Pour savoir s’il existe un réseau de chaleur à proximité de son logement, Via Sèva lance « Existe‐t‐il un réseau de chaleur près de chez moi ? », un outil cartographique (réalisé avec le soutien financier de l’Ademe) accessible directement à l’adresse carto.viaseva.org. Les informations disponibles à ce jour concernent 535 réseaux de chaleur et de froid et seront mises à jour au fur et à mesure de l’apport des contributeurs. L’objectif affiché est de faciliter l’accès à l’information relative à l’existence d’un réseau de chaleur et/ou de froid près de chez soi, tant pour le grand public que pour les professionnels (équipementiers, bureaux d’étude, porteurs de projet) : plan des réseaux (à l’échelle de la rue), taux d’énergies vertes utilisées, contacts pour se raccorder, sources d’énergie utilisées, fiches réseaux etc. Grâce au menu déroulant et aux niveaux de zoom puissants, cet outil permet ainsi de visualiser : tous les réseaux, ou les réseaux existants, ou les réseaux prospectifs, ainsi que les possibilités de raccordement.
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La CRE lance un appel à contributions sur les batteries
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) lance un appel à contributions sur le développement du stockage de l’électricité en France. « Il s’agit d’étudier le potentiel, mais aussi les éventuels freins au développement du stockage, et de comprendre quelles évolutions seraient à même de permettre un développement du stockage à la mesure des bénéfices qu’il peut apporter au système électrique », explique la CRE dans un communiqué du 11 janvier. Et de préciser que son objet est de « s’assurer que le moindre développement constaté du stockage par batteries résulte de facteurs intrinsèques au marché français actuel, et non pas de barrières réglementaires, tarifaires ou dans les conditions d’accès aux réseaux. » Le régulateur invite les parties intéressées à adresser leur contribution, en répondant au plus tard le 28 février 2019. « En France métropolitaine continentale, le développement des batteries reste lent : un projet de 6 MW vient d’être annoncé pour une mise en service au premier trimestre 2019, et 75 MW pourraient être en service fin 2019. Des projets de batteries se développent néanmoins dans le cadre de démonstrateurs financés par les gestionnaires de réseaux Enedis (Nice Grid, Venteea) et RTE (Ringo) », avance la CRE. Cette solution se développe en revanche rapidement dans différentes régions du monde : Californie, Royaume-Uni, Allemagne, îles et territoires non interconnectés dont les ZNI françaises, Australie, Afrique, etc.
Un AMI pour des batteries de nouvelle génération
La Direction générale des entreprises a annoncé le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) dont la finalité est d’identifier les entreprises qui pourraient participer, sur le territoire français, à « un projet d’envergure » concernant « la conception et la production en Europe de cellules et de modules de batteries innovantes et respectueuses de l’environnement, en lien avec des partenaires d’autres Etats membres ». L’AMI se clôturera le 31 janvier 2019. Il intervient dans le cadre du plan d’action adopté par la Commission européenne pour faire de l’Europe un leader dans la production durable et compétitive de batteries. Compte tenu du caractère stratégique de ce secteur et de son poids économique, l’émergence d’une offre industrielle européenne est une ambition européenne portée par le couple franco-allemand, qui envisage de soutenir un grand projet à l’échelle européenne, lequel pourrait être qualifié de Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC). L’AMI lancé par la DGE « n’est assorti d’aucun accompagnement financier : le projet proposé par l’entreprise ne pourra être financé par les autorités françaises que s’il est retenu dans le cadre d’un PIIEC qui serait lancé dans le cadre de cette initiative », est-il précisé sur le site de la DGE.
Les renouvelables supplantent le charbon
En 2018, et pour la première fois, l’Allemagne a produit plus d’électricité grâce aux énergies renouvelables qu’au charbon, explique un rapport publié le 2 janvier par l’institut allemand Fraunhofer ISE. La part des renouvelables dans le mix électrique outre-rhin a approximativement doublé depuis le début des années 2010. L’an dernier, les énergies renouvelables (éolien, solaire photovoltaïque, biomasse et hydroélectricité) ont produit 219 TWh d’électricité en Allemagne, soit 4,3 % de plus qu’en 2017. Elles ont compté pour 40,4 % de la production électrique allemande des douze derniers mois, contre 38 % pour le charbon (lignite et houille confondus). Selon l’institut Fraunhofer ISE, la part des énergies renouvelables devrait rester supérieure à 40 % en 2019, compte tenu du nombre d’installations renouvelables en construction (en prenant en compte les aléas météorologiques).
L’Irena compte désormais 160 membres
Le ministre canadien des Ressources naturelles, Amarjeet Sohi, a annoncé le 9 janvier que le Canada était devenu officiellement membre de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). Le pays rejoint ainsi 159 autres membres au sein de l’organisme intergouvernemental oeuvrant à la fourniture d’une énergie propre et durable à la population mondiale en croissance. « En devenant membre de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), le Canada pourra accélérer ses efforts en vue de créer un avenir fondé sur l’énergie propre qui stimulera l’économie et créera des milliers de nouveaux emplois bien rémunérés », explique le ministre dans un communiqué.
