui facilite son fonctionnement et sa maintenance. La fonction anti-PID (anti-PID) intégrée limite nettement la dégradation des modules tandis que le Courant porteur en ligne (CPL) optionnel permet de réduire les coûts d’installation, sans nécessiter de câblage de communication supplémentaire. L’onduleur peut être relié à un dispositif de stockage par l’intermédiaire d’une interface de stockage intégrée et permet donc une évolution des installations aujourd’hui sans stockage.
« C’est pour nous un immense plaisir de présenter une technologie d’onduleur string d’un genre nouveau sur le marché européen. Elle a le potentiel pour permettre à nos clients d’optimiser leur ROI » a indiqué Stefan Froböse, Directeur technique de Sungrow EMEA.
L’Europe enregistre actuellement une hausse d’activité dans le domaine solaire non subventionné. Dans le même temps, les PPA (contrats d’achat direct d’électricité verte) privés gagnent en importance dans le domaine des énergies renouvelables. Sungrow s’est fixé comme objectif d’atteindre une parité réseau en Europe en proposant toujours plus d’innovations techniques et en faisant un pas de plus dans sa recherche internationale « d’énergie verte pour tous ».
À propos de Sungrow
Sungrow Power Supply Co., Ltd (« Sungrow » est l’un des premiers fournisseurs de solutions d’onduleurs au monde pour les énergies renouvelables, avec plus de 82 W installés dans le monde (mars 2019). Fondée en 1997 par le professeur Renxian Cao, Sungrow occupe désormais une place de leader dans la recherche et le développement d’onduleurs solaires. L’entreprise dispose ainsi des plus gros effectifs de R&D du secteur et d’un large portefeuille de produits pour des solutions d’onduleurs photovoltaïques et des systèmes de stockage d’énergie destinés à de grosses centrales PV, à des applications industrielles et à des installations dans des habitations privées, de même qu’à des centrales photovoltaïques flottantes, reconnues au plan international. Sungrow peut s’enorgueillir de 22 années d’expérience fructueuse dans le domaine photovoltaïque. Nos produits alimentent en énergie des installations PV dans plus de 60 pays et notre part de marché s’établit à plus de 15 %. Pour en savoir plus sur l’entreprise, consultez www.sungrowpower.com
Sans bois énergie, pas de développement durable pour la filière sylvicole
Le CIBE, la Fedene, la FNCCR, Propellet, et le SER ont pour la première fois organisé jeudi 23 mai à Paris une journée consacrée aux enjeux du bois-énergie dans la transition énergétique, environnementale et sociétale. Olivier David, chef du service climat et efficacité énergétique de la DGEC, a introduit la journée en rappelant que la transition énergétique ne se fera pas sans le développement du bois-énergie, qui constitue le pivot de la fourniture de chaleur renouvelable. La filière est à même de fournir les combustibles nécessaires à l’atteinte des objectifs nationaux à 2028 puisque, à l’heure actuelle, seuls 50 % de l’accroissement naturel des forêts sont prélevés chaque année pour l’ensemble des besoins en bois d’œuvre, bois d’industrie et bois énergie. Michel Druilhe, président de France Bois Forêt a ajouté : « Et si nous atteignons les objectifs de bois énergie fixés par la PPE, nous prélèverons 70 %. » Les professionnels de la forêt ont rappelé que le bois-énergie constitue un complément de revenus nécessaire aux propriétaires pour financer les opérations d’entretien des peuplements sylvicoles et s’inscrit ainsi dans un schéma de développement durable, qui impose l’utilisation des trois produits (bois d’œuvre, bois d’industrie et bois énergie). Olivier David, a annoncé par ailleurs que la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon, allait lancer prochainement un groupe de travail sur le bois-énergie.
Le chauffage au bois domestique
L’Ademe a publié le 23 mai un avis sur le chauffage domestique au bois. Parmi les recommandations de l’agence, on trouve : une meilleure information des particuliers et des élus sur les installations performantes et les bonnes pratiques, le maintien du soutien aux nouvelles installations et au remplacement des appareils anciens via le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) ou encore la mise en place d’incitations au remplacement des chaudières au fioul par des chaudières à granulés de bois avec les certificats d’économies d’énergie (CEE) et les dispositifs d’aides associés. « Afin d’atteindre les objectifs de développement des énergies renouvelables, il est nécessaire d’accélérer le renouvellement du parc de systèmes de chauffage existant et d’attirer de nouveaux utilisateurs lors des rénovations ou dans le neuf », soutient l’Ademe pour qui « le chauffage domestique au bois est un enjeu incontournable et stratégique de la transition énergétique. » L’agence ajoute que « le bois domestique est une énergie renouvelable et économiquement compétitive pour les particuliers, notamment ceux vivant en zone rurale et périurbaine. »
La baisse des coûts devrait se poursuivre
L’Agence internationale de l’énergie renouvelable (Irena) a publié le 29 mai un rapport sur les coûts de production des énergies renouvelables en 2018. Selon ce document, les coûts des technologies liées aux énergies renouvelables ont connu une diminution record l’an dernier. Ainsi, selon l’agence, le coût moyen pondéré global de l’électricité produite à partir de l’énergie solaire à concentration a diminué de 26 % en 2018, de 14 % pour la bioénergie, de 13 % à partir solaire photovoltaïque et de l’éolien terrestre, de 12 % pour l’hydroélectricité et de 1 % pour la géothermie et l’éolien offshore. « La réduction de ces coûts, notamment pour les technologies solaire et éolienne, devrait se poursuivre au cours de la décennie à venir », ajoute l’Irena. « Plus des trois quarts de l’énergie éolienne terrestre et quatre cinquième de la capacité solaire photovoltaïque qui sera mise en œuvre l’année prochaine produiront de l’électricité à un coût inférieur à toute nouvelle option de centrale à charbon, à pétrole ou à gaz. Plus important encore, ces projets n’auront pas besoin de soutien financier », poursuit l’agence.
Éolien et solaire à la fête au 1er trimestre
Le parc des énergies renouvelables électriques s’est accru de 439 MW au premier trimestre cette année, ce qui porte sa puissance à 51,6 GW au 31 mars, selon l’étude mise en ligne le 21 mai par RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis, l’Association des distributeurs d’électricité en France (ADEeF) et l’agence ORE. Côté éolien, le trimestre est historique. Ainsi, plus de la moitié des nouvelles capacités renouvelables installées concernaient des installations éoliennes (243 MW) et la filière éolienne a produit pour la première fois plus de 10 TWh sur un trimestre (10,1 TWh). Le parc solaire a quant à lui battu « son record hivernal » de production avec 2,3 TWh au 1er trimestre (+ 50,6 % par rapport au 1er trimestre 2018) et les bioénergies productrices d’électricité (bois énergie, biogaz, déchets) ont, elles, produit près de 2 TWh au 1er trimestre 2019. Dans leur ensemble, les énergies renouvelables ont ainsi « couvert 20,1 % de la consommation d’électricité en France » métropolitaine au 1er trimestre 2019. S’agissant du volume des projets en développement, il s’élève à 17,6 GW. En un trimestre, il s’est accru de 56 % pour les installations solaires et de 24 % pour l’hydraulique.