Réseau de chaleur citoyen dans les Vosges

Publié le 20/02/2025. Dalkia, filiale du groupe EDF, et la plateforme Enerfip lancent une campagne de financement participatif pour le réseau de chaleur urbain de Remiremont (Vosges), alimenté par des énergies renouvelables. La levée de fonds qui vise un montant de 250 000 euros offre aux citoyens une opportunité d’investissement avec un rendement brut de 6,5 % par an, tout en contribuant à la transition énergétique locale. Une réunion d’information a eu lieu le 28 janvier au Centre Culturel de la ville. Ce réseau de chaleur écologique desservira plus de 60 bâtiments, dont des services publics, des écoles et des logements collectifs. Une chaufferie biomasse utilisant du bois-énergie local sera installée, permettant une réduction de 85 % des émissions de CO₂. La mise en service est prévue pour septembre 2025. Financé par l’Ademe, la Région Grand Est et le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie, ce projet sera d’abord ouvert aux habitants de Remiremont avant d’être élargi progressivement à d’autres territoires.

Production de syngaz par pyrogazéification

Publié le 20/02/2025. Charwood Energy, spécialisé de la valorisation de la biomasse, a signé le 5 février son premier corporate PPA avec Verallia France, producteur d’emballages en verre, pour un approvisionnement en syngaz (gaz de synthèse) sur 21 ans. Ce contrat prévoit la construction et l’exploitation d’une centrale de production de syngaz au sein de l’usine Verallia de Cognac. Ce gaz vert, issu de la pyrogazéification de biomasse, remplacera 20 % de la consommation d’énergie fossile d’un des fours du site, contribuant ainsi à la stratégie de décarbonation de Verallia. Avec une mise en service prévue au premier trimestre 2027, cette installation produira 30 GWh par an à partir de 8 000 tonnes de biomasse locale. Elle permettra d’économiser 6 000 tonnes de CO₂ par an, soit une réduction de 84,5 % par rapport au gaz naturel. Ce projet générera 5 emplois directs et 8 emplois induits. Financé par Charwood Energy et Eiffel Gaz Vert via W&nergy, il bénéficie d’une subvention de l’Ademe et de la région Nouvelle-Aquitaine.

GRTgaz devient NaTran

Publié le 13/02/2025. À l’occasion de son 20ème anniversaire, GRTgaz change de nom pour devenir NaTran. Avec son projet NaTran2030, l’entreprise vise la neutralité carbone d’ici 2050 et fixe des objectifs ambitieux à horizon 2030 : 50 % d’investissements verts, une multiplication par cinq des gaz renouvelables dans les réseaux, plus de 1000 kilomètres de nouvelles infrastructures pour l’hydrogène et le CO₂, une réduction de 40 % de son empreinte carbone et un renforcement des compétences internes. Le nom NaTran évoque le transport, la transformation énergétique et le respect de la nature. NaTran ambitionne de devenir un acteur de référence en Europe pour le transport et la logistique des gaz verts. Son développement repose sur l’ancrage territorial et la digitalisation pour innover et optimiser ses performances. Forte de ses 3 300 collaborateurs, l’entreprise ouvre un nouveau chapitre de son histoire au service de la décarbonation et de la souveraineté énergétique.

Des énergies renouvelables toujours plus compétitives

Publié le 13/02/2025. L’Ademe a publié fin janvier plusieurs documents sur l’évolution du système électrique et des énergies renouvelables en France. Dans la mise à jour de son étude dédiée aux coûts des énergies renouvelables et de récupération, l’Ademe souligne que malgré la hausse des prix de l’énergie, les coûts des énergies renouvelables ont chuté sur la dernière décennie, rendant le photovoltaïque et l’éolien terrestre plus compétitifs que les centrales à gaz. Le coût du photovoltaïque oscille entre 70 et 91 €/MWh en 2022, tandis que l’éolien terrestre atteint 59 €/MWh, contre 172 €/MWh pour le gaz. Dans un autre document, un Avis dédié à l’autoconsommation photovoltaïque individuelle, l’Agence souligne les bénéfices de ce type d’opération, en particulier pour les secteurs à forte consommation diurne comme l’industrie, l’agriculture et le tertiaire. Pour le résidentiel, elle recommande d’optimiser l’utilisation de l’énergie solaire en décalant certains usages, tels que la charge des véhicules électriques et la production d’eau chaude sanitaire, vers les heures de forte production. Toutefois, du fait de leur impact environnemental, l’Ademe appelle à la prudence quant à la tentation d’installer des batteries stationnaires pour maximiser son autoconsommation. Enfin, selon son Avis sur la flexibilité et le stockage, le développement des énergies renouvelables, qui pourrait atteindre 200 GW d’ici 2050, n’implique pas une augmentation équivalente des capacités de stockage. Une multiplication par trois des moyens de stockage, soit environ 20 GW, suffirait, tandis que les centrales thermiques verraient leur rôle réduit. L’Ademe insiste sur l’importance de la flexibilité de la demande : adapter la consommation à la production permettrait ainsi de réduire les coûts et les impacts environnementaux associées à la transition énergétique.

