Le Français Enertime a annoncé ce mercredi 15 juin le lancement de son introduction à la Bourse de Paris avec l’objectif de lever 5 millions d’euros. Les actions du groupe, qui seront cotées sur Alternext, peuvent être souscrites depuis ce mercredi et jusqu’au 1er juillet, précise le concepteur de modules à cycle organique de Rankine (ORC). « Les actionnaires historiques, Siparex, Amundi, Calao et le Management se sont engagés à souscrire à l’augmentation de capital à hauteur de 2,1 M€ », selon le communiqué du groupe. « Avec 2 unités déjà installées et un carnet de commandes de 4 nouvelles unités, nous avons amorcé notre déploiement commercial », explique l’entreprise qui a récemment signé un contrat de plus de 2 M€ pour la reconstruction et le développement, pour la fourniture d’un ORC de 1,6 MW en Ukraine (cf. L’Actu du 8 juin). Enertime assure en outre avoir « identifié une quarantaine de projets qui […] pourraient représenter un volume d’affaires total d’environ 100 M€ dans les cinq prochaines années. »
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Une unité ORC en Ukraine
Enertime, concepteur français de modules à cycle organique de Rankine (ORC), vient de signer un contrat de plus de 2 M€, financé par la banque européenne pour la reconstruction et le développement, pour la fourniture d’un ORC de 1,6 MW en Ukraine. Les modules ORC permettent de transformer la chaleur, à partir de 90 °C, en électricité et celui-ci sera donc installé sur le réseau de chaleur biomasse de la ville de Kamianetz-Podilskyï. Cet accord a été signé dans le cadre de la fourniture clé en main d’une centrale de cogénération biomasse, obtenue par un consortium d’entreprises dont Enertime fait partie. La centrale couvrira 30 % des besoins en chaleur de cette ville de 100 000 habitants et devrait être livrée en juillet 2017.
Inauguration d’une première mondiale
La centrale de géothermie profonde de Rittershoffen, qui permettra d’approvisionner en vapeur le site de production du Groupe Roquette à Beinheim (67), a été mise en service officiellement hier mardi 7 juin. Cette installation permet de puiser de l’eau à 165 °C à 2 500 mètres de profondeur. La capacité espérée est de 24 MWth. Couplée à une chaudière bois existante et à une unité de production de biogaz, elle permettra de couvrir de façon renouvelable 75 % des besoins en vapeur du site. A l’occasion de l’inauguration, Ségolène Royal a annoncé l’accélération de la mise en place du fonds GEODEEP de partage du risque de forage (sans plus de précision) ainsi que le lancement, à partir de 2017, de deux appels d’offres pour engager la conversion progressive des cogénérations industrielles au gaz naturel, vers la biomasse et le biogaz.
2014 en demi-teinte
Le Solar Heat Worldwide Report 2014 Edition 2016, auquel a collaboré Observ’ER, éditeur du Journal des Énergies Renouvelables, vient de sortir et dresse le bilan du solaire thermique à l’échelle mondiale. Il révèle ainsi qu’à fin 2014, 410,2 GWth, correspondant à 586 millions de m² de capteurs solaires (en grande majorité à tubes), étaient installés dans le monde. La Chine et l’Europe étant toujours les deux plus importants marchés, avec respectivement 289,5 GWth et 47,5 GWth installés. Mais le marché connaît pour la première fois une croissance en recul par rapport aux années précédentes, avec seulement 46,7 GWth installés durant l’année 2014. Une tendance, qui d’après les premières estimations de l’institut autrichien pour les énergies renouvelables, auteur du rapport, s’est poursuivi en 2015, avec environ 25 GWth installés sur l’année.
Un 1er trimestre bien terne
Seuls 4,4 MW de biogaz ont été raccordés au cours du premier trimestre 2016, selon le tableau de bord trimestriel publié le 27 mai par le Commissariat général au développement durable (CGDD), lequel note « une baisse de moitié par rapport au premier trimestre 2015 ». La puissance cumulée des installations produisant de l’électricité à partir de biogaz est ainsi passée de 365 à 370 MW de début janvier à fin mars 2016, soit la plus faible progression pour un premier trimestre depuis 2009. 17 installations, principalement de petite taille et relevant de la méthanisation, ont été raccordées, portant leur nombre total à 439. Le CGDD comptabilise 167 projets en file d’attente, correspondant à une puissance de 109 MW. Par ailleurs, « les injections de biométhane dans les réseaux de gaz naturel sont en constante progression, atteignant 35 GWh au premier trimestre 2016 », souligne le tableau.
