Publié le 18/12/2025. Qair annonce la production de la première molécule d’hydrogène renouvelable de son unité Hyd’Occ, située à Port-La Nouvelle (Aude). Cette étape marque la fin de la phase de tests et le début de la montée en puissance industrielle du site, avant sa mise en service commerciale début 2026. À l’occasion de l’escale du navire Energy Observer, cette première molécule a été transmise symboliquement à son équipage, illustrant un engagement commun en faveur de la transition énergétique. Hyd’Occ, confirme ainsi le bon fonctionnement de ses équipements d’électrolyse. Sa première phase, d’une puissance de 20 MW, permettra de produire 2 700 tonnes d’hydrogène renouvelable par an. Cette production alimentera notamment les stations hydrogène d’Occitanie, à commencer par celle de Béziers. Une seconde phase portera la capacité du site à 40 MW et 5 400 tonnes par an. Cette réalisation s’inscrit dans une dynamique européenne visant à décarboner la mobilité lourde et les transports grâce à l’hydrogène renouvelable.
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Pour une stratégie européenne de la géothermie
Publié le 18/12/2025. Dans une lettre datée du 11 décembre 2025, le Conseil européen de l’énergie géothermique (EGEC) a interpellé la Commission européenne appelant à l’adoption urgente d’une stratégie et d’un plan d’action européens dédiés à la géothermie. Alors que l’Agence internationale de l’énergie prévoit un quadruplement de la production mondiale de géothermie, l’EGEC alerte sur le risque de voir l’Europe rester à l’écart de cette dynamique, mettant ainsi en danger sa souveraineté technologique, sa sécurité énergétique, son tissu industriel et ses objectifs climatiques. Soutenu par de nombreux acteurs institutionnels et industriels (plus de 140 entités ont cosigné la lettre), l’EGEC plaide pour une approche globale couvrant l’électricité, le chauffage, le refroidissement, le stockage ainsi que l’extraction de matières premières critiques comme le lithium. L’organisation estime qu’un signal politique clair de l’Europe, accompagné d’investissements, de procédures simplifiées et d’outils financiers adaptés est nécessaire afin de libérer le potentiel de cette énergie qui a toutes les vertus : elle est locale, pilotable et peut s’adapter aux besoins des ménages, des collectivités ou d’acteurs industriels.
Réhabilitation d’une ancienne Step
Publié le 11/12/2025. Alpiq et Vialis, l’entreprise locale de distribution (ELD) implantée dans le Haut-Rhin, ont signé un accord stratégique pour développer la future centrale hydroélectrique Lac Blanc / Lac Noir, située à Orbey dans le Haut-Rhin. Ce partenariat vise à répondre conjointement à l’appel à candidature national prévu pour mi-2026 pour l’exploitation de la concession hydroélectrique Lac Blanc / Lac Noir, une ancienne station de transfert d’énergie par pompage (Step). À l’arrêt depuis 2012, le site devra être entièrement reconstruit et les voies d’eau rénovées. Inscrit dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, ce projet doit aboutir à la mise en service d’une centrale affichant une puissance comprise entre 50 et 70 MW, qui offrira environ dix heures de stockage, renforçant ainsi la flexibilité du système électrique. Alpiq apporte son expérience dans l’hydroélectricité et le pompage-turbinage, confirmée par des projets majeurs comme la Step de Nant de Drance de 900 MW, mise en service en 2022, en Suisse. L’entreprise développe également des solutions de stockage en France, dont un projet de batterie de 100 MW dans l’Oise. Vialis, en tant qu’ELD, garantit un ancrage territorial fort et une réponse adaptée aux enjeux énergétiques régionaux.
