Publié le 11/09/2025. Le groupe métallurgique SHS, et ses filiales Dillinger, Saarstahl et ROGESA, a signé un contrat de dix ans avec l’énergéticien Verso Energy pour la fourniture annuelle d’au moins 6 000 tonnes d’hydrogène vert à compter de 2029. L’accord, issu d’un appel d’offres lancé par ROGESA en mars 2024, s’inscrit dans le projet Power4Steel visant à réduire l’empreinte carbone de la production d’acier. L’hydrogène, certifié RFNBO, pour Renewable Fuels of Non-Biological Origin ou carburants renouvelables d’origine non biologique, sera produit en France dans le cadre du projet Carling Hydrogen Next Generation, à partir d’électricité renouvelable, grâce à la construction d’un électrolyseur de plus de 100 millions d’euros. Il sera ensuite injecté dans le réseau transfrontalier Moselle-Saar-Hydrogène-
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Marché en berne malgré des prix très stables en 2024
Publié le 11/09/2025. Après les premiers indicateurs présentés en juillet dernier (voir actu du 31/07/2025) sur le marché 2024 du solaire thermique résidentiel, Observ’ER publie son rapport complet sur le secteur « Suivi du marché 2024 des applications solaires thermiques individuelles ». L’étude confirme un recul marqué de l’activité, aussi bien en métropole qu’en outre-mer avec des baisses respectives des ventes de capteurs de 36 % et 54 % en une année. Dans les DROM, le marché est estimé à 40 745 m2, soit le niveau le plus bas observé au cours des huit dernières années. Historiquement soutenue par la défiscalisation, la filière outre-mer a vu ces dispositifs exclure en 2024 les applications solaires thermiques individuelles avec un effet direct sur l’activité. L’étude couvre également l’évolution des prix moyens des équipements en métropole et relève un point positif : la grande stabilité des tarifs pratiqués. Le coût d’un chauffe-eau solaire individuel (CESI) s’élève à 1 560 € par m² posé, en hausse de moins de 1 %, tandis que les systèmes solaires combinés restent stables à 1 540 € par m² posé. Après trois années de forte inflation, ce ralentissement constitue un signal encourageant pour le secteur. L’enjeu va désormais être de rester à ces niveaux en 2025 pour espérer aider un redémarrage du marché.
Le chauffage au bois, une énergie accessible à tous
Publié le 04/09/2025. En mai dernier, Observ’ER publiait son « Étude qualitative 2025 du marché des appareils domestiques de chauffage au bois », portant sur les chiffres 2024 (voir l’actu du 7/05/25). Il complète aujourd’hui son analyse par un volet qualitatif, fondé sur des entretiens avec des professionnels du secteur. L’année 2024 a été marquée par un net recul des ventes d’appareils manuels à bûches (-40 %), contrastant avec la bonne dynamique des équipements automatiques à granulés (+11 %). Un repli toutefois relativisé par les acteurs de la filière : le niveau d’activité de 2023, jugé exceptionnel, laissait déjà présager un rééquilibrage. Résultat, le marché des appareils à bûches est simplement revenu à son niveau d’avant-crise sanitaire. Autre sujet abordé : les attaques visant la filière ces 18 derniers mois. Les professionnels estiment être la cible d’organismes ou de lobbies qui méconnaissent – ou ignorent délibérément – les réalités économiques, énergétiques et sociales du chauffage au bois. Ils rappellent son rôle essentiel comme énergie populaire et accessible, en particulier pour les ménages les plus modestes. Un rôle de plus en plus difficile à défendre face à un durcissement jugé trop rapide des normes et réglementations.
Débat sur l’énergie : la CRE démêle le vrai du faux
Publié le 04/09/2025. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié, le 1er septembre, un document réalisé pour « démêler le vrai du faux » parmi les affirmations, souvent mensongères, propagées dans le débat public sur l’énergie. Au total, dix questions sur l’électricité et le gaz sont passées en revue. Certaines sont démenties, comme l’idée que les factures d’électricité aient doublé en dix ans, que les énergies renouvelables soient à l’origine de leur hausse, que la France s’apprête à investir 300 milliards d’euros dans le secteur ou encore que le récent black-out en Espagne ait été provoqué par un excès d’énergie solaire. D’autres déclarations sont jugées partiellement vraies, à l’image de celle selon laquelle le développement des renouvelables impliquerait une hausse du budget de l’État. Enfin, certaines assertions sont confirmées, notamment l’augmentation du soutien public aux renouvelables en 2025, le lien entre la baisse des prix de marché de gros et le coût pour l’État, ou encore le fait que la France produise davantage d’électricité qu’elle n’en consomme, sans que cela dispense pour autant de développer les énergies renouvelables, nécessaires à moyen terme. La CRE précise que ce travail de vérification sera actualisé au fil de l’actualité.
