Publiée le 21/06/2024. La première pierre de la future chaufferie biomasse du site d’Airbus Atlantic de Nantes a été posée le 7 juin. Cette installation, soutenue financièrement par l’Ademe à hauteur de 3,24 millions d’euros, produira environ 70 % des besoins en chaleur du site et permettra d’éviter l’émission de 6 400 tonnes de CO₂ par an. Sur un site de 88 hectares, 2 500 salariés travaillent à la fabrication de composants essentiels pour les avions Airbus, comme les caissons centraux de voilure et les entrées d’air de réacteur. L’installation, conçue et réalisée par Engie Solutions, comprendra une chaufferie biomasse de 8 MW alimentant un réseau de chaleur de 2,5 kilomètres. Les deux chaudières bois, de 6 et 2 MW, seront approvisionnées par de la biomasse locale dans un rayon de 150 kilomètres. Airbus Atlantic a investi 14 millions d’euros dans ce projet. La mise en service industrielle de la chaufferie est prévue pour le premier trimestre 2026.
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Stockage d’hydrogène vert dans des cavités salines
Publiée le 21/06/2024. Le 13 juin dernier, le producteur d’hydrogène vert Lhyfe a livré 350 kg d’hydrogène vert au producteur de gaz naturel Géométhane, pour un test de stockage en cavité saline. Cet essai a été effectué sur le site de Manosque dans les Alpes-de-Haute-Provence appartenant à l’entreprise Géométhane. Cette dernière stocke actuellement du gaz naturel dans des cavités salines. L’objectif était d’injecter de l’hydrogène dans ces mêmes cavités afin d’étudier le comportement de ce gaz. L’hydrogène restera dans ces puits en observation pendant plusieurs semaines, puis sera extrait et analysé. « Nous sommes fiers de contribuer à cette expérimentation qui montre l’étendue des possibilités qu’offre l’hydrogène non seulement en matière de décarbonation de la mobilité et de l’industrie, mais aussi en matière de stockage d’énergie, pan nécessaire de notre indépendance énergétique. Les sites de production d’hydrogène vert commençant à se multiplier sur les territoires, la question du stockage va devenir centrale. L’usage des cavités salines est une option sérieuse envisagée partout en Europe. Cette expérimentation va permettre d’obtenir un premier retour d’expérience sur le sujet ! », a déclaré Matthieu Guesné, fondateur et président directeur général de Lhyfe. Ce test est central pour la suite du grand projet porté par la communauté de communes Durance Luberon Verdon Agglomération et Géométhane, qui vise à accélérer la décarbonation du site industriel de Marseille-Fos-Sur-Mer, notamment grâce à l’hydrogène vert.
Valorisation de chaleur fatale dans l’Yonne
Publié le 13 juin 2024. Le 29 mai 2024, l’entreprise autrichienne Wienerberger spécialisée dans la fabrication de briques, tuiles et bardages a inauguré une nouvelle solution de valorisation de la chaleur fatale dans son usine de Pontigny dans l’Yonne. Située près d’Auxerre, cette dernière est spécialisée dans la fabrication des tuiles de la marque Aléonard. Au sein de ce site, plus de 95 % de la production dépend de six fours industriels. Pour capter et valoriser la chaleur fatale qui s’en échappe, Wienerberger s’est associé à Eco-Tech Ceram, une société experte en efficacité énergétique. Cette dernière a installé un système innovant appelé Eco-Stock. Il permet notamment de capter et stocker la chaleur fatale, restituer une énergie décarbonée et contrôler la durée, la puissance, la température et le débit des flux d’énergie. Pour l’entreprise Autrichienne le système est déjà une réussite puisqu’il a permis une réduction de 15 % de la consommation énergétique de l’usine et une diminution des émissions de CO2 de 450 tonnes par an. L’intégralité de cette innovation technologique a été financée par ETC Invest avec le soutien de l’Ademe.
Pourquoi la voiture électrique est bonne pour le climat
Publié le 13 juin 2024. Pour préserver le climat et la santé des populations, l’Union européenne a décidé d’interdire le moteur thermique pour les voitures neuves en 2035. Depuis, la bataille fait rage. Au-delà des campagnes de désinformation qui polluent le débat, les questions sont nombreuses et légitimes. Est-elle réellement écologique ? Sera-t-elle abordable pour le plus grand nombre, ou réservée aux riches ? Pourra-t-on encore partir en vacances en famille ? Y aura-t-il des bornes et de l’électricité pour tout le monde ? Les constructeurs européens sont-ils menacés par les voitures électriques chinoises ? La voiture électrique va-t-elle provoquer des pénuries de métaux ? Et les poids lourds, pourra-t-on les électrifier aussi ? Toutes les réponses à ces questions sont dans le nouveau livre de Cédric Philibert paru le 21 mars dernier aux éditions Les Petits Matins. Cédric Philibert est membre du collège des personnes qualifiées d’Observ’ER, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et enseigne à Sciences Po-Paris. Pour commander cet ouvrage : ICI
Projet station de distribution multi énergies (électricité et hydrogène) – Plateforme multimodale Aproport Mâcon (71) – CCI Métropole de Bourgogne
- Tènement accessible directement depuis la voie publique (entrée du port de Mâcon) – Embranché ferroviaire – Bord voie d’eau – Accès routier sans transit agglomération (A6, A40, RCEA à 5m)
- Occupation longue durée en fonction du projet et de la durée d’amortissement des investissements envisagés
- Superficie disponible de 11 000 m²
- Toutes les informations complémentaires sur le port de Mâcon et le tènement concerné peuvent être demandées auprès de Madame Laurène Thérisod, Responsable du développement des activités multimodales Aproport ltherisod@aproport.com, 06 59 42 76 46
- Une visite facultative du tènement est organisée le jeudi 13 juin de14h00 à 16h00. Les personnes intéressées devront s’être préalablement inscrites auprès d’Aproport.
