Publié le 06/11/2025. Le 3 novembre a été posée la première pierre de la chaufferie biomasse La Ribière, au sud de Limoges. Porté par la collectivité et exploité par Engie Solutions pour 30 ans, ce projet s’inscrit au cœur du futur réseau de chaleur urbain Limoges Sud Énergies Services. Située rue Archimède, la chaufferie combinera pompes à chaleur (3,4 MW), chaudière biomasse (8,5 MW) et chaudières gaz d’appoint (16 MW) pour atteindre 98 % d’énergies renouvelables et de récupération. Elle permettra d’éviter chaque année plus de 8 000 tonnes de CO₂ et de garantir une chaleur stable et compétitive. Cette installation de 1 680 m², équipée de 270 m² de panneaux photovoltaïques en toiture, fournira de la chaleur à près de 5 900 équivalents-logements ainsi qu’à des sites emblématiques comme la Cité du Sablard, le siège social de Legrand, le centre de gérontologie Chastaingt, la polyclinique Chénieux ou le centre sportif Cheops. Représentant un investissement global de 32 millions d’euros, le chantier s’étendra jusqu’à fin 2026 pour un réseau de 14,3 kilomètres et 51 sous-stations. L’énergie biomasse proviendra à 100 % de forêts et scieries locales, soutenant ainsi une filière bois durable et génératrice d’emplois.
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Préchauffage solaire aérothermique dans une école du Var
Publié le 06/11/2025. L’entreprise Solar Brother, spécialisée dans les solutions solaires, a annoncé l’installation de son système de préchauffage solaire aérothermique SunAéro dans une classe de l’école primaire de Carnoules (Var). Le système fonctionne sur le principe suivant : l’air extérieur est aspiré, réchauffé par des panneaux solaires (générant une chaleur supplémentaire de 3 à 5°C), puis diffusé à l’intérieur par un système de ventilation automatisé. Selon les mesures réalisées sur 15 jours depuis la mise en service de la classe pilote Algéco début octobre, la température intérieure naturelle atteignait jusqu’à 25 °C en journée (pour une température extérieure proche de 15 °C), tandis que le taux d’humidité était passé de 60 % à 40 %, avec un renouvellement complet de l’air chaque heure. Une étude de performance détaillée sera publiée au printemps 2026 afin d’évaluer les gains énergétiques et de confort associés à cette technologie. Une nouvelle installation est prévue à La Londe-les-Maures, avant un déploiement plus large dans le Var et à Marseille. Solar Brother étudie également l’application du dispositif à d’autres typologies de bâtiments, tels que les bureaux et les bungalows de camping, confrontés à des besoins similaires en chauffage et en ventilation.
Nouvelle centrale électrique biomasse en Guyane
Publié le 30/10/2025. Le groupe Voltalia a annoncé le démarrage de sa centrale biomasse de Sinnamary (10,5 MW), en Guyane. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Pôle Scierie et Énergie de Petit-Saut. Doté d’un investissement de plus de 200 millions d’euros, le programme comprend trois volets : la récolte du bois immergé dans le lac de Petit-Saut, son exploitation par une scierie locale produisant environ 9 000 m³ de bois de construction par an, et l’alimentation de la centrale biomasse par les essences non valorisables. Prévue pour fonctionner sur une période de 25 ans, la centrale est actuellement en phase finale de tests avant sa mise en service complète. Avec une production estimée à plus de 80 GWh par an, elle pourrait couvrir jusqu’à 8 % des besoins électriques de la Guyane. Ce projet permettra par ailleurs à Voltalia de doubler ses capacités locales et de représenter désormais l’équivalent de 16 % de la consommation d’électricité du territoire, aux côtés de ses centrales biomasse de Kourou (1,7 MW) et de Cacao (5,1 MW).
Du biogaz dans le verre en Isère
Publié le 30/10/2025. Saint-Gobain Glass, en partenariat avec GRDF et Methagora, a testé l’intégration du biométhane local dans la production de verre plat à son usine Eurofloat de Salaise-sur-Sanne (Isère). La première expérimentation, menée fin août avec GRDF, visait à décarboner un site industriel grâce à l’injection de biométhane dans le réseau local. Le gaz, issu d’une station BioGNV proche du site, a été utilisé lors des périodes de faible consommation locale, les week-ends par exemple. Ce test s’inscrit dans le programme de GRDF pour développer des solutions d’équilibrage du réseau gazier. Une seconde opération, réalisée avec l’expert du gaz porté (transport par camion) Methagora, a consisté à livrer du biométhane par camion-citerne. Ce biométhane, produit à partir de déchets agricoles en Auvergne-Rhône-Alpes, a été collecté, épuré et compressé localement. Il a ensuite été transporté directement jusqu’à l’usine pour être valorisé dans la production de verre. Les deux expérimentations ont confirmé la faisabilité de l’approvisionnement local en biométhane. Elles illustrent son potentiel de substitution au gaz naturel fossile. Le biométhane, six fois moins carboné que le gaz fossile, permet de réduire significativement les émissions.
