Les États-Unis, la Chine et l’Inde demeurent, dans l’ordre, sur les trois marches du podium des pays les plus attractifs pour les énergies renouvelables, selon un baromètre établi par le cabinet EY. À la 4e place et malgré un marché énergétique relativement petit en termes absolus, le Chili continue d’attirer une pléthore de projets de plusieurs GW et constitue l’un des premiers marchés au monde où des projets viables économiquement peuvent concurrencer directement les autres sources d’énergie, souligne EY. L’Allemagne et la France, les deux seuls pays européens figurant dans le top 10, cèdent pour leur part du terrain, arrivant à la 5e place pour la première et à la 8e pour la seconde.
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Les 107 heures qui vont tout changer ?
Du 7 mai au 11 mai et pendant plus de 107 heures consécutives, la consommation électrique du Portugal a été entièrement couverte par des énergies renouvelables, une première pour le pays mais aussi au niveau mondial ! L’association portugaise APREN a annoncé ce record lundi 16 mai, après avoir épluché le rapport du Réseau national de l’énergie. De quoi faire le pied de nez aux détracteurs des EnR, au Portugal ou ailleurs. Simultanément, on apprenait que l’Allemagne avait atteint un pic de production d’EnR. Un dimanche 8 mai particulièrement ensoleillé et venteux a en effet permis à la consommation électrique du pays d’être couverte à 95 %, par des sources renouvelables durant quelques heures.
Accélération des calendriers hydrolien et éolien flottant
Ségolène Royal a annoncé la semaine dernière l’accélération des calendriers des appels d’offres commerciaux hydroliens et éoliens flottants, sans donner pour autant de date précise pour leur lancement. À l’occasion de l’inauguration de l’installation de la seconde hydrolienne DCNS/OpenHydro du projet de parc démonstrateur hydrolien EDF de Paimpol-Bréhat, la ministre de l’Environnement a précisé que les résultats de l’appel à manifestation d’intérêt PIA pour la réalisation de fermes pilotes éolien flottant seront annoncés en juillet 2016 au lieu du mois de septembre, comme prévu initialement. De plus, le gouvernement a décidé « de ne pas se limiter à l’enveloppe de 150 millions d’euros initialement envisagée pour la sélection des lauréats », souligne le communiqué du ministère. Ségolène Royal a par ailleurs annoncé une enveloppe d’un million d’euros pour soutenir les projets de transition énergétique dans onze îles bretonnes, dont l’île de Sein.
Bientôt des « Territoires Hydrogène »
La ministre de l’Environnement a confirmé la semaine dernière le lancement d’un appel à projets pour le développement de « Territoires Hydrogène », dans le cadre de la Nouvelle France Industrielle. Son objectif est de « montrer qu’un territoire, dès lors qu’il utilise une source d’hydrogène décarbonnée pour satisfaire plusieurs utilisations, peut générer un développement économique rentable et écologique », explique Ségolène Royal. L’appel à projets est en ligne et se clôturera le 30 septembre 2016. Les projets attendus devront intégrer « une chaîne complète de production, conditionnement, distribution et valorisation d’hydrogène dans des applications finales » et pourront servir à différents usages, notamment de stockage d’énergie et de mobilité.
Grande première pour Engie !
Engie a annoncé lundi 9 mai le lancement des travaux de construction de son premier projet solaire thermique à concentration (concentrated solar power, CSP). D’une capacité de 100 MW, le parc solaire de 100 MW de Kathu est situé en Afrique du Sud et devrait être opérationnel au second semestre 2018, précise l’énergéticien dans un communiqué. Kathu utilise la technologie cylindro-parabolique et sera dotée d’un système de stockage à sels fondus qui offre 4 heures et demie d’autonomie, « permettant ainsi de limiter le caractère intermittent de l’énergie solaire », ajoute Engie. La signature d’un contrat d’achat d’une durée de 20 ans avec la société publique sud-africaine de production et de distribution d’électricité Eskom donne le coup d’envoi à ce projet opéré par un consortium mené par Engie (45,8 %) et composé de partenaires sud-africains.
