Nouvelle station bioGNV en Seine-et-Marne

Publié le 23/10/2025. Spécialiste des biocarburants B100 (100 % biodiesel) et HVO (Hydrotreated Vegetable Oil), Altens poursuit sa diversification dans les énergies renouvelables dédiées au transport. L’entreprise annonce l’ouverture prochaine d’une station publique bioGNV à Moret-Loing-et-Orvanne, en Seine-et-Marne. Située dans la zone d’activités des Renardières, cette station est le fruit d’un appel à manifestation d’intérêt lancé en 2023. Altens en a assuré la conception, l’installation et sera également responsable de son exploitation. L’ouverture au public est prévue d’ici la fin de l’année 2025. La station pourra distribuer jusqu’à 1 000 tonnes de bioGNV par an et accueillir trois véhicules simultanément. Elle permettra le ravitaillement d’une dizaine de poids lourds par heure, avec un plein effectué en dix minutes pour un réservoir de 120 kg. Côté approvisionnement, Altens a misé sur une logique d’économie circulaire : le bioGNV proviendra de deux unités de méthanisation locales, Biogaz Charmentray et VDMT Biogaz, toutes deux situées en Seine-et-Marne. La future station servira à la fois les autobus d’Île-de-France Mobilités opérés par Transdev, les bennes à ordures ménagères, ainsi que les transporteurs locaux. Avec ce nouveau site, Altens consolide sa présence sur le marché du bioGNV. Après la station de Guise (Aisne), dont l’ouverture est attendue en octobre, celle de Moret-Loing-et-Orvanne sera la deuxième du réseau Altens. Un troisième projet est en chantier à Gondreville (Meurthe-et-Moselle) avec une mise en service prévue pour le printemps 2026.

EnerGaïa : les nominés des Trophées de l’innovation 2025

Publié le 23/10/2025. Organisé par la SPL Occitanie Events avec le soutien de la Région Occitanie, le Forum EnerGaïa s’impose comme un carrefour majeur des énergies renouvelables. Fort d’une croissance de +32 % en 2024, le Forum accueillera en décembre : 550 exposants, 24 000 participants et 150  conférences et tables rondes. Le Forum a dévoilé les 12 nominés des Trophées de l’innovation 2025, lors de sa conférence de presse à Paris le 20 octobre. Les Trophées de l’innovation EnerGaïa distinguent 12  solutions ou produits innovants présentés par les exposants. Quatre prix seront décernés : Prix International, Prix Déployabilité, Prix Ecosystème et Prix Circularité. Cette sélection des projets nominés sera exposée dans la Galerie de l’innovation (Hall B3) pour permettre aux visiteurs de découvrir les innovations qui participent aux projets d’énergies renouvelables de demain. Dans la catégorie International, les projets d’Heliorec, Qannt et SMA France illustrent les avancées dans le solaire flottant, la cohabitation entre éolien et biodiversité, et le stockage d’énergie. En Déployabilité, Celsius Energy, GSE Integration et Soprasolar proposent des innovations facilitant le déploiement rapide et durable du solaire et de la géothermie. Côté Écosystème, Serenysun Énergies, SNEF et Valorem misent sur des projets collaboratifs locaux favorisant l’autonomie énergétique. Enfin, la catégorie Circularité distingue AX Group, Novotegra et Voltec Solar pour leurs solutions axées sur le recyclage, le réemploi et la réduction des ressources.Toutes les innovations nominées sont à retrouver sur le site www.energaia.fr

