Un appel à projets régional pour des installations solaires thermiques collectives est ouvert depuis fin janvier, a rappelé mardi 16 février la direction régionale Auvergne-Rhône-Alpes. Il concerne la mise en place de nouvelles installations solaires thermiques, supérieures ou égales à 25 m2, pour des bâtiments neufs ou existants. Les dossiers peuvent être déposés jusqu’au 29 avril. L’Ademe rappelle que l’aide sur l’étude de faisabilité solaire est toujours en vigueur et que, par ailleurs, il existe une dernière session en 2016 de l’appel à projets national spécifique aux grandes surfaces. »
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Statoil crée un fonds de 180 M€ pour les EnR
Signe des temps, Statoil a annoncé mardi 16 février le lancement d’un nouveau fonds de capital-risque voué « à investir dans des sociétés intéressantes et ambitieuses dans les énergies renouvelables, afin de soutenir sa stratégie de croissance dans de nouvelles solutions énergétiques ». Dénommé Statoil Energy Ventures, ce fonds investira 200 millions de dollars sur une période de quatre à sept ans, précise le groupe pétrolier norvégien. Il s’agit de « l’un des plus importants fonds de capital-risque d’entreprise au monde dédié aux énergies renouvelables », explique Irene Rummelhoff, vice-présidente exécutive en charge des nouvelles solutions énergétiques, citée dans un communiqué. Éolien terrestre et offshore, énergie solaire, stockage, transport, efficacité énergétique et smart-grids sont cités comme « thèmes de potentiels investissements » par Statoil.
Ségolène Royal reprend la présidence
Ségolène Royal a annoncé ce mercredi 17 février qu’elle allait prendre la présidence de la COP21 jusqu’au passage de flambeau au Maroc, pays hôte de la prochaine conférence sur le climat, en novembre. Elle succède ainsi à Laurent Fabius, lequel avait annoncé lundi 15 février qu’il renonçait à la présidence de la COP21 afin d’éviter toute controverse. Jusqu’alors, il espérait cumuler cette fonction avec celle du Conseil constitutionnel. La désormais « ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat » a vu son portefeuille s’élargir à la faveur du remaniement de la semaine dernière. Dans le cadre de cette présidence, elle devra notamment préparer la réunion de l’Onu du 22 avril, qui doit lancer le processus de signature de l’accord de Paris sur le climat adopté en décembre et mettre en œuvre plusieurs grands projets initiés lors de la COP21.
L’objectif de développement de l’éthanol « pas atteignable »
L’objectif que la France s’est fixé en matière de développement de l’essence contenant de l’éthanol « ne semble pas atteignable à court et moyen termes », juge ce mercredi 10 février la Cour des comptes dans son rapport annuel. Celle-ci recommande de plus fortes incitations fiscales. Tout en notant les « progrès indéniables » réalisés pour respecter les objectifs d’incorporation de biocarburants (biodiesel et éthanol) dans les carburants classiques depuis son précédent rapport sur le sujet en 2011, la Cour estime qu’il faut encore faire évoluer certains des instruments de soutien, surtout pour l’essence. Car, si la cible pour le biodiesel (incorporation de 7 % au gazole) a été atteinte dès 2013, la France peine toujours à satisfaire son ambition dans l’éthanol (incorporation de 7,7 % à l’essence), dont le taux d’incorporation dépassait à peine les 6 % fin 2014, « pénalisée par une distribution insuffisante », déplore l’institution. »
Nouvel appel d’offres de 180 MW
Ségolène Royal a lancé lundi 8 février un appel d’offres de 60 MW par an sur trois ans pour les filières bois-énergie et méthanisation. Pour le volet bois-énergie, l’appel d’offres concerne les installations de moins de 25 MW et porte sur un volume de 50 MW par an, dont 10 MW réservés à des projets de moins de 3 MW. Son cahier des charges impose « la mise en œuvre des technologies de cogénération à haut rendement, le respect d’un seuil minimal d’efficacité énergétique de 75 % et l’utilisation de bois issu de forêts gérées durablement », afin de minimiser l’impact sur la ressource et d’éviter les conflits d’usage, indique le communiqué du ministère. S’agissant de la méthanisation, l’appel d’offres, d’un volume annuel de 10 MW, concerne les installations de moins de 5 MW et son cahier des charges restreint l’éligibilité aux projets ne créant pas de conflits d’usages, notamment avec les terres agricoles. Le soutien financier prendra la forme d’un complément de rémunération, est-il précisé. Les candidatures peuvent être déposées avant le 8 août 2016, pour une publication des résultats avant la fin de l’année. »
Lancement de l’appel à projets GreenTech
Les ministres de l’Écologie et de l’Économie ont lancé hier, mardi 9 février, l’appel à projets « GreenTech ». Ouvert aux « start-ups de la transition écologique pour la croissance verte », il sera doté d’une enveloppe d’environ 15 millions d’euros et cible huit secteurs clés, à commencer par les économies d’énergie (installation de compteurs intelligents, objets et applications connectés). D’autres applications seront encouragées dans le domaine des énergies renouvelables, pour « favoriser l’autoconsommation et l’effacement chez les particuliers ». Jusqu’à 50 projets pourront bénéficier d’un fonds de pré-amorçage de 150 000 euros chacun, soit 7,5 millions d’euros au total. Un supplément de 500 000 euros maximum sera accordé aux projets les plus prometteurs.
