Publié le 30/05/2024 : Le 23 mai, le syndicat départemental de l’énergie du Tarn-et-Garonne (SDE 82) a signé avec l’Ademe, la mise en œuvre d’un contrat chaleur renouvelable territorial (CCRt) sur la période 2024-2026. Cela fait suite à la proposition du SDE 82, il y a quelques mois, de devenir l’opérateur des CCRt sur le département. Le syndicat assurera la gestion déléguée du Fonds Chaleur de l’Ademe durant trois ans. Conclu en présence de plusieurs représentants officiels, ce contrat a pour but de favoriser le développement des projets de chaleur renouvelable (biomasse, géothermie, solaire thermique, récupération de chaleur fatale) sur le territoire de Tarn-et-Garonne. En tant qu’autorité organisatrice du service public local de l’énergie du Tarn-et-Garonne, le SDE 82 va accompagner gratuitement les acteurs publics et privés du territoire durant la mise en place et l’exploitation du projet. Ce contrat ambitionne de développer 31 projets (12 biomasses, 12 géothermies, 5 solaires thermiques, 2 chaleurs fatales) pour un montant prévisionnel de 5,4 millions d’euros, dont 2,98 millions d’euros d’aides prévisionnelles de l’Ademe sur le territoire.
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Captage du CO2 des méthaniseurs
Publié le 30/05/2024 : La société Carbon Impact, spécialisée dans les technologies de captage et stockage de carbone, et le cabinet de conseil spécialisé dans la transition climatique South Pole, appellent à investir dans le premier projet français de captage et stockage de carbone sur des unités de production de biométhane. Ce projet de Bioénergie avec Capture et Stockage de Carbone (BECSC) se situe près de Nancy en Meurthe-et-Moselle. Il a pour but de capturer le CO₂ libéré lors de l’épuration du biogaz formé après méthanisation de la biomasse apportée par les agriculteurs de trois coopératives agricoles à trois unités de méthanisation locales. Le dioxyde de carbone sera liquéfié sur place et transporté en Norvège pour être séquestré pendant des millénaires sous la mer du Nord, dans des sols aux qualités géologiques spécifiques. « Les trois coopératives agricoles sont prêtes à investir immédiatement dans ce projet inédit en France. Cependant, leur financement reste conditionné à l’engagement préalable des entreprises à acheter dès aujourd’hui des crédits carbone qui seront générés seulement à partir de 2026. L’enjeu est qu’elles s’engagent rapidement », a déclaré Karim Rahmani, cofondateur de Carbon Impact. Ce projet a pour ambition de séquestrer environ 10 000 tonnes de CO₂ par an à compter de 2026.
Huit recommandations pour le couplage des renouvelables et de la mobilité électrique
L’association nationale pour le développement de la mobilité électrique, Avere-France, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l’association professionnelle de l’énergie solaire Enerplan ont annoncé, le 16 mai dernier, la parution de l’étude intitulée « Mobilité électrique et énergies renouvelables : Destins croisés pour un avenir durable », élaborée en partenariat avec le cabinet de conseil Wavestone. Elle dresse un état des lieux des synergies entre l’essor de la mobilité électrique et la croissance de production d’énergie renouvelable (EnR), et photovoltaïque en particulier. L’étude formule huit recommandations aux pouvoirs publics afin de renforcer cette synergie. Ils préconisent notamment d’harmoniser les règles de déploiement des EnR et des infrastructures de recharge de véhicule électrique (IRVE) et de développer des incitations financières pour l’installation des sites mixtes et les solutions de recharge innovantes. Elle incite aussi à réfléchir à une évolution des règles du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe) et à pérenniser les objectifs de la taxe incitative relative à l’utilisation d’énergie renouvelable dans le transport (Tiruert) au-delà de 2030 pour favoriser le développement de la mobilité décarbonée. Les partenaires recommandent aussi de lancer des campagnes de communication publiques pour informer et promouvoir le déploiement des solutions couplées EnR/IRVE en informant mieux des contraintes réglementaires à venir. Enfin, ils souhaitent que les pouvoirs publics développent des expertises techniques pour la filière du couplage et préparent l’évolution des matériels. « L’électrification du secteur des transports est déjà engagée, et d’ici 2030 plus de 8,5 millions de véhicules électriques seront en circulation en France. Face à ces nouveaux défis, les énergies renouvelables représentent une solution incontournable pour accompagner l’électrification des usages », a déclaré le président du SER, Jules Nyssen.