Nouvelle station bioGNV en Seine-et-Marne
Publié le 23/10/2025. Spécialiste des biocarburants B100 (100 % biodiesel) et HVO (Hydrotreated Vegetable Oil), Altens poursuit sa diversification dans les énergies renouvelables dédiées au transport. L’entreprise annonce l’ouverture prochaine d’une station publique bioGNV à Moret-Loing-et-Orvanne, en Seine-et-Marne. Située dans la zone d’activités des Renardières, cette station est le fruit d’un appel à manifestation d’intérêt lancé en 2023. Altens en a assuré la conception, l’installation et sera également responsable de son exploitation. L’ouverture au public est prévue d’ici la fin de l’année 2025. La station pourra distribuer jusqu’à 1 000 tonnes de bioGNV par an et accueillir trois véhicules simultanément. Elle permettra le ravitaillement d’une dizaine de poids lourds par heure, avec un plein effectué en dix minutes pour un réservoir de 120 kg. Côté approvisionnement, Altens a misé sur une logique d’économie circulaire : le bioGNV proviendra de deux unités de méthanisation locales, Biogaz Charmentray et VDMT Biogaz, toutes deux situées en Seine-et-Marne. La future station servira à la fois les autobus d’Île-de-France Mobilités opérés par Transdev, les bennes à ordures ménagères, ainsi que les transporteurs locaux. Avec ce nouveau site, Altens consolide sa présence sur le marché du bioGNV. Après la station de Guise (Aisne), dont l’ouverture est attendue en octobre, celle de Moret-Loing-et-Orvanne sera la deuxième du réseau Altens. Un troisième projet est en chantier à Gondreville (Meurthe-et-Moselle) avec une mise en service prévue pour le printemps 2026.
EnerGaïa : les nominés des Trophées de l’innovation 2025
Publié le 23/10/2025. Organisé par la SPL Occitanie Events avec le soutien de la Région Occitanie, le Forum EnerGaïa s’impose comme un carrefour majeur des énergies renouvelables. Fort d’une croissance de +32 % en 2024, le Forum accueillera en décembre : 550 exposants, 24 000 participants et 150 conférences et tables rondes. Le Forum a dévoilé les 12 nominés des Trophées de l’innovation 2025, lors de sa conférence de presse à Paris le 20 octobre. Les Trophées de l’innovation EnerGaïa distinguent 12 solutions ou produits innovants présentés par les exposants. Quatre prix seront décernés : Prix International, Prix Déployabilité, Prix Ecosystème et Prix Circularité. Cette sélection des projets nominés sera exposée dans la Galerie de l’innovation (Hall B3) pour permettre aux visiteurs de découvrir les innovations qui participent aux projets d’énergies renouvelables de demain. Dans la catégorie International, les projets d’Heliorec, Qannt et SMA France illustrent les avancées dans le solaire flottant, la cohabitation entre éolien et biodiversité, et le stockage d’énergie. En Déployabilité, Celsius Energy, GSE Integration et Soprasolar proposent des innovations facilitant le déploiement rapide et durable du solaire et de la géothermie. Côté Écosystème, Serenysun Énergies, SNEF et Valorem misent sur des projets collaboratifs locaux favorisant l’autonomie énergétique. Enfin, la catégorie Circularité distingue AX Group, Novotegra et Voltec Solar pour leurs solutions axées sur le recyclage, le réemploi et la réduction des ressources.Toutes les innovations nominées sont à retrouver sur le site www.energaia.fr
Europe, le solaire thermique peine à progresser
Publié le 16/10/2025. Solar Heat Europe vient de publier son Market Outlook 2024, qui dresse un constat mitigé du secteur solaire thermique : avec 1,2 million de m² de capteurs installés en 2024, la filière n’a progressé que modestement, portant la capacité totale en service à 43,6 GWth en Europe. Le secteur n’enregistre qu’une hausse limitée de 0,4 % par rapport à 2023, un rythme bien en deçà des ambitions fixées par le plan REPowerEU de la Commission européenne. Pour les industriels européens, cette stagnation reflète un manque de soutien politique et des signaux de marché trop instables, notamment en Allemagne et en France. « Nous appelons d’urgence les autorités à accélérer la promotion de la chaleur solaire dans tous les segments – bâtiments, réseaux urbains, industrie », plaide Guglielmo Cioni, président de Solar Heat Europe. Selon lui, cette technologie « renouvelable, décentralisée, prête à l’emploi et fabriquée dans l’UE » répond à tous les critères de la transition énergétique. Malgré un contexte incertain, le secteur observe cependant quelques avancées : des projets de grande envergure émergent, notamment dans les réseaux de chaleur d’Europe centrale et du Nord, et les solutions hybrides PVT (photovoltaïque + thermique) gagnent du terrain. La directrice générale de Solar Heat Europe, Valérie Séjourné, mise désormais sur la Stratégie européenne pour le chauffage et le refroidissement, attendue en 2026, pour donner un nouvel élan. « Cette stratégie peut marquer un tournant décisif pour le solaire thermique, une ressource « made in Europe » capable d’offrir une énergie prévisible et abordable », souligne-t-elle.
