Publié le 14/03/2025. À l’occasion du Salon de l’Agriculture, TotalEnergies a annoncé la mise en service de BioNorrois, sa deuxième plus grande unité de production de biogaz en France, située à Fontaine-le-Dun en Normandie. Cette installation injectera 153 GWh de biométhane par an dans le réseau de gaz, couvrant ainsi l’équivalent des besoins de 30 000 habitants. Le projet repose sur un partenariat avec le sucrier Cristal Union, qui fournira jusqu’à 80 % des matières premières sous forme de pulpes de betteraves issues de son site voisin. En valorisant 185 000 tonnes de matières organiques par an, BioNorrois produira également 150 000 tonnes de digestat, un fertilisant naturel, permettant de réduire l’usage des engrais chimiques de 5 500 tonnes par an. Plus de 130 agriculteurs et industriels locaux ont participé à la concertation pour adapter le projet aux besoins du territoire.
Archives
Chaufferie industrielle bas carbone à Brest
Publié le 14/03/2025. Guyot Énergies et Idex investissent 70 millions d’euros dans une chaufferie industrielle bas carbone à Brest pour alimenter l’usine du groupe agro-alimentaire Bunge. Située sur le port de commerce, cette centrale utilisera des Combustibles Solides de Récupération (CSR) issus de déchets non recyclables collectés en Bretagne, réduisant ainsi l’enfouissement et contribuant à l’économie circulaire. L’unité de cogénération produira chaque année 85 GWh de chaleur et 20 GWh d’électricité. La chaleur couvrira une grande partie des besoins énergétiques de Bunge et pourra bénéficier à d’autres acteurs locaux, tandis que l’électricité sera injectée sur le réseau. Chaque année, 40 000 tonnes de CSR seront valorisées, conformément au Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets breton, qui vise le « zéro enfouissement » d’ici 2030. Porté par Polder Guyot Énergies (51 % Idex, 49 % Guyot Énergies), le projet bénéficie d’un soutien de 14,5 millions d’euros de l’Ademe et d’un financement bancaire mené par Arkéa, Bpifrance et BPGO. Le chantier débutera cet été.
Nouvelle unité de méthanisation en Gironde
Publié le 06/03/2025. Après 18 mois de travaux, l’unité de méthanisation Equibio Pays de Buch a été mise en service à Mios (Gironde) par CVE et Terra Énergies. Cette installation traitera jusqu’à 19 000 tonnes de biodéchets par an, principalement issus de la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Arcachon Nord (COBAN). Le site produira l’équivalent de la consommation en gaz vert de 2 800 foyers. Lancé en 2013 pour valoriser le fumier équin du Bassin d’Arcachon, le projet a été repris en 2018 par CVE. L’installation, développée en partenariat avec la COBAN, reçoit des biodéchets issus de la restauration, des supermarchés, du fumier équin et des déchets agroalimentaires. CVE gère l’ensemble du processus, de la collecte au traitement et à la valorisation des déchets. L’unité produit du gaz renouvelable injecté sur le réseau GRDF (250 Nm3 CH4/h, soit 25 GWh/an), ainsi que du digestat utilisé comme engrais par onze agriculteurs locaux. Le projet représente un investissement de 20 millions d’euros, avec le soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine, de l’Ademe et de l’État. En exploitation, il générera plus de 600 000 € annuels pour l’économie locale.
