Publié le 16/01/2025. L’aéroport de Bordeaux annonce un projet de géothermie sur nappe qui sera opérationnel dès le premier semestre 2025. Ce projet intervient dans le cadre de la stratégie de décarbonation et d’efficacité énergétique de l’aéroport. Le système exploitera la chaleur des calcaires oligocènes, situés à 140 mètres de profondeur, pour chauffer et refroidir l’aéroport grâce à une boucle géothermale opérant entre 17°C et 22°C. Cette solution couvrira 40 % des besoins annuels en chaleur et 63 % en froid, complétée par les installations existantes de chaudières gaz et groupes frigorifiques. Les travaux, débutés en 2024, ont confirmé la viabilité technique des forages. La mise en service et les essais finaux sont prévus pour le début de 2025. Cette installation permettra de réduire annuellement 486 tonnes de CO₂ et 1 058 MWhep d’énergie primaire, soit l’équivalent de la consommation de 235 foyers.
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Du carburant d’aviation issu de la biomasse
Publié le 16/01/2025. Le projet DEZiR, porté par Verso Energy en collaboration avec RTE, vise à capturer du CO2 biogénique (carbone contenu dans la biomasse d’origine agricole ou forestière, émis lors de sa combustion ou dégradation) et à produire du carburant d’aviation durable (e-SAF) dans la région de Rouen. Avec un investissement de 1,3 milliard d’euros, ce projet sera implanté à Alizay et Petit-Couronne et devrait être opérationnel en 2029. Le CO2, capté auprès de la chaudière biomasse d’Alizay, servira à produire 81 000 tonnes d’e-SAF par an, permettant d’éviter plus de 5 millions de tonnes de CO2 sur 25 ans. En parallèle, RTE assurera le raccordement électrique du site. Ce projet créera jusqu’à 1 400 emplois pendant la construction et 250 emplois directs et indirects lors de son exploitation. La concertation préalable, organisée par la CNDP du 13 janvier au 15 mars 2025, permettra au public de s’informer et de contribuer via des réunions publiques, des rencontres de proximité et un site web dédié. Cette initiative s’inscrit dans les efforts de décarbonation du transport aérien, en alignement avec les objectifs climatiques de l’accord de Paris.
Inauguration du réseau de chaleur du Technopôle Brest-Iroise
Publié le 09/01/2025. Le 19 décembre, Brest métropole a inauguré le réseau de chaleur du Technopôle Brest-Iroise, un centre de recherche situé en périphérie de Brest en Bretagne. Après 10 mois de travaux, une chaufferie biomasse de 2,2 MW alimente désormais 1 500 équivalents-logements, avec une énergie renouvelable à 80 %, issue de 3 500 tonnes annuelles de plaquettes forestières locales. Sur 5 kilomètres avec 38 sous-stations, ce réseau dessert l’Ifremer, l’Université de Bretagne Occidentale, et l’école d’ingénieurs IMT Atlantique. Dotée de technologies innovantes comme des ballons de stockage thermique et un condenseur de fumées, la chaufferie optimise l’utilisation de la biomasse, réduisant les émissions de CO₂ de 2 500 tonnes par an. L’investissement total de 13,6 millions d’euros, cofinancé par Engie, Brest métropole et une subvention de l’Ademe de 4,8 millions d’euros, s’inscrit dans le plan climat de Brest métropole et a créé cinq emplois locaux. Le détail du projet est à lire dans notre numéro Le Journal des énergies renouvelables n° 269.
La Réunion s’équipe d’une station multifilières
Publié le 09/01/2025. Après cinq ans de travaux, le centre multifilière Run’Eva, situé à Saint-Pierre (île de La Réunion), a été inauguré le 18 décembre. Ce projet, répond à la saturation des capacités d’enfouissement des déchets sur l’île et s’inscrit dans les objectifs nationaux de transition énergétique. Déployé sur 7 hectares, le site regroupe 39 ouvrages, incluant des unités de tri des matières recyclables, de méthanisation des biodéchets et de valorisation énergétique des combustibles solides de récupération (CSR), avec une capacité de traitement de 145 000 tonnes de déchets par an. La turbine à vapeur installée produira 15 MW d’électricité, contribuant à l’autonomie énergétique de l’île et à la réduction de son empreinte carbone. Run’Eva a mobilisé jusqu’à 250 travailleurs et emploiera plusieurs dizaines de personnes à long terme.