Europe, le solaire thermique peine à progresser

Publié le 16/10/2025. Solar Heat Europe vient de publier son Market Outlook 2024, qui dresse un constat mitigé du secteur solaire thermique : avec 1,2  million de m² de capteurs installés en 2024, la filière n’a progressé que modestement, portant la capacité totale en service à 43,6 GWth en Europe. Le secteur n’enregistre qu’une hausse limitée de 0,4 % par rapport à 2023, un rythme bien en deçà des ambitions fixées par le plan REPowerEU de la Commission européenne. Pour les industriels européens, cette stagnation reflète un manque de soutien politique et des signaux de marché trop instables, notamment en Allemagne et en France. « Nous appelons d’urgence les autorités à accélérer la promotion de la chaleur solaire dans tous les segments – bâtiments, réseaux urbains, industrie », plaide Guglielmo Cioni, président de Solar Heat Europe. Selon lui, cette technologie « renouvelable, décentralisée, prête à l’emploi et fabriquée dans l’UE » répond à tous les critères de la transition énergétique. Malgré un contexte incertain, le secteur observe cependant quelques avancées : des projets de grande envergure émergent, notamment dans les réseaux de chaleur d’Europe centrale et du Nord, et les solutions hybrides PVT (photovoltaïque + thermique) gagnent du terrain. La directrice générale de Solar Heat Europe, Valérie Séjourné, mise désormais sur la Stratégie européenne pour le chauffage et le refroidissement, attendue en 2026, pour donner un nouvel élan. « Cette stratégie peut marquer un tournant décisif pour le solaire thermique, une ressource « made in Europe » capable d’offrir une énergie prévisible et abordable », souligne-t-elle.

En Seine-et-Marne, agrandissment d’un réseau de chaleur

Publié le 16/10/2025. Geoval s’agrandit. Début octobre, des travaux d’extension de ce réseau de chaleur géothermique, qui s’étend sur Lognes et Torcy et est exploité par Dalkia dans le cadre d’une délégation de service public avec la Communauté d’Agglomération Paris – Vallée de la Marne (CAPVM), ont été inaugurés. Geoval devrait passer de 13 km à plus de 20 km d’ici à 2027. Quarante nouveaux abonnés seront reliés, parmi lesquels des logements sociaux, des bâtiments communaux et des sites administratifs. Le réseau alimentera alors au total l’équivalent de 10  000 habitants, évitant ainsi 13 000 t CO₂ par an. Cette extension est accompagnée d’une augmentation de la puissance de la centrale géothermique. De nouvelles pompes à chaleur performantes sont intégrées, permettant la livraison de 60 GWh/an contre 40 GWh/an auparavant. Le réseau conservera ainsi un taux d’énergie renouvelable d’environ 90 %. Le coût total du projet s’élève à près de 18 millions d’euros. Il est soutenu par l’État via l’Ademe Île-de-France et la Région Île-de-France à hauteur de 3,7 millions d’euros.

Bilan du Fonds Chaleur en Île-de-France

Publié le 09/10/2025. Le Fonds Chaleur, dispositif national piloté par l’État et opéré par l’Ademe Île-de-France pour le territoire francilien joue un rôle central dans le développement de la chaleur renouvelable et particulièrement de la géothermie. Face à l’objectif de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et d’atteindre la neutralité carbone en 2050, la région francilienne mise sur cette ressource locale et durable. Le chauffage et l’eau chaude représentent 67 % de la consommation énergétique régionale, mais seulement 12 % proviennent d’énergies renouvelables. Le Fonds Chaleur, créé en 2009, vise à combler cet écart. Depuis 2025, 89 millions d’euros ont déjà été engagés en Île-de-France, pour 335 millions d’euros d’investissements, après 90 millions d’euros en 2024. En 2025, 12 projets sont soutenus, dont 5 en géothermie profonde, représentant 440 GWh d’énergie renouvelable et 110 000 tonnes de CO₂ évitées. Depuis sa création, le fonds a appuyé 480 projets dans la région, générant 6,7 TWh/an d’énergie et couvrant les besoins de 2 millions d’habitants. Un exemple emblématique est le réseau de chaleur de Châtenay-Malabry et du Plessis-Robinson, porté par Réseau Terra Confort (Coriance), soutenu à hauteur de 29,25 millions d’euros. Ce projet de géothermie profonde produira 127 GWh/an et chauffera 15 000 logements. Le Fonds Chaleur soutient aussi des Contrats Chaleurs Renouvelables Territoriaux (CCR), signés en 2025 avec le Sigeif (Syndicat intercommunal pour le Gaz et l’Électricité en Île-de-France) et la Ville de Paris, pour mutualiser les projets d’EnR&R (Énergies renouvelables et de récupération). Enfin, l’Ademe a lancé le Réseau Chaleur Renouvelable d’Île-de-France pour sensibiliser et accompagner collectivités et entreprises vers une transition énergétique locale et durable.