ERDF devient Enedis, sur fond de polémique
Ne l’appelez plus ERDF mais Enedis ! C’est en effet le nom que s’est choisi le gestionnaire du réseau français de distribution d’électricité qui a confirmé l’information lundi 30 mai après que la CGT ne lui a grillé la politesse sur fond de polémique concernant le coût de l’opération. Le syndicat avançait la somme de 300 millions d’euros, contre une facture de 20 à 25 M€, selon l’estimation d’ERDF. Enedis s’inscrira en tout cas désormais en lettres bleues sur fond blanc, ou en blanc sur fond, exception faite pour le second e de Enedis, de couleur verte. La signature du groupe depuis l’an dernier, « L’électricité en réseau », est conservée, explique le groupe dans un communiqué. Ce changement est une réponse à une exigence de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). C’est aussi l’occasion de réaffirmer « son engagement en faveur de la transition énergétique au cœur des territoires […] notamment pour accompagner et faciliter le déploiement massif des énergies renouvelables, décentralisées sur tous les territoires ».
Certaines EnR tirent la langue
2015 fut une année record pour les investissements dans les énergies renouvelables, avec 286 milliards de dollars ! Pour autant, des efforts sont particulièrement nécessaires s’agissant des agrocarburants et de la production de chaleur et de froid ”verts”, selon le rapport 2016 sur la situation des énergies renouvelables du réseau REN21 (Renewable Energy Policy Network for the 21st Century), lequel s’appuie notamment sur les données et informations du baromètre EurObserv’ER (publié par Oberv’ER, éditeur du Journal des Énergies Renouvelables). Le rapport note ainsi que les secteurs de l’éolien et du solaire ont été les principaux bénéficiaires de la hausse des investissements dans les EnR. À l’inverse des autres technologies de production d’EnR et les biocarburants, pour lesquels les investissements ont baissé par rapport à 2014 : – 42 % pour la biomasse, – 35 % pour les agrocarburants et – 23 % pour la géothermie.
Les EnR parmi les technologies stratégiques
Publiée tous les cinq ans par la direction générale des entreprises, l’étude prospective Technologies clés 2020 vise à accompagner les entreprises dans leurs orientations stratégiques et à leur permettre d’identifier les marchés d’avenir. La dernière version vient de sortir et bien sûr, les énergies renouvelables y sont inclues ! Parmi les 47 technologies sélectionnées figurent ainsi les systèmes énergétiques intégrés à l’échelle du bâtiment, les technologies de récupération de chaleur à basse température, le solaire photovoltaïque et les énergies éoliennes. L’étude indique pour chacune de ces solutions les enjeux technologiques à relever et les facteurs de réussite et recommandations pour les acteurs français. Rapport à consulter en ligne sur www.entreprises.gouv.fr
Microsoft veut passer à 50 % d’EnR
Les centres de données (datacenters) consomment énormément d’énergie, et comme l’écrit Brad Smith, président de Microsoft, sur le blog de l’entreprise : « D’ici le milieu de la prochaine décennie, les datacenters feront partie des plus gros consommateurs d’électricité de la planète ». D’où la nécessité de les rendre le plus « verts » possible. Dans le même article, Brad Smith révèle ainsi que Microsoft s’engage à utiliser 50 % d’énergie renouvelable pour ses datacenters d’ici fin 2018, contre 44 % aujourd’hui et à franchir la barre des 60 % aux alentours de 2020. Aujourd’hui, via un système de type garantie d’origine, Microsoft affiche déjà un bilan carbone nul pour ses datacenters, mais l’entreprise souhaite continuer à investir directement dans des moyens de productions renouvelables là où elle s’implante.
Du neuf pour l’autoconsommation
Aujourd’hui à Paris a lieu le premier colloque national dédié à l’autoconsommation photovoltaïque. Enerplan vient d’y dévoiler les résultats de deux enquêtes sur les Français et l’autoconsommation. Celles-ci révèlent que les particuliers sont prêts : 68 % des Français savent que produire et consommer de l’électricité avec des panneaux solaires peut s’avérer moins cher que de l’acheter chez un fournisseur d’énergie et 47 % des sondés sont prêts à investir dans un système d’autoconsommation PV. Un chiffre qui monte à 62 % parmi les adhérents de Périfem, professionnels du commerce et de la distribution ! Reste à leur faire franchir le pas et pour cela, Ségolène Royal, par la voix de Virginie Schwarz (DG de l’énergie au ministère de l’Environnement), a également annoncé lors de ce colloque le lancement d’un appel d’offres dédié à l’autoconsommation pour des installations de 100 à 500 kW et pour un volume total de 50 MW. À suivre…