- Date limite : toute nouvelle manifestation d’intérêt pour le type d’occupation envisagée et détaillant le projet du candidat devra parvenir sous pli à Aproport, 437 rue de la Grosne 71000 Mâcon, avant le 1er juillet à 12 heures. Plus d’informations ici
Nouvelle étude sur les pompes à chaleur individuelles
Publié le 6 juin 2024. Observ’ER vient de mettre en ligne son étude sur le marché 2023 des pompes à chaleur (PAC) individuelles, jusqu’à 30 kW. En 2023, le marché français des pompes à chaleur aérothermiques a progressé de 6 % passant de 1 102 750 à 1 167 970 unités écoulées. Cependant, derrière ce chiffre se cachent deux tendances opposées entre les segments de marché. Après une très bonne année 2022 (+ 39 %), les ventes de pompes à chaleur air/eau reculent de 14 % passant de 351 970 à 302 030 pièces écoulées. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs. Sur le marché de la construction neuve, l’effondrement des mises en chantier observé depuis près de deux ans a des conséquences directes sur les ventes de pompes à chaleur. Un phénomène qui va se poursuivre en 2024. Sur le marché de la rénovation des bâtiments, la crise économique et la poursuite de l’inflation en 2023 ont conduit de nombreux ménages à différer leurs investissements de remplacement d’anciens équipements de chauffage. Enfin, le dispositif MaPrimeRénov’ a été moins efficace dans son ensemble. Ainsi, en 2023, le nombre de ménages aidés a reculé de 15 %, par rapport à 2022.Du côté des pompes à chaleur air/air, la dynamique est plus positive puisque les ventes progressent de 15 % (895 940 unités contre 750 780 en 2022). Ces équipements, qui ne sont pas éligibles au dispositif MaPrimeRénov’, ont vu leurs ventes augmenter à la fois sur le marché de la construction neuve et sur les logements anciens. Les fortes températures estivales ont porté en partie les ventes de PAC air/air, dont le mode rafraîchissement attire les consommateurs. En ce qui concerne les pompes à chaleur géothermiques, l’activité a progressé de 19 % en 2023 (3 890 ventes contre 3 260), soit le meilleur résultat enregistré depuis près de 10 ans. La tendance qui pousse de plus en plus de particuliers à se tourner vers les énergies renouvelables pour se prémunir des futures hausses des prix du gaz et de l’électricité a également profité à la géothermie. De plus, l’annonce du plan national en faveur de la géothermie de surface dévoilé début 2023 a sans doute profité au secteur. Toutefois, avec moins de 4 000 unités vendues, le segment reste un marché de niche. Retrouvez les principaux résultats commentés par Frédéric Tuillé, responsable des études au sein d’Observ’ER dans cette vidéo.
Le chauffage au granulé amorce sa reprise
Publié le 06/06/2024. Propellet, l’association nationale des professionnels du chauffage au granulé de bois, a présenté le bilan de la saison de chauffe 2023-2024 et les perspectives de développement du secteur, lors d’une conférence de presse le 5 juin. Après une baisse significative en 2023, les ventes des appareils de chauffage au granulé de bois amorcent leur reprise. Au premier trimestre 2024, les commandes de poêles à granulés ont augmenté de 36 % par rapport au premier trimestre 2023, ce qui rétablit l’équilibre entre les ventes de poêles à bûches et à granulés. Pour les chaudières, le rebond est attendu plus tard dans l’année, à partir du troisième trimestre. Du côté du combustible, la production de granulés a atteint un niveau record de 2,25 millions de tonnes en 2023, soutenue notamment par l’ouverture de trois nouvelles usines capables de produire 200 000 tonnes supplémentaires. La consommation est restée stable en 2023, à un niveau d’environ 2,5 millions de tonnes. Le climat doux qu’a connu cette saison de chauffe contribue aussi à la formation de stocks importants de granulés. Leur prix s’inscrit par conséquent dans une tendance baissière, après le pic observé en 2022, même s’ils n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la crise. Pour l’avenir, Propellet projette un parc de 3,2 millions de poêles et 400 000 chaudières installées à horizon 2030, contre 1,7 million de poêles et 170 000 chaudières en 2023. Enfin, l’association appelle à inscrire des objectifs clairs et de long terme dans la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie et à une stabilité des politiques de soutien de l’État pour la filière de chauffage au granulé.