AIE : la transition énergétique mondiale s’accélère mais manquera sa cible

Publié le 09/10/2025. Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les capacités mondiales d’électricité renouvelable devraient plus que doubler d’ici 2030, avec environ 4 600 GW de nouvelles installations. Le photovoltaïque concentrerait près de 80 % de cette croissance, grâce à la baisse de ses coûts, des procédures d’autorisation simplifiées et une forte acceptation sociale. Viennent ensuite l’éolien, l’hydroélectricité, la bioénergie et la géothermie, cette dernière devant atteindre des niveaux records aux États-Unis, au Japon, en Indonésie et dans plusieurs pays émergents. Les défis liés à l’intégration des renouvelables dans les réseaux ravivent par ailleurs l’intérêt pour l’hydraulique à pompage-turbinage. Portée par la Chine et l’Union Européenne, la capacité éolienne mondiale devrait presque doubler pour dépasser 2 000 GW à l’horizon 2030, et ce, malgré des difficultés persistantes dans les chaînes d’approvisionnement et des retards administratifs. L’éolien offshore voit en revanche ses perspectives revues à la baisse, affecté par des goulets d’étranglement industriels, des coûts en hausse, et de changements de politiques dans plusieurs marchés clés. Toutes filières confondues, l’AIE abaisse légèrement ses prévisions de croissance, en raison notamment de modifications de politiques aux États-Unis et en Chine. Le parc mondial atteindrait 9 529 GW d’ici 2030, en deçà de l’engagement pris à la COP28  de tripler les capacités renouvelables d’ici la fin de la décennie (soit 11 450 GW).

12e édition du Grand prix de l’AARHSE

Publié le 02/10/2025. Chaque année, l’AARHSE (Association académique pour la recherche historique et sociologique dans le domaine de l’énergie), avec le soutien de la FNCCR, organise un prix national récompensant des travaux en histoire ou sociologie de l’énergie. La 12ᵉ édition est ouverte aux candidatures jusqu’au 31 janvier 2027. Depuis 2012, ce prix met en valeur des recherches en sciences humaines et sociales, hors économie et droit. Trois catégories sont ouvertes pour la période 2025-2026. La première concerne les thèses ou HDR (habilitation à diriger des recherches) soutenues dans un établissement français. La deuxième distingue une publication : livre, essai, article, œuvre d’art ou autre support. La troisième est dédiée aux mémoires de master. Au total, 10 000 euros de dotations sont prévus pour valoriser les travaux primés. Les deux premières catégories reçoivent chacune 4 000 euros, répartis entre le lauréat et des actions de diffusion. La troisième catégorie attribue 2 000 euros au mémoire récompensé. En 2025, trois chercheurs ont été distingués, dont Alix Chaplain pour une thèse sur l’électricité au Liban. Radouan Andrea Mounecif a reçu le prix de

