Le transport maritime passe au biométhane

Le Groupe CMA CGM, entreprise de transport maritime en conteneurs et Suez ont signé un protocole d’accord pour intensifier la production de biométhane en Europe, visant à soutenir la transition bas-carbone dans le transport maritime. Cet accord ambitionne de produire jusqu’à 100 000 tonnes de biométhane par an d’ici 2030 à destination des navires CMA CGM. Un programme d’investissement commun de 100 millions d’euros et des projets de R&D permettront d’établir des sites de production en Europe et de développer des technologies innovantes pour la production de biocarburant. CMA CGM, engagé vers le Net Zero Carbone d’ici 2050, s’appuie sur ce partenariat pour renforcer son usage de carburants alternatifs et a d’ores et déjà investi dans une flotte de 131 navires bas-carbone à livrer d’ici 2028. SUEZ, fort de son expertise sur la valorisation énergétique des déchets a permis en 2023 d’éviter 6,4 millions de tonnes de CO2. Ce partenariat stratégique vise à accélérer la décarbonation du transport tout en consolidant les chaînes d’approvisionnement de carburants renouvelables.

Quelles biomasses pour la transition énergétique d’ici 2050 ?

Publié le 24/10/2024. Solagro a publié une étude, basée sur le scénario Afterres2050, pour évaluer le potentiel de biomasse mobilisable en France métropolitaine d’ici 2050, tout en prenant en compte la production alimentaire, la lutte contre le changement climatique, et la réduction des impacts environnementaux. La publication analyse aussi les filières de valorisation énergétique de la biomasse, avec des applications possibles pour la production de chaleur, de méthane et de carburants liquides. La mobilisation de la biomasse pour l’énergie est un sujet sensible mais crucial dans la course à la neutralité carbone d’ici 2050, qui nécessite l’abandon des énergies fossiles. En France, bien que l’électricité soit un vecteur énergétique décarboné privilégié, elle ne couvrira que 50 % des besoins énergétiques finaux à cette échéance, contre 25 % aujourd’hui. Certains secteurs sont difficiles à électrifier, notamment ceux nécessitant de la chaleur haute température, les transports lourds longue distance, ou encore les transports maritimes et aériens. Dans ces cas, le recours aux bioénergies (biomasse solide, liquide ou gazeuse) devient indispensable.

Production d’hydrogène vert en Auvergne-Rhône-Alpes

Publié le 24/10/2024. Lhyfe a posé la première pierre de son plus grand site de production d’hydrogène vert en France, situé à Le Cheylas en Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). Cette unité de production, d’une capacité de 10 MW qui sera alimentée par de l’électricité d’origine renouvelable, produira dès 2025 jusqu’à quatre tonnes d’hydrogène vert par jour, doublant ainsi la capacité initialement prévue. Installé sur un ancien site de stockage de déchets de l’aciérie Ascométal, ce projet participera à la décarbonation de la mobilité et de l’industrie locale en remplaçant les produits pétroliers et l’hydrogène gris. L’hydrogène vert produit alimentera notamment les stations du réseau HYmpulsion, opérateur d’infrastructures d’avitaillement en hydrogène de la région AuRA, et les industries locales. Le projet bénéficie du soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que de financements européens, incluant une subvention de 5,5 millions d’euros.

Les Trophées de l’innovation EnerGaïa

Publié le 18/10/2024. Seul rendez-vous dédié à toutes les énergies renouvelables en France, le Forum EnerGaïa est le rendez-vous professionnel incontournable des acteurs et des solutions en faveur d’une économie décarbonée et plus durable. Territoires, villes et industries viennent y trouver des solutions innovantes, concrètes et transversales pour répondre à leurs enjeux de transition. Le Forum EnerGaïa se déroule les mercredi 11 et jeudi 12 décembre 2024 au Parc des Expositions de Montpellier et lance, pour la première fois, les Trophées de l’innovation : un événement pour mettre en lumière les innovations, nouveautés et avancées techniques des exposants en réponse aux grands enjeux de transition. Quatre prix seront décernés dans 4 catégories inédites et transversales :

  • Prix International : récompense un projet ou une solution à fort potentiel de développement à l’international
  • Prix Déployabilité : récompense un projet offrant une mise en œuvre facile et rapide
  • Prix Ecosystème : récompense une dynamique créée avec des acteurs locaux et/ou des filières
  • Prix Circularité : récompense un projet intégrant un volet d’économie circulaire et/ou conduisant à des avancées majeures en la matière

