Une convention de partenariat vient d’être signé par Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Stéphanie Savel, présidente de l’association Financement participatif France (FPF), afin de labéliser les projets de “financement participatif de la croissance verte”. Ce nouvel outil de contrôle concerne toutes les formes de financement (dons, prêts, capital, royalties…) hébergées sur des plateformes de financement participatif. Pour prétendre au label, un projet devra répondre à 3 critères principaux : l’éligibilité du programme, la transparence de l’information et la mise en évidence des impacts positifs du projet. Les plateformes qui souhaitent le label peuvent se rendre dès à présent sur le site dédié. Les premiers projets seront labellisés en fin d’année 2017, et seront présentés lors d’une conférence à l’occasion de World Efficiency, un évènement qui se déroulera du 12 au 14 décembre à Paris.
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Des prévisions optimistes pour la filière
Selon un rapport publié par le cabinet américain Transparency Market Research (TMR) le marché du biométhane pourrait atteindre 2,6 milliards de dollars d’ici 2025, contre une estimation en 2016, de 1,5 milliard. Intitulé Biomethane market, Global Analysis, size, share, growth, trends and forecast 2017–2025, ce rapport indique que la recherche de technologies permettant de produire des énergies moins polluantes va tirer la filière biométhane vers le haut dans les années à venir. Toujours d’après cette étude, l’Europe et l’Amérique du Nord sont les principaux producteurs et consommateurs de biométhane, la France faisant partie des pays clés de la filière en termes de marché.
Quatre régimes d’aides validés par la Commission européenne
La Commission européenne a annoncé, le 29 septembre, avoir validé quatre régimes d’aides à la production d’électricité, en France, à partir d’installations d’éoliennes terrestres et d’installations solaires sur les bâtiments et au sol. Ces régimes permettront à la France de produire plus de 7 GW supplémentaires d’énergie à partir de sources renouvelables. Le régime en faveur de l’énergie éolienne terrestre (complément de rémunération) est doté d’un budget provisoire de 188 M€/an (soit un total de 3,8 milliards d’euros sur vingt ans) et les deux régimes en faveur de l’énergie solaire, d’un budget provisoire de 232 M€/an (soit un total de 4,6 milliards d’euros sur vingt ans). Le dernier régime soutiendra tant les installations éoliennes terrestres que solaires, grâce à un budget provisoire de 6 M€/an (ou, au total, 124 millions d’euros sur 20 ans). Les bénéficiaires des aides seront sélectionnés au moyen d’appels d’offres qui seront organisés entre 2017 et 2020. Les quatre régimes sont accompagnés d’un plan d’évaluation détaillé, destiné à en évaluer l’incidence. Les résultats de cette évaluation seront communiqués à la Commission en 2022, un rapport intermédiaire devant lui être transmis en 2018.
Fin des tests pour la bouée Lidar d’Eolfi
Posée en mer au large de Marseille depuis mai 2016, la bouée Lidar (Light Detection and Ranging), mise au point par la PME française Eolfi, en collaboration avec NKE Instrumentation, l’Ifremer et l’IRSEEM, a été relevée le 21 septembre. Elle permet des mesures de vent par laser allant jusqu’à 200 mètres de hauteur, sur des sites potentiels de parcs éoliens flottants. Les résultats de ce test sont en cours d’analyse et seront validés par un organisme indépendant. L’objectif, pour Eolfi, est de sortir de la phase prototype pour une mise sur le marché, ce qui pourrait contribuer à l’essor de l’éolien flottant en France, notamment dans le golfe du Lion et en région Bretagne. Eolfi a également annoncé avoir déployé, le 20 septembre, une bouée Lidar sur la zone d’étude du projet de parc éolien flottant pilote de Groix et Belle-Île. Cette bouée, installée pour une durée d’un an à proximité de la zone du projet, est spécialement adaptée à des fonds de plus de 50 mètres.
Nouvel appel à projet, « Biomasse Énergie et Entreprises »
Dans le cadre du deuxième colloque Énergie industrie organisé du 25 au 27 septembre par l’Ademe, cette dernière et le ministère de la Transition écologique et solidaire ont lancé, mercredi 27 septembre, un nouvel appel à projets, financé par le fonds chaleur, pour la production de chaleur renouvelable à partir de la biomasse pour l’industrie, l’agriculture et le tertiaire privé. Il s’adresse aux entreprises agricoles, de l’industrie et du tertiaire privé situées sur le territoire national, outre-mer compris. Pour les projets de grandes installations (plus de 1 000 tep/an), l’appel à projets Biomasse chaleur industrie agriculture et tertiaire (BCIAT) est ouvert jusqu’au 31 janvier 2018. Pour les projets de petites et moyennes installations, (moins de 1 000 tep/an), les projets seront instruits selon le calendrier de la direction régionale de l’Ademe concernée. Dans les 2 cas, les dépôts des candidatures se font sur une seule plateforme en ligne.