Dammarie-les-Lys se convertit à la géothermie
La ville de Dammarie-les-Lys a renouvelé à Engie Réseaux, pour 27 ans, le contrat pour l’exploitation de son réseau de chaleur, lequel sera désormais alimenté à près de 90 % en énergie géothermique. Selon les termes de ce contrat de délégation de service public, la filiale d’Engie s’engage à mener d’importants travaux de conversion des installations, jusqu’à présent alimentées au gaz. « La modernisation du réseau de chaleur, rebaptisé Géodalys, débutera ainsi fin 2016 avec le forage d’un doublet géothermique à 1 800 mètres de profondeur, puis la construction de la centrale géothermique », annonce la ville, Engie Réseaux et Géodalys dans un communiqué commun. Le réseau actuel de 5 km sera, dans un second temps, rallongé de 1,5 km. Le réseau de chaleur ainsi constitué aura une puissance totale de 30 MW, pour un budget de 20 millions d’euros.
RES met en service un parc de 12 MW en Auvergne
RES fait une première incursion en Auvergne, avec la mise en service du parc éolien de Bajouve, situé sur la commune de Saint-Julien-Puy-Lavèze (Puy-de-Dôme). Composé de six éoliennes Vestas dont les mâts sont fournis par Francéole, « seul fabricant français de mâts acier d’éoliennes », précise RES. D’une puissance totale de 12 MW, cette installation permettra une production annuelle de 26,4 GWh, avance l’installateur, s’appuyant sur « les mesures de vent réalisées sur site depuis plusieurs années ». Cette nouvelle réalisation, qui sera inaugurée au printemps, porte à 499 MW les capacités éoliennes installées par la compagnie française sur le marché national, se félicite le groupe. Et d’ajouter que « Le parc éolien de Bajouve est le premier de ces cinq parcs à être mis en service et la dynamique se poursuivra tout au long de l’année 2016 ».
Le plafond de 30 % pour l’intégration d’EnR saute à la Réunion
« La Réunion est désormais en mesure d’intégrer davantage d’énergies renouvelables et d’atteindre, pour la première fois en France, un taux d’énergies intermittentes instantané de 32 % », a annoncé hier mardi 2 février le patron d’EDF, Jean-Bernard Lévy, à l’occasion de l’inauguration d’un dispositif associant équipements photovoltaïques et technologie de batteries à hydrogène dans une zone isolée de l’île. Cette annonce est une première en France, où le seuil d’intégration d’électricité d’origine renouvelable sur un réseau était jusqu’alors plafonné à 30 %. Une avancée « permise par les performances de la batterie EDF de Saint-André (dans le nord-est de l’île) d’une puissance d’1 MW, l’un des plus gros stockages d’énergie existants en Europe », assure EDF. « En repoussant la limite de sécurité à 32 %, EDF pourra diviser par trois en 2016 le nombre de jours de connexion des producteurs d’énergies renouvelables. L’énergie perdue par la collectivité sera ainsi réduite de 80 % », se réjouit l’énergéticien.
Éviter la faillite, le nouvel objectif d’Abengo
Abengoa a présenté lundi 25 janvier au conseil d’administration un plan d’action pour lui éviter la faillite. Principale mesure de ce plan, la vente d’actifs non fondamentaux dont ceux de la première génération de production de biocarburants, selon un communiqué publié par le producteur espagnol d’énergies renouvelables. Abengoa entend désormais se recentrer sur l’ingénierie et la construction d’installations et donc créer une nouvelle entité, plus petite et moins endettée. Grâce à ce plan de restructuration, le groupe va engager des négociations avec ses créanciers concernant une restructuration de sa dette et les ressources nécessaires pour poursuivre son activité. Dans les prochaines années, Abengoa aura des niveaux de revenus de l’ordre des deux tiers de ceux obtenus en 2014 (7 milliards d’euros), prévient le groupe espagnol. Pour rappel, l’entreprise, plombée par une dette brute de près de 9 milliards d’euros, s’était déclarée le 25 novembre 2015 en pré-dépôt de bilan. Dans le cadre de cette procédure, le groupe a jusqu’au 28 mars pour trouver un accord avec ses créanciers.