Nouveau distributeur de carburants alternatifs

La société française, Enens, spécialisée dans la distribution de carburants et de combustibles, vient de créer Altens, une filiale dédiée à la production et la distribution de carburants alternatifs. Le Parlement européen ayant adopté un nouveau règlement imposant aux poids lourds de réduire leurs émissions de CO2 de 30 % d’ici à 2030 (par rapport aux niveaux de 2019), les carburants alternatifs cherchent à se positionner dans le paysage de la mobilité décarbonée, notamment dans le transport routier de marchandises, dans les bus et les engins liés au BTP et à l’agriculture. La gamme de ce nouvel acteur est élaborée à partir de matières premières issues de filières locales : colza (produit localement), huiles alimentaires recyclées (récupérées notamment auprès des restaurants) et résidus viniques (filière viticole). L’usine de transformation est située à Poitiers et les cuves de stockage sur le port de La Pallice à La Rochelle. Les carburants alternatifs produits par Altens sont destinés exclusivement aux professionnels, car ils nécessitent une capacité de stockage dont ne disposent pas les particuliers.

La plus grande centrale française dédiée à un réseau de chaleur

La Française de l’Énergies (LFDE) a annoncé la mise en service de la première centrale solaire thermique de Moselle (qu’elle détient à 51 % via la société Cellcius), en partenariat avec la régie municipale de Creutzwald, Énes (49 %). Connectée au réseau de chaleur urbain, elle est composée de 5 300 m2 de surface utile de panneaux, qui produiront 2 610 MWh par an (estimation), de quoi réduire de 560 tonnes les émissions d’équivalent CO2 par an. Ce projet bénéficie d’une aide de l’Ademe de 1,3 million d’euros, conditionnée à la mise en service d’une centrale biomasse de 3,5 GW qui assurera la part croissante des besoins du réseau, prévue en 2021. LFDE est une entreprise locale spécialisée dans la récupération de gaz présent dans les charbons et anciennes mines, qui approvisionne également en électricité verte et en chaleur ses partenaires locaux comme Énes. Vous retrouverez l’article détaillé du projet de Creutzwald dans le numéro 253 du Journal des Énergies renouvelables, disponible fin octobre.

Les acteurs du secteur tirent le signal d’alarme

Un an après la présentation par la ministre de la Transition écologique et solidaire de l’époque de 25 actions pour développer les réseaux de chaleur et de froid renouvelables, les principaux acteurs de la filière tirent un bilan alarmiste de la situation. Le message est simple : sans un soutien réaffirmé et renforcé de l’État, ces 25 actions ne permettront pas, à elles seules, de soutenir la compétitivité de la filière, qui est aujourd’hui en difficulté. En effet, le fort décrochage du prix des énergies fossiles (plus de 30 %) a très fortement dégradé la compétitivité économique des énergies renouvelables. Cette situation est par ailleurs accentuée par les orientations de la future réglementation environnementale (RE 2020) et du décret tertiaire envisagées par le gouvernement, très défavorables aux réseaux de chaleur et de froid. Sur le terrain, les conséquences ont été un retour des donneurs d’ordres du secteur tertiaire aux énergies fossiles et à des installations de froid autonomes, qui aggravent les impacts des îlots de chaleur urbains. Les professionnels du secteur appellent solennellement les pouvoirs publics à prendre des mesures fortes et plus volontaristes, comme notamment la mise en place de mécanismes de soutien complémentaires à la chaleur et au froid renouvelables. Ils demandent également une révision urgente des orientations de la future « RE 2020 » et du projet de Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).

La plus grande centrale française dédiée à un réseau de chaleur

La Française de l’Énergies (LFDE) a annoncé la mise en service de la première centrale solaire thermique de Moselle (qu’elle détient à 51 % via la société Cellcius), en partenariat avec la régie municipale de Creutzwald, Énes (49 %). Connectée au réseau de chaleur urbain, elle est composée de 5 300 m2 de surface utile de panneaux, qui produiront 2 610 MWh par an (estimation), de quoi réduire de 560 tonnes les émissions d’équivalent CO2 par an. Ce projet bénéficie d’une aide de l’Ademe de 1,3 million d’euros, conditionnée à la mise en service d’une centrale biomasse de 3,5 GW qui assurera la part croissante des besoins du réseau, prévue en 2021. LFDE est une entreprise locale spécialisée dans la récupération de gaz présent dans les charbons et anciennes mines, qui approvisionne également en électricité verte et en chaleur ses partenaires locaux comme Énes. Vous retrouverez l’article détaillé du projet de Creutzwald dans le numéro 253 du Journal des Énergies renouvelables, disponible fin octobre.

