Du biométhane de déchets en Saône-et-Loire

Publié le 26/06/2025. Le 19 juin, Veolia et Waga Energy ont inauguré une unité de production de biométhane sur le site de valorisation des déchets de Granges, en Saône-et-Loire. En fonctionnement depuis plusieurs mois, cette installation innovante alimente plus de 3 000 foyers du Grand Chalon et permet d’éviter chaque année l’émission de 3 300 tonnes de CO₂. Grâce à la technologie Wagabox, le biogaz issu des déchets est transformé en biométhane, une alternative renouvelable au gaz fossile, et injecté dans le réseau local via un raccordement de 4 kilomètres géré par GRDF. Ce projet remplace un moteur de cogénération sur le site, qui brûlait du biogaz pour produire chaleur et électricité, améliorant ainsi l’efficacité énergétique et l’impact environnemental du Pôle, qui traite jusqu’à 130 000 tonnes de déchets par an.

À Chalonnes-sur-Loire, la mairie chauffée par la géothermie

Publié le 26/06/2025. Coupler passage à la géothermie et rénovation énergétique, c’est le choix pertinent qu’a fait la commune de Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire) pour sa mairie. Trois forages descendant jusqu’à 200 mètres de profondeur sont prévus. Associés à une pompe à chaleur, ils auront pour mission d’assurer la totalité des besoins en chauffage l’hiver et le rafraîchissement l’été grâce à un système de géocooling. Cette installation, d’un coût de 345 315 €, est associée à une rénovation énergétique d’ampleur du bâtiment datant de 1865, qui accueille également le CCAS : isolation renforcée en laine de bois, changement des menuiseries, mise en service d’une VMC simple flux et optimisation de l’éclairage avec des Leds performantes. Le coût de l’ensemble des travaux, actuellement en cours, devrait être de 1,45  million d’euros HT financé à l’aide de subventions de la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) et du Syndicat intercommunal d’énergies de Maine-et-Loire (SIELM) ainsi que par une demande de fonds à la communauté de communes Loire, Layon, Aubance. Le programme national Action des collectivités territoriales pour l’efficacité énergétique (Actee) a pour sa part permis de financer en amont un audit énergétique et une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage.

Programmation pluriannuelle de l’énergie : inquiétant recul climatique à l’Assemblée

Publié le 19/06/2025. Du 16 au 20 juin, les députés planchent sur la prochaine programmation nationale de l’énergie (PPE) pour un vote sur la proposition de loi le 24 juin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la première journée d’échanges a débouché sur des évolutions aussi radicales qu’alarmantes. Sous couvert de « neutralité technologique », les députés ont validé une série d’amendements qui relèguent les énergies renouvelables au second plan, voire les excluent purement et simplement de la stratégie nationale. Ainsi, l’amendement n° 279, adopté dès l’ouverture des débats, impose désormais un objectif annuel de production d’énergie « décarbonée », sans distinction par type de filière. Plus inquiétant, un sous-amendement déposé par un député du Rassemblement national a retiré l’éolien et le photovoltaïque de la liste des énergies décarbonées. Une décision incompréhensible, alors que ces secteurs représentent aujourd’hui une part essentielle de la transition écologique de la France et de l’Europe. Enfin, un dernier amendement appelle à sortir du marché européen de l’énergie, menaçant l’un des piliers de la coopération énergétique européenne. Cette série de modifications place de fait le nucléaire au centre de la transition française, au détriment de la diversité du mix et de l’indépendance énergétique stratégique qu’offrent les renouvelables. Le tout allant dans un sens qui apparaît difficilement cohérent avec le droit de l’Union européenne.

Les énergies marines renouvelables victimes du stop-and-go politique

Publié le 19/06/2025. Mardi 17 juin 2025, le Cluster Maritime Français a présenté les résultats de l’édition 2025 de son Observatoire des énergies renouvelables en mer. Une publication qui intervient alors que l’Assemblée nationale débat de la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), un document stratégique pour la transition énergétique du pays. Ce nouvel opus dresse le portrait d’un secteur qui, s’il a vu son chiffre d’affaires 2024 progresser de 13 % l’an passé, enregistre cependant ses premiers tassements en termes d’emplois ou d’investissements. Avec 8 254 équivalents temps plein (contre 8 301 en 2023) et des investissements de 3 milliards d’euros (-20 % par rapport à 2023), le secteur traverse un premier trou d’air, causé par les hiatus dans le calendrier des appels d’offres des projets éoliens en mer, survenus dans la deuxième moitié des années 2010. Alors que le secteur français des énergies en mer peut mettre en avant de vraies réussites énergétiques (trois parcs en activité pour 1,5 GW) et économiques (l’émergence de plusieurs champions nationaux comme les Chantiers de l’Atlantique), les acteurs s’inquiètent des résultats de la prochaine PPE. Les professionnels réclament une feuille de route claire et ambitieuse pour pouvoir poursuivre le développement des différentes filières, avec notamment l’organisation d’un appel d’offres attendu en 2025 pour encadrer la mise en service des 8 à 10 GW d’éolien en mer encore manquants afin d’atteindre l’objectif de 18 GW fixé à 2035. Autre point attendu de la future programmation : la confirmation d’un appel d’offres commercial pour un parc de 250 MW en énergie hydrolienne, une filière pour laquelle la France est le seul pays à disposer de deux fermes pilotes en observation.

