Publié le 29/11/2024. Le producteur d’électricité renouvelable, UNITe, va proposer des contrats de vente directe d’énergie aux entreprises et aux collectivités sous forme de PPA. Cette initiative vise à réduire sa dépendance aux mécanismes de soutien et à répondre à un marché énergétique en mutation. Sa filiale Green-Access aura pour mission de trouver les clients et d’assurer la contractualisation. Avec cette nouvelle offre, UNITe ambitionne de vendre un tiers de sa production directement aux consommateurs d’ici 2032. Les entreprises montrent un intérêt croissant pour les PPA, notamment pour stabiliser les coûts de leur énergie sur le long terme et pour faire face aux incertitudes autour du mécanisme Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), qui doit prendre fin en 2025. Ce dernier permet aux fournisseurs alternatifs d’électricité de s’approvisionner auprès du producteur historique (EDF) à un prix régulé et pour des volumes déterminés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
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Lancement du Collectif des Fournisseurs Verts
Publié le 29/11/2024. Le 26 novembre, Enercoop, Ilek, Octopus Energy et Volterres ont annoncé la création du Collectif des Fournisseurs Verts. Ces quatre fournisseurs sont tous, par ailleurs, labellisés VertVolt. Ce label, lancé en 2021 par l’Ademe, repose sur l’achat conjoint de l’électricité renouvelable et de la garantie d’origine qui y est associée auprès du même producteur. Le collectif a pour ambition de renforcer la confiance des consommateurs grâce à une meilleure transparence et de soutenir ainsi, par la demande, la production d’énergie renouvelable. Dans cette optique, il formule trois propositions. Pour que les consommateurs puissent avoir une connaissance plus précise des offres vertes, il propose de donner une base légale au Label VertVolt, et de l’intégrer ainsi aux codes de l’énergie et de la consommation. Les comparateurs d’offres d’énergie pourraient également proposer des informations complémentaires aux prix affichés : origine de l’électricité, label ou encore qualité de service. Le collectif souhaite également que les contrats de gré à gré « intermédiés » – dit aussi utility PPA, lorsque les fournisseurs achètent en direct auprès des producteurs – soient couverts par le fonds de garantie de Bpifrance, afin que de plus petits acteurs puissent aussi bénéficier de prix stables à long terme. Enfin, le collectif rappelle son engagement en faveur des circuits courts de l’énergie et du partage de la valeur, en proposant des offres bonifiées aux consommateurs riverains des sites de production.
Besançon étend son réseau de chaleur
Publié le 22/11/2024. Grand Besançon Métropole a signé avec Engie Solutions un contrat de concession de service public pour renforcer et étendre son réseau de chaleur. Cet accord, d’une durée de 12 ans, vise à alimenter plus de 23 000 logements équivalents avec une énergie décarbonée à 90 % renouvelable. Pour cela, le réseau sera étendu de 24 à 74 kilomètres pour raccorder à terme 500 bâtiments. Il sera alimenté en chaleur renouvelable grâce à l’optimisation du patrimoine existant, de la récupération des fumées des chaudières biomasses actuelles, de l’unité de valorisation énergétique voisine et de la mise en service d’une nouvelle chaufferie biomasse à l’horizon 2030. Ce système réduira les émissions de CO₂ de 35 000 tonnes par an. Le projet mobilisera un investissement de 122 millions d’euros, soutenu par l’Ademe via le Fonds Chaleur.