UE : 235 nouveaux projets d’intérêt commun
Publié le 11/12/2025. La Commission européenne a accordé à 235 projets énergétiques transfrontaliers le statut de Projets d’Intérêt Commun (PIC) et de Projets d’Intérêt Mutuel (PIM), leur donnant accès à un financement européen et à des procédures accélérées. Cette nouvelle liste vise à renforcer l’interconnectivité énergétique en Europe et avec les pays voisins. Les projets sélectionnés contribueront à l’Union de l’Énergie, à la décarbonation et à la sécurité énergétique. Les besoins d’investissement en infrastructures d’électricité, d’hydrogène et de CO₂ sont estimés à 1 500 milliards d’euros d’ici 2040. La liste inclut 113 projets de réseaux électriques et smart grids pour intégrer davantage de renouvelables. Elle comprend aussi 100 projets dans l’hydrogène et les électrolyseurs, essentiels à la transition énergétique. 17 projets concernent le transport de CO₂ pour développer le captage et le stockage du carbone. 3 projets vont aussi moderniser le réseau gazier européen. Deux projets historiques relient Malte et Chypre au réseau gazier continental. La Commission renforcera la coordination politique avec les États membres pour accélérer les chantiers. La liste des projets sera examinée par le Parlement et le Conseil, qui ont deux mois pour l’accepter ou la rejeter.
Les professionnels des chaudières bois montent au créneau
Publié le 04/12/2025. Le 4 décembre 2025, le SFCB (Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse) a manifesté devant l’Assemblée nationale pour dénoncer le retrait des chaudières bois de MaPrimeRénov’, prévu au 1er janvier 2026. Le syndicat a choisi cette date symbolique, un an après la première décision gouvernementale réduisant les aides à destination de ces équipements, alors que deux rendez-vous politiques consacrés à l’énergie se tenaient le même jour. Selon le SFCB, la réorientation de MaPrimeRénov’ et des primes CEE crée un écart de soutien grandissant entre pompes à chaleur et chaudières bois, deux solutions pourtant décarbonées et complémentaires. Cette évolution modifierait les choix des ménages en matière de solution de chauffage, qui pourraient être davantage guidés par l’incitation financière que par la pertinence technique. L’association rappelle que dans les zones rurales, en bout de réseau électrique ou dans les grandes maisons anciennes, mal isolées ou difficilement isolables, la chaudière bois reste souvent l’option la plus adaptée et la plus pertinente. Le SFCB conteste également la logique d’économies budgétaires, estimant que les 20 millions d’euros d’aides MaPrimeRenov’ supprimées pour la filière représentent près de 200 millions d’euros de travaux non réalisés. Pour toutes ces raisons, le syndicat demande un traitement équitable entre chaudières à bois et pompes à chaleur et appelle au retrait ou au report de l’arrêté prévoyant la fin de l’éligibilité des chaudières bois aux aides de MaPrimeRénov’.
L’éolien décroche, le solaire accélère
Publié le 04/12/2025. Le Service des données et études statistiques (SDES) a dévoilé ses tableaux de bord du troisième trimestre 2025. Comme au premier semestre, les filières des énergies renouvelables évoluent à des vitesses très contrastées. L’éolien terrestre traverse une année particulièrement sombre : seuls 232 MW ont été raccordés entre juillet et septembre, portant le total à 532 MW depuis janvier. Un niveau historiquement bas, en chute de 31 % par rapport à 2024 et de 45 % comparé aux neuf premiers mois de 2023. À ce rythme, la filière pourrait terminer l’année sous la barre symbolique du gigawatt raccordé, une première depuis 2015. En mer, la dynamique est tout autre : le parc des îles d’Yeu et de Noirmoutier est désormais intégralement raccordé, ajoutant 500 MW au réseau. À l’inverse de l’éolien terrestre, le photovoltaïque affiche toujours une belle croissance. Avec 4,5 GW nouvellement raccordés depuis janvier, la filière progresse de 22 % par rapport à 2024. Sur les neuf premiers mois de l’année, la production solaire s’est élevée à 28,6 TWh (hors autoconsommation), couvrant 7,9 % de la consommation électrique nationale. Enfin, l’engouement pour l’autoconsommation ne se dément pas puisque les installations ayant opté pour ce mode de valorisation (de façon partielle ou totale) représentaient 60 % de l’ensemble des installations photovoltaïques du pays et 16 % de la puissance totale installée.