Toul inaugure une chaufferie biomasse
Publié le 20/12/2024. Le 6 décembre 2024, la ville de Toul (Meurthe-et-Moselle) a inauguré la chaufferie biomasse de son nouveau réseau de chaleur. Ce réseau de 12,5 kilomètres, alimenté par une chaufferie biomasse de 8,5 MW, fournira une énergie renouvelable et locale à 2 400 équivalents logements, ainsi qu’à une cinquantaine de bâtiments publics et privés, dont l’hôpital, des écoles et des résidences. Le projet, réalisé et exploité par Engie Solutions via la société Toul Énergie, permettra de maîtriser durablement les coûts énergétiques en les décorrélant des fluctuations des prix des énergies fossiles. Le réseau sera totalement opérationnel au printemps 2025 et pourra être étendu pour accueillir de nouveaux raccordements. Chaque année, 10 250 tonnes de bois-énergie provenant d’un rayon de 120 kilomètres autour de Toul alimenteront la chaufferie.
Du biométhane issu des déchets dans le Lot-et-Garonne
Publié le 20/12/2024. Waga Energy va valoriser le biogaz produit par le site de stockage des déchets (30 000 tonnes par an) de l’Albié à Monflanquin (Lot-et-Garonne) en biométhane via une unité de méthanisation capable de produire 12 GWh de biométhane par an. Cette production, équivalente à la consommation annuelle de 3 000 foyers, sera injectée dans le réseau de gaz naturel local, alimentant particuliers et entreprises. Prévue pour fin 2025, cette unité réduira de 2 400 tonnes par an les émissions de CO₂. Outre l’alimentation en énergie propre du territoire, le biométhane pourra également desservir, sous forme de bio-GNV, des flottes de poids lourds via des stations Témob, soutenant la décarbonation de la mobilité lourde dans les agglomérations locales comme Villeneuve-sur-Lot et Agen.
Des projets à venir dans dix régions
Publié le 12/12/2024. L’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) dédié à la gazéification hydrothermale suscite un vif intérêt, avec 24 projets identifiés en France. Cette technologie innovante vise à transformer les déchets industriels, urbains et agricoles en gaz renouvelable injectable dans les réseaux. Répartis sur 10 régions, ces projets pourraient valoriser annuellement 1,25 million de tonnes de déchets, contribuant à l’économie circulaire. En complément, des ressources telles que l’eau, l’azote et les minéraux sont récupérées, réduisant l’impact environnemental. Les projets visent une capacité d’injection de 2 TWh/an d’ici 2030, équivalente aux besoins de chauffage de 175 000 foyers. Cette solution intéresse particulièrement les industriels, notamment dans la chimie, pour réduire leur dépendance au gaz fossile. La gazéification hydrothermale apparaît comme une alternative aux méthodes traditionnelles telles que l’incinération, réduisant l’empreinte carbone de 80 % et les impacts environnementaux jusqu’à 100 %.
Union Européenne : plus de 10 % d’énergies renouvelables dans les transports
Publié le 12/12/2024. Dans son dernier baromètre dédié aux énergies renouvelables dans les transports, EurObserv’ER estime que la consommation d’énergies renouvelables dans ce secteur au sein de l’Union européenne a atteint environ 20,9 Mtep en 2023, enregistrant une progression de 6,3 % par rapport à 2022. Partant de 9,6 % en 2022, la proportion des énergies renouvelables dans les transports devrait ainsi dépasser largement les 10 % en 2023. La consommation de biocarburants s’est établie à 18,5 Mtep, après une relative stabilité observée en 2021 (17,1 Mtep) et 2022 (17,4 Mtep). Parallèlement, la consommation d’électricité renouvelable, majoritairement utilisée dans les transports ferroviaires, a augmenté de 6,7 %, atteignant 2,4 Mtep (27,5 TWh) en 2023. Cette progression s’explique par le développement des véhicules électriques dans les transports routiers.