Hydrogène renouvelable à partir de déchets ménagers

Publié le 02/10/2025. Le 23 septembre, à Créteil, dans le Val-de-Marne, a été inaugurée une station d’hydrogène renouvelable raccordée à une unité de valorisation énergétique (UVE). Ce projet, baptisé H2 Créteil, a été achevé après 12 mois de travaux. La station est directement alimentée par l’UVE du Syndicat mixte de traitement des déchets urbains du Val-de-Marne (SMITDUVM), qui traite les déchets de 19 communes du Val-de-Marne. Elle produit une tonne d’hydrogène renouvelable par jour, grâce à l’électrolyse de l’eau. L’électricité nécessaire provient exclusivement de la combustion des déchets ménagers. La capacité pourra être doublée à terme, atteignant deux tonnes quotidiennes. Cette production alimente les acteurs de la mobilité verte du Val-de-Marne. La Banque des Territoires a contribué au financement via le programme européen CEF Transport. Le projet illustre l’intégration entre gestion des déchets et transition énergétique.

Première formation de constructeur de poêle maçonné artisanal

Publié le 02/10/2025. L’Association Française du Poêle Maçonné Artisanal (AFPMA) annonce l’ouverture d’une formation pour le métier de poêlier-constructeur mainteneur de poêle maçonné artisanal. Cette formation, unique en France, permettra aux participants d’obtenir un certificat de qualification professionnelle (CQP), validé en décembre 2023 par les CPNE du Bâtiment (commissions paritaires nationales de l’emploi) et inscrit au registre de France Compétences en mai 2024. Elle donnera aux stagiaires les compétences nécessaires à la conception, la réalisation et l’entretien d’un poêle de masse et de son conduit. En partenariat avec le Greta du Limousin, la formation sera dispensée au sein du lycée des métiers du Bâtiment de Felletin, dans la Creuse. Le contenu pédagogique est organisé en six modules, qui s’étaleront de novembre 2025 à juin 2026. Pour les candidats venant d’autres régions, des possibilités de logement et de restauration sont proposées par le lycée. Le coût de la formation est éligible à différents dispositifs de financement de la formation professionnelle (CPF, OPCO, France Travail). Les poêles de masse représentent une niche (environ 1 500 ventes annuelles) au sein du marché des appareils de chauffage domestiques au bois. Composé d’un foyer et d’un accumulateur de chaleur, le poêle s’intègre dans un ouvrage maçonné qui peut revêtir une grande variété de formes et de finitions. Ses avantages sont une émission de chaleur très homogène et une consommation réduite de bois.

100 milliards pour le réseau électrique : la CRE lance la consultation

Publié le 02/10/2025. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a ouvert le 26 septembre une consultation publique sur le schéma décennal de développement du réseau (SDDR) publié en février par RTE. Le SDDR prévoit près de 100 milliards d’euros d’investissements entre 2025 et 2039, dont 20 milliards pour le renouvellement de 21 000 kilomètres de lignes, 37 milliards pour le raccordement des parcs éoliens en mer (22  GW attendus en 2040), 16 milliards pour les raccordements terrestres, 14  milliards pour l’adaptation du réseau à très haute tension, 4 milliards pour l’ossature numérique et 2,5 milliards pour de nouvelles interconnexions. Ce schéma décennal a fait l’objet d’un examen par la CRE, qui consulte les utilisateurs du réseau public de transport d’électricité sur la base de ses propres évaluations. Selon les projections de la CRE, l’impact de ces investissements sur les tarifs de réseaux d’électricité (TURPE) serait d’environ 1 % par an, hors inflation, jusqu’en 2040 pour les clients résidentiels. Dans ses premières analyses, le régulateur appelle à accélérer le remplacement d’infrastructures vieillissantes pour les adapter au changement climatique, à lancer rapidement les projets les plus structurants malgré les incertitudes sur l’évolution de la consommation et de la production, et à privilégier les lignes aériennes à très haute tension, dix fois moins coûteuses que les solutions souterraines. Il souligne aussi la nécessité de renforcer la flexibilité du système électrique, de simplifier les procédures de raccordement et de conditionner les futures interconnexions à des analyses coûts-bénéfices positives. La consultation, ouverte jusqu’au 15  novembre, sera suivie d’une délibération de la CRE.