2024, une année solaire
Publié le 06/03/2025. 2024 aura définitivement été l’année du photovoltaïque en France. C’est le constat évident qui ressort des différents tableaux de bord établis par le service statistique du ministère de la Transition écologique, dont les derniers opus ont dévoilé les chiffres du quatrième trimestre 2024. Avec un parc total raccordé de 25 301 MW au 31 décembre dernier, la filière solaire dépasse pour la première fois celle de l’éolien (sites terrestres et en mer cumulés), qui totalise, quant à elle, 24 966 MW. Le dernier trimestre aura été particulièrement actif puisque près de 1,4 GW de nouvelles capacités photovoltaïques ont été raccordées durant cette période, soit un volume sensiblement plus élevé que celui du secteur éolien sur l’ensemble de l’année (1,2 GW). Le parc photovoltaïque français a progressé de 5 007 MW en 2024, dont un gros tiers (36 %) correspond à des installations comprises entre 100 et 500 kW. Côté production, la filière a généré 24,5 TWh d’électricité contre 22,4 TWh en 2023, ce qui a représenté 5,2 % de la consommation du pays l’an passé. Pour l’éolien, le bilan est loin d’être aussi brillant. La filière reste sur un rythme de progression annuelle compris entre 1 et 1,5 GW, une dynamique insuffisante pour rester dans la trajectoire de l’actuelle programmation pluriannuelle de l’énergie, qui vise 33,2 GW à fin 2028. En revanche, l’éolien a produit davantage d’énergie que le solaire, avec 47 TWh (dont 4 TWh pour les parcs en mer), soit 10,5 % de la consommation électrique française de 2024. Toutefois, au-delà du satisfecit de ce bon bilan, ce qui monopolise aujourd’hui l’attention des acteurs du solaire, ce sont les réaménagements annoncés du tarif d’achat des installations de 100 à 500 kW, qui ont constitué le segment le plus dynamique en 2024.
Forte baisse des ventes de pompes à chaleur en Europe en 2024
Publié le 27/02/2025. Selon des données préliminaires de l’Association européenne des pompes à chaleur (EHPA), les ventes de pompes à chaleur ont chuté de 23 % en moyenne en 2024 par rapport à l’année précédente dans treize pays européens. L’échantillon des pays étudiés comporte l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la Suède et le Royaume-Uni, qui représentent 85 % du marché européen. Parmi les marchés les plus touchés, la Belgique et l’Allemagne enregistrent des reculs respectifs de 52 % et 48 %. Seul le Royaume-Uni fait exception avec une hausse des ventes de 63 %, portée par des aides gouvernementales. Alors que 2,6 millions d’unités ont été écoulées en 2023, seules deux millions de pompes à chaleur ont été vendues en 2024, portant le parc total à environ 26 millions d’appareils dans les pays étudiés. Trois facteurs expliquent ce recul : l’instabilité des dispositifs de soutien public, un contexte économique défavorable marqué par la crise du pouvoir d’achat, et la baisse des prix du gaz. Face à cette situation, le secteur réduit sa production et supprime des emplois après avoir massivement investi ces dernières années. Au moins 4 000 postes ont déjà été supprimés, et plus de 6 000 sont affectés par le ralentissement du marché (baisse du temps de travail, chômage économique…).
Périgueux étend son réseau de chaleur
Publié le 27/02/2025. La Ville de Périgueux renforce son engagement pour la transition énergétique avec l’inauguration, le 19 février, de l’extension de son réseau de chaleur. Cette extension de 2 kilomètres permet d’alimenter 59 000 m² supplémentaires en chaleur renouvelable grâce au bois-énergie local. Porté par Engie Solutions, le réseau couvre désormais 7,3 kilomètres et dessert 58 bâtiments, dont le musée Vesunna, des bâtiments administratifs et le lycée Jay de Beaufort. Avec 82 % des besoins thermiques couverts par la biomasse, l’extension permet d’économiser 432 tonnes de CO₂ en plus par an, portant le total à 3 550 tonnes. Financé à hauteur de 3 millions d’euros, dont 970 000 euros par l’Ademe, ce projet contribue également à la filière sylvicole locale en valorisant 2 000 tonnes de bois supplémentaires chaque année. En plus de son impact environnemental, l’extension offre une stabilité tarifaire et réduit la facture énergétique des abonnés de 5 %.
Réseau de chaleur citoyen dans les Vosges
Publié le 20/02/2025. Dalkia, filiale du groupe EDF, et la plateforme Enerfip lancent une campagne de financement participatif pour le réseau de chaleur urbain de Remiremont (Vosges), alimenté par des énergies renouvelables. La levée de fonds qui vise un montant de 250 000 euros offre aux citoyens une opportunité d’investissement avec un rendement brut de 6,5 % par an, tout en contribuant à la transition énergétique locale. Une réunion d’information a eu lieu le 28 janvier au Centre Culturel de la ville. Ce réseau de chaleur écologique desservira plus de 60 bâtiments, dont des services publics, des écoles et des logements collectifs. Une chaufferie biomasse utilisant du bois-énergie local sera installée, permettant une réduction de 85 % des émissions de CO₂. La mise en service est prévue pour septembre 2025. Financé par l’Ademe, la Région Grand Est et le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie, ce projet sera d’abord ouvert aux habitants de Remiremont avant d’être élargi progressivement à d’autres territoires.
