Cet après-midi du 22 juin, à Manneville-es-Plains (76), aura lieu une démonstration inédite en France : la coupe et l’exportation en une seule étape d’ajonc d’Europe dans le cadre d’une ouverture de milieu. Une machine spécifique a pour cela été mise au point par l’entreprise Biomasse Écologie Énergie (BEE). Construite sur la base d’une dameuse de pistes de ski, elle a été dotée d’un broyeur à l’avant et d’une escarcelle à l’arrière et peut récolter la végétation en un seul passage, tout en minimisant le tassement des sols et en détectant la faune cachée dans le milieu. L’ajonc d’Europe, un arbuste ligno-cellulosique qui peut atteindre 6 mètres de haut, dispose d’un fort pouvoir calorifique. Le récolter permettrait l’utilisation de ressources locales à des fins énergétiques sans endommager l’environnement.
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La plus puissante hydrolienne en test
Pour admirer la plus puissante hydrolienne du monde, affichant 2 MW de capacité, 64 mètres de long et un poids de 550 tonnes, il faudra se rendre ce 25 juin sur l’île écossaise d’Orkney. Une journée portes ouvertes est en effet organisée pour présenter la SR 2000, mise au point après plus de 12 ans de R&D par l’entreprise britannique Scotrenewables Tidal Power. Pour parvenir à cette première machine à l’échelle commerciale, la société a déjà bénéficié de plus de 32 millions d’euros d’investissements, de la part d’ABB, du gouvernement écossais, de DP Energy, du Fred. Olsen Group et de Total New Energies. L’hydrolienne est arrivée à Orkney, au Centre européen des énergies marines (EMEC), le 9 juin et va y subir une campagne de tests de raccordement au réseau.
L’accord de Paris ratifié par l’Élysée
« Signer c’est bien, ratifier c’est mieux », a déclaré François Hollande après avoir signé ce mercredi 15 juin à l’Élysée le décret de promulgation permettant la ratification de l’accord sur le climat conclu le 12 décembre à Paris à l’issue de la COP21. Ce texte, définitivement adopté par le Parlement le 8 juin, « fait de la France le premier pays industrialisé (membres du G7 et G20) à boucler l’adoption de ce traité historique », avait avant cela souligné la ministre de l’Environnement et actuelle présidente de la COP21 Ségolène Royal. Le président français a aussi appelé à une mobilisation pour que l’Europe puisse être en ordre de marche afin de ratifier avant la fin de l’année l’accord de Paris.
BNEF promet toujours plus d’EnR d’ici 2040
« Les prix du gaz et du charbon vont rester bas, mais cela n’empêchera pas la transformation fondamentale du système électrique mondial dans les prochaines décennies vers les énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire », peut-on lire dans le « New Energy Outlook 2016 » mis en ligne le 13 juin par Bloomberg New Energy Finance (BNEF) et qui se projette en 2040. Cette forte expansion des renouvelables sera permise par la baisse continue des coûts des technologies éoliennes (- 41 % d’ici 2040) et solaires (- 60 %). Elles seront les sources d’électricité les moins chères dans de nombreux pays dans la décennie 2020 et dans la quasi-totalité du monde à partir de 2030, selon le cabinet d’experts. Au total et au niveau mondial, 7 800 Md$ seront investis dans les énergies « vertes » entre 2016 et 2040, quand les énergies fossiles attireront 2 100 Md$. « Mais cela ne suffira pas pour respecter la trajectoire de l’accord international sur le climat et limiter le réchauffement climatique sous les 2 °C par rapport à la période pré-industrielle », note BNEF. Il chiffre le besoin à 5 300 Md$ supplémentaires d’investissements dans l’électricité bas carbone.
Enertime veut lever 5 M€ en bourse
Le Français Enertime a annoncé ce mercredi 15 juin le lancement de son introduction à la Bourse de Paris avec l’objectif de lever 5 millions d’euros. Les actions du groupe, qui seront cotées sur Alternext, peuvent être souscrites depuis ce mercredi et jusqu’au 1er juillet, précise le concepteur de modules à cycle organique de Rankine (ORC). « Les actionnaires historiques, Siparex, Amundi, Calao et le Management se sont engagés à souscrire à l’augmentation de capital à hauteur de 2,1 M€ », selon le communiqué du groupe. « Avec 2 unités déjà installées et un carnet de commandes de 4 nouvelles unités, nous avons amorcé notre déploiement commercial », explique l’entreprise qui a récemment signé un contrat de plus de 2 M€ pour la reconstruction et le développement, pour la fourniture d’un ORC de 1,6 MW en Ukraine (cf. L’Actu du 8 juin). Enertime assure en outre avoir « identifié une quarantaine de projets qui […] pourraient représenter un volume d’affaires total d’environ 100 M€ dans les cinq prochaines années. »
Une unité ORC en Ukraine
Enertime, concepteur français de modules à cycle organique de Rankine (ORC), vient de signer un contrat de plus de 2 M€, financé par la banque européenne pour la reconstruction et le développement, pour la fourniture d’un ORC de 1,6 MW en Ukraine. Les modules ORC permettent de transformer la chaleur, à partir de 90 °C, en électricité et celui-ci sera donc installé sur le réseau de chaleur biomasse de la ville de Kamianetz-Podilskyï. Cet accord a été signé dans le cadre de la fourniture clé en main d’une centrale de cogénération biomasse, obtenue par un consortium d’entreprises dont Enertime fait partie. La centrale couvrira 30 % des besoins en chaleur de cette ville de 100 000 habitants et devrait être livrée en juillet 2017.
