ÉNERGIES MARINES
Les énergies marines renouvelables victimes du stop-and-go politique
Publié le 19/06/2025. Mardi 17 juin 2025, le Cluster Maritime Français a présenté les
résultats de l’édition 2025 de son Observatoire des énergies renouvelables en mer. Une publication qui intervient alors que l’Assemblée nationale débat de la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), un document stratégique pour la transition énergétique du pays. Ce nouvel opus dresse le portrait d’un secteur qui, s’il a vu son chiffre d’affaires 2024 progresser de 13 % l’an passé, enregistre cependant ses premiers tassements en termes d’emplois ou d’investissements. Avec 8 254 équivalents temps plein (contre 8 301 en 2023) et des investissements de 3 milliards d’euros (-20 % par rapport à 2023), le secteur traverse un premier trou d’air, causé par les hiatus dans le calendrier des appels d’offres des projets éoliens en mer, survenus dans la deuxième moitié des années 2010. Alors que le secteur français des énergies en mer peut mettre en avant de vraies réussites énergétiques (trois parcs en activité pour 1,5 GW) et économiques (l’émergence de plusieurs champions nationaux comme les Chantiers de l’Atlantique), les acteurs s’inquiètent des résultats de la prochaine PPE. Les professionnels réclament une feuille de route claire et ambitieuse pour pouvoir poursuivre le développement des différentes filières, avec notamment l’organisation d’un appel d’offres attendu en 2025 pour encadrer la mise en service des 8 à 10 GW d’éolien en mer encore manquants afin d’atteindre l’objectif de 18 GW fixé à 2035. Autre point attendu de la future programmation : la confirmation d’un appel d’offres commercial pour un parc de 250 MW en énergie hydrolienne, une filière pour laquelle la France est le seul pays à disposer de deux fermes pilotes en observation.