Un outil pour faciliter la création de réseaux de chaleur
Publié le 06/12/2024. Le 18 novembre, France Chaleur Urbaine a lancé un outil numérique pour aider les élus à identifier le potentiel de création de réseaux de chaleur dans leur commune. Cet outil permet de localiser les zones d’opportunité et les bâtiments pouvant être raccordés, en s’appuyant sur les modélisations réalisées par le Cerema. Les réseaux de chaleur, alimentés par des énergies renouvelables et de récupération comme la géothermie ou la biomasse, constituent une solution clé pour réduire les émissions de carbone des bâtiments. En moyenne en France, ils sont alimentés à hauteur de 66,5 % par ces énergies. La programmation énergétique nationale ambitionne de tripler la chaleur livrée par ces réseaux d’ici 2035, tout en portant le taux d’énergies renouvelables et de récupération à 80 %. En parallèle, un réseau de soutien aux collectivités, piloté par l’Association Amorce et ses partenaires, offre outils, ressources et retours d’expérience pour faciliter la création et le développement des réseaux. France Chaleur Urbaine accompagne également les collectivités pour optimiser l’extension des réseaux existants, grâce à des services gratuits et des campagnes de sensibilisation. Ces initiatives visent à accélérer la transition énergétique et à soutenir les élus dans leurs démarches pour une meilleure gestion des ressources locales.
Qualité de l’air : la filière granulée de bois rappelle les faits
Publié le 06/12/2024. Pour Propellet, l’association nationale du chauffage au granulé de bois, il était urgent de remettre quelques pendules à l’heure. Lors d’une conférence de presse organisée le jeudi 5 décembre, l’association est revenue sur le thème majeur du lien entre chauffage au bois et qualité de l’air. C’est désormais l’un des marronniers de fin d’année, dès la montée en puissance des systèmes de chauffage dans le pays. L’augmentation des émissions de particules dans l’air sont trop souvent principalement associées à l’utilisation de combustibles bois. Chiffres à l’appui, Éric Vial, délégué général de Propellet, est venu rappeler les réalités d’un secteur qui n’a eu de cesse de progresser au cours des vingt dernières années. Grâce à la mise en place du label Flamme Verte et de la réglementation européenne Ecodesign, les appareils de chauffage à bûches ou à granulés ont grandement progressé dans leur efficacité énergétique et environnementale. Ainsi entre 2008 et 2022 les niveaux d’émissions de particules fines des appareils neufs mis sur le marché ont diminué de 250 à 40 mg par Nm3 pour les appareils à bûches et 20 mg par Nm3 pour les appareils à granulés en 2022. Associés à l’amélioration de la qualité des combustibles bois eux-mêmes (là aussi à travers la mise en place de labels), le secteur a vu sur la période 2000-2023 réduire de 38 % les volumes de combustibles bois consommés chaque année en France et ce, malgré une augmentation de 25 % du parc total. Il a également constaté une division par deux des émissions de particules fines PM2,5 (d’un diamètre inférieur à 2,5 microns) de l’ensemble du parc des appareils de chauffage bois français. Le message est donc clair, les nouveaux équipements mis chaque année sur le marché sont désormais très efficaces et améliorent nettement les performances du parc total. Cependant, il reste encore 3 millions d’appareils peu performants, environ 45 % du parc, et qui sont à l’origine de la très grande majorité des émissions de particules du secteur. Leur remplacement est l’un des axes prioritaires et pour y parvenir les professionnels demandent le maintien du niveau des aides du dispositif MaPrimeRénov’. L’arrêté paru hier au JO montre qu’ils n’ont pas été entendus puisque les aides à l’installation d’appareils bois ont été rabotées de 30 % environ.