Une coentreprise dédiée au stockage d’énergies renouvelables
Eiffage Énergie Systèmes et la société Entech ont annoncé la création d’une coentreprise dédiée aux projets de stockage d’énergie sur batteries raccordées au réseau haute tension en France. Cette nouvelle entité se concentrera sur la conception, l’intégration des systèmes de stockage, la réalisation des sous-stations de raccordement et la sécurisation des batteries. Les projets visés concernent des unités de stockage par batteries régionales ou nationales, connectées au réseau haute tension. Les deux partenaires ont déjà avancé dans les études de plusieurs projets en France. Le marché cible pour cette coentreprise dépasse 1 milliard d’euros. Eiffage Énergie Systèmes et Entech visent à contribuer à un mix énergétique décarboné, soutenant la transition énergétique.
De l’hydrogène vert pour produire de l’acier
Publié le 17/05/2024. Le producteur et fournisseur d’hydrogène vert Lhyfe et le producteur d’acier suisse Ugitech ont signé un accord pour la création d’une unité de production d’hydrogène vert sur le site d’Ugine, en Savoie afin de substituer le gaz naturel alimentant certains fours et brûleurs. Cette collaboration vise à décarboner une partie des activités industrielles d’Ugitech et à contribuer à la décarbonation de la mobilité locale, notamment en vue des JO d’hiver de 2030. Lhyfe prévoit d’installer une unité de production d’hydrogène vert d’une capacité pouvant aller jusqu’à 12 tonnes par jour sur le site, soit une capacité d’électrolyse de 30 MW maximum. Cet hydrogène servira principalement à l’usine d’Ugitech, alimentée par une canalisation, mais sera également fourni à des acteurs locaux de la mobilité et de l’industrie. Les deux entreprises entament désormais une phase d’étude de faisabilité pour ce projet, dont la mise en œuvre dépendra des autorisations nécessaires et des décisions d’investissement. Ce projet pourrait réduire les émissions de CO2 d’environ 16 000 tonnes par an.
Appareils de chauffage au bois : analyse du marché 2023
Publié le 17/05/2024. Observ’ER vient de publier son étude annuelle du marché 2023 des appareils de chauffage domestique au bois. Ce travail vient compléter une première version diffusée il y a un mois (voir actu du 29 mars 2024) mais qui ne portait que sur les seuls chiffres de vente. Cette analyse plus détaillée revient sur le marché très contrasté de 2023 où la dynamique des appareils à granulés (- 65 % des ventes) a été totalement inverse à celle des appareils à bûches (+ 28 %). Les poêles à bûches ont notamment enregistré trois années de forte croissance pour atteindre en 2023 un volume de ventes plus de deux fois supérieur à celui de 2020 (237 630 pièces contre 113 910). Ce phénomène a d’ailleurs eu un impact sur la part des importations du secteur dans son ensemble car les appareils à bûches sont davantage produits en France comparés aux équipements automatiques à granulés qui sont très largement importés (95 %). Ainsi la part moyenne des importations est passée de 43 % en 2022 à 34 % en 2023 pour l’ensemble des équipements. En revanche, les exportations des acteurs français ont reculé. Accaparés par un marché national très dynamique où les délais de livraison ont sensiblement augmenté, les industriels ont surtout cherché à répondre à la demande française de poêles, foyers fermés, inserts ou de chaudières à bûches plutôt que d’essayer de développer leurs parts à l’étranger. Les appareils de chauffage au bois dans leur ensemble continuent de s’installer très majoritairement dans l’existant (à 92 %) et le remplacement d’anciens appareils bois par de plus performants a représenté 49 % des ventes contre 43 % en 2022. L’étude se clôture sur un suivi de l’évolution des prix de vente où pour la troisième année consécutive, les indicateurs ont été très nettement orientés à la hausse. Une hausse de 8 % en moyenne pour les équipements et pour la partie pose a été observée, un taux de progression significatif mais qui a tout de même été inférieur à ceux de 2021 ou 2020. L’étude est disponible en libre téléchargement sur le site de l’Observatoire des énergies renouvelables. Frédéric Tuillé, responsable des études au sein d’Observ’ER, commente les principaux résultats de l’étude dans cette video.
Les déchets produisent du biométhane dans la Drôme
Publié le 2 mai 2024. Waga Energy, spécialisé dans la production de biométhane à partir de déchets, a inauguré le 11 avril, une unité de production sur le Pôle de Stockage-Énergie (PSE) de Veolia à Chatuzange-le-Goubet, dans la Drôme. Cette unité, équipée de la technologie Wagabox, transforme le gaz émis naturellement par les déchets en biométhane, qui sera injecté directement dans le réseau de distribution de GRDF, alimentant ainsi les foyers et les entreprises de la région. Le Pôle Stockage-Énergie, déjà capable de traiter 150 000 tonnes de déchets par an, utilisait jusqu’à présent le gaz pour produire de l’électricité via de la cogénération. L’unité vient renforcer ce dispositif en augmentant la production d’énergie renouvelable du site. Avec une capacité de traitement de 600 m3/h de gaz brut, elle peut produire jusqu’à 25 GWh de biométhane par an, alimentant environ 3 500 foyers et réduisant les émissions de plus de 4 000 tonnes d’équivalent CO2 par an.