La production de froid, un atout pour réduire les coûts

L’Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) publie une étude sur les coûts de la géothermie de surface. Cinq ans après une première édition, la filière veut rappeler les atouts d’une technique de production de chaud et de froid souvent oubliée dans le spectre des énergies renouvelables, car elle demande des investissements importants. La géothermie n’a pourtant pas à rougir face à l’option gaz si l’on évalue non plus la mise de départ, mais le prix du kilowattheure sur la durée de vie de l’installation. Suivant les modèles et les technologies, les courbes de coûts peuvent par exemple se croiser après trois ou dix ans de fonctionnement en ce qui concerne les ménages. Estimant que jouer la concurrence entre énergies renouvelables n’est pas un pari gagnant, l’AFPG se refuse en revanche à se comparer aux options solaire ou biomasse. La géothermie a, il est vrai d’autres arguments à faire valoir. Les vagues de chaleur se multipliant, « c’est le rafraîchissement qui permet désormais de se démarquer », insiste Virginie Schmidlé-Bloch, secrétaire générale de l’AFPG. Dans le détail, le guide s’efforce de distiller les conseils en matière d’installation. Il différencie trois segments de marché (particuliers, collectif et tertiaire) et quatre solutions technologiques. « Les captages horizontaux ne sont pas adaptés au collectif et sauf quand la ressource est avérée, la géothermie sur aquifère n’est pas pour les particuliers, illustre Virginie Schmidlé-Bloch. Les sondes sont en revanche pertinentes quel que soit le segment de marché ». A noter que l’association vient aussi de publier un guide méthodologique à destination des bureaux d’études appelés à s’interroger sur l’option géothermie.


La centrale de Romanche-Gavet est enfin en service


La centrale hydroélectrique de Romanche-Gavet (Isère) vient d’être inaugurée après dix ans de travaux. Commandé par EDF et construit par VINCI Construction France, ce nouvel ouvrage vient remplacer six centrales et cinq barrages anciens par un nouveau barrage et une nouvelle centrale. L’installation, entièrement souterraine, au cœur de la montagne, permet d’augmenter de 40 % la production d’hydroélectricité sur le même tronçon de rivière (La Romanche). D’une puissance de 97 MW, la centrale hydraulique de Gavet produira 560 GWh/an, l’équivalent de la consommation électrique des habitants des villes de Grenoble et Chambéry cumulés soit 230 000 habitants. Le chantier de construction représente un investissement de 400 millions d’euros pour le Groupe EDF. 94 % des investissements ont été réalisés auprès d’entreprises françaises, dont 28 % sont situées en Auvergne-Rhône-Alpes. Au plus fort du chantier, 306 personnes ont travaillé simultanément et 74 emplois d’insertion ont été créés. Mais suite au différend opposant la France et l’Union européenne, qui souhaite que les concessions d’EDF arrivant à expiration soient ouvertes à la concurrence, l’ensemble des autres projets hydroélectriques français sont au point mort depuis plusieurs années. Les acteurs de la filière espèrent voir aboutir les prochaines négociations avec Bruxelles. Un déblocage nécessaire à la fois pour la relance économique et la transition énergétique.

Nouveau centre de recherche dédié aux gaz verts

Fin septembre, Engie a inauguré le Engie Lab Crigen, un centre de recherche et d’innovation sur le gaz et les énergies renouvelables. Basé à Stains (Seine-Saint-Denis) le laboratoire est désormais l’un des principaux centres de R&D d’Engie dans sa stratégie de transition énergétique. Son budget de fonctionnement est de 40 millions d’euros par an et il emploie deux cents personnes, en grande majorité des chercheurs, de 11 nationalités différentes. Dix équipes couvrent l’ensemble des domaines de recherche. Trois, absorbant à elles seules 45 % du budget, se consacrent aux gaz verts et plus particulièrement à l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène renouvelable. Trois autres sont centrées sur l’activité B to B et trois encore sur des technologies nécessaires pour réussir la transition énergétique comme l’intelligence artificielle pour la maintenance prédictive ou les protocoles d’utilisation de drones ou de robots pour la sécurisation de sites. Une dernière équipe se focalise, entre autres, sur la réduction de l’impact des installations énergétiques, un thème englobant notamment l’impact sur la biodiversité.