Coût des énergies, désinformation en cours

Publié le 13/02/2025. Dans le cadre de la discussion de la loi de programmation énergétique par les députés et sénateurs, l’association Énergies renouvelables pour tous dénonce un intense travail de lobby mené auprès des parlementaires sur le coût des énergies renouvelables comparé au nucléaire. Ce lobbying se baserait sur une note de 2022 du Cérémé, un autoproclamé cercle d’études sur l’énergie, appelée «  Comparaison des coûts complets de l’électricité » qui assurait que «  les énergies renouvelables intermittentes (solaire, éolien terrestre et en mer) ont des coûts de production plus élevés que le nucléaire «  nouveau ». « Faux ! » réplique Énergies renouvelables pour tous à travers une réponse d’une vingtaine de pages rédigée par Frédéric Fortin, expert financier dans le domaine des infrastructures. La note du Cérémé est « truffée d’omissions et d’erreurs » assure-t-elle. Elle fait par exemple l’impasse sur les coûts cachés du nucléaire (traitement des déchets), sous-estime le coût du nucléaire pour surévaluer celui des énergies renouvelables, et ne maîtrise pas la méthodologie de calcul du LCOE, le coût actualisé de l’énergie. Ainsi alors que la Cour des comptes a estimé le LCOE du nouveau réacteur de Flamanville entre 122 €/MWh et 176 €/MWh, il est évalué à 103 €/MWh par le Cérémé, relève l’association, qui conclut : « Au-delà de la pollution générée dans le débat public, ce genre de prise de position conduit à justifier l’inaction, et ainsi à retarder la décarbonation et le développement d’un mix énergétique plus compétitif en France ».

Notre annuaire des formations est en ligne !

Publié le 06/02/2025. La nouvelle version de l’annuaire des formations aux énergies renouvelables édité par l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) est consultable en ligne grâce à un moteur de recherche. Cette nouvelle base de données permet de choisir la formation souhaitée selon plusieurs critères : région, type de formation, filière, niveau… Cet annuaire présente 204 formations ayant trait aux énergies renouvelables et à l’écoconstruction, allant de BAC+2 à Bac+5. Les professionnels en recherche de qualifications supplémentaires pourront consulter les formations continues de longue durée ou de courte durée ou les formations dispensées par des industriels et des bureaux d’études. Selon Stéphane Ducuing, qui a identifié les différentes formations : « La palette des formations incluant les énergies renouvelables dans le secteur de l’énergie s’est élargie à tous les échelons d’enseignement, du bac professionnel au master spécialisé en passant par les licences professionnelles ou plus récemment les BUT (Bachelor Universitaire Technologique). La période post-covid a fondamentalement modifié les formats d’enseignement et a permis de toucher un public plus vaste et plus diversifié. La mise à jour de cette année offre un focus complet sur les cursus et les débouchés de la filière, qui se révèlera tout aussi utile à l’étudiant faisant ses vœux sur Parcoursup qu’à l’ingénieur cherchant à se spécialiser ou l’installateur souhaitant renforcer ses compétences. »

Du papier hygiénique produit grâce à la biomasse

Publié le 06/02/2025. Engie Solutions et Wepa, entreprise spécialisée dans la fabrication et la distribution de papiers hygiéniques écologiques ont conclu un partenariat de 15 ans pour concevoir, exploiter et entretenir une chaufferie sur le site de Wepa à Bousbecque (Nord). Cette installation, soutenue par l’Ademe, couvrira 89 % des besoins en vapeur de l’usine, qui emploie plus de 400 personnes. Avec une puissance de 8  MW, elle produira 61 GWh de chaleur par an, réduisant ainsi la dépendance au gaz naturel. La biomasse utilisée proviendra d’un rayon de moins de 150 kilomètres. Opérationnelle en 2027, cette chaufferie renforcera l’indépendance énergétique de Wepa.