Production de syngaz par pyrogazéification
Publié le 20/02/2025. Charwood Energy, spécialisé de la valorisation de la biomasse, a signé le 5 février son premier corporate PPA avec Verallia France, producteur d’emballages en verre, pour un approvisionnement en syngaz (gaz de synthèse) sur 21 ans. Ce contrat prévoit la construction et l’exploitation d’une centrale de production de syngaz au sein de l’usine Verallia de Cognac. Ce gaz vert, issu de la pyrogazéification de biomasse, remplacera 20 % de la consommation d’énergie fossile d’un des fours du site, contribuant ainsi à la stratégie de décarbonation de Verallia. Avec une mise en service prévue au premier trimestre 2027, cette installation produira 30 GWh par an à partir de 8 000 tonnes de biomasse locale. Elle permettra d’économiser 6 000 tonnes de CO₂ par an, soit une réduction de 84,5 % par rapport au gaz naturel. Ce projet générera 5 emplois directs et 8 emplois induits. Financé par Charwood Energy et Eiffel Gaz Vert via W&nergy, il bénéficie d’une subvention de l’Ademe et de la région Nouvelle-Aquitaine.
GRTgaz devient NaTran
Publié le 13/02/2025. À l’occasion de son 20ème anniversaire, GRTgaz change de nom pour devenir NaTran. Avec son projet NaTran2030, l’entreprise vise la neutralité carbone d’ici 2050 et fixe des objectifs ambitieux à horizon 2030 : 50 % d’investissements verts, une multiplication par cinq des gaz renouvelables dans les réseaux, plus de 1000 kilomètres de nouvelles infrastructures pour l’hydrogène et le CO₂, une réduction de 40 % de son empreinte carbone et un renforcement des compétences internes. Le nom NaTran évoque le transport, la transformation énergétique et le respect de la nature. NaTran ambitionne de devenir un acteur de référence en Europe pour le transport et la logistique des gaz verts. Son développement repose sur l’ancrage territorial et la digitalisation pour innover et optimiser ses performances. Forte de ses 3 300 collaborateurs, l’entreprise ouvre un nouveau chapitre de son histoire au service de la décarbonation et de la souveraineté énergétique.
Des énergies renouvelables toujours plus compétitives
Publié le 13/02/2025. L’Ademe a publié fin janvier plusieurs documents sur l’évolution du système électrique et des énergies renouvelables en France. Dans la mise à jour de son étude dédiée aux coûts des énergies renouvelables et de récupération, l’Ademe souligne que malgré la hausse des prix de l’énergie, les coûts des énergies renouvelables ont chuté sur la dernière décennie, rendant le photovoltaïque et l’éolien terrestre plus compétitifs que les centrales à gaz. Le coût du photovoltaïque oscille entre 70 et 91 €/MWh en 2022, tandis que l’éolien terrestre atteint 59 €/MWh, contre 172 €/MWh pour le gaz. Dans un autre document, un Avis dédié à l’autoconsommation photovoltaïque individuelle, l’Agence souligne les bénéfices de ce type d’opération, en particulier pour les secteurs à forte consommation diurne comme l’industrie, l’agriculture et le tertiaire. Pour le résidentiel, elle recommande d’optimiser l’utilisation de l’énergie solaire en décalant certains usages, tels que la charge des véhicules électriques et la production d’eau chaude sanitaire, vers les heures de forte production. Toutefois, du fait de leur impact environnemental, l’Ademe appelle à la prudence quant à la tentation d’installer des batteries stationnaires pour maximiser son autoconsommation. Enfin, selon son Avis sur la flexibilité et le stockage, le développement des énergies renouvelables, qui pourrait atteindre 200 GW d’ici 2050, n’implique pas une augmentation équivalente des capacités de stockage. Une multiplication par trois des moyens de stockage, soit environ 20 GW, suffirait, tandis que les centrales thermiques verraient leur rôle réduit. L’Ademe insiste sur l’importance de la flexibilité de la demande : adapter la consommation à la production permettrait ainsi de réduire les coûts et les impacts environnementaux associées à la transition énergétique.