Les panneaux autostockeurs redynamisent le marché français en 2023
Publié le 22/11/2024. Dans la famille de l’énergie solaire, la filière thermique n’est pas la plus médiatisée mais son actualité n’en reste pas moins riche. Dans l’une de ses dernières études, l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) revient sur l’activité de l’année 2023 et celle du premier semestre 2024 à travers une analyse centrée sur les applications individuelles et basée sur une dizaine d’entretiens menés avec des professionnels. La structuration du marché, les nouveaux acteurs, l’évolution des prix font partie des thèmes abordés pour mieux comprendre la dynamique actuelle de ce marché. Le rapport revient notamment sur l’avènement des installations solaires thermiques avec panneaux autostockeurs qui agite le secteur depuis quelques années. Introduits sur le marché en 2020, ces capteurs solaires intègrent un réservoir de fluide caloporteur de 150 litres où un échangeur de chaleur est immergé, dans lequel l’eau domestique circule et se réchauffe. Ces capteurs peuvent être installés en toiture ou en terrasse. Moins cher à l’investissement qu’un chauffe-eau solaire classique (2 000 € contre 4 700 €, sans la pose), les chauffe-eaux solaires avec panneaux autostockeurs ont redynamisé le marché en installant 29 420 m2 de surfaces en 2023, soit des volumes supérieurs aux CESI classiques en métropole (28 900 m2). Des performances aidées par l’aide MaPrimeRénov’ à laquelle ces installations pouvaient prétendre en 2023. Défenseurs et détracteurs de ces installations d’un nouveau type s’expriment. L’étude revient également sur les très belles performances des systèmes combinés en 2023 (+ 59 % avec 21 850 m2 vendus), un segment de marché qui connaît un renouveau depuis trois ans. Le rapport complet est disponible en libre téléchargement sur le site d’Observ’ER.
Transformer les eaux usées en biométhane
Publié le 14/11/2024. Le 29 octobre, Veolia et le Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (Siaap) ont inauguré une unité de production de biométhane issu de l’assainissement des eaux usées d’une grande partie du bassin de l’est et du sud-est parisien traitées par l’usine de Seine Valenton (94). Cette installation produira 45 GWh de biométhane par an qui seront injectés dans le réseau à compter de 2025. Une production suffisante pour alimenter en énergie plus de 10 000 foyers, tout en évitant l’émission de 9 000 tonnes de CO2 par an et pour un investissement de 18,5 millions d’euros.
Châteauroux passe à la chaleur renouvelable
Publié le 14/11/2024. Le 12 novembre, la Ville de Châteauroux et Engie Solutions ont signé un contrat pour l’extension et l’exploitation d’un réseau de chauffage urbain renouvelable. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de transition énergétique de la ville, visant à desservir environ 11 000 logements et à alimenter le réseau à 94 % par des énergies renouvelables issues de la centrale géothermique Saint-Jean. À l’horizon 2027, le réseau s’étendra sur 34,9 kilomètres, permettant aux habitants d’accéder à une énergie stable et écologique, tout en réduisant de 10 780 tonnes les émissions annuelles de CO₂. La première phase inclut la rénovation de la centrale géothermique Saint-Jean et la sécurisation du réseau avec des chaudières gaz d’appoint. Le projet bénéficie d’un budget de 57 millions d’euros et pourra évoluer pour intégrer de nouvelles technologies. Une grande majorité des bâtiments raccordables seront de l’habitat collectif et des bâtiments publics (hôtel de ville, maisons de retraite, etc.).
Objectif énergies renouvelables, le Conseil d’État dédouane la France
Publié le 07/11/2024. Le 6 novembre 2024, le Conseil d’État a rejeté le recours de l’association Énergies Renouvelables pour Tous, représentée par le cabinet Huglo-Lepage, visant à obliger le gouvernement à respecter ses objectifs européens en matière de développement des énergies renouvelables. Ce rejet marque un recul par rapport à la jurisprudence « Grande-Synthe » de 2021, qui avait imposé à l’État d’intensifier ses actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la France s’est exposée à des sanctions de la Commission européenne pour avoir raté l’objectif obligatoire. En effet, l’association souligne que la France reste en retard, avec un objectif de 23 % d’énergies renouvelables pour 2020 toujours non atteint en 2023. Ce recul interroge sur la portée réelle des engagements climatiques de la France et remet en question l’efficacité de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), qui vise à définir le mix énergétique futur, si le Conseil d’État ne la considère pas comme contraignante. Face à cette décision, Énergies Renouvelables pour Tous prévoit de saisir la Commission européenne pour renforcer le caractère opposable des engagements climatiques de l’État.
