« AB InBev va devenir le plus grand consommateur industriel direct d’énergie renouvelable dans le secteur des biens de consommation au niveau mondial, réduisant l’empreinte carbone des opérations de la société de 30 % », affirme le groupe dans un communiqué du 28 mars. D’après son engagement, d’ici à 2025, 100 % de l’électricité qu’il achètera proviendra de sources renouvelables. Ce qui représenterait 6 TWh d’électricité annuelle. Le groupe espère contribuer ainsi à la transformation du secteur énergétique en Argentine, au Brésil, en Inde et en Afrique. Cet accroissement de production d’EnR « soutiendra les initiatives menées pour atteindre les objectifs climatiques établis en vertu des accords adoptés lors de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat (COP21). » Des accords d’achat direct d’électricité avec des producteurs de ces pays devraient permettre à AB InBev de couvrir de 75 à 85 % de ses besoins. Les 15 à 25 % restants proviendront pour l’essentiel des technologies sur site, comme les panneaux solaires. Un premier accord d’achat d’électricité renouvelable a été signé au Mexique.
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Un site industriel va consommer du biométhane liquéfié
Première en France : un site industriel non raccordé au réseau de gaz naturel va consommer du biométhane liquéfié (BioGNL), issu des eaux usées. Suez, producteur de ce combustible, l’a annoncé dans un communiqué le 23 mars. Comptant progresser dans la diminution des impacts de son site de Sermaises-du-Loiret (Loiret), la société Chryso va ainsi utiliser ce biogaz liquéfié issu de la fermentation des boues de la station d’épuration du SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne), exploitée par Suez à Valenton (94). En 2013, le groupe avait lancé BioGNVAL, un projet pilote dans le domaine, avec le soutien de l’Ademe, du programme d’investissements d’avenir (PIA) et en association avec divers partenaires : SIAAP, GNVert (filiale d’Engie) Cryo Pur et Iveco. Il a abouti en mai 2016, produisant pour la première fois du BioGNL. « Ce démonstrateur industriel est le premier en France à valoriser le BioGNL, une énergie renouvelable, facilement stockable et transportable », explique Pierre Coursan, chef de marché Biométhane chez Suez.
Atlantis Resources vise le marché français
Atlantis Resources a annoncé le 16 mars « son intention de pénétrer le marché français de l’énergie marémotrice par le biais d’un accord de coopération avec Innosea, une entreprise française spécialisée dans l’ingénierie marine, implantée à Nantes ». La société prépare ainsi « un plan de déploiement local pour les projets commerciaux d’énergie marémotrice en France pour Atlantis », grâce à l’« annuaire exclusif de capacités industrielles dans l’énergie marine » développé par Innosea, qui lui fournit aussi des conseils à propos de la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement pour la fabrication, l’assemblage et la distribution des turbines marémotrices AR1500. Ce déploiement « sera possible dans un délai d’un à deux ans, explique Tim Cornelius, PDG d’Atlantis. Le système de turbine AR1500 produit déjà de l’électricité à l’échelle commerciale en Écosse ». « Suite aux appels d’offres adressés aux fermes-pilotes françaises par l’Ademe en 2014, Atlantis souhaite soumissionner formellement », ajoute le communiqué.
Akuo Energy lance sa plateforme
Le producteur français indépendant d’énergie renouvelable Akuo Energy a présenté ce mercredi 22 mars la plateforme de financement participatif Akuo Coop. Elle a pour but d’« associer les riverains aux projets de production d’énergie verte des territoires les concernant directement pour générer des bénéfices environnementaux, sociaux et financiers, selon Axelle Vuillermet, responsable des relations investisseurs d’Akuo Energy. Elle donne l’opportunité aux citoyens, dans un contexte de taux bas et de montée en puissance de la transition énergétique, de donner du sens à leur épargne tout en offrant une rémunération confortable et un investissement de qualité en finançant des projets 100 % renouvelables validés techniquement par les équipes d’Akuo Energy. » Akuo Coop présente une rémunération nette de commission pour le prêteur. Concrètement, la plateforme permet, en quelques clics, à tout citoyen de prêter avec intérêts à partir de 50 euros par projet pour financer des centrales de production de tout type d’énergie verte (éolien, solaire, biomasse, hydro) développées et exploitées par Akuo Energy.
Deux agences pour un même rapport
Grande première, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Irena (International Renewable Energy Agency) ont publié le 20 mars un rapport co-réalisé à la demande de la présidence allemande du G20. Intitulé « Perspectives for the Energy Transition: Investment Needs for a Low-Carbon Energy Transition », il marque la première coopération entre ces deux agences. Ce rapport prend d’ailleurs une importance particulière dans le cadre du G20, où la présidence allemande doit faire face au climato-scepticisme de l’administration Trump. Selon le document, l’investissement nécessaire pour décarboniser le secteur de l’énergie est de 0,4 % du PIB mondial d’ici 2050, tandis que la transition permettra d’accroître le PIB mondial de 0,8 % en 2050 et de créer 6 millions d’emplois nets dans l’énergie au niveau mondial. Les deux entités font état de quelques divergences dans leurs scénarios. Alors que l’AIE met en œuvre toutes les technologies bas carbone pour atteindre l’objectif, l’Irena mise principalement sur le déploiement accéléré des énergies renouvelables et les mesures d’efficacité énergétique. À noter également, près de 80 patrons d’entreprises ainsi qu’une quarantaine d’autres personnalités ont appelé mardi 21 mars le futur président français et les États européens à se « réveiller » et agir « au plus vite » pour « décarboner l’Europe » afin de « garantir la paix ». Ce « Manifeste pour décarboner l’Europe » est une initiative du think tank The Shift Project.