Développer les énergies renouvelables au niveau local

Publié le 12/06/2025. Le 6 juin, la Banque des Territoires et la Fédération des élus des Entreprises publiques locales (FedEpl) ont lancé le Réseau des Epl d’énergies renouvelables, un espace de coopération dédié aux collectivités et à leurs Entreprises publiques locales (Epl) engagées dans la transition énergétique. Ce réseau vise à favoriser les échanges, les synergies et l’accompagnement des projets d’énergies renouvelables à l’échelle locale. Depuis 2015, les Epl jouent un rôle croissant dans le développement des énergies renouvelables, avec 178 structures actives, dont 140 sociétés d’économie mixte (Sem). Le chiffre d’affaires du secteur a plus que doublé en 5 ans, atteignant 4,72 milliards d’euros. Les Epl permettent un pilotage local, alliant investissement public et expertise technique. La FedEpl soutient ces structures via des services techniques, juridiques et de formation, tandis que la Banque des Territoires, engagée dans un plan stratégique de 1,5 milliard d’euros, a déjà participé à 14 % de la puissance renouvelable installée en France. Le nouveau réseau permettra de partager les bonnes pratiques, renforcer les compétences et accélérer les projets. Une convention de partenariat est aussi prévue avec la FNCCR, renforçant les collaborations pour appuyer les Sem, Spl et SemOp dans leur rôle clé dans la transition énergétique des territoires.

Énergies renouvelables : les élus locaux veulent aller plus loin

Publié le 12/06/2025. L’association Énergies renouvelables pour tous et Observ’ER, l’observatoire des énergies renouvelables, ont présenté mercredi 11 juin les résultats d’une enquête menée par OpinionWay auprès d’un échantillon de 312 élus disposant de parcs éoliens ou photovoltaïques sur leur commune. À l’approche des élections municipales et dans un contexte de remise en cause des objectifs de la future loi de programmation énergétique, l’étude témoigne d’un fort soutien local au développement des énergies renouvelables, puisque 68 % du panel se déclarent satisfaits de leur présence sur leur territoire. Ce taux atteint même 70 % pour l’éolien. Au-delà de l’impact climatique, salué par 77 % des répondants, les élus soulignent les retombées fiscales importantes, en particulier pour l’éolien (73 %), et plus de la moitié d’entre eux (57 %) souhaitent installer de nouvelles unités sur leur territoire. L’enquête met en valeur des leviers d’amélioration, notamment sur le terrain des simplifications administratives, où des efforts sont attendus. Les réponses expriment également le souhait d’une implication accrue des collectivités dans les projets, via des prises de participation – un axe qui permettrait une meilleure acceptation et appropriation des projets par les populations locales. Présent lors de la conférence de presse, Dominique Ramard, vice-président de la commission Énergies renouvelables et Maîtrise de l’énergie de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) et maire de Saint-Juvat (Côtes-d’Armor), a commenté les résultats : « À rebours de certaines idées reçues, les élus locaux montrent un soutien clair aux énergies renouvelables sur leur territoire, qui leur permettent de réduire leur vulnérabilité énergétique en développant des projets locaux et décarbonés, et dont les retombées économiques abondent au budget des communes. » Les élus sont ainsi au diapason de ce que souhaitent leurs administrés (cf sondage Ifop pour Engie) : une accélération du déploiement des énergies renouvelables.

Énergies renouvelables : les élus locaux veulent aller plus loin

L’association Énergies renouvelables pour tous et Observ’ER, l’observatoire des énergies renouvelables, ont présenté mercredi 11 juin les résultats d’une enquête menée par OpinionWay auprès d’un échantillon de 312 élus disposant de parcs éoliens ou photovoltaïques sur leur commune. À l’approche des élections municipales et dans un contexte de remise en cause des objectifs de la future loi de programmation énergétique, l’étude témoigne d’un fort soutien local au développement des énergies renouvelables, puisque 68 % du panel se déclarent satisfaits de leur présence sur leur territoire. Ce taux atteint même 70 % pour l’éolien. Au-delà de l’impact climatique, salué par 77 % des répondants, les élus soulignent les retombées fiscales importantes, en particulier pour l’éolien (73 %), et plus de la moitié d’entre eux (57 %) souhaitent installer de nouvelles unités sur leur territoire. L’enquête met en valeur des leviers d’amélioration, notamment sur le terrain des simplifications administratives, où des efforts sont attendus. Les réponses expriment également le souhait d’une implication accrue des collectivités dans les projets, via des prises de participation — un axe qui permettrait une meilleure acceptation et appropriation des projets par les populations locales. Présent lors de la conférence de presse, Dominique Ramard, vice-président de la commission Énergies renouvelables et Maîtrise de l’énergie à la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) et maire de Saint-Juvat (Côtes-d’Armor), a commenté les résultats : « À rebours de certaines idées reçues, les élus locaux montrent un soutien clair aux énergies renouvelables sur leur territoire, qui leur permettent de réduire leur vulnérabilité énergétique en développant des projets locaux et décarbonés, et dont les retombées économiques abondent au budget des communes. » Les élus sont ainsi au diapason de ce que souhaitent leurs administrés (cf sondage Ifop pour Engie) : une accélération du déploiement des EnR.