Baisse des ventes en Europe
Publié le 07/11/2024. Dans son dernier baromètre consacré aux pompes à chaleur, EurObserv’ER estime qu’environ 5,9 millions d’unités, toutes technologies confondues, ont été vendues dans l’Union européenne en 2023, soit une baisse modérée de 1,2 % par rapport aux presque 6 millions de PAC écoulées en 2022. Les PAC air-air réversibles dominent toujours le marché, représentant environ 4,3 millions d’unités vendues en 2023, avec des volumes comparables à ceux de l’année précédente. Le segment des PAC air-eau, après une année record en 2022, connaît quant à lui une contraction de 9,5 %, avec 1,3 million d’appareils écoulés en 2023. Ce recul s’explique par des baisses de ventes importantes sur certains marchés clés, dont l’Italie, la France et la Pologne, ainsi que par plusieurs facteurs tels que la chute des prix du gaz, l’inflation, le ralentissement de la construction neuve suite à la hausse des taux d’intérêt, et des politiques publiques moins incitatives. Les PAC géothermiques, en revanche, affichent une progression de 10,9 %, avec 136 914 unités vendues. Fin 2023, le parc de PAC installées dans l’UE est estimé à 54,2 millions d’appareils (52,2 millions de PAC aérothermiques et 2 millions de PAC géothermiques).
Le gouvernement dévoile sa stratégie pour l’énergie
Publié le 07/11/2024. Le 4 novembre, Agnès Pannier-Runacher a annoncé la mise en concertation publique de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Cette concertation, ouverte jusqu’au 15 décembre 2024, permet aux citoyens et acteurs institutionnels de contribuer à la définition de la politique énergétique et climatique du pays. La SNBC vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2030 par rapport à 1990, tandis que la PPE ambitionne un passage à une consommation énergétique globale à 60 % décarbonée d’ici 2030. La transition énergétique repose sur des efforts de sobriété, l’électrification des transports, l’expansion des énergies renouvelables, et le développement du nucléaire. La concertation sur ces textes, supervisée par la Commission nationale du Débat public, inclut des consultations en ligne et des événements dédiés. Les objectifs de la stratégie s’inscrivent dans la trajectoire européenne du Pacte vert et du paquet « Fit for 55 ». De façon surprenante, la PPE n’affiche pas clairement la trajectoire de progression des énergies renouvelables devant permettre à la France de se conformer à la directive RED III (Renewable energy directive). Cette dernière vise l’objectif contraignant – validé par la France – d’atteindre au moins 42,5 % d’énergie renouvelable dans le mix énergétique global en 2030 et de s’efforcer de la porter collectivement à 45%. L’objectif de 42,5% impliquerait un taux de 44 % d’énergie renouvelable pour la France à cet horizon.
Polytechnique s’intéresse à la biomasse
Grenoble INP (Institut polytechnique de Grenoble), rattaché à l’Université Grenoble Alpes (UGA), a obtenu un financement de 3 millions d’euros dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Compétences et métiers d’avenir » pour son projet Bioraf. Ce projet vise à former des étudiants de niveau bac+5 et bac+8 aux procédés biotechnologiques pour les bioraffineries de biomasse végétale, en collaboration avec Clermont Auvergne INP et des entreprises partenaires comme Fibre Excellence et Bio-Valo. Coordonné par la professeure Christine Chirat, Bioraf met l’accent sur l’éco-conception et la valorisation des bioressources pour produire des biocarburants, des matériaux biosourcés et de l’énergie renouvelable. Les formations incluront des travaux pratiques sur les installations des entreprises partenaires et seront dispensées de manière collaborative entre les écoles.