300 M€ de la BERD pour les énergies renouvelables
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé le 9 mars l’adoption d’un cadre d’investissements de 300 millions d’euros afin de soutenir la législation grecque sur les énergies renouvelables. Cette somme « va permettre de financer des investissements dans des projets de production d’électricité à partir de sources renouvelables », explique la BERD dans un communiqué, mais aussi dans l’amélioration des capacités de transport et de distribution d’électricité afin d’augmenter l’efficacité, réduire les pertes et mieux intégrer ces énergies renouvelables sur le réseau. Un des premiers projets soutenus sera un parc éolien de 43 MW mené par le développeur grec Volterra. Pour rappel, l’objectif du pays est d’atteindre 2,4 GW de nouvelles capacités de production à partir de sources renouvelables d’ici 2020.
40 M€ de l’UE, notamment pour les énergies renouvelables
L’Union européenne a annoncé le 13 mars avoir adopté une série de projets d’un montant de 40 millions d’euros pour soutenir, notamment, les énergies renouvelables. Cette série de projets a été signée à l’occasion de la réunion à haut niveau du Conseil d’association UE-Algérie. Elle vise à financer « le développement des énergies renouvelables, la promotion de l’efficacité énergétique, la modernisation de la gestion des finances publiques et la mise en œuvre de l’accord d’association UE-Algérie », explique un communiqué de la Commission européenne.
L’injection portée de biométhane dans le réseau a son étude
L’Ademe a récemment mis en ligne une étude, « technique, économique et environnementale », sur l’injection portée de biométhane dans le réseau de gaz. Pour rappel, on parle d’injection portée de biométhane lorsqu’une (ou plusieurs) unité(s) de méthanisation transporte par la route son biométhane vers un poste d’injection. Si le développement de cette filière de valorisation est souvent freiné par l’éloignement entre les bassins de gisements agricoles et des réseaux de gaz de capacités adaptées, « délocaliser un point d’injection d’une ou plusieurs unités de méthanisation, et donc réaliser une injection portée, peut être une solution pour développer l’injection de biométhane », explique l’Ademe. Dans cette étude, l’agence se fixe pour objectif de présenter les avantages et les limites des projets d’injection portée et d’aider à évaluer l’intérêt de cette filière au regard des différentes voies de valorisation du biogaz. Pour ce faire, un panel de 9 scénarios pertinents a été défini puis analysé sur des aspects techniques, environnementaux, règlementaires et économiques. Or, un seul schéma était techniquement mature en 2016, révèle le document qui ajoute que « la gestion du CO2 résiduel dans le biométhane liquéfié est un verrou technique notable. » L’étude pointe deux solutions : « augmenter la pression du fluide et ainsi la solubilité du CO2 dans le liquide ou pousser l’épuration du biogaz jusqu’à des puretés extrêmes en CH4. »
Près de 8 M€ pour des cerfs-volants sous-marins
La start-up suédoise Minesto a levé environ 75 millions de couronnes suédoises (près de 8 millions d’euros), grâce à un programme de souscription qui a duré tout le mois de février, a-t-elle expliqué le 6 mars dans un communiqué. L’offre a été souscrite à 90,7 %, se félicite Minesto, assurant que les fonds récoltés iront au projet de cerfs-volants sous-marins Deep Green que Minesto développe actuellement à Holyhead, au Pays de Galles. La start-up prévoit d’y installer sa première centrale de taille commerciale. Elle a ainsi commandé début janvier une première aile sous-marine d’une puissance de 500 kW, laquelle doit être immergée dans le courant de cette année.
Soprema installe 2 unités de gazéification biomasse
L’entreprise Soprema a mis en route fin février un système de gazéification de biomasse sur son site localisé à Strasbourg (67). « L’unité produira un gaz de synthèse (dit Syngaz) issu de la pyrolyse du bois », indique le spécialiste de l’étanchéité, de la végétalisation et de l’isolation dans un communiqué publié le 6 mars. Et de préciser que « c’est la première fois en France qu’un gazéifieur de ce type est mis en œuvre dans l’industrie des matériaux de construction ». La biomasse utilisée est un bois Sortie du statut de déchet (SSD) et dont l’approvisionnement est situé à moins de 2 km de l’usine de Strasbourg. Ce projet représente un investissement d’environ 2 millions d’euros ayant bénéficié d’un soutien de l’Ademe via un BCIAT (Biomasse chaleur industrie et agriculture). Il permettra la production de 1 125 tep et 13 GWh chaque année, « soit une substitution, à terme, de 60 % de la consommation du gaz naturel utilisé sur le site industriel », précise Soprema, qui espère réduire son rejet de CO2 de 3 300 tonnes environ. L’usine de Sorgues (84) devrait, elle aussi, bénéficier d’une solution de gazéification de biomasse, bien que le procédé devrait différer de celui de Strasbourg. Il « consistera à produire le gaz de synthèse (Syngaz) à partir de tourteaux de raisins », l’usine étant entourée d’industriels oléicoles et d’un large bassin viticole.