Solaire thermique : le marché chute de 43 % en 2024
Publié le 31/07/2025. Le marché des équipements solaires thermiques destinés aux particuliers connaît un fort repli en 2024, d’après les derniers chiffres publiés par Observ’ER, dans son étude « Suivi du marché 2024 des applications solaires thermiques individuelles ». En métropole, la surface totale installée s’effondre de 43 %, pour tomber à 55 295 m². Aucun segment du marché n’est épargné : après trois années de stabilité, les ventes de chauffe-eaux solaires classiques enregistrent une baisse de 36 %, avec seulement 18 500 m² installés, contre plus de 28 000 m² en 2023. Les panneaux auto-stockeurs, qui dominaient le marché l’an dernier, accusent la plus forte chute : -56 %, avec 12 935 m² posés. La fin de leur éligibilité à MaPrimeRénov’, en septembre 2024, a eu un impact direct sur les ventes. Même les systèmes solaires combinés, qui affichaient une croissance régulière depuis 2018, marquent le pas, avec une baisse de 16 % et 18 260 m² installés. Au global, le marché revient ainsi à son niveau d’avant 2020. Côté production, la filière atteint à peine 1,64 TWh fin 2024, très loin des 6 TWh que vise la stratégie française pour l’énergie et le climat à l’horizon 2030.
État des lieux de la méthanisation en France
Publié le 31/07/2025. Observ’ER a mis en ligne sur son site l’état des lieux du parc d’installations de méthanisation en service en France au 1er janvier 2025, réalisé en collaboration avec l’Ademe. Le pays compte 1 781 unités en activité, dont une large majorité de sites à la ferme : 1 238 méthaniseurs (70 % du parc). Les autres installations se répartissent pour partie entre unités centralisées (230), sites industriels (117), et méthaniseurs adossés à des stations d’épuration (114). Côté valorisation, la cogénération reste dominante avec 878 unités (49 %). L’injection de biométhane poursuit sa progression, bien qu’à un rythme plus modéré que par le passé, et concerne désormais 704 installations (40 %). En 2024, 11,6 TWh ont été injectés dans le réseau, représentant 3,2 % de la consommation nationale de gaz. La production d’électricité issue du biogaz atteint quant à elle 3 TWh, un volume stable par rapport à 2023. D’un point de vue géographique, le parc reste ancré dans les territoires agricoles, avec plus de la moitié des sites concentrée dans le Grand Est, la Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France.
Granulés de bois : un signal fort du Sénat salué par Propellet
Publié le 24/07/2025. Propellet, l’association des professionnels du chauffage au granulé de bois, se réjouit de la publication du rapport sénatorial « Une filière qui sort du bois », adopté par la commission des affaires économiques du Sénat le 9 juillet 2025. Selon l’organisation, ce texte souligne le rôle central du granulé dans la stratégie énergétique française et recommande notamment le retour du taux normal de soutien MaPrimeRénov’ pour les installations d’appareils de chauffage domestique à granulés remplaçant un équipement non performant en zones rurales non raccordées au gaz. Une mesure favorable à la qualité de l’air, à la décarbonation de la production d’énergie et à l’ancrage territorial de nouvelles entreprises du secteur de la production de granulés. L’association rappelle que le granulé, issu des coproduits de l’industrie du bois, valorise une ressource locale et soutient l’emploi. Dans un contexte d’aides publiques en recul, Propellet salue ce signal positif du Sénat, qui plaide pour un rééquilibrage des politiques en faveur des énergies renouvelables thermiques, car pour elle « la transition énergétique ne peut se faire sans solutions adaptées aux réalités des territoires, dans une logique de mix énergétique résilient ne reposant pas uniquement sur une seule énergie ».