L’industrie du papier se met à la chaleur solaire
Publié le 2 mai 2024. L’association européenne de la chaleur solaire Solar Heat Europe et l’association européenne de l’industrie papetière Cepi ont mis en ligne une fiche d’information sur l’intégration de la chaleur solaire comme solution de décarbonation de l’industrie des pâtes à papier et papiers. Elle sert de guide d’information pour tous les industriels du secteur qui souhaiteraient installer des panneaux solaires thermiques. Elle rappelle en particulier les propriétés techniques et les coûts de la chaleur solaire appliquée à l’industrie. La fiche d’information a été lancée lors du Forum des solutions d’efficacité énergétique du Cepi qui s’est tenu à Bruxelles le 17 avril dernier. Ce dernier avait pour objectif de trouver des solutions pour réduire les émissions de carbone du secteur. Les industriels de la pâte et du papier se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en Europe d’ici 2050. Pour en savoir plus sur la chaleur solaire dans les processus industriels, se référer au dossier du Journal des Énergies Renouvelables n° 267 (avril-mai-juin 2024).
Une place de marché pour l’hydrogène
Publié le 26/04/2024. Lhyfe, annonce le lancement d’une marketplace dédiée à l’hydrogène vert sur sa plateforme digitale, Lhyfe Heroes. Cette place de marché vise à faciliter l’achat et la vente d’hydrogène vert en coordonnant les acteurs des secteurs de l’industrie et des transports. L’objectif est de rendre l’hydrogène vert accessible à un plus large public, en modernisant les processus traditionnels grâce à la digitalisation. La marketplace permet aux producteurs et aux consommateurs d’hydrogène vert de collaborer plus étroitement, favorisant ainsi un maillage territorial optimal, une multiplication des sources d’approvisionnement et une meilleure optimisation de la production. De plus, tous les produits disponibles sur la marketplace bénéficieront de la garantie verte de Lhyfe.
Le marché mondial de la chaleur industrielle solaire accélère
Publié le 26/04/2024. Le solaire thermique peut avoir d’autres usages que la seule fourniture d’eau chaude sanitaire ou le chauffage de locaux. Le segment des applications pour la production de chaleur destinée à des usages industriels (SHIP en anglais pour Solar Heat for Industrial Processes) est en plein essor, selon une analyse récente du site solarthermalworld.org. Sur le plan technologique, les capteurs plans vitrés ne sont pas les principales options, car ils représentent seulement 12 % du marché mondial en 2023. Ce sont davantage les capteurs cylindro-paraboliques (38 % du marché) ou les tubes sous-vide (26 % des applications en 2023) qui sont utilisés afin d’obtenir des températures d’eau chaude ou de vapeur les plus élevées, jusqu’à 400 °C. L’an passé, les capacités nouvellement installées dans le monde ont triplé par rapport aux deux années précédentes. En 2023, 116 opérations ont été réalisées pour une puissance totale de 94 MW, contre seulement 31 MW l’année précédente. Cette croissance a essentiellement reposé sur deux pays. Les Pays-Bas ont dominé le marché mondial par le nombre de nouveaux projets (43 pour 6,8 MW), mais c’est surtout l’Espagne qui se distingue avec la plus grande capacité SHIP installée : 49,2 MW, soit plus de la moitié du marché mondial. En 2023, le classement des pays ayant été les plus actifs dans les réalisations de type SHIP place quatre pays de l’Union européenne parmi les cinq premiers. En effet, derrière l’Espagne arrivent la France, la Chine, les Pays-Bas et la Belgique. Avec 11,1 MW mis en service, la France fait ainsi bonne figure dans ce palmarès. Pour l’Hexagone, solarthermalworld.org relève les effets bénéfiques du Fonds chaleur de l’Ademe, qui a permis les principales réalisations en la matière ces dernières années avec notamment le méga projet du site de Lactalis à Verdun où 10,5 MW de puissance ont été mis en service en 2023. Le travail de solarthermalworld.org repose sur une enquête menée auprès de 70 entreprises fournisseurs de technologie ou développeurs de projets. Une carte mondiale des fournisseurs clés en main de réalisation SHIP sera prochainement mise à jour sur le site.