Un secteur en plein essor, mais encore immature
Avec 35 unités de production de biométhane à fin juin 2017 et une capacité d’injection d’environ 500 GWh, la filière du biométhane est en pleine expansion. Malgré ces chiffres encourageants, le think tank France Biométhane fait remarquer dans un communiqué qu’il existe encore de fortes disparités entre les différents types de projets et diverses technologies utilisées. À ce jour, seules les installations agricoles peuvent prétendre à un véritable retour d’expérience en termes de durée et de volume de projets. De plus, les autres technologies de production n’ont pas toutes été testées. Pour France Biométhane, il faut prolonger le contrat d’achat de 15 à 20 ans. En 2018, selon les projections de la CRE, la somme engagée en soutien à la filière sera de 100 millions d’euros, à comparer avec les 5,4 milliards en soutien à l’électricité d’origine renouvelable. Une bonne nouvelle, cependant : le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a annoncé pour les producteurs, dans un communiqué en date du le 25 septembre, une forte réduction des coûts de raccordement aux réseaux des installations de production d’électricité renouvelable, ou de biométhane injecté dans le réseau de gaz. Cette baisse sera prise en charge par le tarif d’utilisation des réseaux électriques (Turpe) et pourra atteindre jusqu’à 40 %, en fonction de la taille des projets, notamment.
EDF et Engie verdissent leurs offres
Le 16 octobre prochain EDF proposera à ses clients particuliers une nouvelle gamme de fourniture d’électricité d’origine renouvelable, grâce à des certificats, a annoncé l’énergéticien le 19 septembre dans un communiqué. L’offre se décompose en deux abonnements : “Vert électrique” ou “Vert électrique week-end”, ce dernier permettra de faire des économies en déplaçant sa consommation de la semaine vers le week-end, pour les clients disposant d’un compteur Linky. « Nous visons un million de clients à l’horizon 2020 », explique Henri Lafontaine, directeur exécutif du groupe EDF en charge du pôle clients, services et action régionale, cité dans le communiqué. De son côté, Engie annonce l’offre “Mon gaz vert” avec un gaz naturel contenant 10 % de biométhane d’origine française. Les clients pourront choisir entre trois sites de méthanisation : Wannehain (Nord), Cran-Gevrier (Haute-Savoie) et Saint-Maximin (Oise). Ces sites traitent chacun des matières organiques variées : résidus agricoles, boues d’épuration ou encore déchets ménagers et industriels.
Total s’offre la société GreenFlex
Total a annoncé le 20 septembre un second investissement. Le groupe pétrolier renforce son activité dans le domaine de l’efficacité énergétique en rachetant la société française GreenFlex. Avec un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros prévus en 2017, GreenFlex, fort de 230 salariés, propose des solutions intégrées depuis l’optimisation des besoins et des sources d’énergies au financement des solutions, jusqu’à la mesure et la réduction des émissions. « L’acquisition de GreenFlex permet à Total d’accélérer le développement de son offre sur le marché de l’efficacité énergétique, en complément de la croissance de ses filiales BHC en France et Tenag en Allemagne », explique la compagnie dans un communiqué. La transaction devrait être finalisée au quatrième trimestre 2017.
Total entre au capital d’Eren RE
Total a annoncé un accord qui le fait entrer au capital d’Eren Renewable Energy (RE) à hauteur de 23 %. Le document prévoit aussi que Total pourra prendre le contrôle de la société au bout de 5 ans. Ce rapprochement indique que la firme française souscrit à hauteur de 237,5 millions d’euros à une augmentation de la société afin d’accélérer son développement dans les renouvelables. Fondée en 2012, par deux anciens d’EDF Énergies Nouvelles, Eren RE compte à ce jour en exploitation ou en construction une capacité de 650 MW dans l’éolien, le solaire et l’hydraulique. « La production d’électricité renouvelable de Total va ainsi croître significativement en vue d’atteindre une capacité de 5 GW d’ici cinq ans » a déclaré Philippe Sauquet, directeur général Gas Renewables & Power de Total, cité dans un communiqué. « Notre positionnement est mondial et la puissance du Groupe Total à l’international constitue un accélérateur formidable », a déclaré de son côté Pâris Mouratoglou, président d’Eren RE. Cet entrepreneur n’en est pas à son premier “coup” puisqu’en 2000, il cédait 35 % de SIIF Énergies à EDF, puis 15 % supplémentaires en 2002, avant que SIIF ne devienne, 2 ans plus tard, EDF EN. Il finira par céder la totalité de ses parts à EDF en 2011. Avant de créer Eren RE l’année suivante.
Un contrat pour McPhy en Autriche
McPhy a remporté un contrat d’1,3 M€ auprès de RAG, spécialiste autrichien du stockage souterrain de gaz, pour fournir le système de production d’hydrogène qui équipera son projet “Underground Sun Conversion”, lequel entre dans une phase d’industrialisation. « Alimenté par de l’électricité d’origine renouvelable, le générateur de McPhy produira de l’hydrogène vert qui sera utilisé dans un process de méthanation souterrain très novateur », explique McPhy dans un communiqué du 7 septembre. L’hydrogène sera issu d’énergies renouvelables et de microbactéries. « Le gaz naturel de synthèse sera produit et stocké directement dans un réservoir naturel situé à plus de 1 000 mètres sous terre, puis injecté dans le réseau pour être délivré à la demande en fonction des besoins des consommateurs », explique l’entreprise française, qui, avec ce nouveau contrat disposera d’une capacité de plus de 13 MW pour ses équipements de power to gas.