En Seine-et-Marne, agrandissment d’un réseau de chaleur
Publié le 16/10/2025. Geoval s’agrandit. Début octobre, des travaux d’extension de ce réseau de chaleur géothermique, qui s’étend sur Lognes et Torcy et est exploité par Dalkia dans le cadre d’une délégation de service public avec la Communauté d’Agglomération Paris – Vallée de la Marne (CAPVM), ont été inaugurés. Geoval devrait passer de 13 km à plus de 20 km d’ici à 2027. Quarante nouveaux abonnés seront reliés, parmi lesquels des logements sociaux, des bâtiments communaux et des sites administratifs. Le réseau alimentera alors au total l’équivalent de 10 000 habitants, évitant ainsi 13 000 t CO₂ par an. Cette extension est accompagnée d’une augmentation de la puissance de la centrale géothermique. De nouvelles pompes à chaleur performantes sont intégrées, permettant la livraison de 60 GWh/an contre 40 GWh/an auparavant. Le réseau conservera ainsi un taux d’énergie renouvelable d’environ 90 %. Le coût total du projet s’élève à près de 18 millions d’euros. Il est soutenu par l’État via l’Ademe Île-de-France et la Région Île-de-France à hauteur de 3,7 millions d’euros.
Bilan du Fonds Chaleur en Île-de-France
Publié le 09/10/2025. Le Fonds Chaleur, dispositif national piloté par l’État et opéré par l’Ademe Île-de-France pour le territoire francilien joue un rôle central dans le développement de la chaleur renouvelable et particulièrement de la géothermie. Face à l’objectif de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et d’atteindre la neutralité carbone en 2050, la région francilienne mise sur cette ressource locale et durable. Le chauffage et l’eau chaude représentent 67 % de la consommation énergétique régionale, mais seulement 12 % proviennent d’énergies renouvelables. Le Fonds Chaleur, créé en 2009, vise à combler cet écart. Depuis 2025, 89 millions d’euros ont déjà été engagés en Île-de-France, pour 335 millions d’euros d’investissements, après 90 millions d’euros en 2024. En 2025, 12 projets sont soutenus, dont 5 en géothermie profonde, représentant 440 GWh d’énergie renouvelable et 110 000 tonnes de CO₂ évitées. Depuis sa création, le fonds a appuyé 480 projets dans la région, générant 6,7 TWh/an d’énergie et couvrant les besoins de 2 millions d’habitants. Un exemple emblématique est le réseau de chaleur de Châtenay-Malabry et du Plessis-Robinson, porté par Réseau Terra Confort (Coriance), soutenu à hauteur de 29,25 millions d’euros. Ce projet de géothermie profonde produira 127 GWh/an et chauffera 15 000 logements. Le Fonds Chaleur soutient aussi des Contrats Chaleurs Renouvelables Territoriaux (CCR), signés en 2025 avec le Sigeif (Syndicat intercommunal pour le Gaz et l’Électricité en Île-de-France) et la Ville de Paris, pour mutualiser les projets d’EnR&R (Énergies renouvelables et de récupération). Enfin, l’Ademe a lancé le Réseau Chaleur Renouvelable d’Île-de-France pour sensibiliser et accompagner collectivités et entreprises vers une transition énergétique locale et durable.
AIE : la transition énergétique mondiale s’accélère mais manquera sa cible
Publié le 09/10/2025. Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les capacités mondiales d’électricité renouvelable devraient plus que doubler d’ici 2030, avec environ 4 600 GW de nouvelles installations. Le photovoltaïque concentrerait près de 80 % de cette croissance, grâce à la baisse de ses coûts, des procédures d’autorisation simplifiées et une forte acceptation sociale. Viennent ensuite l’éolien, l’hydroélectricité, la bioénergie et la géothermie, cette dernière devant atteindre des niveaux records aux États-Unis, au Japon, en Indonésie et dans plusieurs pays émergents. Les défis liés à l’intégration des renouvelables dans les réseaux ravivent par ailleurs l’intérêt pour l’hydraulique à pompage-turbinage. Portée par la Chine et l’Union Européenne, la capacité éolienne mondiale devrait presque doubler pour dépasser 2 000 GW à l’horizon 2030, et ce, malgré des difficultés persistantes dans les chaînes d’approvisionnement et des retards administratifs. L’éolien offshore voit en revanche ses perspectives revues à la baisse, affecté par des goulets d’étranglement industriels, des coûts en hausse, et de changements de politiques dans plusieurs marchés clés. Toutes filières confondues, l’AIE abaisse légèrement ses prévisions de croissance, en raison notamment de modifications de politiques aux États-Unis et en Chine. Le parc mondial atteindrait 9 529 GW d’ici 2030, en deçà de l’engagement pris à la COP28 de tripler les capacités renouvelables d’ici la fin de la décennie (soit 11 450 GW).