Production d’hydrogène vert dans les Hauts-de-France

Publié le 06/02/2025. Lhyfe annonce la construction de son premier site de production d’hydrogène vert dans les Hauts-de-France, à Croixrault (Somme). Situé stratégiquement au carrefour de l’Europe, ce site contribuera à la décarbonation de l’industrie et de la mobilité lourde, renforçant ainsi la souveraineté énergétique de la région, avance l’entreprise. Dès 2026, cette unité pourra produire jusqu’à 2 tonnes d’hydrogène vert par jour grâce à un électrolyseur alimenté par des énergies renouvelables. Cet hydrogène permettra aux industriels locaux de remplacer l’hydrogène gris et aux transports lourds de réduire leurs émissions de CO2. Ce projet s’inscrit dans la politique de réindustrialisation durable portée par la Communauté de Communes Somme Sud-Ouest et participe à l’essor économique local. Il complète le réseau de Lhyfe en France, déjà implanté dans le Grand-Ouest, le Sud-Ouest et l’Est. Les Hauts-de-France, région clé pour l’industrie (chimie, sidérurgie, métallurgie, verre) et la logistique, bénéficieront directement de cette production d’hydrogène vert. Ce site pourra également alimenter des stations pour camions, bus et autres véhicules lourds fonctionnant à l’hydrogène. Enfin, grâce à sa flexibilité, l’unité de Croixrault pourra stabiliser le réseau électrique régional en modulant sa consommation en fonction des besoins, assurant ainsi un soutien au réseau énergétique des Hauts-de-France.

Décarboner l’industrie grâce aux pompes à chaleur

Publié le 30/01/25. Dans le cadre du plan Clean Industrial Deal actuellement préparé par la Commission européenne, l’Association européenne des pompes à chaleur (EHPA) révèle que les pompes à chaleur pourraient couvrir dès maintenant 37 % des besoins de chaleur industrielle. Elles éviteraient ainsi l’émission de 146 millions de tonnes de CO2, soit 24 % des émissions industrielles, et davantage que les émissions annuelles des Pays-Bas. « L’Europe a besoin d’une industrie compétitive et durable, et les pompes à chaleur de forte puissance en sont la clé, déclare Paul Kenny, directeur général de l’EHPA. Cette technologie fournit déjà une chaleur fiable, des économies et une énergie abordable dans les processus de fabrication, du papier aux pâtes alimentaires, et cela peut et doit s’accroître. Nous demandons instamment à la Commission européenne de placer les pompes à chaleur industrielles au cœur de ses prochains plans et politiques. » Ces dernières peuvent permettre de produire des températures jusqu’à 200 °C, précise l’association. Le Clean Industrial Deal doit être présenté par la Commission le 26 février 2025.

Clichy-sous-Bois et Livry-Gargan passent à la géothermie

Publié le 30/01/2025. Les villes de Clichy-sous-Bois et Livry-Gargan lancent un réseau de chaleur décarboné, alimenté à 91 % par géothermie. Le 25  janvier, un contrat a été signé entre les maires des deux villes et Dalkia, opérateur du projet, en partenariat avec 2gré, filiale du groupe Arverne, et Île-de-France Énergies & Territoires. Les travaux débuteront en 2025 dans la ZAC du Bas Clichy et le centre de Livry-Gargan, avec un forage géothermique profond prévu pour 2026. D’ici 2031, le réseau atteindra 26 kilomètres et couvrira l’ensemble des quartiers des deux communes. Ce projet permettra de réduire les émissions de CO2 de 20 000 tonnes par an. Avec ce nouveau réseau, les habitants bénéficieront d’une baisse de 50 % de leur facture énergétique, ce qui aidera 1 100 ménages à sortir de la précarité énergétique. Représentant un investissement total de 90 millions d’euros, porté par Dalkia et ses partenaires, ce projet reçoit le soutien de l’Ademe et de la Région Île-de-France.