Total s’offre Saft pour 950 M€
Moins d’un mois après l’annonce de sa réorganisation avec la création d’une nouvelle branche Gas Renewables & Power (cf. L’Actu EnR du 20 avril), Total a déposé une offre publique d’achat volontaire en vue d’acquérir le spécialiste du stockage par batteries Saft pour 950 millions d’euros, ont annoncé mardi 9 mai les deux groupes dans un communiqué commun. Le Conseil de surveillance de Saft a approuvé cette opération qui lui permettra « de devenir le fer de lance du groupe [Total] dans le secteur du stockage d’électricité », selon Patrick Pouyanné, PDG de Total cité dans le communiqué. « L’acquisition de Saft s’inscrit pleinement dans l’ambition de Total de se développer dans les métiers des énergies renouvelables et de l’électricité initiée avec l’acquisition de SunPower en 2011. (…) Elle nous permettra d’intégrer dans notre portefeuille d’activités des solutions de stockage d’électricité, compléments indispensables à l’essor des énergies renouvelables », ajoute-t-il.
Une stratégie pour la biomasse !
Les travaux d’élaboration de la stratégie nationale de mobilisation de la biomasse (SNMB) et des schémas régionaux biomasse (SRB) ont démarré avec la mise en consultation, du 2 au 23 mai, du projet de décret. Prévus par la loi de transition énergétique, ces deux documents couvrent 18 régions (la France métropolitaine, ainsi que la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion et Mayotte) et doivent permettre « le développement de l’énergie biomasse et l’approvisionnement des installations de production d’énergie dans les meilleures conditions économiques et environnementales ». La biomasse-énergie, qui comprend la production d’énergie à partir de biomasse solide (bois, déchets, résidus organiques), gazeuse (biogaz) ou liquide (biocarburants), est la première source d’énergie renouvelable en France, rappelle le ministère de l’Environnement.
On avance !
Le décret relatif aux concessions d’énergie hydraulique et approuvant le modèle de cahier des charges applicable à ces concessions a été publié samedi 30 avril au Journal officiel. Cette publication permettra notamment « d’engager d’ici la fin de l’année les premiers regroupements de concessions, et le renouvellement de concessions échues, le cas échéant avec la création de sociétés d’économie mixte hydroélectriques », a souligné Ségolène Royal dans un communiqué. Ce décret permettra également de répondre « aux enjeux soulevés par la Commission européenne dans le cadre du contentieux ouvert à l’encontre de la France, dans le respect des principes du modèle français de l’hydroélectricité », ajoute la ministre de l’Environnement en référence à la mise en demeure de la France par la Commission européenne en octobre 2015.
GE en lice pour la reprise d’Adwen ?
General Electric (GE) considère avec « intérêt » une possible « évolution du capital » d’Adwen, co-entreprise entre Areva et Gamesa dans l’éolien offshore, a indiqué hier mardi 3 mai Jérôme Pécresse, président de la division Énergies renouvelables du groupe américain. « Nous avons vocation à être un des trois principaux acteurs de l’offshore (…) et nous ne pouvons que regarder avec intérêt une évolution du capital d’Adwen », a-t-il affirmé, selon l’AFP. Pour rappel, l’avenir d’Adwen, créée en mars 2015, est au cœur des discussions entre le fabricant espagnol d’éoliennes Gamesa et l’Allemand Siemens, qui ont entamé il y a plusieurs mois des négociations en vue d’un rapprochement. Or, pour faciliter sa fusion avec Siemens, Gamesa aurait proposé à Areva de rompre leur alliance (cf. L’Actu Éolien du 5 avril), ouvrant la voie aux spéculations sur l’identité des futurs propriétaires d’Adwen.
Le biogaz s’impose
Avec 82 GWh injectés dans les réseaux français de gaz, l’injection de biogaz a progressé de 160 % l’an dernier par rapport à 2014, selon une étude réalisée par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et des gestionnaires de réseaux de gaz, et dévoilée la semaine dernière. Il faut dire que l’année 2015 a vu émerger 11 nouveaux sites d’injection de gaz renouvelable, portant à 17 leur nombre total, ce qui permet d’augmenter la capacité maximale installée de 334 %, comme le détaille le document. « Cette évolution s’explique par l’investissement de l’ensemble des acteurs de la filière méthanisation ces dernières années, qui ont pu notamment s’appuyer sur des textes réglementaires en vigueur depuis 2011 », indiquent les acteurs du secteur. Pour rappel, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte fixe en effet à 10 % la consommation de gaz renouvelable à l’horizon 2030.