Inauguration d’une première mondiale
La centrale de géothermie profonde de Rittershoffen, qui permettra d’approvisionner en vapeur le site de production du Groupe Roquette à Beinheim (67), a été mise en service officiellement hier mardi 7 juin. Cette installation permet de puiser de l’eau à 165 °C à 2 500 mètres de profondeur. La capacité espérée est de 24 MWth. Couplée à une chaudière bois existante et à une unité de production de biogaz, elle permettra de couvrir de façon renouvelable 75 % des besoins en vapeur du site. A l’occasion de l’inauguration, Ségolène Royal a annoncé l’accélération de la mise en place du fonds GEODEEP de partage du risque de forage (sans plus de précision) ainsi que le lancement, à partir de 2017, de deux appels d’offres pour engager la conversion progressive des cogénérations industrielles au gaz naturel, vers la biomasse et le biogaz.
2014 en demi-teinte
Le Solar Heat Worldwide Report 2014 Edition 2016, auquel a collaboré Observ’ER, éditeur du Journal des Énergies Renouvelables, vient de sortir et dresse le bilan du solaire thermique à l’échelle mondiale. Il révèle ainsi qu’à fin 2014, 410,2 GWth, correspondant à 586 millions de m² de capteurs solaires (en grande majorité à tubes), étaient installés dans le monde. La Chine et l’Europe étant toujours les deux plus importants marchés, avec respectivement 289,5 GWth et 47,5 GWth installés. Mais le marché connaît pour la première fois une croissance en recul par rapport aux années précédentes, avec seulement 46,7 GWth installés durant l’année 2014. Une tendance, qui d’après les premières estimations de l’institut autrichien pour les énergies renouvelables, auteur du rapport, s’est poursuivi en 2015, avec environ 25 GWth installés sur l’année.
Un 1er trimestre bien terne
Seuls 4,4 MW de biogaz ont été raccordés au cours du premier trimestre 2016, selon le tableau de bord trimestriel publié le 27 mai par le Commissariat général au développement durable (CGDD), lequel note « une baisse de moitié par rapport au premier trimestre 2015 ». La puissance cumulée des installations produisant de l’électricité à partir de biogaz est ainsi passée de 365 à 370 MW de début janvier à fin mars 2016, soit la plus faible progression pour un premier trimestre depuis 2009. 17 installations, principalement de petite taille et relevant de la méthanisation, ont été raccordées, portant leur nombre total à 439. Le CGDD comptabilise 167 projets en file d’attente, correspondant à une puissance de 109 MW. Par ailleurs, « les injections de biométhane dans les réseaux de gaz naturel sont en constante progression, atteignant 35 GWh au premier trimestre 2016 », souligne le tableau.
ERDF devient Enedis, sur fond de polémique
Ne l’appelez plus ERDF mais Enedis ! C’est en effet le nom que s’est choisi le gestionnaire du réseau français de distribution d’électricité qui a confirmé l’information lundi 30 mai après que la CGT ne lui a grillé la politesse sur fond de polémique concernant le coût de l’opération. Le syndicat avançait la somme de 300 millions d’euros, contre une facture de 20 à 25 M€, selon l’estimation d’ERDF. Enedis s’inscrira en tout cas désormais en lettres bleues sur fond blanc, ou en blanc sur fond, exception faite pour le second e de Enedis, de couleur verte. La signature du groupe depuis l’an dernier, « L’électricité en réseau », est conservée, explique le groupe dans un communiqué. Ce changement est une réponse à une exigence de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). C’est aussi l’occasion de réaffirmer « son engagement en faveur de la transition énergétique au cœur des territoires […] notamment pour accompagner et faciliter le déploiement massif des énergies renouvelables, décentralisées sur tous les territoires ».