GAZ RENOUVELABLES
Les gaz renouvelables couvrent 3,2 % de la consommation
Publié le 10/04/2025. Le 4 avril et pour la dixième année consécutive, la filière des gaz renouvelables a présenté son
Panorama des gaz renouvelables. Fin 2024, ces derniers couvraient 3,2 % de la consommation de gaz française, avec 731 installations en service. La production de biométhane a progressé de 27 % en 2024 pour s'établir à 11,6 TWh, avec toutefois une capacité de production atteignant 13,9 TWh/an. Alors que la France élabore sa stratégie énergétique pour la prochaine décennie, la filière des gaz renouvelables accueille favorablement l’objectif de 44 TWh PCS de biométhane injecté d’ici 2030. Toutefois, elle déplore le manque d’ambition pour 2035 (44 à 79 TWh), risquant de freiner les dynamiques actuelles. Pour assurer un développement durable, des mesures de soutien renforcées sont nécessaires, notamment sur le plan économique et réglementaire. Le ralentissement des raccordements en 2024 témoigne d’un besoin de visibilité à long terme. Les auteurs de ce Panorama estiment ainsi que
« pour soutenir une croissance continue, la filière a besoin d’un équilibre entre : i) les dispositifs de soutien à la production, notamment pour les petites installations agricoles, ii) les dispositifs de décarbonation de la demande tels que les certificats de production de biogaz (CPB) pour les secteurs résidentiel et tertiaire et l’Incitation à la Réduction de l'Intensité Carbone des Carburants (IRICC) pour la mobilité, et iii) les soutiens à la décarbonation industrielle ». Le passage à l'échelle industrielle des nouvelles technologies de production de gaz renouvelables (pyrogazéification, gazéification hydrothermale, power-to-methane) est jugé urgent pour diversifier les sources d’énergie. Des dizaines de projets sont en attente de financement et de soutien politique. Par ailleurs, le bioCO₂ issu de la méthanisation est reconnu comme une ressource stratégique pour produire des e-carburants. L’hydrogène est également mis en avant pour la décarbonation de l’industrie lourde, avec de nombreux projets en cours. Enfin, la filière appelle l’État à instaurer une planification cohérente et ambitieuse, garantissant souveraineté énergétique, économie circulaire, emploi local, et valorisation des infrastructures existantes.