Fonds Chaleur 2024 : 1 350 projets soutenus par l’Ademe
Publié le 24/07/2025. Les besoins de chaleur représentent 43 % de la consommation énergétique française, encore largement dépendante des énergies fossiles. Le Fonds Chaleur, piloté par l’Ademe depuis 2009, soutient le développement des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) pour atteindre 38 % de chaleur verte d’ici 2030. En 2024, 1 350 projets ont été accompagnés, représentant 3,6 TWh/an de chaleur renouvelable supplémentaire. Grâce aux dispositifs France 2030 et Planification Écologique, 1 400 projets au total produiront 5,6 TWh/an d’énergie verte, évitant 1,25 million de tonnes de CO₂ par an. Les investissements ont été concentrés sur la biomasse (68 % de la production), la géothermie (16 %), la chaleur fatale (8 %), la méthanisation (8 %) et le solaire thermique (0,3 %). Le coût moyen d’abattement de la tonne de CO₂ est jugé très efficient (51 €/tCO₂ évitée). En 2025, un budget de 800 millions d’euros a été obtenu, contre 820 millions en 2024, avec une priorité donnée à la géothermie et à la diversification des plans d’approvisionnement en biomasse. Lors de l’adoption de ce budget en février dernier, l’association des collectivités Amorce estimait cependant qu’il était « nettement insuffisant pour rattraper le retard sur les objectifs de chaleur renouvelable ». Plusieurs projets exemplaires ont toutefois vu le jour, comme l’installation solaire pour la production de cognac, une récupération de chaleur dans l’industrie pharmaceutique ou encore un réseau de chaleur géothermique à Malakoff.
Du biogaz à partir d’eaux usées dans les Yvelines
Publié le 17/07/2025. Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) et Suez ont inauguré une unité de production de biogaz à partir du traitement des eaux usées, située sur le site Seine Aval. Cette station d’épuration traite chaque jour les eaux usées de 6 millions de Franciliens : sept communes des Yvelines (Achères, Conflans-Sainte-Honorine, Maisons-Laffitte, Saint-Germain-en-Laye) et du Val d’Oise (Cormeilles-en-Parisis, Herblay-sur-Seine, La Frette-sur-Seine). L’unité permettra de valoriser 130 000 tonnes de boues par an, produisant jusqu’à 350 GWh/an de biogaz. Ce dernier sera brûlé dans des unités de cogénération, pour produire électricité et chaleur directement utilisées par l’usine. Environ 56 % des besoins énergétiques de la station seront ainsi couverts. Le chantier représente un investissement de 401 millions d’euros. Il est aidé par l’agence de l’eau Seine Normandie, à travers une subvention de 32 millions et un prêt à taux zéro de 16 millions d’euros. Grâce à la technologie Digelis Fast, le nombre de digesteurs a été réduit de 26 à 11, tout en conservant la même capacité de production. Le procédé a permis de libérer 70 000 m² pour de futurs projets. L’unité présente des avancées en matière de sécurité, d’efficacité énergétique et de compacité. Elle réduit de 10 % la consommation d’énergie et de 35 % l’usage de béton.
Première livraison d’hydrogène vert en Espagne pour Lhyfe
Publié le 17/07/2025. Lhyfe, producteur d’hydrogène vert, annonce avoir mené avec succès ses premiers tests de combustion d’hydrogène renouvelable destinés à remplacer le gaz naturel dans les industries à haute température. Ces essais, réalisés dans le secteur de la céramique, utilisent un « kit de mélange » développé par Lhyfe qui permet d’augmenter progressivement la part d’hydrogène dans le mélange de gaz utilisé, sans nécessiter de modifications importantes, hormis le remplacement des brûleurs. Dans ce contexte, Lhyfe a effectué sa première livraison d’hydrogène vert dans la région de Valence, en Espagne, avec 4 tonnes livrées en trois semaines à un fabricant local de céramique. L’hydrogène provient de son site de production à Bessières (France), mis en service en 2024, capable de produire jusqu’à 2 tonnes par jour, grâce à un électrolyseur de 5 MW. Implantée en Espagne depuis 2022, avec des bureaux à Madrid et Barcelone, Lhyfe travaille sur plusieurs projets dans la région. Parmi eux, une usine de 15 MW est en cours de développement à Vallmoll, dans la province de Tarragone, dont la mise en service est prévue pour 2027. Ce projet bénéficie d’une aide de 14 millions d’euros dans le cadre du programme H2 Pioneros du gouvernement espagnol et vise à produire jusqu’à 5 tonnes d’hydrogène vert par jour pour accompagner la décarbonation des industries chimiques et du secteur de la mobilité.