Contrat de chaleur renouvelable dans le Tarn-et-Garonne
Publié le 30/05/2024 : Le 23 mai, le syndicat départemental de l’énergie du Tarn-et-Garonne (SDE 82) a signé avec l’Ademe, la mise en œuvre d’un contrat chaleur renouvelable territorial (CCRt) sur la période 2024-2026. Cela fait suite à la proposition du SDE 82, il y a quelques mois, de devenir l’opérateur des CCRt sur le département. Le syndicat assurera la gestion déléguée du Fonds Chaleur de l’Ademe durant trois ans. Conclu en présence de plusieurs représentants officiels, ce contrat a pour but de favoriser le développement des projets de chaleur renouvelable (biomasse, géothermie, solaire thermique, récupération de chaleur fatale) sur le territoire de Tarn-et-Garonne. En tant qu’autorité organisatrice du service public local de l’énergie du Tarn-et-Garonne, le SDE 82 va accompagner gratuitement les acteurs publics et privés du territoire durant la mise en place et l’exploitation du projet. Ce contrat ambitionne de développer 31 projets (12 biomasses, 12 géothermies, 5 solaires thermiques, 2 chaleurs fatales) pour un montant prévisionnel de 5,4 millions d’euros, dont 2,98 millions d’euros d’aides prévisionnelles de l’Ademe sur le territoire.
Captage du CO2 des méthaniseurs
Publié le 30/05/2024 : La société Carbon Impact, spécialisée dans les technologies de captage et stockage de carbone, et le cabinet de conseil spécialisé dans la transition climatique South Pole, appellent à investir dans le premier projet français de captage et stockage de carbone sur des unités de production de biométhane. Ce projet de Bioénergie avec Capture et Stockage de Carbone (BECSC) se situe près de Nancy en Meurthe-et-Moselle. Il a pour but de capturer le CO₂ libéré lors de l’épuration du biogaz formé après méthanisation de la biomasse apportée par les agriculteurs de trois coopératives agricoles à trois unités de méthanisation locales. Le dioxyde de carbone sera liquéfié sur place et transporté en Norvège pour être séquestré pendant des millénaires sous la mer du Nord, dans des sols aux qualités géologiques spécifiques. « Les trois coopératives agricoles sont prêtes à investir immédiatement dans ce projet inédit en France. Cependant, leur financement reste conditionné à l’engagement préalable des entreprises à acheter dès aujourd’hui des crédits carbone qui seront générés seulement à partir de 2026. L’enjeu est qu’elles s’engagent rapidement », a déclaré Karim Rahmani, cofondateur de Carbon Impact. Ce projet a pour ambition de séquestrer environ 10 000 tonnes de CO₂ par an à compter de 2026.
Huit recommandations pour le couplage des renouvelables et de la mobilité électrique
L’association nationale pour le développement de la mobilité électrique, Avere-France, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l’association professionnelle de l’énergie solaire Enerplan ont annoncé, le 16 mai dernier, la parution de l’étude intitulée « Mobilité électrique et énergies renouvelables : Destins croisés pour un avenir durable », élaborée en partenariat avec le cabinet de conseil Wavestone. Elle dresse un état des lieux des synergies entre l’essor de la mobilité électrique et la croissance de production d’énergie renouvelable (EnR), et photovoltaïque en particulier. L’étude formule huit recommandations aux pouvoirs publics afin de renforcer cette synergie. Ils préconisent notamment d’harmoniser les règles de déploiement des EnR et des infrastructures de recharge de véhicule électrique (IRVE) et de développer des incitations financières pour l’installation des sites mixtes et les solutions de recharge innovantes. Elle incite aussi à réfléchir à une évolution des règles du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe) et à pérenniser les objectifs de la taxe incitative relative à l’utilisation d’énergie renouvelable dans le transport (Tiruert) au-delà de 2030 pour favoriser le développement de la mobilité décarbonée. Les partenaires recommandent aussi de lancer des campagnes de communication publiques pour informer et promouvoir le déploiement des solutions couplées EnR/IRVE en informant mieux des contraintes réglementaires à venir. Enfin, ils souhaitent que les pouvoirs publics développent des expertises techniques pour la filière du couplage et préparent l’évolution des matériels. « L’électrification du secteur des transports est déjà engagée, et d’ici 2030 plus de 8,5 millions de véhicules électriques seront en circulation en France. Face à ces nouveaux défis, les énergies renouvelables représentent une solution incontournable pour accompagner l’électrification des usages », a déclaré le président du SER, Jules Nyssen.