La filière française s’organise

La filière du biométhane en France a annoncé la naissance, ce mercredi 6 avril, de l’association France Biométhane, soit le « premier think tank dédié au biométhane », d’après un communiqué diffusé le même jour. L’objectif affiché de cette nouvelle structure est de montrer « comment le gaz vert joue un rôle important dans la transition énergétique actuelle ». Pour ce faire, et en collaboration avec le cabinet Sia Partners, France Biométhane a publié un observatoire de la filière, lequel « permettra de suivre le marché et les perspectives du biométhane en France et en Europe », explique l’association. Cette annonce n’est pas sans rappeler l’étude parue la semaine dernière par l’Académie des technologies et qui « appelle les pouvoirs publics à lever les freins techniques, économiques et réglementaires pour développer la filière biogaz ». »

1 milliard de dollars pour les énergies propres

L’Australie va investir un milliard de dollars australiens (environ 675 millions d’euros) dans un fonds dédié à l’innovation dans les énergies propres, a annoncé la semaine dernière le Premier ministre australien Malcolm Turnbull. Ce fonds pour l’innovation dans les énergies propres investira chaque année 100 millions de dollars australiens dans les entreprises et les technologies australiennes les plus pointues en matière d’énergie propre, a-t-il ajouté. Avec cette annonce, le Premier ministre semble vouloir se démarquer de son prédécesseur Tony Abbott, qu’il avait renversé en septembre 2015 lors d’un «  »putsch » » interne. Ce dernier s’était distingué par une politique extrêmement conservatrice sur le dossier climatique, cédant notamment à la puissance des lobbys d’un secteur minier particulièrement important en Australie. »

Un sursis de 7 mois pour Abengoa

Abengoa, dont la période de pré-dépôt de bilan arrivait à échéance hier mardi 28 mars (cf. L’Actu du 16 mars ), a annoncé avoir fait adopter par 75 % de ses créanciers une clause de «  »standstill » » (gel de procédure), suspendant toute demande de paiement anticipé de leur part et la vente de participations pendant sept mois. Ce délai doit permettre au spécialiste des énergies renouvelables de finaliser son plan de sauvetage et la restructuration de sa dette afin d’éviter une faillite qui aurait été parmi les plus importantes d’Espagne. Le groupe espagnol affirme par ailleurs qu’il n’aura pas besoin de la totalité des sept mois pour parachever la négociation de son plan de sauvetage et que celui-ci sera prêt fin avril ou début mai. »

2015 : Niveau record des investissements

Les investissements dans les énergies renouvelables au niveau mondial ont atteint en 2015 le montant record de 286 milliards de dollars, avance une étude réalisée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) avec Bloomberg New Energy Finance et l’université de Francfort. Un chiffre en hausse de 5,9 % par rapport aux 270 milliards de dollars investis en 2014 et qui vient dépasser le précédent record établi en 2011, à 278,5 milliards de dollars. Les pays émergents représentent la majeure partie de ces investissements, la Chine ayant investi à elle seule 103 milliards de dollars. Fait notable, en 2015, les investissements dans les EnR ont largement dépassé ceux dans les énergies fossiles, lesquels représentent 130 milliards de dollars. »

Nouveau scénario énergétique cherche financement

« Le scénario négaWatt doit aujourd’hui être renforcé, enrichi et mis à jour », explique l’association dans un communiqué publié hier mardi 22 mars, soit 5 ans après sa première mouture. Afin d’« alimenter le débat public sur la transition énergétique », négaWatt entend proposer « cet automne un nouveau scénario prospectif, encore plus complet » et qui intègrera le retard pris dans la transition énergétique et les évolutions du contexte depuis cinq ans. L’association a lancé pour cela une campagne de campagne de financement participatif, laquelle s’achève le 30 avril prochain et a pour objectif de réunir 40 000 €. « Si le scénario 2011 a été réalisé quasi-exclusivement grâce au bénévolat, ce ne sera plus possible en 2016, compte tenu des ambitions de l’association », indique-t-elle. »