Une campagne 100 % renouvelable

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) avec le soutien de l’Ademe et de la FNCCR vient de lancer une campagne de publicité en faveur des énergies renouvelables, intitulée #CestLeBonSens. Prévue pour une durée de deux mois, cette campagne présente 21 contenus qui seront diffusés sur les réseaux sociaux, mêlant des formats vidéo (film manifeste, interviews d’experts), formats d’interpellations (visuels, GIF) et formats d’engagements (quiz, sondages) sur Instagram, Twitter, LinkedIn et Facebook. Cette action vise à informer et sensibiliser les Français aux énergies renouvelables en démontrant qu’elles sont un levier clé pour répondre à l’urgence climatique à laquelle nous faisons face, aussi bien individuellement que collectivement, précise le SER. En 2019, les énergies renouvelables représentaient 17,2 % de la consommation finale brute d’énergie du pays. Dans le cadre de sa politique de transition énergétique, la France s’est fixé l’objectif de porter cette part à 32 % d’ici 2030. « Les énergies renouvelables, c’est le bon sens ! », tel est le slogan de cette nouvelle campagne.

11,5 millions d’emplois dans le monde en 2019

L’IRENA, vient de publier son rapport annuel sur l’emploi dans les énergies renouvelables « Renewable Energy and Jobs – Annual Review 2019 ». Les chiffres sont en progression par rapport à l’édition précédente puisque les technologies renouvelables représenteraient environ 11,5 millions d’emplois dans le monde en 2019, contre 11 millions en 2018. Sans surprise, avec 3,9 millions d’emplois le secteur du photovoltaïque serait le premier pourvoyeur avec 33 % de la main-d’œuvre mondiale de la branche. En terme de progression nette, les biocarburants sont ceux qui affichent la meilleure performance. Poussés par une croissance de la production de 2 % pour l’éthanol et de 13 % pour le biodiesel en 2019, les emplois dans les biocarburants dans le monde ont atteint le chiffre de 2,5 millions. De son côté, l’éolien emploierait 1,2 million de personnes, dont 21% sont des femmes. Au delà des chiffres, le rapport milite pour un renforcement de la base de compétences nécessaire pour soutenir la transition énergétique mondiale. Il rappelle l’enjeu des formations professionnelles et avance des arguments pour une utilisation accrue des technologies de l’information et des communications pour l’apprentissage à distance. Le rapport est en libre téléchargement sur le site de l’agence.

Marseille passe à la géothermie marine

Engie Solutions annonce les travaux de raccordement du centre commercial marseillais « Les Terrasses du Port » au réseau de géothermie marine Thassalia pour une durée de 10 ans. La géothermie marine consiste à exploiter la différence de température entre l’eau chaude de surface et l’eau froide des fonds marins, pompées grâce à des canalisations. Sur la côte, des échangeurs et des pompes à chaleur permettent de produire, selon les besoins, du chaud ou du froid. L’eau est ensuite acheminée vers les bâtiments pour les chauffer ou les climatiser. L’énergie extraite servira à chauffer ou climatiser le centre commercial, un bâtiment de 63 000 m2, via un réseau d’eau chaude (60°C) et un réseau d’eau glacée (5°C). Projet référent en matière d’énergie renouvelable du fait de la récupération d’environ 70 % des thermies/frigories de la mer, Thassalia affiche un coefficient d’efficacité énergétique extrêmement élevé par rapport à un parc équivalent qui serait équipé d’installations autonomes de chauffage/climatisation. Le bilan est de 70 % de réduction des gaz à effet de serre, à quoi s’ajoute une réduction de 40 % de la consommation d’électricité. Les travaux de raccordement devraient s’achever dans le courant du premier trimestre 2021. L’ensemble du projet bénéficie d’un soutien du Fonds Chaleur de l’Ademe à hauteur de 3,3 millions d’euros.