Accord informel sur le marché de l’électricité
L’Union européenne prépare une directive pour compléter son paquet énergie propre et un grand pas vient d’être franchi dans la nuit du 18 au 19 décembre. En effet, la présidence du conseil européen et les représentants du Parlement européen ont atteint un accord, qui doit cependant encore être adopté formellement. La directive devra ainsi autoriser l’application de tarifs réglementés pour protéger les clients les plus précaires. Et surtout « les clients pourront participer directement au marché, en tant que clients actifs, par exemple en vendant de l’électricité produite par leur propres moyens, en participant à des programmes d’effacement de la demande, ou en rejoignant des communautés énergétiques citoyennes ». À l’échelle française, ce dernier point pourra favoriser les schémas d’autoconsommation, qu’elle soit individuelle ou collective.
Signature d’un partenariat entre Dalkia et Amundi
Dalkia a annoncé le 18 décembre avoir signé un accord de partenariat avec Amundi Transition Énergétique (ATE) pour faciliter le développement des réseaux de chaleur renouvelable. « Cet accord permettra de proposer aux collectivités territoriales des solutions innovantes et durables conjuguant l’expertise et le savoir-faire de Dalkia, 1er acteur des réseaux de chaleur en France, et un montage original de financement compétitif s’appuyant sur les compétences d’Amundi, le leader européen de la gestion d’actifs, en matière d’investissements en infrastructures », explique la filiale d’EDF dans un communiqué. Amundi Transition Energétique (ATE) est une filiale d’Amundi (60 %) et d’EDF (40 %). « Dalkia et ATE ont d’ores et déjà prévu de réaliser ensemble un investissement significatif d’ici la fin de l’année, ce qui portera à près de 500 millions d’euros le montant des opérations conclues à date », ajoute Dalkia.
Inauguration d’Agri Méthane
L’unité de méthanisation agricole et territoriale Agri Méthane a été inaugurée le 14 décembre par le préfet de la région Loire Atlantique, ainsi que le Conseil régional, le Conseil départemental, la Communauté de communes de Châteaubriant-Derval et la chambre d’agriculture. D’un coût total de 4,6 millions d’euros, l’installation valorise notamment des déchets, des effluents d’élevage et de productions agricoles pour produire de l’énergie électrique et thermique. « L’ensemble des parties prenantes à ce projet a pris ce dossier à bras le corps il y a déjà sept ans pour faire de la Loire-Atlantique un département pilote dans le domaine de la méthanisation », se félicite la préfecture dans un communiqué. La région Pays de la Loire étant la deuxième région agricole française, elle dispose d’un important gisement de déchets méthanisables. « La France compte actuellement 281 unités de méthanisation, le plan Energie – Méthanisation – Autonomie – Azote prévoit 1 000 unités en 2020 », rappelle également la préfecture, qui souligne « la volonté commune de poursuivre cette politique. »
Les professionnels dépités par la nouvelle PPE
Les objectifs fixés par la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) pour l’éolien en mer sont bien en deçà des attentes des professionnels de la filière. Avec 5 GW d’ici 2028 d’éolien posé en mer et 500 MW d’éolien flottant entre 2020 et 2022, l’ambition affichée ne permet pas « de consolider les investissements publics et privés déjà réalisés ». C’est donc pour sonner l’alarme, et exprimer leur colère, que 9 entrepreneurs dédiés aux Energies Marines Renouvelables (EMR) ont publié une Lettre Ouverte au Gouvernement, l’invitant à revoir les objectifs annoncés pour la filière. Ils rappellent que la filière représente déjà 2 600 emplois en France et que ce chiffre pourrait fortement augmenter. En effet, un « volume global de projets éoliens offshore posés de l’ordre de 10 GW sur la période 2019-2028 », « un objectif d’au moins 3 GW à l’horizon 2030 » pour l’éolien flottant et « l’intégration au sein de la PPE de la filière hydrolienne » permettrait de générer « 15 000 emplois à l’horizon 2030 ». Par ailleurs, des objectifs plus ambitieux permettent de faire baisser les coûts de la technologie d’autant.
Les multiples vertus d’un mix électrique de 85 % d’EnR en 2050
« Dès lors qu’on cherche à optimiser les coûts de production de l’électricité et réduire son coût pour le consommateur, l’étude de l’Ademe aboutit à une part très importante des énergies renouvelables (EnR) dans le système électrique français. Pour des niveaux de demandes compris entre 430 TWh et 600 TWh, la trajectoire d’évolution du système électrique français, conduit, selon l’optimum économique à une part des EnR de 85 % en 2050 (et 95 % en 2060) dans l’ensemble des cas, hormis dans les scénarios avec déploiement volontariste d’EPR. » Tels sont les enseignements tirés par l’Ademe de son étude Trajectoires d’évolution du mix électrique 2020-2060. « Pour le consommateur, l’augmentation progressive de la part des EnR dans le mix électrique permet de faire baisser le coût total de l’électricité jusqu’environ 90 €/MWh hors taxe sur le long terme (à comparer au coût actuel, près de 100 €/MWh) », assure l’agence, qui entrevoit « de meilleures conditions de rémunération pour les producteurs d’électricité sur le marché de gros, à condition d’éviter une prolongation trop forte du parc nucléaire historique. » Et d’ajouter : « Dans la plupart de ces scénarios, cette évolution permet un développement des EnR sans système de soutien à partir de 2030 pour le photovoltaïque au sol et à partir de 2035 pour l’éolien terrestre. »