Succès d’une campagne pour un parc éolien dans le Tarn

La campagne participative pour le financement du parc éolien de Soulanes de Nore à Albine, dans le Tarn, a connu un succès inespéré avec un montant de plus de 540 000 € prêtés par 368 personnes, ont annoncé le producteur du parc Valorem et la plateforme de financement participatif Lendosphere. Prévue initialement pour atteindre 250 000 €, cette campagne a été déplafonnée jusqu’à 500 000 € au bout de 21 jours. Un nouveau plafond dépassé une semaine avant le terme de la campagne, laquelle proposait un taux d’intérêt annuel brut bonifié, à 7 %, pour les habitants des communes proches du futur parc, expliquent les deux partenaires dans un communiqué publié lundi 21 mars. Après une première campagne au printemps 2015, rapidement déplafonnée elle aussi, 660 000 € ont été prêtés au total pour cette installation qui comptera huit éoliennes de 2 MW chacune, mises en service en 2017. »

La filière espère un rebond en 2016

Les chiffres du marché 2015 des appareils domestiques de chauffage au bois publiés hier mardi 22 mars par Observ’ER (éditeur du Journal des Énergies Renouvelables) marque un nouveau recul des ventes après une année 2014 également décevante. L’an passé, l’activité des segments poêles, foyers fermés, chaudières et cuisinières s’est contractée de 12,4 % pour s’établir à 380 000 unités vendues. Loin de marquer une désaffection des Français pour ce type de chauffage, cette tendance est davantage le résultat d’éléments conjoncturels. L’hiver doux, le second après celui de 2014, et le faible coût des combustibles fossiles tels que le gaz ou le fioul ont pénalisé la filière bois. Cette dernière espère un rebond en 2016 à l’image des poêles à granulés qui est le seul segment à avoir vu ses ventes augmenter en 2015 (+7,5 %). »

L’Espagnol Abengoa tiré d’affaire ?

Abengoa a trouvé en fin de semaine dernière un préaccord avec ses créanciers. S’il est validé avant le 28 mars, ces derniers pourraient en prendre le contrôle, lui évitant de justesse la faillite. Très fortement endetté et ayant essuyé une perte nette de 1,2 milliard d’euros en 2015, le groupe espagnol d’énergies renouvelables, qui a démis son PDG au début du mois (cf. L’Actu EnR du 2 mars) ne peut plus fonctionner sans le soutien de ses créanciers. On devrait en savoir plus ce mercredi 16 mars, une conférence téléphonique étant programmée à 15h30. »

Ormat va acquérir 85 % de Géothermie Bouillante

Ormat a annoncé lundi 14 mars la signature d’un accord d’investissement et de participation avec Sageos, filiale à 100 % du BRGM, pour acquérir progressivement 85 % de Géothermie Bouillante (GB) qui détient et exploite une centrale géothermique d’environ 10 MW en Guadeloupe et possède deux permis d’exploration d’une capacité additionnelle de 30 MW. GB est actuellement détenue à 97,8 % par Sageos et à 2,2 % par EDF. Lors du bouclage de cet investissement, attendu au 2e trimestre 2016, l’entreprise américaine paiera 22 millions d’euros à Sageos pour une première acquisition de 79,6 % des parts de GB, puis investira 10 M€ supplémentaires dans les deux prochaines années, pour augmenter sa participation dans GB à 85 %. Ormat compte développer GB jusqu’à une puissance de 45 MW en 2021 après avoir, d’ici à mi-2017, retrouvé le niveau normal de production de l’installation existante, soit 14,75 MW.

Découplage confirmé entre croissance et émissions de CO2

Selon les calculs, encore préliminaires, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les rejets carbonés du secteur énergétique se sont stabilisés en 2015 au niveau mondial, à 32,1 milliards de tonnes, alors que le monde a connu une croissance économique globale de plus de 3 %. C’est la deuxième année consécutive que l’agence observe un tel découplage entre émissions de gaz à effets de serre et croissance économique, se réjouit le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, dans un communiqué publié ce mercredi 16 mars. L’année 2014 avait été également marquée par une stagnation des émissions de CO2 (principale source des émissions de gaz à effets de serre) malgré une croissance mondiale de 3 %. Tombant quelques mois après l’accord obtenu à la COP21, cette annonce constitue « un autre encouragement à lutter contre le changement climatique », ajoute-t-il. Et de souligner la baisse des émissions de la Chine et des États-Unis l’an dernier, ainsi que « le rôle crucial » joué par les renouvelables dans ce découplage. »