À l’issue d’une pré-sélection réalisée par un comité d’experts, les 12  innovations sélectionnées seront mises en valeur au sein d’un espace dédié, la Galerie de l’innovation, au cœur du Forum (Hall B3). Les lauréats seront dévoilés à l’issue de live pitchs devant le jury et les visiteurs, lors d’une cérémonie de remise des prix organisée sur le salon le 12 décembre.
La Région Occitanie Pyrénées / Méditerranée décernera également un Prix spécial Coup de Cœur à l’un de 12 projets nommés.
Pour découvrir les nominés et assister aux live pitchs, rendez-vous sur le Forum EnerGaïa les mercredi 11 et jeudi 12 décembre.
>> Prenez votre badge visiteur directement en ligne sur www.energaia.fr

Airbus se chauffe au bois

Publié le 18/10/2024. Airbus a inauguré le 3 octobre une nouvelle chaufferie biomasse à Toulouse, en partenariat avec Engie et l’Ademe. Cette installation permettra de couvrir 86 % des besoins en chaleur des sites toulousains du constructeur aéronautique à partir d’énergies renouvelables, évitant ainsi l’émission de 26 000 tonnes de CO₂ par an. Cette chaufferie, d’une puissance de 20 MW, s’ajoute à une première installation de 14 MW en service depuis 2013, portant la capacité totale à 34 MW. Ces deux chaudières alimentent un réseau de chauffage de 15 kilomètres couvrant plus de 60 bâtiments sur 800 000 m². Le bois utilisé provient de sources locales dans un rayon de 120 kilomètres. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de décarbonation d’Airbus, visant à réduire son empreinte carbone à Toulouse, où se situent ses lignes d’assemblage et son siège social. Lauréat du Fonds Chaleur de l’Ademe, le projet a reçu une subvention de 9 millions d’euros.

Une nouvelle étude sur le marché des pompes à chaleur

Publié le 18/10/2024. Après son suivi détaillé des chiffres de marché, Observ’ER vient de mettre en ligne son étude qualitative sur le marché des pompes à chaleur (PAC) individuelles, jusqu’à une puissance de 30 kW. Basé sur des entretiens approfondis avec des professionnels du secteur, le travail revient en détail sur les faits majeurs de 2023 et les premières orientations du marché en 2024. Les différents chapitres de l’étude passent notamment en revue l’évolution de la structuration des filières, le persistant écueil du manque d’installateurs – et de foreurs pour la partie géothermie – ainsi qu’un ressenti sur l’impact des dispositifs de soutien au marché. Parmi l’ensemble des thématiques abordées, une polarise tout particulièrement l’attention des acteurs : la nouvelle réglementation européenne F-Gaz qui régit l’utilisation des fluides frigorigènes dans les applications de réfrigération (dont font partie les pompes à chaleur). Les nouveaux textes, qui s’appliquent depuis mars 2024 aux 27 pays membres de l’Union européenne, ambitionnent une très nette accélération de la réduction des émissions de gaz à effet de serre associées aux gaz fluorés contenus dans les pompes à chaleur d’ici à 2050 avec notamment une période critique de 2025 à fin 2030 qui va porter 80 % de l’ensemble des efforts à réaliser. Un immense défi pour l’industrie française et européenne qui a déjà anticipé techniquement ce virage avec l’introduction de nouveaux fluides moins nocifs comme le propane. Cependant les échéances arrivent très vite et le secteur va devoir procéder à des changements complets des gammes des produits diffusés sur le marché dans les cinq années à venir.