Bruxelles précise les règles d’application du Net-Zero Industry Act

Publié le 05/06/2025. La Commission européenne a adopté quatre actes juridiques et une communication visant à concrétiser l’application du Net-Zero Industry Act (NZIA), le règlement qui vise à accroître la production de technologies propres dans l’UE, comme celle de modules photovoltaïques ou d’éoliennes par exemple. L’objectif du règlement est que l’UE soit en mesure de produire globalement au moins 40 % des équipements dont elle a besoin d’ici 2030. L’un des actes adoptés définit ainsi les composants considérés comme essentiels à la fabrication de technologies net-zéro. Un autre texte introduit des critères d’attribution des aides (dans le cadre des appels d’offre) non liés au prix, tels que la résilience, la durabilité ou la cybersécurité, que les États membres devront intégrer à hauteur de 30 % (ou 6 GW par an et par État membre) dans leurs volumes d’appels d’offres pour les énergies renouvelables à partir du 30 décembre 2025. Une liste de produits finaux et composants critiques a également été publiée. Celle-ci sert à identifier les cas de dépendance excessive à une source d’approvisionnement. Dans ce cas, les autorités devront intégrer le critère de résilience, en plus du prix, dans les procédures de marchés publics. La Commission a en parallèle présenté une communication sur les sources d’approvisionnement de l’Union en technologies net-zéro, soulignant les risques liés à la concentration des importations. Enfin, un cadre harmonisé est proposé aux États pour sélectionner les projets industriels pouvant bénéficier du statut de «  projet stratégique ». Ce statut confère plusieurs avantages, dont un traitement administratif accéléré et un accès facilité à des conseils financiers.

Bilan du premier trimestre pour l’éolien et le photovoltaïque

Publié le 05/06/2025. Le ministère de la Transition écologique a publié ses tableaux de bord pour le 1er trimestre 2025, mettant en lumière des dynamiques très contrastées dans le secteur des énergies renouvelables électriques. Côté éolien, c’est la douche froide : seulement 7 nouveaux sites ont été raccordés entre janvier et mars, représentant une capacité totale de 74 MW. Un chiffre en chute libre, avec une baisse de 76 % par rapport à la même période en 2024. Le secteur n’avait jamais connu un démarrage aussi lent. Seule éclaircie : la mise en service définitive du parc éolien flottant de Provence Grand Large, doté d’une puissance de 25 MW. Il s’agit là du premier raccordement d’éoliennes flottantes de cette envergure en France. À l’inverse, le photovoltaïque poursuit son ascension avec 1 442 MW supplémentaires installés au cours du trimestre, répartis sur près de 58  000 nouvelles installations. Les récentes réformes (entrées en vigueur fin mars), notamment la baisse des tarifs de rachat d’EDF Obligation d’Achat pour les installations de moins de 500 kW, n’ont pas encore freiné l’élan du secteur. Le deuxième trimestre sera à cet égard instructif. Sur les trois premiers mois de l’année, la production d’électricité solaire s’est établie à 5,4 TWh (hors autoconsommation), soit une hausse de 40 % par rapport au 1er trimestre 2024. Elle a couvert 3,8 % de la consommation électrique nationale, à quoi s’ajoute l’autoconsommation. Au premier trimestre, 334 GWh d’électricité photovoltaïque ont été autoconsommés par les producteurs, soit 6,2 % de la production photovoltaïque de la période.

Suspension de MaPrimeRénov : la filière réagit

Publié le 05/06/2025. La suspension du dispositif MaPrimeRénov annoncée par le Ministre de l’Économie suscite une vive inquiétude parmi les acteurs de la rénovation énergétique. Cette décision est perçue comme un coup dur porté au pouvoir d’achat des Français, à la transition écologique et à la stabilité des entreprises du secteur. Les 19 organisations professionnelles de la filière dénoncent l’absence de concertation préalable avec le gouvernement alors qu’un rendez-vous était prévu demain 6 juin avec le cabinet d’Éric Lombard. La demande de maintien du soutien aux mono-gestes et de MaPrimeRénov’ correspond pourtant aux attentes du marché. Sans stabilité ni simplification du dispositif, des milliers d’emplois sont menacés. L’argument des fraudes, souvent mis en avant, ne doit pas justifier un retrait brutal. La filière souhaite désormais être entendue par le Premier Ministre. Elle appelle à une cohérence urgente entre ambitions écologiques, économiques et industrielles.