La Vache qui rit passe aux granulés
Publié le 27/11/2025. Le groupe Bel, acteur français de poids dans l’agroalimentaire, vient d’inaugurer une chaudière biomasse sur son site d’Ulzama, situé en Navarre, qui produit les portions de « La Vache qui rit » destinées au marché espagnol et portugais. Ce nouvel équipement, d’une puissance de 700 kW, sera alimenté en granulés de bois issus de ressources locales et couvrira 100 % des besoins en vapeur du site, permettant ainsi une réduction annuelle de 500 tonnes d’émissions de CO₂. L’investissement de ce projet s’élève à 700 000 € et va permettre au site d’opérer entièrement à partir d’énergies renouvelables, puisque l’usine combinait déjà de l’électricité verte certifiée et des panneaux photovoltaïques installés en toiture. Ulzama devient ainsi le deuxième site international du groupe Bel équipé d’un système biomasse, après celui de Tanger au Maroc. C’est en revanche la première chaudière à granulés du groupe. D’autres projets sont en cours, notamment deux nouvelles installations de biomasse prévues en France, dont celle du site de Lons-le-Saunier (39).
Géothermie profonde : le sous-sol passé au crible en région PACA
Publié le 27/11/2025. Si la géothermie profonde permet de chauffer actuellement l’équivalent d’un million de personnes en France, la très grande majorité des 80 installations existantes est située en région parisienne. D’autres territoires pourraient pourtant profiter de la chaleur présente dans l’eau des nappes souterraines, entre 1 000 et 3 000 mètres de profondeur. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où aucune installation n’est en service, un programme d’exploration a ainsi été mis en place. Baptisé Géoscan Arc, il a pour objectif d’imager une partie du sous-sol régional qui semble propice au déploiement de cette technologie. Le territoire choisi correspond à la structure géologique du synclinal de l’Arc, autour de l’étang de Berre, et s’étend de Fos-sur-Mer à l’Ouest à Aix-en-Provence à l’Est et de Sausset-les-Pins au Sud à Lançon-Provence au Nord. Des données ont été acquises entre le 17 octobre et le 17 novembre 2024 grâce à des camions vibreurs et une barge installée sur l’étang de Berre. Elles sont actuellement croisées avec un travail géologique de terrain et de laboratoire pour tenter d’identifier la présence d’eau chaude dans les roches. L’initiative est portée par l’Ademe et le BRGM, en partenariat avec la Région Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence. Les résultats finaux sont prévus à la fin du premier semestre 2026.
Valorisation énergétique dans les Hauts-de-France
Publié le 20/11/2025. La première pierre de la future unité de valorisation énergétique de Labeuvrière (Pas-de-Calais) a été posée le 6 novembre. Le projet est porté par Idex pour le compte de la Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois Lys Romane. La conception a débuté en septembre 2023 et les travaux en septembre 2025, pour une mise en service prévue en 2027. L’investissement global atteint 150 millions d’euros et Spie batignolles génie civil réalisera pour 35 millions d’euros de travaux, notamment le génie civil, le clos-couvert et un bâtiment administratif. L’installation traitera jusqu’à 100 000 tonnes de déchets par an via deux fours et deux chaudières de près de 20 MW chacune. Le site produira 41 GWh de vapeur pour l’usine de chimie Croda, 56 GWh de chaleur pour le réseau urbain de Béthune et 40 GWh d’électricité injectée au réseau. Un double système de filtration garantira la maîtrise des émissions atmosphériques.
Le solaire thermique au service du maraîchage
Publié le 20/11/2025. Newheat et Les Tomates d’Auïtou (Corrèze) annoncent la mise en service d’une centrale solaire thermique dédiée au maraîchage sous serres chauffées. Cette installation permet à l’exploitation de capter la chaleur du soleil pour chauffer ses serres. Grâce à ce système, le site atteint désormais 98 % de chaleur renouvelable. Il s’agit de la première centrale de Newheat dédiée à la culture maraîchère. Le projet a bénéficié du soutien du Fonds Chaleur de l’Ademe. Les Tomates d’Auïtou, cultivent 100 000 plants sous 8 hectares de serres sans pesticides. L’exploitation est déjà très autonome : 100 % en eau et 71 % en électricité grâce au photovoltaïque. Le solaire thermique vient remplacer le propane utilisé en appoint lorsque la chaleur de l’unité de valorisation énergétique voisine n’était pas disponible. L’installation comprend 7 091 m² de capteurs, une cuve de stockage de 1 500 m³ et une intégration complète au réseau de chaleur. Le chantier a été réalisé en seulement trois mois et Newheat assurera deux ans de maintenance et d’optimisation via un pilotage automatisé. Cette centrale, réplicable, permet d’augmenter les rendements agricoles et de réduire la dépendance aux énergies fossiles.