Appel à projets d’hydrogène renouvelable

Publié le 10/10/2024. La Commission européenne vient de publier les conditions générales de son deuxième round d’appel à projets pour la production d’hydrogène renouvelable (enchère IF24), via le Fonds d’innovation. Cette enchère, qui est un pilier essentiel de la Banque européenne d’hydrogène, apporte un soutien financier aux producteurs d’hydrogène classés comme carburants renouvelables d’origine non biologique. La procédure débutera le 3 décembre 2024 et accordera jusqu’à 1,2 milliard d’euros d’aide aux projets retenus. Les soumissionnaires retenus dans le cadre de l’enchère IF24 recevront une prime fixe en €/kg d’hydrogène renouvelable produit, sur une durée maximale de dix ans d’exploitation. Le soutien du Fonds d’innovation permettra de combler l’écart entre les coûts de production et le prix que les acheteurs sont prêts à payer pour l’hydrogène renouvelable. En s’appuyant sur les enseignements de l’enchère pilote et facilitant une contribution du financement de l’UE aux objectifs du Net-Zero Industry Act (NZIA), un nouveau critère a été introduit : les projets seront évalués sur leur capacité à « assurer la sécurité de l’approvisionnement en biens essentiels et contribuer au leadership industriel et à la compétitivité de l’Europe ». La Commission veillera également à ce que des processus de production sûrs en Europe soient soutenus par des exigences appropriées en matière de sécurité et de cybersécurité.

Renouvelables électriques : 5 500 GW supplémentaires d’ici 2030

Publié le 10/10/2124. Dans son rapport Renewables 2024, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dresse un panorama encourageant pour le développement des énergies renouvelables électriques (photovoltaïque, éolien, hydraulique, biomasse, etc.) dans le monde. L’AIE estime que près de 5 500 GW de nouvelles capacités seront installées à l’échelle mondiale d’ici 2030, soit presque trois fois la croissance observée entre 2017 et 2023. Le photovoltaïque devrait à lui seul croître de 4 210 GW d’ici la fin de la décennie, soit 80 % du total, un bouleversement du mix mondial. La Chine jouera un rôle clé, représentant 60 % des nouvelles installations. Les énergies renouvelables produiront près de la moitié de l’électricité mondiale d’ici 2030, avec une part du solaire et de l’éolien doublant pour atteindre 30 %. Portée par la croissance de l’électricité renouvelable, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique globale devrait passer à près de 20 % en 2030, contre 13 % en 2023. L’AIE souligne également la nécessité de construire et moderniser près de 25 millions de kilomètres de lignes électriques et d’atteindre 1 500  GW de capacité de stockage pour garantir la flexibilité des réseaux. Le rapport n’aborde qu’à la marge la chaleur renouvelable mais évoque les carburants renouvelables (biomasse solide, liquide, e-carburants, biogaz, hydrogène). Ces derniers devraient peu progresser, leur part dans la demande d’énergie mondiale devrait être de 5,5 % d’ici 2030. L’Agence rappelle que les projections de croissance du parc renouvelable mondial demeurent encore en deçà de l’objectif de la COP28 de tripler les capacités renouvelables d’ici 2030.

L’une des premières aires routières sans pétrole en France

Publié le 04/10/2024. Les travaux viennent officiellement de commencer pour la construction d’une nouvelle station multi-énergies sur l’aire de Dardilly (Rhône) le long de la route M6 (ex A6) et il s’agira de l’une des premières aires routières sans pétrole en France. Ce projet qui va être développé et exploité par GNVert et Engie Vianeo, deux marques d’Engie dédiées à la mobilité durable, s’inscrit dans la politique de transition énergétique portée par la Métropole de Lyon. La station distribuera du BioGNV à fort débit permettant d’avitailler tout type de véhicule : poids lourds, bennes à ordures ménagères, bus, véhicules légers. Une infrastructure de recharge pour véhicules électriques, d’une puissance de 300 kW à 500 kW avec dix points de charge, y sera également installée, accessible à tous les véhicules électriques. L’électricité fournie par les bornes de recharge sera garantie d’origine renouvelable.

Biométhane issu de déchets en Saône-et-Loire

Publié le 04/10/2024. Waga Energy, en partenariat avec Veolia, a lancé une nouvelle unité de production de biométhane sur le site de valorisation des déchets de Granges en Saône-et-Loire, marquant ainsi leur sixième projet commun en six ans. Cette unité utilise la technologie Wagabox pour épurer le biogaz produit afin d’en faire du biométhane, qui est ensuite injecté dans le réseau de gaz naturel. Avec une capacité de traitement de 600 m³/h et une production annuelle de 25 GWh, elle peut alimenter plus de 3 000 foyers tout en réduisant les émissions de CO2  d’environ 3 300 tonnes par an. Le site de Granges, qui traite jusqu’à 130 000 tonnes de déchets par an, améliore son efficacité énergétique en remplaçant un ancien moteur de cogénération biogaz par cette nouvelle unité d’injection de biométhane.